La fonte des calottes glaciaires// The melting of ice sheets

La calotte glaciaire du Groenland est probablement encore plus sensible au réchauffement climatique que le pensaient les scientifiques jusqu’à présent. Une nouvelle étude, publiée dans la revue Nature Geoscience, explique que la hausse de la température de l’air vient s’ajouter à celle des eaux de l’océan pour accélérer la fonte de la calotte glaciaire du Groenland. Les calottes glaciaires couvrent une telle superficie que leur disparition pourrait faire monter le niveau des océans à un degré tel que des villes comme New York et San Francisco seront bouleversées.
La calotte glaciaire du Groenland perd en moyenne environ 250 milliards de tonnes de glace par an. Cette perte s’accélère avec le temps en raison de la température de l’air plus chaude. Elle provoque la fonte en surface, mais aussi sur les glaciers en bordure de la calotte glaciaire. Ils s’effondrent dans la mer, minés par l’eau plus chaude de l’océan.
Jusqu’à présent, les pertes de calotte glaciaire étaient principalement attribuées aux eaux océaniques chaudes qui viennent frapper le bord de la glace. La nouvelle étude révèle que la hausse de la température de l’air a également une influence majeure.
Les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique sont les plus grandes masses de glace du monde et elles jouent un rôle important dans le système climatique de la planète. La calotte glaciaire de l’Antarctique couvre plus de 14 millions de kilomètres carrés et fait environ 2 kilomètres d’épaisseur; si elle fondait, le niveau de la mer monterait d’environ 60 mètres, mettant en péril les communautés et les habitats côtiers.
La calotte glaciaire du Groenland est beaucoup plus petite que la calotte antarctique; elle couvre seulement 1 726 000 kilomètres carrés. C’est tout de même la deuxième plus grande masse de glace de la planète. Selon la NASA, le volume de glace qui a fondu au Groenland depuis une quinzaine d’années est suffisant pour élever le niveau global de la mer de près de 2,5 centimètres.
Les deux calottes glaciaires perdent de la masse à un rythme croissant depuis les années 1990, ce qui a contribué à un tiers de l’élévation du niveau de la mer sur Terre au cours de cette période. Des études prévoient de nouvelles réductions des calottes glaciaires polaires à l’avenir, mais avec un degré d’incertitude élevé. Cela dépendra, en particulier, des efforts pour réduire les émissions de gaz à effet de serre.
Les scientifiques sont particulièrement préoccupés par les effets que la fonte des calottes glaciaires pourrait avoir sur certaines villes côtières américaines, telles que New York, Washington DC., San Fransisco et la Nouvelle-Orléans. Ces villes seront recouvertes par les eaux si les calottes glaciaires fondent suffisamment pour élever le niveau de la mer de manière significative. L’assurance des biens côtiers a un coût déjà très élevé, tout comme ceux qui sont exposés aux incendies et aux inondations.
Par ailleurs, la fonte des calottes glaciaires apporte davantage d’eau douce dans les océans, et de tels apports d’eau douce modifient les écosystèmes océaniques. Des organismes, tels que de nombreux types de coraux dépendent de l’eau salée pour leur survie. Une plus grande quantité d’eau douce se déversant dans les océans peut également entraîner une réduction du krill qui est à la tête de la chaîne alimentaire dans les eaux de l’Antarctique; elle nourrit des poissons et des animaux sur Terre, et, bien sûr, des humains. .
Selon la nouvelle étude, si l’atmosphère ne s’était pas réchauffée au cours des dernières décennies, le recul des glaciers du Groenland dans son ensemble aurait probablement été réduit d’un tiers. Dans le nord-ouest du Groenland, où les eaux océaniques qui viennent se briser contre les glaciers sont beaucoup plus froides, la perte aurait pu être réduite de moitié.
Une analyse du cabinet Deloitte* montre que l’insuffisance des mesures pour ralentir le réchauffement climatique pourrait coûter à la seule économie américaine 14,5 billions de dollars au cours des 50 prochaines années. Une perte de cette ampleur équivaudrait à près de 4 % du PIB pour la seule année 2070.

*Deloitte: le plus important cabinet d’audit et de conseil au monde.

Selon le Service Copernicus pour le changement climatique (C3S), le mois de septembre 2022 a été le plus chaud jamais enregistré au Groenland. L’étendue de la glace de mer dans l’Arctique a atteint son neuvième minimum annuel le plus bas vers le milieu du mois de septembre, tandis que l’étendue moyenne mensuelle s’est classée au onzième rang. Elle reste bien au-dessus des étendues les plus basses observées en 2012 et 2020.

Bien qu’il y ait eu deux zones avec un niveau de glace de mer supérieur à la moyenne en Sibérie, la glace de mer dans l’Arctique est restée inférieure en général à la moyenne. En outre, l’étendue de la glace de mer dans l’Antarctique pour le mois de septembre 2022 s’est située parmi les cinq plus faibles de tous les mois de septembre, avec un niveau inférieur de 3% à la moyenne.

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The Greenland ice sheet may be even more sensitive to the warming climate than scientists previously thought. A new study, published in the journal Nature Geoscience, explains that rising air temperatures are working with warm ocean waters to speed up the melting of the Greenland ice sheet. Ice sheets are so large that their disappearance could push up ocean levels to a degree that even New York and San Francisco will have to prepare for a new normal.

The Greenland ice sheet is losing an average of around 250 billion tons of ice per year. These ice sheet losses are speeding up over time because of warmer air temperatures. They cause melting to occur on the surface, as well as on glaciers at the ice sheet’s edge where they crumble into the sea, degraded by warmer oceans.

Until now, ice sheet losses had been mainly attributed to warm ocean waters lapping at the edge of the ice. But the new research finds that rising air temperatures are a major influence, as well.

The Greenland and Antarctic ice sheets are the largest ice masses in the world, and play an important role in the global climate system. The Antarctic ice sheet covers more than 14 million square kilometers. It is about 2 kilometers thick; if it melted, sea level would rise by about 60 meters, putting coastal communities and habitats at extreme risk.

The Greenland ice sheet is much smaller than the Antarctic Ice sheet, only about 1,726,000 square kilometerss. It is still the second-largest body of ice on the planet. According to NASA, the volume of ice that has melted over all of Greenland for approximately the past 15 years is enough to increase the global sea level by nearly 2.5 centimeters..

Both ice sheets have been losing mass at an increasing rate since the 1990s, which has contributed one third of the global sea level rise over this period. Major studies project further declines in the polar ice sheets in the future, but the degree of uncertainty is large. This depends, in part, on how effective efforts to reduce greenhouse gas emissions can be.

Scientists are particularly concerned about the effects that melting ice sheets could have on some coastal U.S. cities, such as: New York City; Washington, D.C.; San Francisco; and New Orleans. These popular metro areas could become underwater cities if ice sheets melt enough to raise the sea level significantly. For certain, it’s already becoming more expensive or more complex to insure coastal properties, as well as those in the line of wildfires and floods.

What’s more, melting ice sheets put more fresh water into the oceans, and large additions of fresh water change the ocean ecosystems. Organisms, such as many types of corals, for example, depend on saltwater for survival. Greater fresh water pouring into the oceans may lead to a reduction in krill that kicks off the Antarctic marine food chain that eventually feeds larger fish and land animals, and, of course, people. .

According to the new study, if the atmosphere had not warmed over the last few decades, the retreat of Greenland’s glaciers as a whole likely would have been reduced by as much as a third. In northwestern Greenland, where the ocean waters breaking against the glaciers are much colder, the loss could have been reduced by as much as half.

A Deloitte analysis shows that insufficient action on climate change and global warming could cost the U.S. economy alone $14.5 trillion in the next 50 years. A loss of this scale is equivalent to nearly 4% of GDP in 2070 alone.

* Deloitte : the largest professional services firm in the world

Source: Yahoo News.

According to the Copernicus Climate Change Service (C3S), September 2022 was the warmest month on record in Greenland. Sea ice extent in the Arctic reached its ninth lowest annual minimum around the middle of September, while the monthly average extent ranked eleventh. It remains well above the lowest extents seen in 2012 and 2020.
Although there were two areas with above average sea ice levels in Siberia, sea ice in the Arctic remained generally below average. In addition, Antarctic sea ice extent for September 2022 was among the five lowest of all Septembers, at 3% below average.

Photos: C. Grandpey

Le « vog » du Kilauea perturbe la vie jusqu’à Kona // Kilauea’s « vog » disturbs life as far as Kona

Le Hualalai est le volcan le plus proche de Kona dans l’ouest de la Grande Ile d’Hawaï mais il est inactif en ce moment. Malgré cette inactivité, la ville est enveloppée d’un voile de vog, ou brouillard volcanique, produit par l’éruption du Kilauea dans la Lower East Rift Zone. En conséquence, la qualité de l’air a atteint un niveau «malsain» dans la région de Kona.
Selon les services sanitaires, Kona a connu une journée «rouge» le 29 mai 2018. Depuis l’installation d’un capteur de qualité de l’air à Kona en 2009, les autorités disent que c’est la première fois que la région de West Hawaii atteint un niveau « malsain » qui signifie que la population peut commencer à ressentir des effets sur la santé et que les personnes sensibles peuvent être davantage incommodées.
Depuis le début de l’éruption le 3 mai, la condition de l’air est devenue préoccupante dans les districts de Puna et de Ka’u à cause des gaz nocifs et des nuages de cendre. Maintenant, c’est au tour de la région de West Hawaii d’être envahie par le vog.
Selon le Département des Sciences de l’Atmosphère de l’Université d’Hawaï, 2 500 tonnes d’émissions gazeuses étaient enregistrées quotidiennement dans l’atmosphère avant l’activité volcanique de ce mois-ci. Depuis le 3 mai, ce chiffre est passé à 35 000 ou 40 000 tonnes. Malgré le fait que les concentrations chutent rapidement loin de sa source, Kona reçoit en ce moment 15 à 20 fois la quantité normale de gaz.
La fluctuation de la concentration de gaz est liée aux conditions météorologiques. Un léger changement de direction ou de vitesse du vent peut faire varier considérablement les concentrations de SO2 dans l’air et il n’est pas impossible que l’île d’Oahu soit, elle aussi, affectée par le vog.
Les instruments mesurent deux types de particules: les PM2,5 et les PM10, qui dépendent de la taille des particules. Les PM2.5 sont contenues dans la brume ou la fumée, tandis que les PM10 sont des particules plus grosses dans les nuages de cendre ou de poussière.
La qualité de l’air à Kona au cours de la semaine dernière a été particulièrement médiocre et beaucoup de gens qui ne sont généralement pas gênés par le vog en ressentent les effets en ce moment. Les services sanitaires sont en train de recenser les sites propices à l’installation de capteurs de particules à Kona. Ils essayent aussi de trouver des solutions pour alerter la population les jours où la qualité de l’air est mauvaise.
Les participants à plusieurs événements sportifs comme la course de qualification à l’ Ironman 70.3 ou la King Kamehameha Day Regatta  qui auront lieu dans les prochaines semaines sont inquiets.
Les récits de la situation à Hawaii dans les médias ont eu un impact négatif sur l’île, en particulier quand il s’est dit que les navires de croisière comme Pride of America avaient annulé les escales à Hilo et à Kona.
Source: Presse hawaiienne.

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Hualalai is the nearest volcano to Kona in West Hawaii but it is inactive at the moment. Despite this inactivity, the town is covered with a shroud of vog, or volcanic fog, produced by the current Kilauea eruption in the Lower East Rift Zone. As a consequence, air quality has reached “unhealthy” levels in the area.

According to the Department of Health, Kona was a “red” air day throughout May 29th, 2018. Since the installation of the air quality monitor in Kona in 2009, health officials say this is the first time they have seen West Hawaii reach these unhealthy levels. “Unhealthy” means that people may begin to experience health effects and members of sensitive groups may experience more serious health effects.

Since the beginning of the eruption on May 3rd, conditions have become hazardous in areas of Puna, the Ka‘u District because of noxious gases and ashfall. Now, it is up to West Hawaii to be bombarded with clouds of vog.

According to the University of Hawaii’s Department of Atmospheric Sciences, 2,500 tons of emissions were released into the atmosphere daily before this month’s volcanic activity. Since May 3rd, between 35,000 and 40,000 tons have been released. Concentrations drop down quickly away from its source, but Kona is getting 15-20 times the amount of normal.

Concentration fluctuation has to do with weather patterns. A small shift in wind direction or speed can cause very different outcomes whenever it comes to the concentrations of SO2 in the air. There is a chance of vog-related air making its way to Oahu.

There are two types of particulate matter measured: PM2.5 and PM10, which relate to the size of the particles. PM2.5 is haze or smoke, while PM10 are bigger particles such as ash or dust.

Conditions in Kona during the past week have been severe and there are a lot of people feeling the effects who are not usually bothered by the vog. The Health Department is looking at sites to set up more particle sensors in Kona, as well as trying to figure out how they can alert the community when these poor air quality days occur.

Participants in several sporting events like the Ironman 70.3 Hawaii qualifier race or the King Kamehameha Day Regatta due to take place in the coming weeks are worried.

The media exposure has had a negative impact on the island, especially when they said that cruise ships like Pride of America had cancelled stops in Hilo and Kona.

Source : Local newspapers.

Crédit photo: USGS