Comme je l’ai écrit précédemment, l’éruption de l’Agung a entraîné la fermeture de l’aéroport de Denpasar au moins pendant 24 heures. La structure devrait rouvrir jeudi matin à 7 heures, à condition que les conditions s’améliorent et qu’il n’y ait plus de nuages de cendre empêchant les avions d’atterrir ou de décoller.
Jusqu’à présent, plus de 400 vols en provenance et à destination de Bali ont été annulés et près de 60 000 voyageurs ont été bloqués. Les perturbations vont se répercuter à travers le monde car Bali est l’une des principales destinations en Asie, avec 5 millions de visiteurs par an, en particulier en décembre et en janvier.
Les voyageurs peuvent encore quitter Bali, même si cela leur coûtera assez cher, en prenant un ferry entre le port de Gilimanuk et Banyuwangi sur l’île de Java, puis en voyageant en voiture, en train ou en avion pour rejoindre Jakarta. Une autre solution possible est de prendre un ferry pour se rendre à Lombok, puis un vol pour Java, en sachant que la cendre volcanique a temporairement fermé l’aéroport de Lombok dimanche et il pourrait y avoir d’autres fermetures. Le gouvernement indonésien indique qu’il a mis à disposition 100 bus pour transporter les gens de l’aéroport international de Bali vers les ports où se trouvent les ferries. Les touristes peuvent aussi attendre et voir si l’aéroport rouvre comme prévu mardi matin, mais il y aura probablement de longues listes d’attente pour les vols disponibles. Le ministère indonésien du tourisme a indiqué que les hôtels membres de l’Indonesia Hotel and Restaurant Association proposeront une nuit d’hébergement gratuite aux clients affectés par la fermeture de l’aéroport.
Certains gouvernements étrangers conseillent à leurs citoyens de reporter leur voyage à Bali. En Australie, une importante source de touristes pour Bali, les autorités ont dit à leurs ressortissants qu’ils devaient garder à l’esprit que les nuages de cendre sont susceptibles d’entraîner la fermeture d’autres aéroports en Indonésie en fonction des conditions météorologiques. Tous les voyages organisés qui devaient partir lundi du Japon ont été annulés en raison de la fermeture de l’aéroport de Bali.
L’aéroport, ainsi que les zones touristiques bien connues de Kuta et Seminyak sont à environ 70 kilomètres du volcan et hors de la zone de danger. Cette dernière, qui a été évacuée, s’étend jusqu’à 10 kilomètres du cratère et les touristes ne sont pas autorisés à y pénétrer.
Sources: Protection Civile et presse indonésienne. .
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As I put it earlier, the current eruption of Mt Agung has forced the closure of Denpasar airport at least for 24 hours. The airport is expected to reopen on Thesday morning at 7:00, provided the conditions get better and there are no more ash clouds preventing planes from landing or taking off.
Up to now, more than 400 flights to and from Bali were cancelled and nearly 60,000 travellers have been stranded. Travel disruptions will ripple around the globe as Bali is one of Asia’s top destinations, attracting 5 million visitors a year, especially in December and January.
Travelers can still leave Bali, though probably at significant cost, by taking a ferry from Gilimanuk port to Banyuwangi on Java island to the west and then travelling by car, train or plane to the Indonesian capital Jakarta for international connections. Another possible route is a ferry to the neighboring island of Lombok and then a flight to Java though ash temporarily closed Lombok’s airport on Sunday and there could be further closures. The government says it has provided 100 buses to transport people from the international airport to ferry ports. Alternatively, visitors could wait to see if the airport reopens though there will probably long waiting lists for flights when it does. Indonesia’s tourism ministry said member hotels of the Indonesia Hotel and Restaurant Association will provide a night’s free accommodation to guests affected by the airport closure.
Some governments are advising citizens to defer travel to Bali. In Australia, a big source of tourists for Bali, authorities told people they should be aware that ash clouds could also close other airports in Indonesia depending on weather conditions. All tours that were set to depart Monday from Japan were cancelled because of the airport closure.
The popular tourist areas of Kuta and Seminyak and are about 70 kilometres from the volcano and largely safe. The danger zone that was evacuated extends 10 kilometres from the crater in places and tourists are not allowed to enter it.
Sources: Civil Defence and Indonesian press.
Le panache éruptif de l’Agung perturbe le trafic aérien. (Image webcam)
Bonsoir Claude,
Effectivement, les retours de vacances à Bali ou Kuta vont prendre un peu plus de temps que ce que tour-opérateurs et marchants de soleil auront promis. Il faut bien dire que contrairement à ce que les dépliants publicitaires semblent indiquer, l’état normal d’un volcan est bien d’être en éruption et point endormi, état dans lequel il se fait un peu oublié. Mais voilà, l’Agung n’est pas le Mont-Dore et il est donc assez logique qu’il signe de temps à autre sa présence vive. C’est ce qu’il ressort de l’épisode actuel, qui donne de la hauteur aux volcans, « ce qui ne manque pas de panache ».
Par contre s’agissant d’avions, il semblerait que la complainte des compagnies aériennes apeurées par les poussières atmosphériques et mal outillées pour y faire face s’apparente à une sacrée démission. Il y a ici « vol bas » et un énorme refus de prendre en considération les aléas de la navigation aérienne, ce qui somme toutes est supposé constituer leur cœur de métier. C’est à se demander s’il est prévu et bien anticipé qu’en période de migration des Grues ou des Hirondelles les vols aériens peuvent être effectués sans risque ou bien si nous nous acheminons vers des fermetures d’aéroports en attendant que les bébêtes passent.
Encore une fois il est commode et politiquement très correct de s’abriter derrière le sacro-saint principe de précaution, mais cela est un pis aller à l’utilisation de matériel et d’organisation performant , nécessitant bien sûr de l’investissement qui, en guise d’amortissement financier, réduirait encore probablement l’espace disponible pour loger ses genoux en classe économique d’un long courrier.
Restons sage et prudent et laissons nous « mener en bateau ».
Amitiés
Pierre Chabat
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