Les lacs de lave se font rares // Lava lakes are getting rare

Il n’y a actuellement aucun lac de lave sur le Kilauea (Hawaii) où la dernière éruption s’est terminée en août 2018.

Dans une note publiée le 9 juillet 2019, on peut lire sur le site Web VolcanoDiscovery qu’«aucun changement significatif n’a été observé sur l’Erta Ale (Éthiopie) au cours des dernières semaines. L’éruption latérale (commencée début 2017) se poursuit et agrandit progressivement le vaste champ de lave sur les flancs sud et est du volcan. À l’heure actuelle, des fronts de coulées actives sont présents à environ 5 km au sud-est de la caldeira sommitale, où existe toujours un lac de lave, mais il reste relativement profond dans le cratère sud.» Cela confirme les informations communiquées par des visiteurs qui ont affirmé que l’on discernait à peine le lac à travers les panaches de gaz émis par le volcan.

L’Observatoire Volcanologique de Goma (République démocratique du Congo) signale que l’effondrement des parois internes du cratère de Nyamuragira, observé en mai 2019, s’est poursuivi au cours du mois de juillet. On pouvait voir des fontaines de lave émises par un petit cône, mais il n’est fait état d’aucun lac de lave. Il a disparu en juin 2019.

Le niveau du lac de lave du Nyiragongo (République démocratique du Congo) a baissé, ce qui le rend invisible pendant la journée. L’incandescence du lac continue d’être visible la nuit. L’activité a également diminué au niveau d’un petit cône éruptif qui s’est formé dans le cratère en 2014.
Observatoire Volcanologique de Goma (OVG)

Les dernières images de la webcam suggèrent qu’un petit lac de lave est toujours présent au fond du cratère du Villarrica (Chili). Les dernières informations indiquent que des explosions stromboliennes éjectent des matériaux incandescents sur les flancs du volcan dont le niveau d’alerte est Jaune.

Un chaudron de lave est toujours présent au fond du cratère du Masaya (Nicaragua).

Un nouveau lac de lave a été récemment découvert dans le cratère du Mont Michael, un volcan actif sur l’île Saunders, l’une des îles Sandwich du Sud. Selon le British Antarctic Survey, le lac de lave a un diamètre d’environ 110 mètres. La température de la lave varie entre 989 et 1,279°C sous une croûte dont la température de surface est comprise entre 284 et 419°C.

Un lac de lave semble toujours exister au fond du cratère de l’Erebus (Antarctique), mais il est rarement visité en raison des conditions d’accès difficiles.

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There is currently no lava lake on Kilauea (Hawaii) where the last eruption came to an end in August 2018.

In a post released on July 9th, 2019, one can read on the VolcanoDiscovery website that “no significant changes have occurred at Erta Ale (Ethiopia) during the past weeks. The flank eruption (which had started in early 2017) is still going on, gradually enlarging the vast new lava flow field on the southern and eastern flanks. Right now, active flow fronts are present at approximately 5 km SE of the summit caldera where the lava lake is also present, but still relatively deep in the southern pit crater.” This confirms the report of visitors who said that the lava lake was hardly visible through the gas plumes emitted by the volcano.

The Observatoire Volcanologique de Goma (Democratic Republic of Congo) reports that collapses of Nyamuragira’s inner crater walls observed in May 2019 continued during the month of July. Lava fountaining from a small cone was visible, but no lava lake is mentioned. It disappeared in June 2019.

The level of Nyiragongo’s lava lake has dropped, making it not visible in the daytime. Incandescence from the lake continues to be visible at night. Activity has also declined at a small eruptive cone that formed in the crater in 2014.

The latest webcam images suggest that a lava pond is still observed deep at the bottom of Villarrica’s crater (Chile).The latest reports indicate that strombolian explosions eject incandescent material onto the flanks of the volcano whose alert level is Yellow.

A boiling lava pond is still present at the bottom of Masaya (Nicaragua).

A new lava lake was recently discovered was discovered in the crater of Mount Michael, an active volcano on Saunders Island, one of the South Sandwich Islands. According the British Antarctic Survey, the lava lake has a diameter of about 110 metres. The temperature of the lava varies between 989 and 1.279°C under a crust whose surface temperature is between 284 and 419°C.

A lava lake is expected to exist at the bottom of Mt Erebus’ crater (Antarctica), but it is rarely visited due to the difficult access conditions.

Le lac de lave du Nyiragongo peut être superbe (Crédit photo: Wikipedia)

Lac de lave à ras bord dans le cratère de l’Halema’uma’u (Crédit photo: HVO)

Les lacs de lave se font rares sur Terre // Very few lava lakes on Earth

Il y a actuellement très peu de lacs de lave sur Terre.

J’ai longuement décrit la vidange du lac de lave dans le cratère de l’Halema’ma’uu lors de l’éruption du Kilauea à Hawaï en 2018.

En ce qui concerne Ambrym (Vanuatu), le dernier rapport GeoHazards informe le public que le niveau d’alerte volcanique a été réduit de 3 à 2. Le déclin de l’activité éruptive et la présence de fractures actives dans la partie sud-est d’Ambrym expliquent les changements apportés aux zones à risques (voir la carte ci-dessous). Les zones de danger dans la caldeira se limitent maintenant à 1 km autour du Benbow et à 2 km autour des cratères du Marum, y compris le Maben-Mbwelesu, le Niri-Mbwelesu et le Mbwelesu. Une zone de risque supplémentaire a été ajoutée au sud-est d’Ambrym, à moins de 1 km des fractures mentionnées ci-dessus.
Les dernières images et observations satellitaires confirment la présence de fractures actives qui se sont ouvertes dans le village de Paamal et ses environs, ainsi que le soulèvement du sol dans la zone côtière du sud-est d’Ambrym. Les fractures sont orientées dans la direction WSW-ENE. Les observations de ces fractures révèlent qu’il n’y a pas de vapeur qui s’en échappe, ni de coulées de lave ; on ne perçoit aucune odeur de gaz volcanique. Les fractures et le soulèvement du sol dans le sud-est d’Ambrym sont peut-être dus à la présence d’une d’un dyke qui se serait formé au moment de la vidange des lacs de lave dans les cratères sommitaux du Benbow et du Marum en décembre 2018, avec migration de la lave vers l’est de l’île. Cette activité a remodelé la forme de l’île et GeoHazards pense qu’elle pourrait influer sur les futures zones d’impact volcanique.
Ces observations indiquent également qu’une activité volcanique persiste au niveau de la caldeira, avec des émissions de vapeur et d’autres gaz provenant des cratères actifs, ainsi que des effondrements dans certaines zones autour des cratères actifs. Les lacs ou marmites de lave qui existaient dans les cratères du Benbow et du Marum ont disparu depuis le 16 décembre 2018.
Bien que la population ne ressente plus de fortes secousses, les observations actuelles et l’analyse des données confirment l’existence d’une sismicité qui pourrait continuer à affecter les fractures existantes, en particulier dans le sud-est d’Ambrym.

Le lac de lave de l’Erta Ale semble lui aussi connaître des difficultés avec de fortes variations de son niveau Au mois de septembre 2018, l’agence de voyage Volcano Discovery indiquait que le lac de lave restait actif et se trouvait à 75 mètres sous la lèvre du cratère nord du volcan. Cependant, le fort dégazage empêchait souvent de voir sa surface. ,

Deux amis qui viennent de rentrer d’Ethiopie indiquent que le lac de lave est petit et se trouve à plus de 100 mètres de profondeur. Sa surface est masquée par les gaz. Il continue à se vidanger. Mes amis ajoutent que tant que la ou les galeries évacueront la lave, il n’y aura pas de lac. Seul un effondrement ou un puissant séisme pourrait obstruer ces galeries et empêcher cette évacuation de la lave, ce qui permettrait au lac de se remettre en charge.

Un petit lac de lave existe au fond du cratère de l’Erebus mais son accès reste compliqué et peu de missions se rendent à son chevet. La dernière en date (voir ma note) du 13 janvier 2019 avait pour but l’étude des bactéries qui parviennent à se développer dans cet univers hostile.

Il existe toutefois des lacs de lave spectaculaires comme celui du Nyiragongo (République Démocratique du Congo) et son voisin Nyamuragira. Se renseigner sur la sécurité locale avant de se rendre dans ce pays. Voici une petite vidéo du lac de lave dans le Nyamuragira (février 2019): https://www.youtube.com/watch?v=utwABU8bS3g&fbclid=IwAR2j7dKMaOf4VZQqKkB5Tj-v1eHPWc_29rliOsJ69XNCh9TOuVJS0qmtFIM

En Amérique centrale, au Nicaragua, un chaudron de lave bouillonne au fond du Masaya.

Un conseil : Si vous décidez d’entreprendre un voyage (souvent coûteux) afin d’observer un lac de lave actif, renseignez vous sur son existence. Les descriptifs fournis par les agences de voyage peuvent ne pas être à jour!

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There are currently very few lava lakes on Earth.

I have long documented about the drainage of the lava lake in Halema’ma’u during the 2018 eruption of Kilauea Volcano in Hawaii.

As far as Ambrym (Vanuatu) is concerned, the latest GeoHazards report informs the public that the volcanic alerte level has been lowered from 3 to 2. This declined activity and the presence of active faults in the SE part of Ambrym contribute to the change of current danger zones of Ambrym volcano (see map below). The danger zones at the caldera are now reduced to 1 km around Benbow and 2 km around Marum craters including Maben-Mbwelesu, Niri-Mbwelesu and Mbwelesu. An additional area of risk at the South-East of Ambrym is now identified within 1 km from major cracks.

The latest satellite imagery and observations confirm the presence of open cracks and active faults in Paamal village and its vicinity and the uplift at the coastal area of South-East Ambrym. These fractures are oriented in the WSW-ENE direction. Observations of the crack surfaces confirm that there is no steam, no lava flows, not even any smell of volcanic gases in the cracks. Cracks and uplift in SE Ambrym may be due to the presence of a possible dyke that may form from the drainage of the main craters of Benbow and Marum at the summit and migrating beneath to the eastern part of the island in December 2018. This activity has reshaped the form of the island and may influence the future volcanic hazards impact areas.
These observations also indicate that the volcano activity at the caldera remains with emissions of steam and other gases from the active craters with collapses in some areas around the active craters. The lava lakes that used to exist in Benbow and Marum craters have disappeared since December 16th, 2018.

Though people are no longer feeling strong earthquakes, current observations and analysis of seismic data confirm an ongoing seismicity which may continue to affect the existing cracks, especially in the South-East Ambrym area.

The lava lake in Erta Ale volcano seems to be experiencing difficulties with strong fluctuations of its level. In September 2018, the Volcano Discovery travel agency reported that the lava lake remained active and was 75 metres below the rim of the northern crater of the volcano. However, the strong degassing often prevented from seeing its surface.
Two friends who have just returned from Ethiopia indicate that the lava lake is small and is more than 100 metres deep. Its surface can’t be seen because of the gases. The drainage continues. My friends add that as long as the gallery – or galleries – will evacuate the lava, there will be no lake. Only a collapse or a powerful earthquake could obstruct these galleries and stop this evacuation of the lava; this would allow the lake to refill.

A lava lake exists at the bottom of the crater of Mt Erebus but its access is very difficult and very few missions visit the volcano. The last one (see my post of January 13th, 2019 aimed at studying the bacteria that manage to survive in that hostile environment.

However, there are spectacular lava lakes such as Nyiragongo (Democratic Republic of Congo) and its neighbour Nyamuragira. Get informed about local safety before travelling to this country. Here is a short video of the lava lake in Nyamuragira (February 2019): https://www.youtube.com/watch?v=utwABU8bS3g&fbclid=IwAR2j7dKMaOf4VZQqKkB5Tj-v1eHPWc_29rliOsJ69XNCh9TOuJJs0qmtFIM

In Central America, in Nicaragua, a cauldron of lava bubbles at the bottom of Masaya Volcano

Just one piece of advice :  If you decide to start a (costly) journey to go and see an active lava lake, make sure such a lake still exists. The descriptions provided by the travel agencies are not always updated!

Lac de lave dans le cratère de l’Halema’uma’u en 2017 (Crédit photo: IVO)

Nouvelle carte à risques de la caldeira d’Ambrym (Source: GeoHazards)

Les cratères de l’Erta Ale en 2008 (Source: Wikipedia)

Vue du sommet de l’Erebus (Source: Wikipedia)

Le lac de lave du Nyiragongo est actuellement le plus grand sur Terre. (Crédit photo: Wikipedia)

Les bactéries de l’Erebus (Antarctique) // The bacteria of Mt Erebus (Antarctica)

Jusqu’à présent, les études conduites sur l’Erebus (Antarctique) se concentraient principalement sur le lac de lave qui mijote dans les profondeurs du cratère, bien que l’équipe Tazieff avec François Le Guern et de François-Xavier Faivre-Pierret dans les années 1970 ait déjà travaillé sur les gaz qui s’échappent des flancs. du volcan.
De nouvelles études sur les caractéristiques géothermales du volcan pourraient permettre de comprendre la vie sur d’autres planètes. Les scientifiques pensent qu’elles pourraient même changer notre compréhension de la vie su Terre.
Dans une étude précédente, un microbiologiste néo-zélandais et ses collègues de l’Université de Waikato expliquent qu’ils ont creusé jusqu’à 12 centimètres de profondeur dans le sol du volcan et ont découvert une variété remarquable de bactéries vivant juste sous la surface. Ces bactéries sont très proches d’autres organismes de ce type vivant dans des systèmes géothermaux ailleurs dans le monde,. Cela donne à penser que ces êtres microscopiques ont été continuellement dispersés autour de la planète au niveau de l’atmosphère. Si tel est le cas, ils se peut qu’ils proviennent d’un volcan gigantesque qui est entré en éruption dans le passé, ce qui leur a permis de se déplacer à travers le monde et d’atteindre d’autres sites géothermaux. Plus intéressant encore, les chercheurs ont également découvert des bactéries non seulement endémiques à Erebus, mais encore plus anciennes que celles qui y vivent aujourd’hui. Au fur et à mesure que les chercheurs se sont enfoncés dans le sol, ils ont découvert non seulement de nouvelles bactéries, mais aussi des bactéries qui s’adaptent à la géochimie et aux gaz de l’Erebus.
On sait depuis plus d’un siècle qu’il existe des bactéries capables de vivre et de se développer grâce à l’énergie liée à certains éléments chimiques communs aux systèmes géothermaux lorsque leur nourriture habituelle à base de carbone est limitée. Ce qui est nouveau sur l’Erebus, c’est que ces éléments chimiques sont rares mais les bactéries parviennent tout de même à se développer dans un environnement pauvre en carbone.
Dans le cadre d’un nouveau programme de trois ans, une équipe néo-zélandaise dirigée par des chercheurs de l’Université de Canterbury retournera sur l’Erebus pour approfondir ces recherches. Les chercheurs prévoient d’effectuer des forages directement dans le volcan et d’utiliser de nouvelles approches pour étudier les bactéries, avant d’utiliser d’autres méthodes génomiques pour déterminer leur mode de vie et leur survie.
L’équipe espère découvrir de nouveaux mécanismes biologiques de la vie encore jamais observés, mais qui restent possibles. Il existe sur l’Erebus un système en situation d’isolement doté d’une géochimie inédite capable de donner naissance à des mécanismes tout à fait inhabituels qui peuvent héberger de la vie. Cette approche est susceptible d’aider la recherche de vie sur d’autres planètes.
Source: New Zealand Herald.

Je conseille la lecture du livre Erebus, volcan antarctique écrit par Haroun Tazieff et paru aux Editions Actes Sud.

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Up to now, studies of Mt Erebus in Antarctica had mostly been concentrated on the lava lake deep inside the crater although the Tazieff team with François Le Guern and François-Xavier Faivre-Pierret in the 1970s already worked on the gases coming out of the flanks of the volcano.

The new studies that have focused on the geothermal features on the volcano could be a key to understanding life on other planets. Scientists believe they may even have the potential to change how we understand life itself.

In a previous study, a New Zealand microbiologist and his colleagues of Waikato University had dug just 12 centimetres into the soil on the mountain to find a remarkable variety of bacteria living just below the surface. They were very closely related with other such organisms living in geothermal systems elsewhere in the world, a finding that suggested these microscopic beings were being continually dispersed around the planet through the atmosphere. If this was the case, they could have originated from a massive volcano going off sometime in the past and moving them around the world and into other geothermal sites. More interestingly, the researchers also discovered bacteria that are not only appear endemic to Erebus but ancient when compared to those living today. As they went deeper and deeper into the soil, they not only found novel bacteria, but possibly bacteria that are adapting to the novel geochemistry, or gases, at Mt Erebus.

It has been known for over a hundred years that there are bacteria that can live and grow on energy bound up in certain chemicals common to geothermal systems when normal carbon-based food is limited. What is new on Erebus is that these chemicals are not abundant and yet bacteria are found thriving in this carbon limited environment.

In a new three-year programme a New Zealand team led by researchers of the University of Canterbury will return to Erebus to investigate further. The researchers plan to drill directly into the volcano and use some new exciting approaches to grow the bacteria, before using a range of genomic methods to work out how they function and survive.

The team hope to uncover new biological mechanisms for life that have never been seen, yet remained theoretically feasible. At Mt Erebus, there is an isolated system with novel geochemistry that can drive completely unusual mechanisms to support life. This would be appropriate for looking for life on other planets.

Source : New Zealand Herald.

Vue du sommet de l’Erebus (Crédit photo: Wikipedia)

Cristal d’anorthoclase et échantillon du lac de lave de l’Erebus prélevés par l’équipe Tazieff (Collection personnelle)

Les grottes de glace de l’Erebus (Antarctique) // The ice caves of Mt Erebus (Antarctica)

On peut lire ces jours-ci dans la presse australienne plusieurs articles indiquant que des scientifiques de ce pays ont découvert en Antarctique des grottes chauffées par le volcan Erebus. Il se pourrait que ces cavités hébergent des formes de vie et de nombreuses espèces encore jamais rencontrées sur ce continent. Les scientifiques ont constaté que la température pouvait atteindre 25°C dans certaines grottes. Un chercheur a déclaré qu’il faisait si chaud que l’on pouvait rester en T-shirt.
La nouvelle étude, conduite par des chercheurs de l’Université Nationale d’Australie (ANU), a révélé que des animaux et des plantes peuvent vivre dans des grottes chaudes sous les glaciers de l’Antarctique. Les analyses des échantillons provenant de ces grottes ont révélé des traces surprenantes d’ADN provenant d’algues, de mousses et d’invertébrés trouvés ailleurs en Antarctique, mais toutes les séquences n’ont pas pu être entièrement identifiées. Un chercheur de l’Université du Maine a déclaré que ces traces d’ADN ne prouvaient pas de façon définitive que les plantes et les animaux vivaient toujours dans les grottes. Les prochaines étapes consisteront à faire des analyses plus approfondies et à rechercher des organismes vivants. S’ils existent, cela ouvrira sans aucun doute la porte à un nouveau monde passionnant.
Ce n’est pas la première fois que des expéditions explorent les grottes proches de l’Erebus. Déjà dans les années 1990, l’équipe de Haroun Tazieff – avec René-Xavier Faivre-Pierret et François Le Guern – y avait analysé la glace. Des recherches similaires ont révélé que diverses communautés bactériennes et fongiques vivent dans les grottes volcaniques de l’Antarctique. Les résultats de la nouvelle étude suggèrent qu’il pourrait y avoir des plantes et des animaux plus évolués. Comme il y a d’autres volcans en Antarctique, les systèmes de grottes sous-glaciaires pourraient être répandus sur le continent glacé. Nous ne savons pas combien de systèmes de grottes sous-glaciaires existent autour des volcans de l’Antarctique, et encore moins s’ils sont interconnectés. Il est vrai que l’environnement de l’Antarctique est extrêmement hostile et que toute exploration y est compliquée.
Source: Médias australiens et Université nationale australienne.

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One can read these days in the Australian press several articles indicating that Australian scientists have discovered in Antarctica caves warmed by nearby Erebus volcano. They could host life, perhaps indicating there are many species we have not found yet on the continent. Scientists found that it can be up to 25°C in some caves. One researcher said that it is so warm you could wear a T-shirt in them.

The new study, which was led by the Australian National University (ANU), has found that animals and plants may live in warm caves under Antarctica’s glaciers. Forensic analyses of soil samples from these caves have revealed intriguing traces of DNA from algae, mosses and invertebrates found elsewhere in Antarctica, but not all sequences could be fully identified. A researcher from the University of Maine, said these intriguing DNA traces did not conclusively prove plants and animals were still living in the caves. The next steps will be to take a closer look and search for living organisms. If they exist, it may open the door to an exciting new world.

This is not the first time expeditions have explored the caves close to Mount Erebus. Already in the 1990s, Haroun Tazieff and his team had analysed the ice in the caves. Similar research found that diverse bacterial and fungal communities lived in Antarctica’s volcanic caves. The findings from the new study suggest there might be higher plants and animals as well. As there are other volcanoes in Antarctica, subglacial cave systems could be common across the icy continent. We don’t yet know just how many cave systems exist around Antarctica’s volcanoes, or how interconnected these subglacial environments might be. They are really difficult to identify, get to and explore.

Source : Australian news media & Australian National University.

Grotte à proximité de l’Erebus (Crédit photo: NOAA)