Juste une mise au point…

Suite à la note « Le volcan Ngautuhoe (Nouvelle Zélande) à Aubusson (Creuse) » publiée sur mon blog le 1er septembre 2024, j’ai reçu des commentaires me faisant remarquer que mon voyage en Nouvelle Zélande en 2009 avait contribué à accroître l’empreinte carbone sur notre planète. Pire, j’ai osé survoler le Tongariro, le Ngauruhoe et le Ruapehu !

C’est vrai que je voyage souvent par avion et que, paradoxalement, j’alerte la société sur les dangers du réchauffement climatique d’origine anthropique. Je suis habitué à ces critiques qui ont également été adressées à Nicolas Hulot et Yann Arthus-Bertrand, entre autres.

On me fait remarquer qu’ « il y a des centaines de millions de personnes dans le monde qui aimeraient comme je le fais, pour leur travail, pouvoir se déplacer en avion. Mais ils culpabilisent de participer au réchauffement climatique, ou n’ont pas les moyens de se déplacer en avion. » Sans vouloir me critiquer (en fait, il le fait), ce visiteur de mon blog ajoute : « C’est difficile pour nous de respecter les consignes de diminuer notre « empreinte carbone », alors que vous et ceux qui alarment le monde avec la situation, ne montrent pas vraiment l’exemple. »

Un autre visiteur de mon blog m’explique qu’en tant que manager, il interdit à son équipe de prendre l’avion pour aller à Toulouse. « C’est parfois plus de 10 personnes qui ne prennent pas l’avion. A multiplier par d’autres initiatives, ce sont des vols qui ne sont plus rentables et des avions qui restent au sol. Les flocons font les plus gros glaciers, si vous ne prenez pas votre ligne régulière, avec d’autres, je vous garantis qu’à court terme la compagnie laissera ses avions au sol, ce qui évitera des quantités astronomiques d’émissions. Si vous ne prenez pas l’avion, personne ne le prendra à votre place. »

Pour répondre à cette dernière remarque, j’habite à la périphérie de Limoges et le train est donc le mode de transport le moins polluant pour aller à Paris. Encore faut-il que le trains soient à l’heure ! Depuis quelque temps, la ligne POLT (Paris-Orléans-Limoges-Toulouse) est dans un tel état de délabrement que les retards (de quelques dizaines de minutes à plusieurs heures ) s’accumulent. Des entreprises locales comme Legrand et les porcelaines Benardaud ont menacé de déplacer leur siège social à Paris, sans oublier que la ligne aérienne Limoges -Paris a été supprimée ! Me concernant, je me vois contraint de prendre la voiture pour aller à Paris afin d’arriver à l’heure à mes rendez-vous. Un comble !

S’agissant de mes voyages, je reconnais humblement avoir pris l’avion de très nombreuses fois pour aller à Hawaï, en Indonésie, en Nouvelle Zélande, sur le continent nord et sud américain et que j’ai donc contribué à l’empreinte carbone. J’ai toujours voyagé avec des lignes régulières, avec des taux de remplissage des aéronefs très importants. Qu’aurais-je dû faire ? Aller voir chaque passager pour le dissuader de prendre l’avion à l’avenir ? Ecrire aux compagnies aériennes pour leur dire de mettre la clé sous le paillasson et de licencier leurs employés ? Pas sûr que ça aurait marché !

Si on veut que les choses avancent, c’est en haut lieu que les mesures doivent être prises, pas au niveau des particuliers. C’est à nos gouvernants, via les fameuses COP, d’alerter sur la catastrophe environnementale qui nous attend. Mais aucune COP n’a à ce jour pris de mesures dignes de ce nom. Pire que ça : la dernière Conférence a eu lieu à Dubaï et la prochaine se tiendra à Baku, en plein chez des producteurs de pétrole ! Cherchez l’erreur. Tant que nos gouvernants ne feront rien et se passeront la patate chaude d’une élection présidentielle à une autre, rien ne changera !

Il est bien évident que les mesurettes quotidiennes qu’on nous incite à prendre sont quelques gouttes dans un océan de misère. Vous me parlez des avions, je pourrais vous parlez des poids lourds dont les cortèges ornent les autoroutes européennes. On nous incite à acheter des voitures électriques à l’autonomie kilométrique limitée, mais je n’ai encore jamais vu de publicité pour les camions électriques et il n’y en aura pas. La transition vers l’électrique serait trop coûteuse dans le secteur des transports et les lobbies de la profession s’y opposeront. Ce sont eux qui commandent, pas le gouvernement !

Quand une visiteuse de ma page Facebook m’a fait remarquer que le feu d’artifice de Verneuil sur Vienne était une menace pour la faune, surtout les oiseaux, je lui ait fait remarquer que de plus en plus de feux d’artifice étaient remplacés par des spectacles de drones lumineux moins polluants, même s’il faut de l’électricité pour les alimenter et que cette électricité peut avoir une origine nucléaire, comme celle qui sert à recharger les batteries des véhicules électriques (voitures et vélos). Ces mêmes véhicules sont dotés de batteries au lithium dont l’extraction est une catastrophe environnementale. L’avion m’a permis d’aller le constater en Amérique du Sud. Mais là, je n’entends pas trop les protestations des écolos. Que dire du projet d’une mine de lithium dans l’Allier, avec pompage de l’eau dans la Sioule ?

Au final, je suis comme beaucoup. Notre société m’incite à contribuer à l’accélération du réchauffement climatique, avec des concentrations de CO2 dans l’atmosphère qui ne cessent d’augmenter. Dans la vie courante, j’essaye de faire en sorte de ne pas trop polluer. Mon vélo avance à la force de mes seuls mollets. Si rien n’est fait en haut lieu, nous pourrons faire tous les efforts possibles et imaginables, nous continuerons de courir à notre perte.

Sommet du Ruapehu avec le lac de cratère. Pour rappel, les survols permettent de voir l’évolution d’un volcan actif et d’alerter les autorités compétentes si des anomaliees sont observées (Photo: C. Grandpey)

Pas de survivants sur le Mayon (Philippines) // No survivors on Mayon Volcano (Philippines)

Les secouristes qui ont gravi les pentes du Mayon à la recherche de l’épave de l’ avion qui s’est écrasé sur le volcan il y a quelques jours ont confirmé que les deux consultants australiens en énergie et les deux membres d’équipage philippins n’avaient pas survécu.
Une douzaine de militaires et de pompiers ont été déposés sur le volcan depuis un hélicoptère de l’armée de l’air le 22 février et ont atteint le site de l’accident dans une ravine sur le flanc du Mayon. Il n’y a pas eu de survivants. Les corps des victimes de l’accident ont été acheminés le 23 février.
Le contact avec l’avion avait été perdu quelques minutes après son décollage de l’aéroport international d’Albay. L’épave avait été repérée lors d’une mission aérienne sur le Mayon (2 462 m). Seule la partie arrière de l’avion était intacte tandis que le reste de l’épave était dispersé sur les pentes supérieures du volcan.
Les autorités locales rappellent au public qu’il est interdit d’entrer dans la zone de danger permanent de 6 kilomètres autour du volcan dont la dernière éruption remonte à 2018, avec l’évacuation de dizaines de milliers de personnes.
Le Mayon est l’un des volcans les plus dangereux de la Ceinture de feu du Pacifique. Une éruption a tué 77 personnes en 1993. L’événement le plus meurtrier s’est produit en 1814. 1 200 habitants de la bourgade de Caswaga sont morts lors d’une crise éruptive le 1er février et quelque 15 000 personnes ont perdu la vie autour du volcan.
« Mayon, un tueur redoutable » est le titre d’un chapitre consacré à ce volcan dans Histoires de Volcans (Editions Omniscience) que j’ai écrit avec Dominique Decobecq. C’est aussi l’un des chapitres de mon livre Killer Volcanoes qui est actuellement épuisé.
Source  : médias d’information philippins.

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Searchers who hiked the slopes of Mt Mayon to find the wreckage of a plane that crashed on the volcano confirmed the two Australian energy consultants and two Filipino crew members on board did not survive.

More than a dozen army troops and firefighters were dropped off from an air force helicopter on February 22nd and hiked to the crash site on a gully on Mayon volcano’s slope. There were no survivors. The remains of the crash victims were brought down the volcano on February 23rd.

Local authorities remind the public that people prohibited from entering a permanent danger zone 6 kilometers around the volcano, which last erupted in 2018, displacing tens of thousands of people.

Mt Mayon is one of the most dangerous volcanoes of the Pacific ring of Fire. An eruption killed 77 persons in 1993. The most deadly event occurred in 1814. 1,200 residents of Caswaga died during the eruptive crisis of February 1st. An estimated 15,000 people lost their lives around the volcano.

« Mayon, un tueur redoutable » is the title of a chapter dedicated to the volcano in Histoires de Volcans (Editions Omniscience) that I wrote with Dominique Decobecq. It is also one of the chapters of my book Killer Volcanoes which is sold out.

Source : Philippine news media.

Crédit photo: Wikipedia

Veuillez attacher vos ceintures ! // Please fasten your seatbelts !

Il y a de très mauvaises conditions météo ces jours-ci sur le continent américain, mais aussi à Hawaï, et le trafic aérien peut être sérieusement affecté par de fortes turbulences. Les passagers doivent garder leur ceinture attachée lorsque le signal est allumé dans l’avion.
Le vol 35 d’Honolulu Airlines entre Phoenix et Hawaï a rencontré de fortes turbulences environ 30 minutes avant d’atterrir à Honolulu le 18 décembre 2022, et certains passagers ont été éjectés de leur siège. L’Airbus A330 s’est posé sans encombre, mais 36 personnes ont été blessées lors de l’événement, dont 11 grièvement.
La compagnie aérienne n’avait jamais connu un tel incident. Le vol était complet, avec 278 passagers et 10 membres d’équipage. Certains voyageurs ont subi des coupures, notamment à la tête, ainsi que des bosses et des ecchymoses, tandis que d’autres souffraient de nausées et vomissaient à la suite des violentes secousses.
Les turbulences ont été céusées par une forte tempête – connue sous le nom de tempête Kona ou dépression de Kona – qui peut affecter Hawaï avec des vents violents, des orages, de fortes pluies accompagnées d’inondations.
Source  : médias d’information hawaïens.

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There are very poor wintry conditions these days in continental U.S. But also in Hawaii and air trafic can be seriouly affected by strong turbulences. Passengers are warned they should keep their seatbelts fastened when the seatblet sign is on in the plane.

Honolulu Airlines flight 35 from Phoenix to Hawaii encountered severe turbulence roughly 30 minutes before landing in Honolulu on December 18th, 2022, causing some passengers to fly out of their seats. While the Airbus A330 landed safely, 36 people were injured during the event, of which 11 seriously.

The airline hadn’t experienced an incident of this nature in recent history The flight was full, carrying 278 passengers and 10 crew members. Some travellers suffered cuts, including to the head, as well as bumps and bruises while other were nauseous and vomited as a result of extreme motion.

The turbulence was caused by a strong storm — known as Kona storm and Kona low — affecting Hawaii with a variety of weather hazards, including damaging high winds, potentially severe thunderstorms, heavy rain and flooding.

Source : Hawaiian news media.

Le glacier d’Aletsch (Suisse) rend une épave d’avion

L’épave d’un avion qui s’est écrasé dans les Alpes suisses en 1968 a été découverte sur le glacier d’Aletsch (Valais suisse) plus de 54 ans après. Les restes de l’appareil sont apparus près des sommets de la Jungfrau et du Monch.

Les investigations ont permis de déterminer que les pièces proviennent de l’épave d’un Piper Cherokee, immatriculé HB-OYL, qui s’est écrasé à cet endroit le 30 juin 1968. A bord se trouvaient trois personnes originaires de Zurich dont les corps avaient été retrouvés à l’époque, mais pas l’épave. En effet,, il y a plus de cinquante ans, les moyens techniques pour récupérer une épave d’avion dans un terrain difficile étaient limités.

C’est un guide de haute montagne qui a découvert l’épave pendant une expédition dans le secteur. En raison du changement climatique et de la fonte du glacier, l’itinéraire a changé et passe désormais là où les morceaux d’avion ont été trouvés.

Source: Presse helvétique.

Le glacier d’Aletsch avec, au fond, la Jungfrau (Photo: C. Grandpey)