Les tunnels de la mort (Ténériffe / Iles Canaries)

medium_drapeaufrancais.281.jpgUn groupe de 30 scientifiques et naturalistes s’est perdu hier dans le réseau de tunnels de Piedra de los Cochinos sur l’île de Ténériffe, aux Canaries. Six membres du groupe sont morts, probablement asphyxiés par des émanations de gaz carbonique. Les explorateurs avaient parcouru près de deux kilomètres sous terre quand le drame s’est produit. Il a fallu 17 heures aux sauveteurs pour ramener les 6 corps (5 hommes et une femme) à la surface. Six autres personnes ont été transférées à l’hôpital par hélicoptère. L’opération de sauvetage a été rendue particulièrement difficile par la morphologie des tunnels, parfois très étroits. De plus, l’air est souvent saturé en humidité et la température peut être très élevée. Les cadavres gisaient dans un passage d’à peine un mètre de diamètre.
Les autorités déconseillent l’accès à ces tunnels qui ont été creusés pour extraire de l’eau, mais il est difficile de les contrôler. Ce sont plus particulièrement les chutes d’eau souterraines qui attirent les spéléologues. Des grilles de protection existent, mais beaucoup d’entre elles ont été éventrées.
L’exploration des tunnels de lave présente toujours un risque, même sur les volcans inactifs depuis très longtemps. En Auvergne, des émanations de gaz carbonique se produisent dans le Creux de Souci près du lac Pavin. Son accès est d’ailleurs interdit au public.
Il m’est arrivé à plusieurs reprises d’explorer d’anciens tunnels de lave sur l’Etna ou se séjourner dans la cave de la Torre del Filisofo. Dans de telles situations, je testais régulièrement l’air avec des ampoules contenant un réactif qui me permettait de savoir si j’étais en sécurité.

medium_drapeau_anglais.274.jpgA group of 30 scientists and nature lovers got lost in a maze of narrow underground tunnels in Spain’s Canary Islands yesterday, and six of them died after apparently suffocating.
The explorers were more than a mile underground Saturday in area where gases, especially carbon dioxide, may have seeped in, cutting off their oxygen. It took 17 hours for the bodies of five men and a woman to be pulled from the underground complex. Six others were flown by helicopter to a hospital. Rescue efforts were complicated by the gases and because the tunnels are so cramped. The area where the dead were found may have been just three feet in diameter. Besides, humidity can reach 100% and the temperature can be very high
Officials discourage exploration of the tunnels, carved out to extract water, but there is almost no way of policing the tunnels, and adventurers are lured by their beauty, including underground waterfalls. Authorities have erected steel gates to keep people out of some of the tunnels, but some have been broken open.
The exploration of lava tubes is always risky, even on volcanoes that have been inactive for a long time. In Auvergne, carbon dioxide emissions may occur in the Creux de Souci, near the Pavin Lake. Its access has been forbidden to the public.
I had several times the opportunity to visit lava tubes on Mount Etna and to sleep in the basement of the Torre del Filosofo. In such situations, I regularly tested the air with vials that contained a reagent and thus allowed me to know if there was any danger.

Soufriere Hills (Ile de Montserrat / Antilles britanniques)

medium_drapeaufrancais.280.jpgLa situation sur le volcan reste relativement calme. Le dernier rapport en date signale cependant que trois coulées pyroclastiques ont été observées dans la vallée de la Tar River le 8 février dans l’après-midi ; la plus longue d’entre elles a couvert 2 kilomètres. Une autre a couvert 700 mètres dans Tyres Ghaut le matin du 9 février. Ces coulées sont provoquées par des effondrements périodiques du dôme sommital.

medium_drapeau_anglais.273.jpgVolcanic activity has remained low over the last few days. The latest report indicated that on February 8th, three pyroclastic flows were observed in the Tar River Valley with the largest reaching a couple of kilometres. Another flow covered 700 metres in Tyres Ghaut on February 9th in the morning. Such pyroclastic flows are caused by periodical collapses of the summit dome.