La planète va mal ; il y a de quoi s’inquiéter (1ère partie) // The planet is in bad shape ; there is something to worry about (Part 1)

Notre planète va mal, que ce soit sur terre ou dans les océans. C’est ce que rappellent plusieurs articles parus ces derniers jours dans la presse scientifique.

Sur terre, les températures hivernales, beaucoup trop chaudes, ont battu des records. De fortes pluies ont inondé et déplacé des populations. On a enregistré une faible couverture neigeuse en Amérique du Nord et une faiblesse record de la banquise antarctique. Février 2024 a été le mois de février le plus chaud jamais enregistré sur la planète. C’est aussi le neuvième mois consécutif où un record mensuel a été battu.

Afin d’illustrer cette situation inquiétante, la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) a publié une carte qui montre toutes les conséquences de la chaleur extrême dans le monde. La carte ci-dessous montre les « anomalies climatiques » les plus importantes, autrement dit les événements météorologiques anormaux à cette période de l’année.
En Antarctique, l’un des endroits les plus froids de la planète, la surface de la glace de mer a été la deuxième plus basse jamais enregistrée, à égalité avec 2022. Les scientifiques craignent que la crise climatique ait un impact encore plus fort sur cette région isolée du monde.
L’hémisphère Nord a également connu un hiver exceptionnellement chaud. Non seulement la couverture de glace des Grands Lacs a atteint un minimum historique en février (voir ma note du 21 février 2024), mais ce fut également le mois de février le plus chaud jamais enregistré en Amérique du Nord et en Europe, ce qui a perturbé les économies locales qui dépendent des activités hivernales, comme le ski.
Dans le même temps, certaines parties de la planète ont également connu des catastrophes liées à l’eau aux deux extrémités du spectre : sécheresse et humidité. Alors que l’Équateur et Madagascar étaient confrontés à de fortes pluies et à des inondations destructrices, certaines parties de l’Afrique australe ont connu l’un des mois de février les plus secs depuis 40 ans.

Source: NBC Actualités.

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On land : Soaring winter temperatures. Heavy rainfall drenching and displacing communities. Low snow cover in North America and record low levels of Antarctic sea ice. February 2024 was the planet’s hottest February, the ninth month in a row that a monthly record tumbled. In order to illustrate this worrying situation, the National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) has relaeased a map (see above) that shows all the ways the extreme warmth translated to impacts around the world. It shows the world’s most significant “climate anomalies,” or weather events that were unexpected for this time of year.

In Antarctica, one of the coldest places on Earth, sea ice was second-lowest on record, tied for 2022, as scientists worry the climate crisis is having a stronger impact on this isolated region.

The Northern Hemisphere also experienced an unusually warm winter. Not only did Great Lakes ice cover reach historic lows in February, it was also the warmest February on record for North America and Europe, disrupting local economies that rely on winter recreational activities such as skiing.

Meanwhile, parts of the planet also saw water-related disasters on both ends of the spectrum — dry and wet. As Ecuador and Madagascar faced heavy rainfall and destructive flooding, parts of southern Africa saw one of the driest Februarys in 40 years.

Source: NBC News.

Etats Unis : pas de glace sur les Grands Lacs // United States : no ice on the Great Lakes

Quand j’étais au collège, il fallait que j’apprenne les noms des Grands Lacs aux États-Unis : Supérieur, Michigan, Huron, Érié et Ontario.

Photo: C. Grandpey

Lors d’une récente visite au Canada, j’ai eu l’occasion longer en voiture le lac Supérieur et de voir les écluses entre les lacs Érié et Ontario.

Vue du Lac Supérieur (Photo: C. Grandpey)

Ecluse entre les lacs Erié et Ontario (Photo: C. Grandpey)

Habituellement, les Grands Lacs sont gelés pendant l’hiver, avec une épaisse couche de glace qui permet de rouler en voiture et de se livrer aux joies du patinage. Pas en 2024.

Un hiver historiquement doux dans le nord des États-Unis a entraîné une formation de glace extrêmement faible le long des lacs. À la mi-février, la NOAA a indiqué que la couverture de glace des Grands Lacs était d’environ 2,7 %, un minimum historique. Les lacs Érié et Ontario étaient en grande partie dépourvus de glace alors qu’ils devraient être proches du pic de couverture pour l’année. Les scientifiques locaux n’ont jamais vu des niveaux de glace aussi bas à la mi-février depuis le début des relevés en 1973.
La saison hivernale (2023-24) a débuté avec des températures de l’air historiquement chaudes en décembre, suivies d’une brève et unique période de froid en janvier. Avec les quelques semaines de températures hivernales, la couverture de glace sur les cinq Grands Lacs a atteint entre 15 et 20 %, bien en dessous de la barre des 53 % habituellement observés fin février et début mars.
Une autre vague de chaleur en février a provoqué une fonte importante le long des lacs, ce qui a conduit aux niveaux records actuels. Comme les lacs n’étaient pas gelés, cela a permis aux systèmes de tempête de profiter de l’humidité et de faire tomber la neige par effet de lac. Plusieurs localités situées sous le vent au bord des lacs Michigan, Érié et Ontario ont enregistré des chutes de neige avec des couches de plusieurs dizaines de centimètres. À côté de cela, à la mi-février, Buffalo, dans l’État de New York, a signalé un déficit de neige de plus de 40 centimètres. Outre les impacts humains, la NOAA explique qu’elle surveillera les effets du manque de glace sur la population de poissons. L’agence climatique a déclaré que certains animaux dépendent de la glace pour se protéger des prédateurs, et qu’avec l’absence de cette barrière naturelle, il y aura forcément des impacts sur les écosystèmes.
Les problèmes liés au manque de glace ont frappé les lacs depuis l’Alaska jusqu’au Maine, avec des centaines de sauvetages et plusieurs décès. En effet, les températures anormalement chaudes en décembre, janvier et février ont empêché la formation d’épaisses couches de glace sur les lacs, les rendant dangereux. Au moins 10 centimètres de glace sont nécessaires pour supporter le poids d’un être humain, et au moins 20 centimètres sont recommandés avant d’essayer d’y conduire un véhicule de petite taille

Source : National Weather Service

Par ailleurs, la NOAA explique que le manque de glace peut rendre le littoral plus vulnérable à l’érosion et aux grosses vagues lors des tempêtes.

Source : Yahoo Actualités.

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When I was at Junior High school, I had to learn the names of the Great Lakes in the Unites States : Superior,Michigan, Huron, Erie and Ontario. During a recent visit in Canada I had the opportunity to drive anlog Lake Superior and to see the locks between lakes Erie and Ontario. Usually, the Great Lakes are frozen during the winter, with a thik layer of ice that allows to drive and skate.

Not in 2024. A historically warm winter across the northern tier of the U.S. has led to an extremely low ice production along lakes. As of mid-February, NOAA reported that Great Lakes ice coverage clocked in at around 2.7%, which was a historic low. Both Lakes Erie and Ontario were essentially ice-free when they should be nearing the peak of coverage for the year. Local scientists have never seen ice levels this low in mid-February on the lakes since records began in 1973.

The winter season (2023-24) began with historically warm air temperatures in December, followed by only a brief period of cold in January. The few weeks of winter-like temperatures caused ice across the five Great Lakes to peak at between 15-20% of coverage, well below the 53% mark that is usually reached in late February and early March.

Another warm spell in February caused significant melting along the lakes, leading to the current record lows. The unfrozen lakes allowed storm systems to take advantage of the available moisture in the form of lake-effect snow. Several communities downwind of Lakes Michigan, Erie and Ontario reported seeing snowfall events with accumulations in tens of centimeters. As of mid-February, Buffalo, New York, reported a snowfall deficit of more than 16 inches (40 centimeters). Aside from human impacts, NOAA warns that it will be monitoring for effects on the fish population. The agency said some marine animals rely on ice for protection from predators, and without the natural barrier, there are bound to be some ecosystem changes.

Problems associated with thin ice have plagued lakes from Alaska through Maine, with hundreds of rescues and several fatalities. Abnormally warm temperatures in December, January and February prevented thick layers of ice from forming on lakes, causing the ice to be thinner than what is typical. At least 10 centimeters of ice is needed to support a human’s weight sufficiently, and at least 20 centimeters is recommended before attempting to drive a small-sized vehicle on it.

NOAA says the lack of ice can make the shoreline more susceptible to erosion and large waves during storm systems.

Source : Yahoo News.

Le manque de glace sur les Grands Lacs et ses conséquences // The lack of ice on the Great Lakes and its consequences

La glace a mis du temps à se former cette année sur les Grands Lacs américains. Seulement 3,2 % de la surface des lacs était prise par la glace à la mi-janvier 2023. C’est 18 % de moins que la moyenne pour cette période de l’année. L’absence de glace n’est pas une bonne chose pour l’écosystème des lacs. Cette situation peut provoquer de puissantes vagues dangereuses et des tempêtes de neige à effet de lac.
Les prévisions du National Ice Center des États-Unis au début du mois de décembre étaient différentes selon les secteurs. Selon ces prévisions, les lacs Michigan, Érié et Ontario devaient avoir moins de glace, tandis que le lac Supérieur devait être au-dessus de la normale. On s’attendait à ce que le lac Huron ait une année moyenne. Cependant, ces prévisions sont très incertaines car la croissance de la glace est très dynamique et peut changer en quelques jours, en particulier sur les lacs moins profonds. Par exemple, la couverture de glace a atteint jusqu’à 7 % en moyenne sur tous les lacs après la vague de froid de décembre 2022, mais elle a ensuite rapidement diminué avec l’arrivée de températures plus clémentes. Le changement a été particulièrement prononcé sur le lac Érié où la couverture de glace a d’abord atteint 23 % avant de chuter et se stabiliser à environ 3 %.
Moins de glace signifie aussi plus de neige. En hiver, lorsque des masses d’air froid et sec traversent les lacs, elles absorbent de l’eau par évaporation en cours de route. Lorsque la masse d’air touche la terre, elle laisse tomber toute cette eau à travers un phénomène appelé ‘neige à effet de lac’. La couverture de glace agit comme un bouclier et empêche l’eau du lac de s’évaporer. Lorsqu’il y a moins de glace, la neige tombe en abondance autour des lacs, comme on a pu le voir à Buffalo N.Y., qui se trouve sur les rives du lac Érié. Fin décembre 2022, plus d’1,20 m de neige recouvrait la ville et ses environs. La tempête a fait 44 morts dans les comtés d’Erié et de Niagara.
Une faible couverture de glace peut avoir des conséquences désastreuses. En effet, pendant les mois d’hiver où sévissent les tempêtes, la couverture de glace atténue la force des vagues. Lorsque la couverture de glace est faible, les vagues peuvent devenir très grosses et causer des inondations et une érosion des rives du lac. C’est également ce qui se passe en Alaska lorsqu’il y a un manque de glace de mer. En janvier 2020, le long de la rive sud-ouest du lac Michigan, le niveau très haut du lac s’est ajouté à des vents très forts, ce qui a généré des vagues de 4 mètres de haut qui ont inondé les rives.
Selon les scientifiques, le réchauffement climatique et les températures élevées sont responsables du manque de glace sur les Grands Lacs. La diminution de la couverture de glace aura probablement des effets en cascade sur les écosystèmes des lacs et en particulier sur les poissons. Par exemple, le grand corégone, une pièce maîtresse de la pêche sur les Grands lacs et une importante source de nourriture pour d’autres poissons comme le doré jaune, fait partie des nombreux poissons qui seront affectés par le manque de glace en hiver. Le doré jaune et la perchaude ont, eux aussi, besoin d’hivers prolongés. S’ils ne passent pas assez de temps dans l’eau froide pendant l’hiver, leurs œufs seront beaucoup plus petits, ce qui rendra leur survie plus difficile.
La diminution de la couverture de glace sur les lacs retarde également la migration des oiseaux vers le sud. Le réchauffement des lacs et la perte de la couverture de glace au fil du temps entraîneront également des précipitations plus abondantes, favorables à la prolifération d’algues nocives qui peuvent être toxiques pour les humains et les animaux domestiques.
Les scientifiques se posent beaucoup de questions sur l’ampleur des changements à venir dans l’écosystème et le réseau trophique des Grands lacs si la couverture de glace continue de diminuer. Si nous ne parvenons pas à contrôler le réchauffement climatique, il y aura forcément des changements que nous pourrons anticiper et d’autres que nous ne connaissons pas encore et qui nous échapperont probablement.
Source : USA Today, via Yahoo Actualités.

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Ice has been slow to form this year over the American Great Lakes, with only 3.2% of the lakes covered by mid-January 2023. This is roughly 18% below average for this time of year. No ice is not a good thing for the lakes’ ecosystem. It can even stir up dangerous waves and lake-effect snowstorms.

The U.S. National Ice Center Forecast’s outlook at the beginning of December showed a mix of predictions. According to the forecast, Lakes Michigan, Erie and Ontario were predicted to have less ice, while Lake Superior was expected to be above normal. Lake Huron was expected to have an average year. However, this prediction has a great deal of uncertainty because ice growth is very dynamic and can change in a matter of days, especially on the shallower lakes. For example, ice cover jumped up to 7% on average across all the lakes after the December 2022 cold snap, but then quickly fell when milder temperatures arrived. The change was especially pronounced on Lake Erie, where ice cover rose to 23% and later sat at around 3%.

Less ice also means more snow. In the winter, when cold, dry air masses move across the lakes, they pick up water along the way through evaporation. When the air mass hits land, it drops all that water through lake-effect snow. Ice cover acts as a shield, stopping water from evaporating off the lake. So, when there is less ice people around the lakes typically see more snow, as could be seen in Buffalo N.Y., which sits on the shores of Lake Erie. By the end of December 2022, more than 120 centimeters of snow covered the city and surrounding areas. The storm resulted in 44 deaths in Erie and Niagara counties.

Little ice cover can be disastrous. Indeed, during stormy winter months, ice cover tempers waves. When there is low ice cover, waves can be much larger, leading to lakeshore flooding and erosion. This is what happens in Alaska when there is a lack os sea ice. In January 2020 along Lake Michigan’s southwestern shoreline, record high lake levels mixed with winds that whipped up 4-meter-high waves that flooded shorelines.

According to scientists, global warming and the highrt temperatures are responsible for the lack of ice on the Great Lakes. A downturn in ice coverage due to climate change will likely have cascading effects on the lakes’ ecosystems and especially the fish. For instance, Lake whitefish, a mainstay in the lakes’ fishing industry and an important food source for other fish like walleye, are one of the many fish that will be impacted by the lack of ice in winter. Walleye and yellow perch also need extended winters. If they don’t get enough time to overwinter in cold water, their eggs will be a lot smaller, making it harder for them to survive.

Declining ice cover on the lakes is also delaying the southward migration of birds. Warming lakes and a loss of ice cover over time also will be coupled with more extreme rainfall, likely inciting more harmful algae blooms that can be toxic to humans and pets.

There is still a big question mark on the extent of the changes that will happen to the lakes’ ecosystem and food web as ice cover continues to decline. Unless we can keep climate change in check, there will be changes that we anticipate and others that we don’t know about yet.

Source : USA TODAY via Yahoo News.

Vues du Lac Supérieur, une véritable mer intérieure (Photos: C. Grandpey)

Les volcans de glace: un danger sur les Grands Lacs // Ice volcanoes : a danger at the Great Lakes

C’est un phénomène qu’on ne connaît pas en France car il ne fait pas assez froid, et encore moins aujourd’hui à cause du réchauffement climatique. Cependant, il est fréquent de voir autour des Grands Lacs aux Etats Unis des monticules de glace surgir le long des berges. (voir ma note du 18 février 2020 à propos du Lac Michigan) Ils sont particulièrement dangereux et il est formellement déconseillé de s’y aventurer. À première vue, ces monticules semblent vous inviter à grimper dessus, mais la police demande d’éviter une telle initiative. Un tweet illustré par un dessin et publié il y a quelques jours par la police montre parfaitement les dangers:
https://twitter.com/HaltonPolice/status/1485969030435459078/photo/1
L’image montre un trou caché au sommet d’un «volcan de glace» et explique que l’on peut tomber dans les eaux glacées en dessous, avec de grosses difficultés pour s’en sortir.
Des plates-formes de glace se forment lorsque des vents violents poussent les eaux des Grands Lacs vers le rivage; l’eau gèle alors au moment de l’impact. Les plates-formes de glace protègent les rives de l’érosion, mais elles sont également très dangereuses car ce sont des structures fragiles. De nombreuses plates-formes sont creuses et ont tendance à se former à la surface du lac proprement dit. Il est donc très dangereux de s’y aventurer car on peut marcher sur une zone peu épaisse, passer à travers et atterrir directement dans l’eau.
Un volcan de glace est un monticule de forme conique qui se forme au bord d’une plate-forme de glace. Lorsque les vagues frappent le littoral, elles sculptent la glace et éjectent l’eau vers le haut, selon le principe du souffleur sur les rives de l’océan. Au fur et à mesure que ce processus se poursuit, l’eau éjectée gèle en permanence et agrandit le volcan de glace à chaque «éruption.
Au fur et à mesure que les volcans de glace grandissent, une fine couche de glace se met en place sur l’ouverture sommitale. Cela rend le volcan encore plus dangereux car il est difficile de savoir où se trouve l’orifice. De ce fait, des personnes peuvent disparaître dans un trou de 2 à 3 mètres de profondeur et être en perdition dans les eaux glacées.
Même si cela n’est pas conseillé, certaines personnes s’aventurent sur les volcans de glace. La police a publié quelques conseils de sécurité : Ne jamais partir seul ; surveiller les enfants et les animaux domestiques; si quelqu’un passe à travers la glace, ne pas essayer de le rejoindre. Composer le 911 et essayer d’atteindre la personne avec une perche, un bâton ou une corde. De même, ne pas entrer dans l’eau pour essayer de sauver des animaux de compagnie. Si vous tombez à l’eau, restez calme, posez vos bras sur la plate-forme de glace et appelez à l’aide. Remuez les pieds, essayez de ramper sur la glace avec vos bras et de rouler à la surface pour vous mettre en sécurité.
Source : Yahoo Actualités.

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It is a phenomenon we do not know in France because it is not cold enough, and all the less because of global warming. However, it is frequent to see around the American Great Lakes ice mounds that have popped up adjacent to the shorelines. They are very dangerous features. At first sight, they may appear to be an invitation to climb on, but the police are warning people to avoid doing so.

A tweet posted a few days ago by the police included a graphic on the dangers,

https://twitter.com/HaltonPolice/status/1485969030435459078/photo/1

The image depicts a hidden hole in the ice (an « ice volcano ») and how it can lead down to the icy waters underneath it, with little ways for an individual to climb out of it.

Ice shelves form as strong winds push the waters of the Great Lakes to shore, then freezes upon impact. Ice shelves protect the shorelines from erosion, but are also very dangerous since they are not solid structures. Many ice shelves are hollow underneath and tend to form on the lake itself. It is very unsafe to walk on because you could step on a thin patch and fall right into the water.

An ice volcano is a conical mound of ice that forms at the edge of an ice shelf, As waves hit the leading edge it carves through the ice, ejecting water upwards into the air. As this process continues, the ejected water continuously freezes, growing the ice volcano larger with each ‘eruption.’

As the ice volcanoes grow, they can develop a thin layer of ice at the opening. This makes it dangerous as it is hard to know where the opening is.This can lead to people plunging down into a 2 to 3-meter-deep hole into the frigid waters..

Even though it is not advised to do so, some people venture on the ice mounds. The police has released a few safety tips: Never go alone; keep a close eye on kids and pets; if someone falls through the ice, do not go in after them. Call 911 and try to reach them with a pole, stick or rope. Likewise, do not enter the water to try to rescue pets. If you fall in, stay calm, get your arms onto the ice shelf and shout for help. Kick your feet, crawl with your arms, and roll to safety.

Source: Yahoo News.

Volcan de glace sur le Lac Michigan (Source: National Weather Service)