Des dépôts de glace dans la région équatoriale de la planète Mars ? // Ice deposits in the equatorial region of Mars ?

Selon une nouvelle étude publiée le 14 octobre 2025 dans la revue Nature Communications, d’anciennes éruptions volcaniques explosives sur Mars pourraient expliquer la possible présence de glace enfouie dans la région équatoriale de la Planète rouge.
Des recherches antérieures ont montré que la surface de Mars est riche en glace. La plupart de ces dépôts se situent au niveau des pôles, comme on peut l’observer sur Terre.

Source: NASA / Hubble telescope

Cependant, récemment, les sondes spatiales Mars Odyssey et ExoMars Trace Gas Orbiter ont détecté des niveaux élevés d’hydrogène près du sol dans les régions équatoriales de Mars. Il se peut que cette glace soit là depuis fort longtemps si elle était enfouie sous de la poussière ou des matériaux volcaniques, et il est donc possible qu’elle soit toujours présente sous la surface de la région équatoriale de la Planète rouge.

Traces de glace près de la formation Medusae Fossae (MFF) au niveau de l’équateur martien, vues par la sonde Mars Express de l’Agence spatiale européenne.

Les scientifiques s’interrogent désormais sur l’origine de cette glace dans une zone où ils ne l’attendaient pas. Des travaux antérieurs avaient laissé supposer que l’une des origines possibles de cette glace était le volcanisme. En effet, les éruptions peuvent générer de grandes quantités de vapeur d’eau. À l’aide de modèles informatiques du climat martien, des chercheurs ont simulé des éruptions volcaniques explosives qui, selon des recherches antérieures, se seraient produites sur la Planète rouge il y a entre 4,1 et 3 milliards d’années. Ces modèles montrent que ces éruptions ont envoyé de la vapeur d’eau à haute altitude, et cette vapeur a pu geler dans l’atmosphère très froide de Mars avant de retomber sous forme de glace.

Olympus Mons et d’autres édifices montrent que le volcanisme a été très actif sur la planète Mars (Source: NASA)

Cela signifie qu’un volume considérable de glace a pu se déposer après des éruptions répétées pendant des millions d’années. Le volcanisme explosif a pu provoquer de tels dépôts de glace et de cendres à plusieurs reprises sur les basses latitudes de la planète. Cela expliquerait les signaux d’hydrogène significatifs mesurés près de l’équateur.
Cependant, les chercheurs ont averti qu’il existe d’autres possibilités et que l’hydrogène détecté par les sondes spatiales autour de l’équateur martien peut ne pas provenir de dépôts de glace, mais de divers minéraux. Les recherches futures devront rechercher des signes de glace recouverte de cendres dans les régions équatoriales de Mars afin de confirmer ou d’infirmer la présence de glace à cet endroit. Si ces poches de glace équatoriales existent vraiment sur Mars, elles pourraient s’avérer précieuses pour les futures explorations par l’Homme. Une autre hypothèse est que des éruptions volcaniques ont pu envoyer de l’acide sulfurique dans l’atmosphère martienne. Cela a pu générer des aérosols qui ont réfléchi la lumière solaire et refroidi la Planète rouge, la plongeant dans un hiver global, ce qui a pu entraîner une accumulation prolongée de glace.
Il se peut aussi que ces anciennes éruptions volcaniques martiennes aient également généré de la chaleur et des substances chimiques susceptibles de créer des environnements habitables de courte durée. Ces régions ont alors pu offrir des conditions transitoires, mais potentiellement propices à la vie. Comprendre où et comment ces dépôts de glace et de cendres se sont formés pourrait contribuer à la recherche de biosignatures passées sur Mars.
Source : space.com.

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According to a new study published on October14 2025 in the journal Nature Communications, ancient explosive volcanic eruptions on Mars could help explain mysterious hints of buried ice from the Red Planet’s equator.

Previous research found that the surface of Mars is rich in ice. Most of these deposits are located at its poles, just as seen on Earth. However, recently the Mars Odyssey and the ExoMars Trace Gas Orbiter spacecraft detected elevated levels of hydrogen near the ground on the equatorial regions of Mars. This ice could have lasted for long spans of time if buried under dust or volcanic debris, and still might exist below the surface of equatorial regions on the Red Planet.

Scientists are now wondering how this ice might have originated in this unexpected area. Prior work noted one possible origin of this ice was volcanism, which could generate large amounts of water vapor.

Using computer models of the Martian climate, researchers simulated explosive volcanic eruptions that previous research found happened on the Red Planet between 4.1 billion and 3 billion years ago. The models suggested that the eruptions released water vapor into high altitudes, which could have frozen in the cold Martian atmosphere and later fallen as ice.

This means that a huge volume of ice could have been delivered after repeated eruptions over the course of millions of years. Explosive volcanism could have repeatedly seeded low latitudes with ice and ash, producing buried or insulated ice deposits that help explain the excess hydrogen signals measured near the equator.

However, the researchers cautioned that the hydrogen that spacecraft have detected around the Martian equator might not come from deposits of ice, but a range of minerals, among other possibilities. Future research will need to look for signs of ash-covered ice in the equatorial regions of Mars to support or refute the chances of ice there. If these equatorial ice pockets exist on Mars, they could prove valuable for human explorers there.

Another hypothesis is that volcanic eruptions could have spewed out sulfuric acid into the Martian atmosphere. This could have generated sunlight-reflecting aerosols that cooled the Red Planet, plunging it into a global winter that could in turn have let ice accumulate for a prolonged time.

But these ancient Martian volcanic eruptions might have also generated heat and chemicals that could create short-lived habitable environments. Those regions might have offered transient but potentially life-supporting conditions. Understanding where and how these ice–ash deposits formed could help guide the search for past biosignatures on Mars.

Source : space.com.

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Chili : observatoires contre usine d’hydrogène // Chile : observatories vs. hydrogen plant

Le mont Paranal, un sommet de 2 664 m situé dans le désert d’Atacama, au nord du Chili, est l’un des derniers endroits sur Terre à ne pas être pollué par la lumière urbaine et industrielle. Grâce à la géographie unique de la Cordillère des Andes, le ciel nocturne au-dessus du sommet est parfaitement clair plus de 11 mois par an, et il offre des conditions parfaites pour les observations astronomiques les plus difficiles.

Vue du Mont Paranal (Crédit photo : Wikipedia)

Au sommet du mont Paranal, le Very Large Telescope (VLT) de l’Observatoire européen austral (European Southern Observatory – ESO), dont la construction a coûté quelque 350 millions de dollars dans les années 1990 (840 millions de dollars actuels), est l’un des instruments d’observation du ciel les plus performants au monde ; il est capable d’observer les objets les plus mystérieux de l’univers. Cet observatoire de haute précision se compose de quatre télescopes de 8,2 mètres de large qui fonctionnent comme un seul et qui ont permis de mettre en lumière certains des phénomènes les plus mystérieux de l’humanité. Jusqu’à présent, le VLT a permis aux astronomes de suivre les orbites des étoiles les plus proches du trou noir au centre de la Voie Lactée, de prendre la première image d’une planète en dehors du système solaire et de découvrir l’insaisissable réseau cosmique qui s’étend sur tout le cosmos.

Vue du Very Large Telescope – VLT (Source : ESO)

Les parfaites conditions d’observation du ciel dans la région ont conduit l’ESO à choisir le mont Armazones voisin comme emplacement de son super télescope nouvelle génération, l’Extremely Large Telescope (ELT).
Une fois terminé vers la fin de cette décennie, l’ELT sera le plus grand télescope au monde capable d’étudier l’univers en lumière visible, avec un miroir de 39 mètres de large. Le télescope, d’une valeur de plus de 1,5 milliard de dollars, promet d’améliorer les observations effectuées par le VLT. Il offrira des vues encore plus profondes de l’univers le plus lointain, mais sera également capable de recueillir des informations détaillées sur les exoplanètes potentiellement habitables.

Vue de l’Extremely Large Telescope – ELT (Source : ESO)

Le problème est que le potentiel d’observation du télescope sera considérablement réduit si un projet d’usine de production d’hydrogène, l’INNA, reçoit le feu vert. La pollution lumineuse émanant du projet INNA pourrait anéantir tous les espoirs fondés sur le nouveau télescope. Selon le directeur général de l’ESO, « nous pourrions perdre la capacité d’observer environ 30 % des galaxies les plus faibles. Nous sommes sur le point de commencer à voir les détails de l’atmosphère des exoplanètes, mais si le ciel devient plus clair, nous ne pourrons peut-être plus voir ces détails. »
Le projet INNA, un parc industriel de 3 021 hectares et d’une valeur de 10 milliards de dollars, comprendra trois fermes solaires, trois fermes éoliennes, un système de stockage d’énergie par batterie et des installations de production d’hydrogène.
L’ESO estime que le complexe laissera échapper autant de pollution lumineuse qu’une ville d’environ 20 000 habitants. Certaines parties du parc industriel pourraient s’étendre jusqu’à 5 kilomètres des télescopes de l’ESO, et toute nouvelle extension aggraverait encore les impacts sur le ciel nocturne du mont Paranal.
Le projet, qui devrait générer 217 023 tonnes d’hydrogène vert par an, représente un casse-tête pour l’ESO. L’organisation elle-même s’est engagée à réduire son empreinte carbone et a même construit une centrale photovoltaïque de 9 mégawatts pour alimenter les observatoires des monts Paranal et Armazones en énergie verte.
Il semble évident que le télescope et l’usine d’hydrogène ne peuvent pas cohabiter. Selon le directeur de l’ESO, « cette usine d’hydrogène propre nous conviendrait parfaitement si elle était implantée à seulement 50 kilomètres de distance. Nous ne voyons pas pourquoi elle ne pourrait pas être déplacée ».
Dans un communiqué publié le 30 décembre 2024, l’Agence environnementale du Chili a déclaré que le projet en est à ses débuts et qu’aucune décision d’investissement n’a encore été prise.
Source : space;com.

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Mount Paranal, a 2,664 m peak in the Atacama Desert of Northern Chile, is one of the last spots on Earth free from urban and industrial light pollution. Thanks to the unique geography of the Andes mountain range, the night sky above the summit is perfectly clear more than 11 months per year, providing perfect conditions for the most challenging astronomical research.

Standing at the summit of Mount Paranal, the European Southern Observatory’s (ESO) Very Large Telescope (VLT), which cost some 350 million dollars to build in the 1990s (840 million in today’s dollars), is one of the world’s most sensitive sky-watching instruments, capable of observing the most intriguing objects in the universe. The high-precision observatory consists of four 8.2-meter-wide telescopes that act as one, and has shed light on some of the most mysterious phenomena known to humankind. So far, the VLT has allowed astronomers to trace orbits of stars in the nearest vicinity of the black hole at the center of the Milky Way galaxy, taken the first ever image of a planet outside the solar system and uncovered the elusive cosmic web that sprawls across the entire cosmos.

The superior sky-observing conditions in the area led ESO to choose the neighboring Mount Armazones as a location of its next generation sky-observing super-machine — the Extremely Large Telescope (ELT).

Once completed toward the end of this decade, ELT will be the world’s largest telescope studying the universe in visible light, featuring a 39-meter-wide mirror. The telescope, worth more than 1.5 billion dollars, promises to expand the science done by the reliable VLT. It will provide even deeper views into the most distant universe but will also be able to gather detailed information about potentially habitable exoplanets.

The problem is that the observing potential of the telescope will be significantly curtailed if a hydrogen project, called INNA, receives a go ahead. The light pollution expected from the INNA project could undo all that progress. According to ESO’s Director General, « we might lose the ability to observe about 30% of the faintest galaxies. We are at the point of starting to be able to see details of exoplanet atmospheres, but if the sky gets brighter, we may not be able to see those details anymore. »

The INNA project, a 3,021-hectare industrial park worth 10 billion dollars, will consist of three solar farms, three wind farms, a battery energy storage system and facilities for the production of hydrogen.

ESO estimates the complex will leak as much light pollution as a city with a population of about 20,000. Parts of the industrial park may extend as close as 5 kilometers to ESO’s telescopes, and any possible further expansion would further worsen the impacts on the Paranal night sky

Expected to generate 217,023 tonnes of green hydrogen per year, the venture presents a conundrum for ESO. The organization itself has committed to reducing its carbon footprint and even built a 9-megawatt photovoltaic power plant to supply the Paranal and Armazones observatories with green power.

It seems obvious that the telescope and the hydrogen plant cannot be in the same place. According to ESO’s Director, « this clean hydrogen plant would be perfectly O.K. for us only 50 kilometers away. We don’t think there is any reason why it couldn’t be moved. »

In a statement issued on December 30th, 2024, Chile’s environment agency said that the project was in early stages and that no investment decision had yet been taken.

Source : space;com

Des véhicules à hydrogène bientôt en Islande ? // Hydrogen-powered vehicles soon in Iceland ?

Aujourd’hui, des efforts sont faits pour développer des sources d’énergie renouvelable. Des centrales solaires sont implantées un peu partout et les parcs éoliens sont de plus en plus nombreux. Associées à l’énergie nucléaire, ces sources propres pourraient un jour contribuer à alimenter les véhicules à grande échelle.
L’Islande a de nouveaux projets en matière d’énergie propre. C’est ainsi qu’il est prévu de commencer à produire de l’hydrogène et de construire une station de ravitaillement en hydrogène à côté de la sous-station de Landsnet et de la station de distribution de Veitur à Korpa à Reykjavik. Cela permettra d’utiliser l’hydrogène comme carburant pour les transports.
Deux entreprises, Landsvirkjun & Linde et Olís, sont à l’origine du projet. Comme on nous l’a appris à l’école, l’hydrogène est produit par électrolyse de l’eau, et le prévoit d’installer un électrolyseur de 5 mégawatts à cet effet et de le rendre opérationnel d’ici mi-2027, avec une capacité de production estimée à 775 tonnes d’hydrogène par an. L’électrolyseur devrait également être poussé à 10 mégawatts d’ici quelques années, ce qui doublera la capacité de production et atteindra 1 550 tonnes par an.
Le projet est décrit comme « une avancée majeure dans la transition énergétique en Islande », en particulier dans le transport terrestre lourd et dans l’industrie. Il correspond aux objectifs du gouvernement islandais en matière d’énergie et de climat.
À côté de Landsvirkjun, la société d’ingénierie Linde est impliquée dans ce projet, qui possède une expertise en technologie de l’hydrogène. La finalité est de distribuer de l’hydrogène aux clients dans tout le pays. En plus de Landsvirkjun & Linde, la société Olís prévoit de mettre en service une station de remplissage en hydrogène qui serait accessibleaux opérateurs de véhicules de différentes tailles et types. La station de remplissage sera située à côté de l’électrolyseur.
Source : Iceland Monitor.

Source: Wikipedia

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Today, efforts are made to develop renewable source of enery. Solar platns are being built everywhere and wind farms are getting more and more numerous. Together with nuclear energy, these clean sources might one day help fuel vehicles at a large scale.

Iceland has motre projects about clean energy. Indeed, there are plans to start producing hydrogen and building a hydrogen refueling station next to the Landsnet substation and the Veitur distribution station at Korpa in Reykjavík, to use the hydrogen as a fuel for transportation.

Two companies, Landsvirkjun & Linde, and Olís, are behind the project. As we used to be taught at school, hydrogen is produced by electrolysis of water, and the plan is to install a 5-megawatt electrolyzer for this purpose and to have it operational by mid-2027, with an estimated production capacity of 775 tons of hydrogen per year. The electrolyzer is also expected to be expanded to up to 10 megawatts within a few years, which will double the production capacity and reach 1,550 tons per year.

The project is described as « a major step forward in the energy transition in Iceland, » especially in heavy-duty transport on land and in industry, and as supporting the government’s goals in energy and climate issues.

In addition to Landsvirkjun, the engineering company Linde is involved in this project, which has expertise in hydrogen technology. The plan is to distribute hydrogen to customers across the country. In addition to Landsvirkjun & Linde, Olís is involved in the project, and the company plans to put a hydrogen filling station into operation and enable operators of hydrogen-powered vehicles of various sizes and types to use hydrogen for filling. The filling station will be next to the electrolyzer.

Source : Iceland Monitor.

Une histoire d’eau // About water

Ce n’est pas de la volcanologie, mais il est intéressant de connaître les origines de notre planète. Une récente étude parue dans la revue Science explique comment l’EAU a pu apparaître sur Terre.

L’eau recouvre 70 % de la surface de la Terre et est essentielle à la vie. Toutefois, son apparition fait l’objet d’un vieux débat scientifique. Une équipe de chercheurs français du Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS/Université de Lorraine) explique  que notre planète, dès son origine, était riche en eau, vraisemblablement contenue en abondance dans les roches qui l’ont constituée.

Les conclusions de l’étude vont à l’encontre de la thèse dominante selon laquelle l’eau aurait été apportée par des astéroïdes et comètes ayant bombardé une Terre initialement sèche. Au vu des anciennes modélisations scientifiques, les disques de gaz et de poussière qui entouraient le Soleil avaient des températures trop élevées pour que l’eau condense et s’agglomère aux autres solides sous forme de glace. C’est ce qui expliquerait les conditions désertiques sur des planètes comme Mercure, Vénus et Mars, mais pas sur Terre.

Les scientifiques ont alors imaginé que l’eau était venue sur Terre beaucoup plus tard et les premiers responsables étaient des météorites dont les chondrites carbonées qui sont riches en eau. Toutefois, leur composition chimique ne correspond pas étroitement aux roches de notre planète. Les chondrites carbonées se sont également formées dans le système solaire externe, et il est donc peu probable qu’elles aient pu bombarder la Terre primitive.

Un autre groupe de météorites, les chondrites à enstatite, a la particularité d’avoir une composition chimique proche de celle de la Terre car elles contiennent des isotopes semblables d’oxygène, titane et calcium. Cependant, s’étant formés à proximité du Soleil, ont pensait que ces roches étaient probablement trop sèches pour avoir apporté beaucoup d’eau à la Terre. .

Afin de vérifier cette hypothèse, les scientifiques français se sont appuyés sur la spectrométrie de masse pour mesurer la teneur en hydrogène de 13 chondrites à enstatite. Ils ont alors constaté que les roches primitives en décelaient suffisamment pour fournir à la Terre au moins trois fois la masse d’eau de ses océans, voire plus encore. Les chercheurs ont aussi découvert que la composition isotopique de l’hydrogène des chondrites à enstatite était semblable à celle de l’eau stockée dans le manteau terrestre.

La composition isotopique des océans est pour sa part compatible avec un mélange contenant 95 % d’eau de ces chondrites, ce qui vient étayer la thèse selon laquelle elles sont à l’origine de l’eau terrestre. Les auteurs ont également trouvé que les isotopes de l’azote de ces météorites sont similaires à ceux de l’azote de la Terre.

L’étude n’exclut pas un apport ultérieur en eau par d’autres sources, comme des comètes, mais insiste sur le fait que les chondrites à enstatite ont contribué de manière significative à l’apport d’eau sur Terre, dès la formation de la planète.

Source : Presse scientifique.

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This is not volcanology, but it is always interesting to know more about the origins of our planet. A recent article released in the journal Science explains how WATER may have appeared on Earth. Water covers 70 percent of the Earth’s surface and is crucial to life as we know it, but how it got here has been a longstanding scientific debate.

The puzzle was a step closer to being solved after a French team from the Centre de recherches pétrographiques et géochimiques (CNRS/Université de Lorraine) reported they had identified which space rocks were responsible, and suggested our planet has been wet ever since it formed. The findings of the study contradict the prevalent theory that water was brought to an initially dry Earth by far-reaching comets or asteroids.

According to early models for how the Solar System came to be, the large disks of gas and dust that swirled around the Sun and eventually formed the inner planets were too hot to sustain ice. This would explain the barren conditions on Mercury, Venus and Mars, but not our Earth.

Scientists therefore theorized that the water came along after, and the prime suspects were meteorites known as carbonaceous chondrites that are rich in hydrous minerals. The problem was that their chemical composition doesn’t closely match our planet’s rocks. The carbonaceous chondrites also formed in the outer Solar System, making it less likely they could have pelted the early Earth.

Another group of meteorites, called enstatite chondrites, are a much closer chemical match, containing similar isotopes of oxygen, titanium and calcium. However, because these rocks formed close to the Sun, they had been assumed to be too dry to account for Earth’s rich reservoirs of water.

To test whether this was really true, the French scientists used mass spectrometry to measure the hydrogen content in 13 enstatite chondrites. The team found that the rocks contained enough hydrogen in them to provide Earth with at least three times the water mass of its oceans, and possibly much more. The researchers found the hydrogen isotopic composition of enstatite chondrites was similar to the one of the water stored in the terrestrial mantle.

The isotopic composition of the oceans was found to be consistent with a mixture containing 95 percent of water from the enstatite chondrites, one more proof these were responsible for the bulk of Earth’s water. The authors further found that the nitrogen isotopes from the enstatite chondrites are similar to Earth’s. They proposed these rocks could also be the source of the most abundant component of our atmosphere.

The research doesn’t exclude later addition of water by other sources like comets, but indicates that enstatite chondrites contributed significantly to Earth’s water budget at the time it formed.

Source: Scientific press.

La Planète Bleue vue depuis la Lune (Source : NASA)