Restrictions d’accès plus sévères à la plage de Reynisfjara (Islande) // More stringent access restrictions to Reynisfjara Beach (Iceland)

C’est toujours la même histoire : à cause de l’inconscience d’un petit nombre, l’accès à certains sites est refusé à toute la population. C’est ce qui est en train de se passer sur la plage de sable noir de Reynisfjara après le récent accident qui a coûté la vie à une jeune Allemande.

Suite à une réunion de sécurité avec les propriétaires de la zone, la Protection civile et la police, un portail a été installée à l’entrée de la plage de Reynisfjara le 11 août 2025. Il sera fermé lorsque le feu rouge sera allumé au-dessus des panneaux signalant les dangers de la plage. L’évaluation des risques a également été révisée, ce qui signifie que le feu rouge sera désormais activé plus fréquemment.
Un nouveau panneau indiquant les risques sur la plage a été installé le 9 août, après la disparition du précédent lors d’une tempête au printemps dernier. D’autres panneaux devraient être installés, dans le cadre d’un renouvellement complet de la signalisation.

Les propriétaires du terrain qui englobe la plage et les colonnes de basalte seront responsables de la fermeture du portail lorsque le feu rouge sera allumé. Le portail est situé sur le sentier pédestre menant à la falaise et à la plage, ce qui signifie qu’il sera interdit de descendre vers les orgues basaltiques ou dans la grotte d’Hálsanefshellir au moment de sa fermeture.

Les visiteurs pourront toujours se tenir sur la plateforme d’observation près des panneaux mettant en garde contre les dangers du site.
De plus, le seuil de danger concernant les vagues a été réactualisé : le voyant rouge s’allumera désormais plus tôt et donc plus souvent qu’auparavant.
Source ; Iceland Monitor.

Photos: C. Grandpey

————————————————————–

It’s always the same story : Due to the unconsciousness of few persons, the entire population is being denied access to certain sites. This is what is happening at Reymisfjara Black Sand Beach after the recent accident when a young German girl died.

Following a recent safety meeting including the landowners, the Civil protection and the police, a closure gate was installed at Reynisfjara Black Beach on Auguqt 11th, 2025. The gate will be used when the Red warning light is on at the beach’s warning signs. The risk assessment for the beach has also been revised, meaning the Red light will now be activated more frequently.

A new warning sign was installed at Reynisfjara Black Beach on August 9th after the previous one was lost in a storm last spring. More signs are expected to be installed at the beach, as part of a complete renewal of all informational signage in the area.

The landowners will be responsible for the closure of the gate when the Red light is on. The gate is placed on the walking path leading down to the beach ridge, which means it will be prohibited to go down to the basalt columns or into Hálsanefshellir cave. Visitors will still be able to stand on the viewing platform near the warning signs.

In addition, the danger threshold in the wave forecast system has been adjusted so that the Red light will now turn on earlier and therefore be on more often than before.

Source ; Iceland Monitor.

Nouvel accident mortel sur la plage de Reynisfjara (Islande) // Another fatal accident at Reynisfjara Beach (Iceland)

J’ai écrit sur ce blog plusieurs notes concernant les dangers de la plage de sable noir de Reynisfjara, sur la côte sud de l’Islande. Le site, avec ses orgues basaltiques, est très intéressant d’un point de vue géologique, mais la mer y est terriblement dangereuse.

J’ai écrit sur ce blog plusieurs notes concernant les dangers de la plage de sable noir de Reynisfjara, sur la côte sud de l’Islande. Le site, avec ses orgues basaltiques, est très intéressant d’un point de vue géologique, mais la mer y est terriblement dangereuse. Plusieurs accidents mortels se sont produits ces dernières années et des consignes ont été affichées sur le site pour avertir les touristes des dangers et leur indiquer ce qu’ils ne doivent PAS faire.

Malgré ces messages, une fillette allemande de 9 ans est tombée à l’eau le 2 août 2025 et n’a pas pu s’en sortir, emportée par les courants. La police l’a retrouvée morte quelques heures plus tard. Elle était entrée dans l’eau avec son père et sa sœur ; eux ont réussi à regagner le rivage, tandis que les secours tentaient vainement de sauver la fillette.

Photos: C. Grandpey

Les propriétaires fonciers ont décidé d’organiser une réunion au sujet de la plage de Reynisfjara, mais à quoi bon ? Ils souhaitent discuter de la situation et examiner les mesures à prendre, mais la plupart sont désabusés. L’un des propriétaires a déclaré que certains touristes réagissaient mal aux consignes de sécurité. « Ils ne veulent tout simplement pas qu’on leur dise quoi faire. Bien que la majorité suive les instructions, certains s’obstinent à rester sur la partie inférieure de la plage. J’ai essayé d’attirer l’attention des gens sur les dangers, mais j’ai reçu des propos injurieux et des comportements désagréables. On ne peut plus supporter cela ; même la police baisse les bras. »
Les autorités locales sont désemparées et n’ont trouvé aucune solution pour éviter les accidents. Actuellement, personne n’est présent sur la plage pour guider les visiteurs, mais des panneaux et un système de feux sont en place pour informer les gens du danger des vagues. En réalité, des accidents comme le dernier en date ne dissuadent pas les touristes ; bien au contraire, la popularité de la plage ne diminue pas après un accident.

Photos: Police islandaise

Source : Iceland Monitor.
Personnellement, je pense qu’il serait stupide d’interdire l’accès à cette plage superbe par ailleurs. La seule solution est d’avertir des dangers, comme cela est fort bien fait actuellement. Si les gens veulent braver le danger, libre à eux. Ils sont censés être responsables. Si leur obstination et leur inconscience leur coûtent la vie, tant pis pour eux !

——————————————–

I have written several posts about the dangers at Reynisfjara Black sansd Beach on the southern coast of Iceland. The site with its basalt organs is very interesting from a geological point of view but the sea is terribly dangerous. Several fatal accidents occurred in the past years ansd instructions have benn posted ont the site warning tourists of the dangers and telling them what theu=y should NOT do.

Despite the messages, a 9-year-old German girl stepped into the seaa and was unable to get out, drawn to her death by the rip currents. The police found her dead some time later. She had entered the sea along with her father and sister, but they managed to make it back to shore, while rescue teams attempted to save the girl.

Landowners have decided to hold meeting about Reynisfjara Black Beach, but what’s the point ? They want to discuss the situation and look at what can be done, but most of them are disillusioned. One of the landowners said that some tourists react badly to safety instructions. “They just don’t want to be told what to do. Although the majority follow instructions, there’s a portion that’s stubborn and simply refuses to stay off the lower beach. I’ve tried pointing out the dangers to people but have received awful responses and unpleasant behavior. One can hardly be expected to put up with this ; even the police give up.”

Local authorities are at a loss and have found no solution to avoid the accidents. Currently, no one is stationed at the beach to guide visitors, though signs and a lighting system are in place to inform people of the danger posed by the waves. Actually, accidents like the last one do not deter tourists, in fact, the opposite seems true. The beach’s popularity does not decline after an incident.

Source : Iceland Monitor.

Personally, I think it would be stupid to ban access to this otherwise superb beach. The only solution is to warn of the dangers, as is being done very well at present. If people want to brave the danger, they are free to do so. They are supposed to be responsible. If their stubbornness and recklessness cost them their lives, too bad for them !

Retour sur le séisme de M8,8 au Kamchatka // A look back at the M8.8 earthquake in Kamchatka

Le séisme de magnitude M8,8 au large de la Russie, avec des alertes tsunami dans le Pacifique, n’a pas vraiment surpris les sismologues. En effet, la zone, qui comprend également les Aléoutiennes, est sismiquement active et peut être secouée par de puissants événements.

Celui du 29 juillet s’est produit sur une « faille de méga-chevauchement », où la plaque Pacifique, plus dense,s’enfonce sous la plaque nord-américaine plus légère. La plaque Pacifique est en mouvement, ce qui rend la péninsule du Kamtchatka particulièrement vulnérable à de telles secousses, et de fortes répliques ne sont pas à exclure. L’épicentre a été localisé près de la ville de Petropavlovsk-Kamtchatski. Il s’agit du séisme le plus puissant depuis celui de Tohuku (Japon) en 2011.

Illustration du phénomène de subduction

Suite au séisme du 29 juillet, les scientifiques expliquent que les phénomènes de subduction, où une plaque s’enfonce sous une autre, sont susceptibles de générer des séismes bien plus puissants que sur les failles de décrochement, comme celui qui a frappé la Birmanie en mars 2025, où les plaques coulissent horizontalement à des vitesses différentes. La région du Kamtchatka est particulièrement vulnérable et a connu un événement de magnitude M9,0 en novembre 1952, avec des dégâts dans la ville de Severo-Kurilsk et jusqu’à Hawaï.
Les phénomènes de « méga-chevauchement » à faible profondeur sont plus susceptibles de provoquer des tsunamis, car ils déplacent d’énormes volumes d’eau. Avec une profondeur de 20,7 km, le dernier séisme était très susceptible de générer un puissant tsunami.

Illustration du déplacement des vagues de tsunami (Source: USGS)

Des vagues d’environ 1,70 mètre ont atteint Hawaï, moins hautes que prévu initialement, mais les scientifiques expliquent que de telles vagues n’ont pas besoin d’être particulièrement fortes pour endommager les côtes basses des nations insulaires du Pacifique. Certaines régions de Polynésie française ont été invitées à se préparer à des vagues pouvant atteindre 4 mètres de hauteur. Heureusement, des vagues mineures ont été observées et n’ont pas eu d’impact destructeur. L’impact d’un tsunami dépend de la morphologie des fonds marins à l’approche des côtes. Si la montée vers la côte est très longue et peu profonde, une grande partie de l’énergie se dissipe sur cette montée lente, mais si la pente est très raide avant que le tsunami n’atteigne la côte, la hauteur des vagues peut être plus élevée.

Source: IPGP

Le séisme du 29 juillet a déjà déclenché au moins dix répliques supérieures à M5,0, et celles-ci pourraient se poursuivre pendant des mois. En effet, les séismes de forte magnitude génèrent des séquences de répliques qui commencent immédiatement après l’événement, et certaines peuvent être dévastatrices. Cependant, en général, leur magnitude et leur fréquence ont généralement tendance à diminuer avec le temps. Un événement plus important est toujours possible, mais il se produit généralement relativement rapidement, dans les jours ou les semaines qui suivent. L’événement de magnitude M8,8 est survenu moins de deux semaines après un séisme de magnitude M7,4 dans la même zone ; il a été identifié comme un « précurseur » par les sismologues. Cer derniers confirment que les séismes sont imprévisibles. Il n’existe pas de précurseurs scientifiquement cohérents dans les séquences sismiques. Les zones où les puissants séismes risquent de se produire sont assez bien identifiées sur Terre, mais la prévision s’arrête là.

La NOAA a mis en ligne une vidéo illustrant la propagation du tsunami du 29 juillet dans l’océan Pacifique :

—————————————————

The M8.8 earthquake off Russia that triggered tsunami warnings across the Pacific did not really come as a surprise to seismologists. Indeed the area that also includes the Aleutians is seismically active and can be rocked by powerful earthquakes.

The 29 July event occurred on a « megathrust fault », where the denser Pacific Plate is sliding underneath the lighter North American Plate. The Pacific Plate has been on the move, making the Kamchatka Peninsula especially vulnerable to such tremors, and bigger aftershocks cannot be ruled out. With its epicentre near the city of Petropavlovsk-Kamchatsky, it was the biggest earthquake since the Tohuku event (Japan) in 2011.

Following the 29 July quake, scientists explain that subduction events, in which one plate pushes under another, are capable of generating far stronger earthquakes than « strike slips », such as the one that hit Myanmar in March 2025, where plates brush horizontally against one another at different speeds. The Kamchatka area is particularly vulnerable and experienced an M9.0 event in November 1952, severely damaging the town of Severo-Kurilsk and causing extensive damage as far away as Hawaii.

Shallow « megathrust » events are more likely to cause tsunamis because they burst through the sea floor and displace huge volumes of water. With a relatively shallow depth of 20.7 km, the latest earthquake was highly likely to create such tsunami risks.

Tsunami waves of around 1.7 metres reached as far as Hawaii, less high than originally expected, but scientists warned that such waves do not have to be especially big to do damage to the relatively low-lying coastlines of Pacific island nations.

Parts of French Polynesia were told to brace for waves as high as 4 metres. Fortunately, minor waves were observed and they did not have a destructive impact. The impact of a tsunami depends on its « run-up » as it approaches coastlines. If there is a very long, shallow run-up to the coast, a lot of the energy can be dissipated over that run-up, but if it is a very steep shelf before the tsunami gets to the coast, the wave height can be higher.

The July 29 earthquake has already triggered at least 10 aftershocks above magnitude M5.0, and they could continue for months. Indeed, large-magnitude earthquakes generate aftershock sequences that start immediately, and some of these can be damaging in their own right. However, their magnitude and frequency normally tend to decrease over time.There is always a chance of a larger event, but that larger event will usually occur relatively soon after, within days or weeks.

The M8.8 event came less than two weeks after an M7.4 earthquake in the same area, which has now been identified as a « foreshock ».

Seismologists confirm that earthquakes are unpredictable. There are no precursors that are scientifically consistent in earthquake sequences. The areas where powerful earthquakes may occur are fairly well identified on Earth, but predictions do not go any further.

On ne plaisante pas avec les sources chaudes de Yellowstone // Yellowstone hot springs are no joke

Le Parc national de Yellowstone offre des paysages en constante évolution. Des géologues ont découvert une nouvelle source avec une eau d’un beau bleu, probablement apparue suite à une série d’événements faiblement explosifs. Cette nouvelle pièce d’eau a été découverte dans un sous-bassin du Norris Geyser Basin, la zone thermale la plus chaude et la plus ancienne du Parc.

Photo: C. Grandpey

Des scientifiques effectuant des travaux d’entretien dans la zone ont découvert la source en avril dernier. La cavité mesure environ 4 mètres de diamètre et se trouve à 30 centimètres sous le rebord. L’eau du bassin a une température de 43 °C. L’USGS a indiqué que les images satellites montrent que la source s’est formée entre décembre 2024 et février 2025.

Vue de la nouvelle source chaude (Source: NPS)

Le Norris Geyser Basin est également un endroit très dangereux et les visiteurs sont priés de rester sur les sentiers et les caillebotis. En 2016, un homme de 23 ans est décédé après être tombé dans une source. Son corps n’a pu être récupéré 24 heures plus tard, car il s’était dissous dans l’eau chaude.

Photo: C. Grandpey

Un tel comportement imprudent est loin d’être exceptionnel à Yellowstone.
Un homme visitant le Parc a été vu en train de boire l’eau d’une source hydrothermale dans une vidéo récemment publiée sur les réseaux sociaux. On y aperçoit un homme vêtu d’un t-shirt orange et d’un short, agenouillé sur une passerelle en bois, la main devant la bouche, en train de boire avant de secouer la main rapidement pour oter les résidus, et s’éloigner.

Source: Instagram

Le National Park Service avertit que boire de l’eau d’une source chaude à Yellowstone ou ailleurs dans le monde est « extrêmement dangereux ». Une telle eau est acide en raison de la présence d’acide sulfurique en profondeur. L’eau à très haute température favorise la remontée de cet acide dangereux, la rendant impropres à la consommation avant traitement.
L’eau des sources de Yellowstone contient également de l’arsenic, du mercure et du fluor à des niveaux dangereux pour la consommation humaine. Cette eau peut également héberger des micro-organismes et des agents pathogènes tels qu’E. coli ou Naegleria, une amibe connue pour sa capacité à « dévorer le cerveau ».
Le National Park Service ajoute : « En raison de sa température élevée, l’eau des sources chaudes peut provoquer des brûlures graves, voire mortelles. Plus de 20 personnes sont décédées des suites de brûlures subies après être entrées ou tombées dans les sources chaudes de Yellowstone.»
Si de nombreux dangers se cachent hors des sentiers battus de l’un des plus beaux parcs d’Amérique, l’eau de sources hydrothermales est de loin la plus mortelle. Le Service des parcs nationaux écrit : « Les sources chaudes ont blessé ou tué plus de personnes à Yellowstone que tout autre site naturel. »

Photo: C. Grandpey

Bien que l’état de santé actuel de l’homme qui a bu l’eau reste incertain, ce n’est pas le premier cas d’imprudence enregistré à Yellowstone cet été. Début juin, un autre visiteur a été blessé après avoir tenté d’approcher un bison.
Source : Service des parcs nationaux (National Park Service).

————————————————–

Yellowstone National Park offers an ever-changing landscape. Geologists have discovered a new blue water spring that likely formed after a series of mildly explosive events. The new pool was found in a subbasin at the Norris Geyser Basin, which is the Park’s hottest and oldest thermal area. Scientists conducting routine maintenance in the area discovered the spring in April this year. The hole is about 4 meters in diameter and 30 centimeters below the rim. The water in the pool was measured at 43°C. USGS said satellite images indicate the spring formed in a series of events between December 2024 and February 2025.

The Norris Geyser Basin is also a very dangerous place and visitors are asked to stay on the footpaths and boardwalks. In 2016, a 23-year-old man died after falling into a thermal hot spring. His body was unrecoverable just 24 hours later becaused it had dissolved in the hot water.

Such reckless behaviour is far from exceptional at Yellowstone.

A man visiting Yellowstone National Park was seen sipping water from a thermal pool in a newly released vide on the social networks. Itshows a man wearing an orange t-shirt and shorts kneeling down on a wooden bridge with his hand to his mouth before quickly shaking off residue and walking away.

The National Park Service warns that drinking untreated thermal water from a hot spring at Yellowstone or anywhere in the world is « incredibly dangerous. » Thermal water is acidic due to the presence of sulfuric acid deep below the surface. The scalding water helps the dangerous acid rise to the surface, making the pool impotable prior to treatment.

Thermal water in Yellowstone also contains an abundance of arsenic, mercury, and fluoride at levels that are unsafe for human consumption. These pools may also host microorganisms and pathogens such as E. coli or Naegleria, a notorious « brain-eating » amoeba.

« Because of its high temperature,water in hot springs can cause severe or fatal burns » reads a warning on the National Parks Service’s safety page for Yellowstone, « more than 20 people have died from burns suffered after they entered or fell into Yellowstone’s hot springs. »

While plenty of dangers lie off the paths of one of America’s most beautiful sites, thermal water is by far the most deadly. « Hot springs have injured or killed more people in Yellowstone than any other natural feature, » according to the National Park Service.

While the man’s current condition remains unclear, this is not the first potential injury in Yellowstone this summer. Earlier in June, another visitor sustained injuries after trying to approach a bison.

Source : National Park Service.