Alertes en Indonésie

drapeau francaisLes autorités indonésiennes ont élevé à 3 (Siaga) le niveau d’alerte du Soputan. Les émissions de gaz et de vapeur montent à 50-200 mètres au-dessus du cratère, avec une augmentation de la sismicité. Il est demandé à la population de respecter une zone de sécurité de 6,5 km de rayon autour du cratère. Les évacuations ne sont pas nécessaires car la zone habitée la plus proche se trouve à 8 km du cratère.
Avec cette hausse du niveau d’alerte du Soputan, six volcans indonésiens sont maintenant en alerte de niveau 3 (siaga); les autres sont le Gamalama (depuis la mi-décembre 2014), le Slamet (depuis août 2014), le Sinabung (depuis avril 2014), le Karangetang (depuis septembre 2013) et le Lokon (depuis juillet 2011).
Suite à l’éruption du Gamalama la semaine dernière, une alerte aux lahars a été émise pour les habitants de la ville de Ternate, en particulier ceux qui vivent près des berges. Avec les fortes pluies de jeudi soir, certains habitants de trois sous-districts du Nord Ternate s’apprêtaient à évacuer les lieux car les digues de terre n’arrivaient plus à contenir la rivière Tugurara.
Une autre alerte aux lahars concerne les habitants sur les pentes du Merapi. Cependant, le risque de coulées de boue est faible car le volume de matériaux accumulés près du cratère n’est pas très important. De plus, ces matériaux ont durci, ce qui réduit le risque d’être emportés par la pluie.
Source: Asia One.

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drapeau anglaisIndonesian authorities have raised the status of Mount Soputan to level 3 (Siaga) as white smoke was reaching 50-200 metres above the crater, with an increase in sismicity. Residents are urged not go within a 6.5-km radius of the crater. Evacuations were not necessary as the nearest residential area is located 8 km from the crater.

With the increased warning level for Soputan, six volcanoes are now on alert status; the others are Gamalama (since mid-December 2014), Slamet (since August 2014), Sinabung (since April 2014), Karangetang (since September 2013) and Lokon (since July 2011).

Following Gamalama’s eruption last week, a lahar-flood warning has been issued to residents of Ternate city, specifically those living near riverbanks. Amid heavy rains on Thursday night, some residents in three subdistricts in North Ternate began preparing to evacuate as water containing volcanic material overflowed into the Tugurara River.

Another lahar warning was issued to residents on the slopes of Mt. Merapi. However, the possibility of a lahar flood is low as the volume of material near the crater is not great and it has hardened, making it more difficult to be flushed down by rain.

Source : Asia One.

Islande: Des volcans…de boue! // Iceland: Mud volcanoes!

drapeau francaisL’activité souterraine est vraiment très forte ces jours-ci en Islande. D’une part, il y a l’éruption de l’Holuhraun. D’autre part, un geyser de boue, le Gunnuhver, a montré une forte hausse d’activité dans la partie occidentale de Reykjanes, non loin de la ville de Reykjanesbær. Comme pour un geyser classique, les éruptions ne sont pas très dangereuses, sauf si on s’approche trop près, avec un risque évident de brûlure. En outre, il semble qu’un autre geyser, (voir lien ci-dessous), soit entré en éruption à proximité du Gunnuhver.
La zone autour du geyser est connue pour son activité géothermique, avec des geysers qui se manifestent sans prévenir. Le Blue Lagoon est en quelque sorte la suite de cette activité, à laquelle viennent s’ajouter les eaux usées de la centrale Svartsengi.

http://www.olgeir.com/p972578993/hf832ec7#hf832ec7

Source: Iceland Review.

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drapeau anglaisSubterranean activity is really high these days in Iceland. On the one hand, there is the eruption in Holuhraun. On the other hand, a mud-geyser named Gun­nuhver showed a sharp in­crease in ac­tiv­ity in the western part of Reyk­janes, not far from the town of Reyk­janes­bær. Like for a conventional geyser, the eruptions are not very dan­ger­ous, un­less you get close enough to it to burn your skin. Besides, it seems an­other geyser, the one on the video (see link below), opened up close to Gun­nuhver.

The area around the geyser is known for its ge­ot­her­mal activity, with gey­sers show­ing up with lit­tle no­tice. The Blue La­goon is in some sense a re­sult of this ac­tiv­ity, cou­pled with waste water from the Svartsengi power plant.

http://www.olgeir.com/p972578993/hf832ec7#hf832ec7

Source: Iceland Review.

White Island (Nouvelle Zélande)

drapeau francaisAprès l’explosion qui s’est produite à White Island le 11 Octobre, GNS Science indique que l’activité volcanique se poursuit, même si le tremor a diminué et a retrouvé son niveau du milieu de la semaine précédente. Le code couleur de l’aviation a été abaissé de l’Orange au Jaune, mais le niveau d’alerte volcanique reste à 2.
Il est intéressant de noter que les émissions de SO2 ont atteint un maximum de plus de 1000 tonnes par jour le 11 Octobre, jour où l’explosion s’est produite. C’est l’une des valeurs les plus élevées depuis juin l’année dernière.
En cliquant sur le lien ci-dessous, vous pourrez voir une courte vidéo montrant l’apparition du nuage de cendre qui se dirige vers la caméra. Les brefs éclairs de lumière sont des éclairs volcaniques, ce qui tend à prouver que l’éruption a projeté des matériaux anciens fragmentés au cours d’une explosion phréatique:
http://youtu.be/7YuOFddVGwc
Les photos de la caméra située au bord du cratère montrent les effets de l’éruption. Une image a été capturée la veille de l’éruption et une autre la matinée suivante. On voit très bien le la boue de couleur gris foncé qui a recouvert les parois et le fond du cratère. L’éruption a été plus violente que les événements antérieurs de 2013 si l’on considère la zone affectée par la boue. Comme je l’ai écrit précédemment, l’éruption aurait pu tuer des touristes présents à ce moment-là sur l’île.

WI-blog
White Island n’a pas une histoire d’éruptions majeures ayant atteint la Nouvelle-Zélande continentale. L’événement mortel le plus récent a eu lieu en 1914 quand 10 mineurs ont été tués par une coulée de boue provoquée par un glissement de terrain. Il est décrit en détail dans mon livre  » Killer Volcanoes, éruptions meurtrières des Temps Modernes  » (voir colonne de gauche de ce blog).

 

drapeau anglaisAfter the explosion that occurred at White island on October 11th, GNS Science indicates that volcanic unrest continues, even though the tremor level has declined and is now at levels equivalent to the middle of previous week. The aviation colour code has been lowered from Orange to Yellow but the volcanic alert level remains at 2.

It is interesting to notice that SO2 emissions reached a maximum of over 1,000 tonnes per day on October 11th when the explosion occurred. This is one of the highest values measured since June last year.

By clicking on the link below, you will see a short video showing the rapidly expanding ash cloud moving towards the camera. The brief flashes of light are volcanic lightning, which supports the idea that the eruption mostly included older material fragmented in a phreatic explosion. :

http://youtu.be/7YuOFddVGwc

The photos from the crater rim camera show the effects of the eruption with one image from the day before the eruption and one image from the morning afterwards. One can see perfectly well the dark grey mud coating the crater floor and crater walls. The eruption was larger than previous events over the last year, in terms of the area impacted by mud. As I put it before, it would have been life threatening if there had been people on the island.

 WI-blog

White Island has no history of major eruptions affecting New Zealand mainland. The most recent deadly event was in 1914 when 10 miners were killed by a mudflow caused by a landslide. The event is fully described in my book “Killer Volcanoes, éruptions meurtrières des temps modernes” (see left-hand column of this weblog).

L’éruption de boue indonésienne en perte de vitesse? // Is the Indonesian mud eruption dying out?

   Il se pourrait que l’éruption de Lusi, le tristement célèbre volcan de boue indonésien, touche à sa fin. Elle dévaste toute une région depuis le mois de mai 2006, suite à une erreur commise lors d’un forage de gaz. Plus de 60 000 personnes ont dû être relogées. La zone affectée a une surface équivalente à deux fois Central Park à New York. Au vu du volume de boue rejeté pendant les trois premières années de l’éruption, les scientifiques ont estimé que la catastrophe durerait entre 23 et 50 ans.
Une nouvelle estimation réalisée par des scientifiques de l’Université du Colorado apporte des modifications à cette prévision en prenant en compte une période plus longue de l’histoire de Lusi. Les chercheurs ont analysé les données satellitaires recueillies entre octobre 2006 et avril 2011 et faisant référence à l’affaissement du sol provoqué par l’éruption. En effet, les variations de la vitesse d’affaissement vont de pair avec des modifications de pression à l’intérieur du volcan. Les scientifiques ont remarqué que la pression – qui est le moteur de l’éruption – a baissé exponentiellement avec le temps. Lusi rejette aujourd’hui environ 10 000 mètres cubes de boue chaque jour. Si la baisse de pression continue, le volcan devrait vomir quotidiennement moins de 1000 mètres cubes vers 2017.
Espérons que les prévisions des chercheurs américains sont exactes !
Source : Science News.

 

   The end may be near for Lusi mud volcano that has wreaked havoc in Indonesia since May 2006 after a drilling accident at a nearby gas exploration well. Since then, the eruption has buried an area about twice the size of New York’s Central Park and displaced more than 60,000 people. Based on the amount of muck released during the eruption’s first three years, scientists had estimated Lusi’s fury would last 23 to 50 years.
A new estimate by scientists at the University of Colorado changes the predictions by taking into account a longer period of Lusi’s history. The researchers analyzed satellite measurements collected from October 2006 to April 2011 of sinking ground caused by the eruption. Indeed, changes in the rate of sinking reflect changes in the pressure inside the volcano. High pressure fuels the eruption and has decreased exponentially over time. Currently, Lusi releases 10,000 cubic metres of mud per day. Because of pressure drops, by around 2017, the volcano will erupt less than 1,000 cubic meters daily.
Let’s hope the predictions of the Americans scientists are reliable!
Source: Science News.

Lusi-blog

Voici Lusi vu depuis l’espace en 2009.  Les couleurs sont fausses.  Le rouge représente les zones de végétation. On voit clairement l’enceinte murale édifiée autour du volcan de boue pour contenir les émissions.

(Crédit photo: NASA)