Le sud de l’Arizona: Bientôt un mur solaire? // South Arizona : Soon a solar wall ?

En continuant vers le sud, la route vient buter sur la frontière entre les Etats-Unis et le Mexique, « the Fence », impressionnante clôture métallique qui s’étire sur des centaines de kilomètres et qui devrait être prolongée dans les années à venir. Le président Donald Trump était en faveur d’un mur de béton, mais son coût semble trop élevé et le prolongement métallique de « the Fence » semble la mesure la plus probable.

Des voix s’élèvent, bien sûr, contre cette initiative qui vise à mettre fin à l’immigration clandestine en provenance du Mexique. A noter que depuis l’arrivée de Trump au pouvoir, on observe une chute de 40% du nombre d’immigrés clandestins qui ont traversé la frontière entre le Mexique et les Etats-Unis. Les contrôles sont stricts aux postes-frontières, que ce soit sur les routes ou dans les aéroports des Etats Unis, mais et j’ai pu visiter Los Angeles et d’autres villes sans avoir autour de moi une ribambelle de soldats armés jusqu’au cou….

Si je critique la politique de Trump à bien des égards, je n’ai rien contre son slogan « America First! » – L’Amérique d’abord! – qui traduit bien le désir identitaire des Américains. J’ai eu l’occasion de remarquer que les drapeaux nationaux sont en vente dans de nombreux supermarchés du pays. La population n’a pas honte de les agiter chaque année le 4 juillet lors de la fête nationale. En France, nous sommes en ce moment très loin de ce patriotisme…

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Dernières nouvelles:
Lors d’un meeting à Cedar Rapids (Iowa), Donald Trump a déclaré qu’il avait proposé de construire un «mur solaire» sur la frontière mexicaine. Ce mur s’autofinancerait en générant de l’électricité. De cette façon, le Mexique devrait débourser beaucoup moins d’argent.
Trump a toujours répété au cours de la campagne présidentielle qu’il avait l’intention de construire un mur le long de la frontière mexicaine de 3 207 kilomètres pour arrêter l’immigration clandestine. Dans l’Iowa, c’est la première fois qu’il aborde publiquement le projet de construire un mur qui se comporterait comme une centrale solaire.
Le premier budget annuel, publié en mai, proposait 1,6 milliard de dollars pour installer de nouvelles sections du mur existant (« The Fence ») et pour remplacer les anciennes. Le président a estimé que la réalisation de cette « barrière » coûterait entre 8 et 12 milliards de dollars, bien que de nombreux experts aient déclaré que le coût réel serait beaucoup plus élevé. Sa proposition a été accueillie froidement au Congrès où les législateurs républicains et démocrates ont mis en doute l’utilité et le coût d’une barrière physique sur toute la longueur de la frontière.
Source: Médias américains.

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Going further south, the road runs into the border between the United States and Mexico, « the Fence », an impressive metal fence that stretches for hundreds of kilometers and should be extended in the years to come. President Donald Trump stood for a concrete wall, but its cost seems too high and the metal extension of « the Fence » seems the most likely decision.
There are, of course, voices against this initiative whose aim is to bring an end to illegal immigration from Mexico. It should be noted that since Trump’s arrival at the White House, there has been a 40% drop in the number of illegal immigrants who crossed the border between Mexico and the United States. Controls are severe at the customs on the roads and in the U.S. airports, but I could visit Los Angeles and other towns without a crowd of armed soldiers around me…
If I criticize Trump’s policy in many ways, I have nothing to say against its slogan, « America First », which shows Americans’ desire for identity. National flags are on sale in many supermarkets across the country. The population is not ashamed to wave them every year on July 4th on National Day. In France, we are very far from this patriotism …

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Latest :

At a campaign rally in Cedar Rapids, Iowa, Donald Trump said he’s proposed building a “solar wall” on the Mexican border that would pay for itself by generating electricity. The President thought that in this way Mexico would have to pay much less money.

Trump ran for the presidency on an oft-repeated promise to construct a wall across the 3,207 kilometre Mexican border to stop undocumented immigration. His speech in Iowa was the first time he has publicly described his proposal to build the wall as a solar power plant.

Trump’s first full-year budget, released in May, proposes a $1.6 billion down payment for new and replacement sections of a border wall. The president has estimated that completing the barrier would cost $8 billion to $12 billion, though many experts say the actual cost would be far higher. His proposal has been met with a cool reception in Congress, where lawmakers of both parties have questioned the utility and cost of a physical barrier across the entire length of the border.

Source: U.S. news media.

Photos: C. Grandpey

Histoire d’eau

La période de forte chaleur que nous venons de connaître,  s’ajoutant à l’absence de précipitations au cours des derniers mois, a incité certains départements à prendre des mesures de restrictions d’eau dès le mois de juin. Si la sécheresse devait continuer et les fortes chaleurs se renouveler, la situation prendrait une autre ampleur.

En date du 20 juin 2017, 29 départements avaient placé une partie de leur territoire à un niveau plus élevé que la simple vigilance en matière de sécheresse. Une dizaine de départements ont ainsi relevé leur niveau d’alerte. Les départements corses, la Haute-Garonne, l’Aude, l’Ariège ou encore le Val-d’Oise sont au niveau d’alerte. Les Landes et le Lot ont directement décrété l’alerte renforcée, restreignant ainsi les prélèvements d’irrigation de plus de 50 % ou de plus de 3,5 jours par semaine.

Neuf départements ont décrété localement une situation de crise, interdisant totalement  l’irrigation dans ces zones.

La liste de ces restrictions d’irrigation devrait s’allonger dans les prochains jours au regard des prévisions météorologiques, à moins que des orages apportent localement un peu de pluie.

Source: Terre-net.

Voici une carte montrant la situation le 19 juin 2017

Source : Propluvia

 Vigilance (en gris) : information et incitation des particuliers et des professionnels à faire des économies d’eau.

Alerte (en jaune) : réduction des prélèvements à des fins agricoles inférieure à 50 % (ou interdiction jusqu’à 3 jours par semaine), mesures d’interdiction de manœuvre de vanne, d’activité nautique, interdiction à certaines heures d’arroser les jardins, espaces verts, golfs, de laver sa voiture…

Alerte renforcée (en orange) : réduction des prélèvements à des fins agricoles supérieure ou égale à 50 % (ou interdiction supérieure ou égale à 3,5 jours par semaine), limitation plus forte des prélèvements pour l’arrosage des jardins, espaces verts, golfs, lavage des voitures…, jusqu’à l’interdiction de certains prélèvements.

Crise (en rouge) : arrêt des prélèvements non prioritaires y compris à des fins agricoles. Seuls ceux permettant d’assurer l’exercice des usages prioritaires sont autorisés (santé, sécurité civile, eau potable, salubrité)

 

Nouvelle étude sur l’impact sanitaire de l’éruption dans l’Holuhraun (Islande) //A new study of the health impact of the Holuhraun eruption (Iceland)

Une nouvelle étude de l’éruption dans l’Holuhraun (Islande) a révélé un risque sanitaire non détecté à l’époque, dû à la forte concentration de particules fines découvertes dans un deuxième panache volcanique.
Une équipe de scientifiques de l’Université de Leeds a étudié l’évolution de la chimie du panache émis lors de l’éruption de l’Holuhraun (Islande) en 2014-2015 et a découvert l’existence d’un deuxième type de panache qui a eu une incidence sur la qualité de l’air.
Ce deuxième panache a atteint les villes islandaises bien après que l’alerte sanitaire provoquée par le panache initial ait été levée. L’analyse de ce deuxième panache, baptisé ‘plumerang’, a révélé que le soufre émis par le volcan avait évolué de l’état de gaz à celui de particule lors de son séjour dans l’atmosphère. Cette évolution signifie que les niveaux de dioxyde de soufre (SO2) à l’intérieur du ‘plumerang’ étaient faibles et entraient dans les normes de qualité de l’air définies par la Commission Européenne ; il n’y avait donc pas lieu d’émettre un message d’alerte sanitaire. Cependant, les échantillons examinés par les scientifiques de l’Université de Leeds montrent que ce deuxième panache était relativement riche en particules fines contenant de fortes concentrations d’acide sulfurique et d’éléments traces métalliques. Les concentrations de ces derniers ne se sont pas réduites au cours de l’évolution du panache et on y relève des métaux lourds que l’on trouve habituellement dans la pollution de l’air d’origine anthropique. Ils provoquent des effets néfastes sur la santé. Pendant au moins 18 jours pendant l’éruption de 6 mois, le ‘plumerang’ a envahi Reykjavík, alors que les bulletins officiels ne faisaient état d’aucun panache.

Les particules fines détectées dans le ‘plumerang’ sont de si petite taille qu’elles peuvent pénétrer profondément dans les poumons et causer de graves problèmes de santé, comme l’intensification des crises d’asthme. On estime que l’exposition à court et à long terme à ce type de particules fines provenant aussi bien de sources humaines que naturelles, provoque plus de trois millions de décès prématurés par an et reste le risque sanitaire environnemental le plus important en Europe. Les personnes vivant à Reykjavik ont ​​fait état d’une sensation de brûlure dans la gorge et les yeux alors que les niveaux de SO2 étaient officiellement dans les limites acceptables de qualité de l’air, mais également au moment où le ‘plumerang’ riche en particules se trouvait sur la ville.
Au cours de l’éruption qui a duré de six mois, les prévisions quotidiennes du Met Office islandais sur la dispersion du panache éruptif ne prenaient en compte que les concentrations de SO2 dans le panache initial. Le ‘plumerang’ n’entrait pas dans le cadre de la surveillance de la pollution atmosphérique volcanique.
L’étude, publiée dans Earth and Planetary Science Letters, recommande que, lors de futures éruptions riches en gaz, les panaches initiaux et les ‘plumerangs ‘ soient pris en compte lors de la prévision de la pollution atmosphérique, de la dispersion et de la trajectoire du panache. L’éruption dans Holuhraun a provoqué l’un des événements de pollution volcanique les plus intenses et les plus étendus depuis des siècles. On estime que la quantité de dioxyde de soufre rejetée dans l’atmosphère était environ deux fois supérieure à celle de l’ensemble des émissions de SO2 générées par l’espace économique européen pendant un an.
Source: Université de Leeds et presse scientifique.

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A new study of the Holuhraun eruption (Iceland) has found a previously undetected potential health risk from the high concentration of small particles found in a boomerang-like return of a volcanic plume.

A team of scientists at the University of Leeds traced the evolution of the plume chemistry from the 2014-2015 Icelandic Holuhraun eruption and found a second type of plume that impacts air quality.

This second plume had circled back to Icelandic towns long after the health warning about the initial plume had been lifted. The return of this second, mature, plume, which was referred to as a ‘plumerang’, showed that the volcanic sulphur had undergone a gas-to-particle conversion by spending time in the atmosphere. This conversion meant that the sulphur dioxide (SO2) levels of the ‘plumerang’ were reduced and within the European Commission air quality standards and therefore there were no health advisory messages in place. However, samples showed that the mature plume was instead very rich in fine particles which contained high concentrations of sulphuric acid and trace metals. The concentrations of these trace metals did not reduce as the plume matured and included heavy metals found in human-made air pollution that are linked to negative health effects. On at least 18 days during the 6-month long eruption the ‘plumerang’ was in the capital city of Reykjavík, while the official forecast showed ‘no plume’.

The fine particles found in the ‘plumerang’ are so small they can penetrate deep into the lungs, potentially causing serious health problems such as exacerbating asthma attacks. It is estimated that short and long-term exposure to this type of fine particles, from both human-made and natural sources, cause over three million premature deaths globally per year and remains the single largest environmental health risk in Europe. People living in Reykjavik described a burning sensation in the throat and eyes when the SO2 levels would have been well within air quality standards but the particle-rich ‘plumerang’ would have been over the city.

During the six-month-long eruption, the Icelandic Meteorological Office’s daily forecasts of the plume dispersion accounted only for SO2 concentrations in the young plume. The mature plume was not forecast as part of volcanic air pollution monitoring.

The study, published in Earth and Planetary Science Letters, recommends that in future gas-rich eruptions both the young and mature plumes should be considered when forecasting air pollution and the dispersion and transport pattern of the plume. The Holuhraun eruption caused one of the most intense and widespread volcanogenic air pollution events in centuries. It is estimated that the amount of sulphur dioxide released into the atmosphere was roughly two times that of a yearly total of SO2 emissions generated by the European Economic area.

Source: University of Leeds and scientific press.

Source: Met Office islandais