Le vandalisme atteint la Vallée de la Mort (Californie) // Vandalism reaches the Death Valley (California)

Les employés du Parc National de la Vallée de la Mort ont dû dérouler 180 mètres de tuyau pour effacer les graffitis – de grosses lettres et des symboles – laissés par des vandales à la fin du mois d’octobre au fond de l’Ubehebe Crater, dans la partie nord du Parc.
Après avoir reçu des plaintes de visiteurs au sujet des graffitis, le Parc a envoyé un camion-citerne et une équipe de sept employés pour une opération de nettoyage dans le cratère.
L’équipe de nettoyage a tiré un tuyau depuis un camion-citerne jusqu’au fond du cratère où les ouvriers ont arrosé le sol, permettant à la surface de retrouver sa couleur et son apparence initiales. Les marques auraient probablement été effacées par les prochaines pluies, mais cela peut prendre du temps dans la Vallée de la Mort. Les employés du Parc auraient aussi pu ratisser les graffitis, mais cela aurait pu ouvrir la voie à des plantes invasives.
La Vallée de la Mort a connu une série de vols et de vandalisme ces dernières années, notamment des visiteurs qui ont pénétré illégalement avec leurs véhicules sur la surface de sel du Badwater Basin, le point le plus bas de la Vallée. D’autres ont ‘décoré’ des roches dans le cadre de projets artistiques non autorisés et volé des objets d’art indiens et des empreintes fossilisées laissées par des animaux préhistoriques.
Les responsables du Parc rappellent que le cratère de l’Ubehebe est considéré comme sacré par la tribu Timbisha Shoshone et il est souvent visité par les scientifiques qui viennent y étudier le volcanisme et comparer les échantillons de sol et de roches collectés par les rovers sur la planète Mars.
Source: Las Vegas Review Journal.

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National Park Service employees had to roll out about 180 metres of hose to erase the latest graffiti at Death Valley. Sometime in late October, vandals scratched large letters and symbols into the mud bottom of Ubehebe Crater, at the northern end of the National Park.

After fielding complaints from visitors about the graffiti, the Park dispatched a water tanker and team of seven park employees to the crater.

The cleanup crew ran a hose from the tanker to the bottom of the active volcano and soaked the scars in the dried mud, allowing the surface to return to its natural color and appearance. The marks would likely have been erased by the next significant rainfall, but that can be a long wait in Death Valley. Park employees could have raked away the graffiti, but that could have opened the ground to invasion by nonnative weeds.

Death Valley has seen a rash of theft and vandalism in recent years, including visitors illegally driving on the salt pan at Badwater Basin, decorating rocks as part of unauthorized art projects in the park and stealing Indian artifacts and fossilized footprints left by prehistoric animals.

According to park officials, Ubehebe Crater is considered sacred to the Timbisha Shoshone tribe and important to scientists studying everything from volcanism to soil and rock samples collected by rovers on Mars.

Source : Las Vegas Review Journal.

Cratère de l’Ubehebe (Photo: C. Grandpey)

De plus en plus d’ours à Anchorage (Alaska)? // More and more bears around Anchorage (Alaska) ?

Tout le bruit fait au sujet des quelques malheureux ours qui ont été réintroduits dans les Pyrénées me fait bien rire quand je vois la situation en Alaska et plus particulièrement dans la région d’Anchorage. L’approche du problème de l’ours est très différente dans ces deux régions du monde!
Jusqu’à présent cette année (début novembre 2017), 34 ours ont été abattus dans le district d’Anchorage, une vaste zone qui s’étend d’Eklutna à Portage et comprend des milliers d’hectares de nature sauvage. La moitié des ours a été tuée par des personnes qui désiraient protéger leurs vies ou leurs biens. L’autre moitié a été tuée par la police, des rangers du Fish and Game Department, ou des biologistes. Le nombre d’ours tués cette année est l’un des plus élevés jamais enregistrés dans le district d’Anchorage. C’est presque quatre fois plus que l’année dernière. (voir le tableau ci-dessous)
Les causes de ce nombre élevé d’ours abattus sont difficiles à déterminer, et il y en a probablement plusieurs. L’une d’entre elles fait suite à l’agression mortelle, par un ours, d’un adolescent de 16 ans à Bird Ridge. Suite à ce drame, certaines personnes sont devenues moins tolérantes envers les ours.

Il est une autre cause pour laquelle les habitants portent une responsabilité: les déchets. En mai 2017, un policier d’Anchorage a tué un ours noir qui fouillait dans des poubelles et a ensuite chargé deux femmes âgées dans la partie est de la ville. En octobre, la police de l’aéroport international Ted Stevens d’Anchorage a abattu un ours qui était entré dans le bureau de poste de l’aéroport et refusait de partir. L’estomac de l’ours était rempli d’emballages de bonbons. Une fois qu’un ours sait où trouver des déchets, il revient dans l’espoir d’en trouver d’autres. En 2015, il a fallu débourser près de 10 000 dollars pour transférer une ourse noire et ses oursons depuis le district d’Anchorage vers le Kenai National Wildlife Refuge, au sud de l’Etat. Ces mêmes ours ont été repérés plus tard dans la ville de Hope où ils ont continué à faire les poubelles et ont tué des poulets. Les rangers ont finalement abattu quatre des cinq ours déplacés après que l’un d’entre eux soit entré dans un véhicule.
En 2017, plusieurs ours se  sont montrés agressifs et ont tué des personnes. Au cours de l’été 2017, des biologistes de la faune sauvage ont abattu quatre ours noirs dans le secteur de Bird Ridge, après qu’un coureur à pied d’Anchorage ait été mortellement blessé lors d’une course de montagne le 18 juin. C’était le premier accident mortel de ce type dans la région d’Anchorage en plus de 20 ans. Le lendemain, et à des centaines de kilomètres de là, dans l’intérieur de l’Alaska, un homme de 27 ans a été tué par un ours noir alors qu’il travaillait dans une mine. La nouvelle de ces attaques a pu affoler les Alaskiens et les inciter à tirer sur les ours.
Une autre cause est peut-être tout simplement le plus grand nombre d’ours. À l’Alaska Native Heritage Centre, dans le nord-est d’Anchorage, le personnel a installé une nouvelle clôture plus performante pour mieux se protéger des ours après un été où ils ont pullulé. Il n’existe pas de recensement scientifique des ours dans le district d’Anchorage ; il est donc difficile de dire avec certitude si davantage d’ours ont fréquenté cette région en 2017. Il se peut qu’un plus grand nombre d’ours soit entré dans les zones habitées cette année parce qu’ils savaient qu’ils pourraient y trouver des déchets en guise de nourriture. Le phénomène peut aussi être lié aux remontées de saumons.
La hausse du nombre d’ours est peut-être à mettre aussi en relation avec le changement climatique et les nouveaux comportements d’hibernation. A cause du réchauffement climatique, les ours hibernent plus tard durant l’automne et sortent de l’hibernation plus tôt au printemps, moment où ils cherchent de la nourriture. S’ils peuvent facilement trouver des déchets à proximité des maisons, ils restent dans les zones habitées.
Lorsqu’un ours est tué par habitant dans une situation de légitime défense (le seul cas autorisé par la loi) ou par un agent du Fish and Game Department, la carcasse peut prendre plusieurs directions. Si la viande est encore fraîche, le Fish and Game Department contacte une liste d’Alaskiens intéressés à la récupérer. La peau est prélevée et salée puis stockée jusqu’au jour où elle est présentée au public lors d’une vente aux enchères annuelle dans le centre-ville d’Anchorage. Le Fish and Game Department garde les crânes des ours à des fins pédagogiques. Si la viande n’est pas fraîche, la carcasse de l’ours est envoyée à la décharge ou, comme cela s’est produit récemment, à l’Université de l’Alaska où elle est utilisée dans les cours de médecine légale à la place des cadavres humains. En effet, les os d’une patte d’ours ressemblent beaucoup à ceux d’une main humaine.
Source: Adapté d’un article dans Alaska Dispatch News.

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All the noise made about the very few bears that were reintroduced in the Pyrenees makes me laugh when I see the situation in Alaska and more particularly in the Anchorage area. The approach to the bear problem is very different in both regions!

So far (early November 2017), 34 bears have been shot to death in the Municipality of Anchorage, a vast area that spans from Eklutna to Portage and includes many thousands of hectares of wilderness. Half of the bears were killed by people who said they were defending their lives or their property. The other half were killed by police, park rangers or wildlife biologists. This year’s tally of bear kills is among the highest ever recorded in the Municipality of Anchorage. It is nearly four times more than last year’s total. (see chart below)

The causes of the rise in bear kills are difficult to determine, and their may be several of them. One of them is that after the fatal mauling of a 16-year-old on Bird Ridge, some people just became less tolerant of bears.

There is another cause for which residents hold a responsibility: trash. In May 2017, an Anchorage police officer killed a black bear that dug through trash and charged two elderly women in East Anchorage. In October, police from Ted Stevens Anchorage International Airport shot a bear that walked into the airport post office and wouldn’t leave. The bear’s stomach was filled with candy wrappers. Once a bear knows where to find trash, it will often return. In 2015, it cost nearly $10,000 to relocate a black bear sow with cubs from the Municipality of Anchorage to the Kenai National Wildlife Refuge. The bears were later spotted in the town of Hope, where they continued to dig into trash and killed a few chickens. Officials eventually shot four of the five relocated bears after one reportedly got into a vehicle.

In 2017, several bears got aggressive and killed persons. Wildlife biologists shot and killed four black bears in the Bird Ridge area this summer after an Anchorage runner was fatally mauled during a mountain race on June 18th. It was the first fatal mauling in the Anchorage area in more than 20 years. A day later and hundreds of kilometres away, in Interior Alaska, a 27-year-old man was killed by a black bear while doing contract work at a mine. The news of the attacks may have put some Alaskans on edge, leading to more bear shootings.

Very simply, another cause may be that there are just more bears around. At the Alaska Native Heritage Center, in northeast Anchorage, the staff is upgrading its fence to better keep bears out after a summer filled with wildlife. However, there is no scientific census of bears in the Municipality of Anchorage, so it is difficult to say for sure whether more bears wandered through the area this year or not. Perhaps, more bears entered populated areas this year because they knew they could find trash to eat. Or maybe it had something to do with the salmon runs.

The rising number of bears may have something to do with climate change and new hibernation behaviours. With global warming, bears hibernate later during the fall and come out of hibernation earlier in spring, a moment when they look for food. If they can easily find trash around the houses, they are sure to stay in populated areas.

When a bear is killed by a resident in defence of life or property or by an agency like Fish and Game, the carcass can go to one of several places. If the meat is still fresh, Fish and Game staff starts calling a list of Alaskans interested in salvaging it. The hide is fleshed and salted and then stored until it goes in front of a crowd at the annual auction sale in downtown Anchorage. Fish and Game keeps bears’ skulls for educational purposes. If the meat is not fresh, the bear carcass either goes to the dump or, recently, to the University of Alaska where they are used in forensics classes as substitutes for human corpses. Indeed, bones in a bear paw look a lot like those in a human hand.

Source : Adapted fom an article in Alaska Dispatch News.

Source: Department of Fish and Game

Les ours noirs sont les plus enclins à visiter les poubelles et attaquer les personnes (Photos: C. Grandpey)