Le flanc sud du Kilauea (suite) // Kilauea Volcano’s south flank (continued)

Dans une note publiée le 4 septembre 2018, j’expliquais que la partie visible du Kilauea ne représente qu’une petite partie de l’édifice volcanique. Une grande partie du volcan se trouve sous la mer.
Au fur et à mesure que le volcan se développe au rythme de son activité, la partie sous-marine du flanc sud glisse lentement vers le sud. Ce déplacement est ponctué de séismes qui durent quelques secondes – comme celui de magnitude M 6,9 enregistré le 4 mai 2018 – et de glissements de terrain qui s’étalent sur plusieurs jours ou semaines.

Bien que la partie sous-marine du flanc sud du Kilauea soit une partie importante du volcan, son mouvement est beaucoup plus difficile à contrôler que la partie qui se trouve au-dessus du niveau de la mer. Bien que l’on soit en mesure d’enregistrer des séismes se produisant sous le flanc sud, seuls les plus significatifs et les plus proches du littoral sont bien captés par le réseau sismique.
Pour mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur du flanc sud du Kilauea et déterminer son impact sur l’éruption, un groupe de scientifiques a déployé au mois de juillet 2018 12 sismomètres sur le plancher océanique du flanc sud du Kilauea. Les sismomètres ont été positionnés sur tout le flanc sud pour que les séismes en bordure de ce versant puissent être enregistrés eux aussi, afin de voir si le champ de contrainte au large s’est modifié. Ils ont également été positionnés sur la zone de répliques du séisme de M 6.9 pour mieux comprendre cet événement, et près de l’entrée en mer de l’éruption dans la Lower East Rift Zone pour étudier la progression de la lave et sa pénétration dans l’eau.

°°°°°°°°°°

Dans un nouvel article, l’Observatoire des volcans d’Hawaiis (HVO) nous donne plus de détails sur les dernières observations du flanc sud du Kilauea.

Le mouvement du flanc sud qui a accompagné le séisme de M 6.9 en 2018 a été causé par des mouvements du sol sous la surface de l’océan, à des profondeurs de 6 à 9 kilomètres, à l’interface entre le volcan et le plancher océanique. Cette interface est connue sous le nom de « faille de détachement. »

Pendant l’éruption de Pu’uO’o-Kupaianaha de 1983 à 2018 et avant le séisme M6.9 de 2018, la vitesse moyenne de déplacement du flanc sud du Kilauea était d’environ 7,5 cm par an. Le flanc peut se déplacer plus vite ou plus lentement, selon la période et le type d’activité sur le volcan. Cette vitesse peut varier, mais elle reste souvent stable pendant les éruptions de longue durée, avec des changements à court terme lors d’intrusions magmatiques majeures dans le rift et de séismes lents.

Depuis la fin de l’activité éruptive en 2018, on a observé au cours des derniers 36 mois une dizaine de centimètres d’ajustements le long du flanc sud du Kilauea. Ce réajustement était à prévoir et il n’y a pas de quoi s’inquiéter.

Le déplacement du flanc sud du Kilauea qui a suivi le séisme de M6.9 du 4 mai 2018 a été causé par l’intrusion magmatique dans l’East Rift Zone du volcan car le magma a exercé une pression sur le flanc sud. Le volcan s’est réajusté après ces deux événements.

Suite au séisme et à l’éruption observés en 2018, l’East Rift Zone du Kilauea a montré une inflation correspondant à l’apport de magma dans la chambre superficielle du volcan.

Au début de l’éruption sommitale en décembre 2020, la partie supérieure de l’East Rift Zone a commencé à montrer des signes de contraction. Les stations GPS situées le long des parties supérieure et médiane de la zone de rift ont commencé à se déplacer vers le nord, ce qui est rare sur une échelle de temps aussi courte.

La réaction du flanc sud du Kilauea aux variations de pression magmatique a été étudiée au cours des  éruptions et intrusions précédentes. Par exemple, l’intrusion de la «Fête des Pères» en 2007 a également conduit à une légère contraction de la zone de rift suite à l’intrusion magmatique et à l’éruption qui a suivi.

Il est courant de voir des déplacements de failles significatifs après de puissants séismes. Le flanc sud du Kilauea a été le site de cinq séismes de magnitude M 4,0 ou plus au cours de l’année écoulée. Le séisme M 4.1 du 1er février 2021, sous le flanc sud, est l’un des cinq et il a été ressenti sur la Grande Ile d’Hawaï. Ces séismes sont provoqués par le déplacement brusque de la faille de détachement vers le sud-est au-dessus de la croûte océanique.

Source : USGS/ HVO.

—————————————————–

In a post released on September 4th, 2018, I explained that the visible part of Kilauea makes up only a small portion of the total volcano. Much of the volcano lies beneath the sea.

As the volcano grows, this underwater region of the south flank creeps slowly to the south, moving in fits and starts with earthquakes that last seconds (such as the May 4th M 6.9 event) and in slow slip events, which last for days or weeks.

Although Kilauea’s submarine south flank is a major part of the volcano, its motion is much harder to monitor than the part above sea level. While we can record earthquakes occurring beneath the flank, only the largest, and those closest to shore, are well-captured by the seismic network.

To better understand what is going on within Kilauea’s south flank and help determine how it has been affected by the eruption, a group of scientists deployed 12 ocean bottom seismometers in July 2018 on the submarine Kilauea south flank. Seismometers were positioned over the whole south flank so earthquakes associated with the edges of the flank could be recorded to see if the offshore stress field has changed. They also were positioned on the M6.9 aftershock zone to try to better understand that earthquake, and near the LERZ eruption ocean entry to study how lava enters the water and progresses downslope.

°°°°°°°°°°

In a new article, the Hawaiian Volcanoes Observatory (HVO) gives us more details about the latest observations of Kilauea’s south flank.

The south flank motion resulting from the M6.9 quake in 2018 was caused by motion deep below the surface, at depths of 6 to 9 kilometres, at the interface between Kilauea Volcano and the ocean floor. This interface is known as a décollement or detachment fault…

During the 1983–2018 Pu’uO’o-Kupaianaha eruption, and prior to the 2018 M6.9 earthquake, the average rate of motion on Kīlauea’s south flank was around 7.5 cm per year. The flank can move faster or slower, depending on the time period and type of activity on the volcano. Rates can be variable but often remain near-constant during long-duration eruptions, with short-term changes during major rift intrusions and slow-slip earthquakes.

Since the activity in 2018, there has been roughly 10 centimetres of adjustments along Kilauea’s south flank surface in the last two and a half years. This amount is to be expected and is nothing to be alarmed about.

The motion following the 2018 M6.9 earthquake and eruptive activity was caused by the magmatic intrusion in Kilauea’s East Rift Zone exerting pressure on the south flank. The volcano adjusts after the combined effects of both the intrusion along the East Rift Zone and the large earthquake.

Following the M6.9 earthquake and 2018 eruption, Kilauea’s East Rift Zone had been showing inflation consistent with magma supply to the volcano’s shallow magma storage system. However, at the start of Kilauea’s ongoing summit eruption in December 2020, the upper portion of the East Rift Zone started to show signs of contraction. GPS stations along the upper and middle parts of the rift zone started to move northward, which is a rare occurrence on such a short timescale.

Kilauea’s south flank’s response to changing magma pressure has been studied extensively through many previous eruptions and intrusions. For example, the 2007 middle East Rift Zone “Father’s Day” intrusion also led to a slight contraction of the rift zone following the intrusion and subsequent eruption.

It is also common to see elevated rates of motion on faults after large earthquakes. Kilauea’s south flank was the site of five earthquakes of magnitude M 4.0 or greater in the past year. The M 4.1 earthquake on February 1st, 2021, beneath the south flank is one of the five and it was felt across the Island of Hawaii. These earthquakes happen in response to abrupt motion of the detachment fault which moves to the southeast over the oceanic crust.

Source: USGS / HVO

Le schéma illustre le mouvement du flanc sud du Kilauea ainsi que l’emplacement des séismes et de leurs répliques. La faille représentée sur le schéma est la faille de détachement (ou décollement). On peut voir que l’intrusion d’un dyke dans la Lower East Rift Zone en 2018 a exercé une pression sur le flanc sud du volcan (Source : USGS)

Le flanc sud du Kilauea // Kilauea Volcano’s south flank

La partie visible du Kilauea, du sommet à la Lower East Rift Zone (LERZ), ne représente qu’une petite partie de l’édifice volcanique dans son ensemble. Une grande partie du Kilauea se trouve sous la mer, y compris la dorsale de Puna à l’est et le flanc sud qui s’étire au large de la côte.
Au fur et à mesure que le volcan se développe au rythme de son activité, cette région sous-marine du flanc sud glisse lentement vers le sud. Ce déplacement est ponctué de séismes qui durent quelques secondes – comme celui de magnitude M 6,9 enregistré le 4 mai 2018 – et de glissements de terrain qui s’étalent sur plusieurs jours ou semaines.

De nombreuses questions se posent à propos de la stabilité du flanc sud car d’autres parties des côtes de l’île de Hawaii montrent des traces de glissements de terrain survenus dans le passé.
Bien que la partie sous-marine du flanc sud du Kilauea soit une partie importante du volcan, son mouvement est beaucoup plus difficile à contrôler que la partie qui se trouve au-dessus du niveau de la mer. Bien que l’on soit en mesure d’enregistrer des séismes se produisant sous le flanc sud, seuls les plus significatifs et les plus proches du littoral sont bien captés par le réseau sismique. En général, seuls quelques séismes au large sont enregistrés. Cependant, à la suite du séisme de M6.9 et de l’éruption du Kilauea dans la LERZ, un nombre important de séismes se sont produits sous le flanc sud, certains dans des régions habituellement peu actives sur le plan sismique.
Pour mieux comprendre ce qui se passe à l’intérieur du flanc sud du Kilauea et déterminer son impact sur l’éruption, un groupe de scientifiques de différentes universités a déployé au mois de juillet 12 sismomètres sur le plancher océanique du flanc sud du Kilauea. Les instruments ont été installés à partir d’un navire de recherche exploité par l’Université d’Hawaï, au cours d’une mission d’une semaine financée par la National Science Foundation.
Les sismomètres ont été positionnés sur tout le flanc sud afin que les séismes en bordure de ce versant puissent être enregistrés eux aussi, afin de voir si le champ de contrainte au large s’est modifié. Ils ont également été positionnés sur la zone de répliques du séisme de M6.9 pour mieux comprendre cet événement, et près de l’entrée en mer de l’éruption dans la LERZ pour étudier la progression de la lave et sa pénétration dans l’eau.
Ces données devraient permettre à l’équipe scientifique de déterminer plus précisément les secteurs où les séismes se sont produits au large et sur quelle (s) faille (s) le séisme de M 6.9 s’est déclenché. Les enregistrements au niveau de l’entrée dans l’océan permettront de mieux comprendre pourquoi certaines interactions entre la lave et l’eau sont explosives alors que d’autres sont relativement calmes. En collectant des données au large des côtes, les scientifiques espèrent pouvoir mieux comprendre certaines zones du Kilauea qui ne peuvent pas être facilement observées.
Les sismomètres au fond de l’océan enregistrent les données en interne, de sorte qu’on ne saura pas ce qu’ils ont enregistré avant leur récupération courant septembre.
Source: USGS.

————————————————–

The visible part of Kilauea from the summit to the Lower East Rift Zone makes up only a small portion of the total volcano. Much of Kilauea lies beneath the sea, including the Puna ridge to the east and the south flank extending offshore beyond the southern coastline.

As the volcano grows, this underwater region of the south flank creeps slowly to the south, moving in fits and starts with earthquakes that last seconds (such as the May 4th M 6.9 event) and in slow slip events, which last for days or weeks.

Many questions have been raised about the stability of the south flank, since other portions of Hawaii Island’s coasts show evidence of past landslides.

Although Kilauea’s submarine south flank is a major part of the volcano, its motion is much harder to monitor than the part above sea level. While we can record earthquakes occurring beneath the flank, only the largest, and those closest to shore, are well-captured by the seismic network. In general, only a few offshore earthquakes are recorded. However, following the M6.9 earthquake and Kilauea’s LERZ eruption, a significant number of earthquakes took place beneath the south flank, some of which were in regions that have not typically been very seismically active.

To better understand what is going on within Kilauea’s south flank and help determine how it has been affected by the eruption, a group of scientists from different universities deployed 12 ocean bottom seismometers in July on the submarine Kilauea south flank. The instruments were deployed from a research vessel operated by the University of Hawaii, during a weeklong cruise funded by the National Science Foundation.

Seismometers were positioned over the whole south flank so earthquakes associated with the edges of the flank could be recorded to see if the offshore stress field has changed. They also were positioned on the M6.9 aftershock zone to try to better understand that earthquake, and near the LERZ eruption ocean entry to study how lava enters the water and progresses downslope.

These data should allow the scientific team to determine more precisely where the offshore earthquakes occurred and on what fault(s) the M6.9 earthquake took place. Recordings of the ocean entry activity might help us learn more about why some lava-water interactions are explosive while others are relatively calm. In general, scientists hope that by collecting data offshore they will be able to better understand parts of Kilauea that cannot be easily observed.

The ocean bottom seismometers record data internally, so they won’t know what they recorded until they are recovered in September.

Source: USGS.

Le glissement du flanc sud du Kilauea (Source: USGS / HVO)

Accès au versant sud de l’Etna // Access to Mt Etna’s south flank

Une ordonnance émise le 13 juillet 2017 par le maire de Nicolosi définit l’accès à l’Etna sur le versant sud de la manière suivante:

  • 1) Accès libre jusqu’à l’altitude 2700.
  • 2) Entre 2700 et 2920 mètres, l’accès ne peut se faire qu’avec l’accompagnement de guides alpins ou volcanologiques
  • 3) A partir de 2920 mètres, l’accès ne peut se faire qu’avec l’accompagnement de guides alpins ou volcanologiques, en petits groupes de 20 personnes maximum, en prenant les mesures de sécurité nécessaires (casques) et en respectant les règles de sécurité telles qu’elles ont été définies par la Protection Civile (Décret du 9 février 2013).
  • 4) L’accès au Cratère Sud-Est est interdit et les visiteurs devront respecter une distance de sécurité de 300 mètres par rapport à ce cratère.
  • 5) Le long du parcours, des panneaux rappelleront les dangers liés à cette partie du volcan. Des cordes sont installées à l’altitude 2700 pour signifier aux visiteurs qu’il leur est interdit d’aller plus loin sans accompagnement.

———————————————

An ordinance issued on July 13th 2017 by the Mayor of Nicolosi defines the access to My Etna on the southern slope as follows:

1) Free access to 2700 metres a.s.l.

2) Between 2700 and 2920 meters a.s.l., access can only be made with the accompaniment of alpine or volcanological guides

3) From 2920 meters onward, access can only be made with the accompaniment of alpine or volcanological guides, in small groups of 20 people maximum, taking the necessary safety measures (helmets) and respecting the rules defined by the Civil Protection (Decree of 9 February 2013).

4) Access to the South-East Crater is prohibited and visitors must respect a safety distance of 300 meters from this crater.

5) Along the route, panels will remind you of the dangers associated with this part of the volcano. Ropes have been installed at altitude 2700 to indicate to visitors that they are not allowed to go further without the accompaniment of the guides.

Photo: C. Grandpey

Le lent glissement du flanc sud du Kilauea (Hawaii) // The slow slip of Kilauea’s south flank (Hawaii)

drapeau francaisAu cours de l’éruption actuelle du Kilauea, le flanc sud du volcan avance lentement dans la mer et la sismicité enregistrée par les instruments le prouve régulièrement. Ainsi, à la mi-octobre 2015, une partie du flanc sud du Kilauea a glissé lentement dans l’océan. Ce mouvement fait partie d’un phénomène récurrent appelé «séisme lent » (« slow earthquake » en anglais) dont la dernière manifestation avait eu lieu à la fin du mois de mai 2012.
Au premières heures de la matinée du 14 octobre 2015, un tiltmètre installé près de Ka’ena Point, sur la côte au sud du sommet du Kilauea, a commencé s’incliner en s’éloignant de la côte. Les inclinomètres et les GPS ont continué à détecter ce glissement pendant 2 ou 3 jours. Au final, le flanc sud a glissé d’environ 3 cm vers le sud-est.
Les séismes lents à Hawaii se produisent le long d’une faille qui se situe à la limite entre le Kilauea et le fond de l’océan. Le glissement associé au séisme lent de la mi-octobre s’est produit si progressivement qu’il n’a pas généré d’ondes sismiques. Toutefois, si le glissement avait eu lieu rapidement, il aurait probablement provoqué un séisme de M 6 ou plus.
Les séismes lents sur le flanc sud de la Grande Ile d’Hawaii sont périodiques et surviennent généralement environ tous les 26 mois. Le précédent ayant eu lieu le 28 mai 2012, les scientifiques étaient sur le qui vive depuis juillet 2015. Il est intéressant de noter que ces événements ont tendance à se produire dans la même partie du flanc sud. C’est pourquoi des instruments ont été installés stratégiquement dans cette zone pour bien les enregistrer.
Une conséquence intéressante du séisme lent de la mi-octobre a été une intensification de l’activité sismique dans les zones de rift du Kilauea. Depuis cet événement, la Rift Zone Est et celle du Sud-Ouest connaissent une augmentation du nombre de petits séismes, avec un événement de près de M 3 dans le secteur de Pu’ukou, sur le Rift Sud-Ouest où la sismicité est en hausse depuis mars 2015. Le lien entre les séismes lents et l’augmentation de l’activité sismique dans les zones de rift est mal connu ; il fait actuellement l’objet de recherches. Les scientifiques aimeraient savoir quel effet les séismes lents peuvent avoir sur le risque volcanique et si des séismes plus puissants et donc destructeurs sont susceptibles de survenir pendant un épisode de séisme lent.
Les gens se demandent parfois si le flanc sud du Kilauea pourrait s’effondrer dans l’océan et déclencher un tsunami dévastateur dans l’Océan Pacifique. J’ai abordé le sujet avec Jim Kauahikaua, alors directeur de l’Observatoire, lors d’une visite à Hawaii il y a quelques années. Il m’a dit que, selon lui, un tel risque est très faible. Ce qui est beaucoup plus probable qu’un effondrement majeur du flanc sud de Kilauea, c’est un séisme provoqué par un déplacement de 5 à 10 mètres du flanc sud vers l’océan. Le séisme de 1975 à Kalapana était un événement de ce type et le tsunami qu’il a provoqué a tué deux personnes. Un séisme plus puissant avait déjà eu lieu dans le secteur de Ka’u en 1868 et il avait entraîné la mort de 47 personnes.
Source: Observatoire des Volcans d’Hawaii.

—————————————-

drapeau francaisWith the current eruption of Kilauea, the south flank of the volcano is slowly moving into the sea and the seismicity recorded by the instruments regularly proves it. By mid-october, a portion of Kilauea’s south flank slowly slipped seaward. This movement is part of a recurring phenomenon called a “slow earthquake,” which last occurred at the end of May 2012.
Beginning in the early morning hours of October 14th, a tiltmeter near Ka‘ena Point on the coastline south of Kilauea’s summit began to tilt away from the coast. A combination of tiltmeter and GPS networks continued to detect slip for the next 2–3 days. In total, the south flank slipped about 3 cm southeastward.
Slow earthquakes in Hawaii happen along a fault at the boundary between Kilauea volcano and the old ocean floor. The slip associated with the mid-October’s slow earthquake was so gradual that it did not generate seismic waves. But if the slip had occurred rapidly, it might have resulted in an M 6 or so earthquake.
Slow earthquakes on the south flank of Hawaii Big Island are periodic, typically occurring about every 26 months. The previous one was on May 28th 2012 so that scientists had been expecting another one since July 2015. Interestingly, these events tend to occur in the same part of south flank, so instruments have been strategically placed to capture them when they happen.
An interesting effect of last week’s slow earthquake was the additional seismic activity within Kilauea’s rift zones. Since the slow earthquake, both the East Rift Zone and the Southwest Rift Zone have experienced an increase in the number of small earthquakes, including an M 3 earthquake near Pu‘ukou, an area of the Southwest Rift Zone that has had enhanced seismic activity since March 2015. The exact process that might tie the slow earthquake to increased seismic activity in the rift zones is the topic of ongoing research. Scientists would like to know what effect slow earthquakes have on the volcanic hazard and if larger, more destructive, earthquakes are more likely during a slow earthquake.
People sometimes wonder whether Kilauea’s south flank might collapse into the ocean and trigger a devastating tsunami around the Pacific Ocean. I happened to talk about this with Jim Kauahikaua during a visit at the observatory some years ago. He told me that, in his opinion, such a risk is very low. What is much more likely than a major collapse of Kilauea’s south flank is an earthquake in which a large part of the south flank lurches seaward by 5 – 10 metres. The Kalapana earthquake of 1975 was such an event and the local tsunami it generated killed two people. A previous earthquake in Ka’u in 1868 was similar but larger. The tsunami it triggered killed 47 people.
Source: Hawaii Volcano Observatory.

Hawaii littoral

Arrivée de la lave dans l’océan sur le flanc sud du Kilauea (Photo: C. Grandpey)