Rencontre rapprochée avec Io, la lune de Jupiter (suite) // Close encounter with Io, Jupiter’s moon (continued)

Dans une note publiée le 29 décembre 2023, j’écrivais que le vaisseau spatial Juno de la NASA devait effectuer un survol rapproché de Io, la lune de Jupiter, ce qu’aucun vaisseau spatial n’avait réalisé depuis plus de 20 ans. À environ 1 500 kilomètres de la surface de la planète volcanique, le survol devait permettre aux instruments de Juno de fournir une mine de données.
Comme prévu, le vaisseau spatial de la NASA s’est approché de Io et est passé à environ 1 500 kilomètres de sa surface le 30 décembre 2023. Juno a pu capturer des images incroyablement détaillées de la lune de Jupiter.

 

La seule fois où un vaisseau spatial de la NASA s’est rapproché d’Io, c’était en 2001, lorsque Galileo est passé à 181 kilomètres au-dessus du pôle sud d’Io.
Juno a été lancée le 5 août 2011 et a atteint Jupiter et son système lunaire le 4 juillet 2016 après un voyage de 2,8 milliards de kilomètres.
Le but de ce survol à basse altitude n’était pas seulement de prendre des photos spectaculaires, mais aussi de collecter des données importantes sur Io et son volcanisme. Comme je l’expliquais dans ma note du 29 décembre, « en combinant les données de ce survol avec des observations précédentes, l’équipe scientifique de Juno espérait étudier le comportement très fluctuant des volcans d’Io ». En particulier, les chercheurs voudraient savoir « à quelle fréquence ces volcans entrent en éruption, à quel moment ils sont sont brillants et atteignent de très hautes températures, comment change la morphologie des coulées de lave, et comment l’activité d’Io est liée au flux de particules chargées dans la magnétosphère de Jupiter ».

L’instrument JunoCam a acquis six images de Io au cours du survol à basse altitude. Une photo en noir et blanc a été prise à une altitude d’environ 2 500 kilomètres.

 

Io doit son statut de corps volcanique le plus actif du système solaire à l’immense gravité de Jupiter, la planète la plus volumineuse du système solaire, ainsi qu’à l’influence gravitationnelle des autres lunes de Jupiter —  Europe, Ganymède et Callisto. Ensemble, ces lunes et Jupiter exercent une traction et une poussée sur Io, ce qui génère des forces de marée. Ces forces sont si intenses qu’elles peuvent faire varier la surface d’Io avec des extrêmes allant jusqu’à 100 mètres. En conséquence, la surface d’Io, un corps à peu près de la même taille que notre Lune, est recouverte de centaines de volcans actifs qui crachent de la lave jusqu’à des dizaines de kilomètres au-dessus de sa surface.

Les lunes de Jupiter : Callisto, Ganymède, Europe et IO

Juno devrait effectuer un nouveau survol à basse altitude de Io (1 500 km) le 2 février 2023. En fait, ce ne sera pas la dernière fois que le vaisseau spatial s’approchera de Io, mais ces survols deviendront de plus en plus éloignés de la surface.
Juno atteindra la fin de sa mission en septembre 2025 lorsque la NASA fera s’écraser le vaisseau spatial dans l’atmosphère de Jupiter, concluant ainsi 9 années d’étude de la géante gazeuse et de ses lunes.
Le catalogue complet des images brutes d’Io prises par le vaisseau spatial en décembre 2023 est disponible sur le site web de la mission Juno :
https://www.missionjuno.swri.edu/junocam/processing?source=junocam&phases%5B%5D=PERIJOVE+57

Source : NASA, space.com.

Images transmises par la sonde Juno le 30 décembre 2023

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As I put it in a post released on December 29th, 2023, NASA’s Juno spacecraft was expected to make the closest flyby of Jupiter’s moon Io that any spacecraft had made in over 20 years. Coming within roughly 1,500 kilometers from the surface of the most volcanic world in our solar system, the pass was expected to allow Juno instruments to generate a firehose of data.

As predicted, NASA’s Juno spacecraft came close to the planet’s moon and passed within around 1,500 kilometers from its surface on December 30th, 2023, Juno was able to capture stunningly detailed images of the Jovian moon. The only time a spacecraft has come closer to Io was in 2001, when NASA’s Galileo spacecraft passed 181 kilometers above Io’s south pole.

Juno was launched on August 5th, 2011, and reached Jupiter and its system of moons on July 4th, 2016 after a 2.8-billion-kilometer journey.

The purpose of the close passage was not just to take some incredible images, but also to collect important data about Io and its volcanism. As I explained in my 29 December post, « by combining data from this flyby with previous observations, the Juno science team hoped to study how Io’s volcanoes vary. » In particular, researchers are looking for « how often they erupt, how bright and hot they are, how the shape of the lava flow changes, and how Io’s activity is connected to the flow of charged particles in Jupiter’s magnetosphere. »

The JunoCam instrument acquired six images of Jupiter’s moon Io during its close encounter today. This black-and-white view was taken at an altitude of about 2,500 kilometers.

Io gets its status as the solar system’s most volcanic body as a result of the immense gravity of Jupiter, the most massive planet in the solar system, in addition to the gravitational influence of the other large Jovian moons  —  Europa, Ganymede and Callisto. Together, the Jovian moons and Jupiter pull and push on Io, generating tidal forces. These tidal forces are so immense they can cause the surface of Io to rise and drop by extremes as great as 100 meters. As a result, the surface of Io, a body roughly the same size as Earth’s moon, is covered in hundreds of active volcanoes that spew lava as high as dozens of kilometers above its surface.
Juno is expected to make another close approach to Io (1,500 km) on February 2nd, 2023. Actually, that won’t be the last time Juno makes a close approach to Io, but these flybys will get subsequently more and more distant.

After the final approach to Io, Juno will reach the end of its mission in September 2025 when the spacecraft will be intentionally crashed into the atmosphere of Jupiter, concluding its 9-year study of the gas giant and its moons.

The full catalog of the spacecraft’s Decembe 2023 raw images of io are available on the Juno mission website :

https://www.missionjuno.swri.edu/junocam/processing?source=junocam&phases%5B%5D=PERIJOVE+57

Source : NASA, space.com.

Rencontre rapprochée avec Io, la lune de Jupiter // Close encounter with Io, Jupiter’s moon

Le samedi 30 décembre 2023, la sonde spatiale Juno de la NASA effectuera le survol le plus proche de la lune de Jupiter, Io, jamais réalisé depuis plus de 20 ans. Passant à environ 1 500 kilomètres au-dessus de la surface volcanique de Io, le vaisseau spatial et sa batterie d’instruments devraient permettre de générer une foule de données.
En combinant les données collectées lors de ce survol avec des observations précédentes, l’équipe scientifique en charge de Juno étudiera l’évolution de l’activité volcanique sur Io. Les chercheurs pourront analyser la fréquence des éruptions, le comportement des coulées de lave et dans quelle mesure l’activité d’Io est liée au flux de particules chargées dans la magnétosphère de Jupiter.
Un deuxième survol ultra-rapproché d’Io est prévu le 3 février 2024. Juno se retrouvera à nouveau à environ 1 500 kilomètres de la surface de la lune de Jupiter.
Jusqu’à présent, Juno a observé l’activité volcanique d’Io à des distances allant d’environ 11 000 à plus de 100 000 kilomètres et a fourni les premières vues des pôles nord et sud de la lune. Le vaisseau spatial a également effectué des survols rapprochés de Ganymède et Europe, les lunes glacées de Jupiter.
Avec les deux survols rapprochés de décembre et février, Juno étudiera la source de l’intense activité volcanique de Io, cherchera à savoir si un océan de magma existe sous sa croûte et étudiera l’impact des forces de marée de Jupiter, qui affectent sans relâche la lune.
Source : NASA.

Source: NASA

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NASA’s Juno spacecraft will on Saturday, December 30th, 2023 make the closest flyby of Jupiter’s moon Io that any spacecraft has made in over 20 years. Coming within roughly 1,500 kilometers from the surface of the most volcanic world in our solar system, the pass is expected to allow Juno instruments to generate a firehose of data.

By combining data from this flyby with previous observations, the Juno science team is studying how Io’s volcanoes vary. The researchers are looking for how often they erupt, how the shape of the lava flow changes, and how Io’s activity is connected to the flow of charged particles in Jupiter’s magnetosphere.

A second ultra-close flyby of Io is scheduled for February 3rd, 2024, in which Juno will again come within about 1,500 kilometers of the surface.

The spacecraft has been monitoring Io’s volcanic activity from distances ranging from about 11,000 to over 100,000 kilometers, and has provided the first views of the moon’s north and south poles. The spacecraft has also performed close flybys of Jupiter’s icy moons Ganymede and Europa.

With the two close flybys in December and February, Juno will investigate the source of Io’s massive volcanic activity, whether a magma ocean exists underneath its crust, and the importance of tidal forces from Jupiter, which are relentlessly affecting the moon.

Source : NASA.

Source: NASA

Volcans du monde // Volcanoes of the world

Voici quelques nouvelles de l’activité volcanique dans le monde:

Une nouvelle équipe du Centre de recherche sismique de l’Université des Antilles est arrivée la semaine dernière à Saint-Vincent-et-les Grenadines pour prendre en charge la surveillance du volcan de La Soufrière qui est en éruption depuis fin décembre 2020.

Avant son départ, l’équipe précédente a tenu une séance d’information pour expliquer à la nouvelle équipe les travaux réalisés sur le réseau de surveillance. Ce fut également l’occasion pour les scientifiques de faire le point sur la situation actuelle sur le volcan.

Les dernières mesures du dôme effectuées depuis le sommet de La Soufrière indiquent que le volume du nouveau dôme de lave est de 6,83 millions de mètres cubes.

Depuis le 28 décembre 2020, le nouveau dôme se développe à côté du dôme de 1979, année de la dernière éruption explosive du volcan.

L’Organisation nationale en charge de la gestion des risques (NEMO) a rappelé à la population que le niveau d’alerte reste à Orange, ce qui signifie que le volcan peut entrer en éruption dans les 24 heures.

L’extrusion de magma continue et des émissions de vapeur peuvent encore être observée depuis l’Observatoire de Belmont. Les personnes vivant dans des zones proches du volcan doivent s’attendre à ressentir de fortes odeurs de soufre pendant plusieurs jours à plusieurs semaines, en fonction des changements de direction du vent.

La NEMO a en outre rappelé au public qu’aucun ordre d’évacuation n’a été émis. Il est demandé à la population de s’abstenir de visiter le volcan de La Soufrière, en particulier de pénétrer dans le cratère.

Source: presse locale de St Vincent.

Source : University of the West Indies (UWI)

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Une hausse d’activité est observée sur le Kanlaon (Philippines). Le PHIVOLCS indique que 28 séismes d’origine volcanique avec des magnitudes de M 0,7 à M 2,2 ont été enregistrés du 11 au 13 février 2021 à une profondeur de 10 km.

7 séismes semblables ont également été enregistrés le 14 février et le volcan émettait des panaches de vapeur jusqu’à 500 m de hauteur.

Les émissions de SO2 atteignaient en moyenne à 1 130 tonnes / jour le 13 février.

Le réseau GPS enregistre une légère inflation des pentes inférieures et moyennes du Kanlaon depuis juin 2020.

Le PHIVOLCS explique que tous ces paramètres peuvent indiquer la présence de processus hydrothermaux ou magmatiques en profondeur sous l’édifice volcanique.

Le Kanlaon reste en niveau d’alerte 1 mais l’Institut a diffusé un bulletin de mise en garde car le volcan est plus actif que la semaine précédente. Le public doit être vigilant et ne pas pénétrer dans la zone de danger permanent (PDZ) d’un rayon de 4 km. Il est conseillé aux pilotes d’éviter de voler à proximité du sommet du volcan.

Source: PHIVOLCS.

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Le PHIVOLCS indique qu’une augmentation de la sismicité a été enregistrée ces derniers jours sur le Taal (Philippines). L’Institut explique qu’il existe une réelle possibilité d’explosions phréatiques soudaines, d’accumulations ou d’expulsions de gaz pouvant être mortels, ainsi que de petites retombées de cendres en provenance du Main Crater, avec une menace pour certaines zones de la Taal Volcano Island (TVI), l’île qui se trouve dans le lac Taal. .

Les épisodes sismiques durent généralement de 2 à 5 minutes et se produisent à des profondeurs de moins de 1 km, ce qui signifie qu’ils correspondent à une hausse de l’activité hydrothermale sous la TVI.

Depuis le 13 février 2021, 68 séismes peu profonds se sont produits sur la TVI. Les données géochimiques concernant le lac dans le Main Crate (cratère principal) indiquent une acidification  de l’eau dont le pH est passé de 2,79 à 1,59 entre janvier 2020 et février 2021. L’eau a atteint une température anormale de 77°C. Les émissions de CO2 et de H2S sont à mettre en relation avec un dégazage magmatique  peu profond.

Les données de déformation du sol sur Volcano Island révèlent une légère déflation autour du Main Crater, bien qu’une très légère inflation ait été révélée par l’analyse des données GPS et InSAR, avec des changements de microgravité positifs dans la région du Taal. Ces données correspondent probablement à une activité de dégazage continu et une activité hydrothermale.

Le volcan reste au niveau d’alerte 1. L’entrée dans la TVI, la zone de danger permanent du Taal, en particulier aux alentours du Main Crater et de la fissure de Daang Kastila, reste strictement interdite.

Source: PHIVOLCS.

Le 16 février 2021, les autorités philippines ont ordonné l’évacuation des personnes vivant près du Taal suite à l’augmentation de l’activité mentionnée ci-dessus. L’ordre d’évacuation est valable pour les personnes vivant sur Volcano Island, en particulier celles de deux communautés rurales de la municipalité de Talisay.

Source : NDRRMC

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On a observé dans la journée du 15 février 2021 une hausse du tremor sur l’Etna (Sicile). Elle correspondait à une intensification de l’activité strombolienne au niveau du Cratère SE. Le tremor et l’activité strombolienne ont ensuite décliné dans la soirée.

Dans l’après-midi du 16 février, une augmentation soudaine du tremor éruptif s’est accompagnée de fontaines de lave, d’émissions de cendres et d’une coulée de lave provenant du cratère SE. La lave a parcouru environ 2000 mètres le long du flanc ouest du volcan vers la Valle del Bove. Une autre coulée de lave a descendu la Valle del Leone. Le tremor a chuté soudainement environ une heure plus tard et l’émission de lave a progressivement pris fin.

Une activité strombolienne reste présente dans la Bocca Nuova, la Voragine et le Cratère NE.

Source : INGV.

Coulée de lave dans la Valle del Bove (webcam L.A.V.E.)

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L’éruption du Kilauea continue. La lave sort d’une bouche qui perce la paroi intérieure nord-ouest de l’Halema’uma’u. Le 15 février 2021, la lave avait comblé une profondeur d’environ 217 m du cratère. Le HVO explique que seule la partie ouest du «lac de lave» est active tandis que la partie E est solidifiée..

Les dernières mesures de SO2 font état d’environ 1 100 tonnes par jour.

Source: HVO.

Source : webcam HVO

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L’éruption du Pacaya (Guatemala) continue avec une activité strombolienne dans le cratère Mac Kenney. Les projections montent parfois jusqu’à 250 mètres au-dessus du cratère. Une coulée de lave continue à avancer sur environ 650 mètres sur le flanc SO du volcan.

Source : INSIVUMEH.

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La situation a un peu évolué au Kamchatka. La couleur de l’alerte aérienne reste Orange pour l’Ebeko et le Sheveluch. Elle est Jaune pour le Bezymianny le Karymsky, le Klyuchevskoy et le Sarychev. Des explosions peuvent se produire à tout moment et faire passer cette couleur au Rouge. En effet, la région est survolée par les lignes aériennes entre l’Amérique et l’Asie.

Source : KVERT.

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Les Émirats Arabes Unis (EAU) ont publié la première image de la planète Mars prise par leur sonde Hope alors qu’elle faisait le tour de la planète rouge. La photo montre la lumière du soleil qui effleure la surface de Mars. On peut voir le pôle nord de Mars, ainsi que le plus grand volcan de la planète, Olympus Mons. Le pôle nord de Mars se trouve dans le coin supérieur gauche de l’image. Au centre se trouve Olympus Mons qui émerge de la lumière du soleil tôt le matin, à la limite du jour et de la nuit.

Source: Agence spatiale des EAU.

La planète Mars vue par la sonde Hope

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Here is some news of volcanic activity around the world :

A new team from the University of the West Indies Seismic Research Centre arrived in St. Vincent and the Grenadines last week to take over the monitoring of La Soufriere, which has been erupting since late December 2020.

Before their departure, the previous team held a briefing session to update the new team on the work completed on the monitoring network. This was also an opportunity for the scientists to summarize the current situation on the volcano.

The last dome survey from the summit of La Soufriere concluded that the total volume of the new lava dome was 6.83 million cubic meters.

Since December 28th, 2020, the new dome has been growing next to the 1979 dome, the year when the volcano last erupted explosively.

The National Emergency Management Organisation (NEMO) has reminded the population that the alert level remains at Orange, meaning that the volcano can erupt within 24 hours.

The volcano continues to exude magma on the surface and steam can still be observed from the Belmont Observatory.

Persons living in areas close to the volcano should expect strong sulphur smells for several days to weeks, depending on changes in wind direction.

NEMO further reminded the public that no evacuation order or notice has been issued. The organization continues to ask the public to desist from visiting the La Soufriere Volcano, especially going into the crater.

Source: St Vincent’s local press.

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Increased activity has been observed at Kanlaon volcano (Philippines). PHIVOLCS indicates that 28 volcanic earthquakes ranging from M 0.7 to M 2.2 were recorded from February 11th to 13th, 2021 at a depth of 10 km.

On February 14th, 7 volcanic earthquakes were also recorded and the volcano was emitting steam plumes up to 500 m high.

SO2 emissions were measured at an average of 1 130 tonnes/day on February 13th, the highest rate this year.

The GPS network has recorded slight inflation of Kanlaon’s lower and middle slopes since June 2020.

PHIVOLCS explains that all these parameters may indicate hydrothermal or magmatic processes occurring deep beneath the edifice.

Mt. Kanlaon is at alert level 1 but the Institute issued an advisory as the volcano is more restive now than in the past week. The public is asked to be vigilant and people should not enter the 4-km radius Permanent Danger Zone (PDZ). Pilots are advised to avoid flying close to the volcano’s summit.

Source : PHIVOLCS.

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PHIVOLCS indicates that an increase in seismicity has been recorded in recent days at Taal volcano (Philippines). The Institute warns there is an increased possibility of sudden phreatic explosions, lethal accumulations or expulsions of volcanic gas, and minor ashfall from the Main Crater that can occur and threaten areas within Taal Volcano Island (TVI).

The seismic episodes usually last from 2 to 5 minutes and occur at shallow depths of less than 1 km, which means they signal increased hydrothermal activity beneath Taal Volcano Island.

Since February 13th, 2021, a total of 68 shallow quakes have occurred in TVI. Furthermore, geochemical data on the Main Crater Lake indicate continuous acidification of the water from a pH 2.79 to pH 1.59 between January 2020 and February 2021. Water temperaturehas reached an abnormal temperature of 77°C. CO2/H2S gas flux ratios are consistent with shallow magma degassing.

Ground deformation data on Volcano Island reveal a slight deflation localized around the Main Crater, although very slight inflation from GPS data and InSAR analysis and positive microgravity changes have been steadily recorded across the Taal region consistent with continuous degassing and hydrothermal unrest.

The volcano remains at Alert Level 1..

Entry into TVI, Taal’s Permanent Danger Zone, especially the vicinities of the Main Crater and the Daang Kastila fissure, remain strictly prohibited.

Source : PHIVOLCS.

Philippine authorities have ordered the evacuation of residents living near Taal volcano on February 16th, 2021 after the above mentioned increased activity at the volcano. Evacuation orders are in effect for people living within the volcano island, particularly those in two rural communities in the Talisay municipality.

Source: NDRRMC.

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An increase in the tremor was observed on February 15th, 2020 on Mt Etna (Sicily). It was related with an increase in strombolian activity at the SE Crater. Both the tremor and activity later declined.

On the aftenoon of February 16th, a sudden increase in the eruptive tremor was accompanied by lava fountains, ash emissions and a lava flow originating from the SE Crater. Lava travelled about 2000 metres down the western flank of the volcano into the Valle del Bove. Another lava flow travelled down the Valle del Leone. The tremor dropped suddemly about one hour later and the lava effusion progressively came to an end.

Strombolian activity still persists within Bocca Nuova, Voragine and the NE Crater.

Source: INGV.

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 Kilauea is erupting, with lava erupting from a vent on the northwest side of Halema’uma’u Crater. On February 15th, lava had filled a depth of about 217 m of the crater. HVO explains thatonly the western portion of the “lava lake” is active.

Actually, what is happening at Kilauea is not really a lava lake which usually moves thanks to convection currents. Here, it is rather a huge accumulation of lava. It might become a lava lake if the level of the surface rises higher than the supply vent.
The most recent SO2measurements reached about 1,100 tons per day.

Source: HVO.

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The eruption of Pacaya (Guatemala) continues with strombolian activity at the Mac Kenney Crater. Projections may rise as high as 250 metres above the crater. A lava flow is still travelling over about 650 metres on the SW flank of the volcano.

Source: INSIVUMEH.

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In Kamchatka, the aviation colour code remains Orange for Ebeko and Sheveluch. It is Yellow for Bezymianny, Karymsky, Klyuchevskoy and Sarychev. Explosions can occur at any time and cause this colour to change to Red. Indeed, the region is on the routes of airlines between America and Asia.

Source: KVERT.

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The United Arab Emirates have published the first image for its Mars Hope probe now circling the red planet. The picture shows sunlight just coming across the surface of Mars. One can see Mars’ north pole, as well as Mars’ largest volcano, Olympus Mons.

Mars’ north pole is in the upper left corner of the image. In the centre is Olympus Mons, emerging into the early morning sunlight, at the boundary of day and night.

Source : UAE Space Agency.

Des sondes dans les eaux du Groenland et des armes nucléaires contre les ouragans // Probes in Greenland’s waters and nuclear weapons against hurricanes

Une récente mission récente de la NASA – Oceans Melting Greenland, ou OMG – comprenant trois scientifiques a survolé à basse altitude les glaciers de la côte du Groenland à bord d’un DC3 des années 1940 revu et corrigé. L’appareil a survolé l’île pendant quatre étés, en larguant des sondes afin de recueillir des données sur la contribution des océans à la fonte rapide de la glace du Groenland. L’Océan Arctique borde les trois quarts de l’île qui est recouverte de glace sur 85% de sa surface. Si cette couche de glace venait à disparaître complètement, le niveau de la mer augmenterait de sept mètres ; cela constituerait une réelle menace pour des centaines de millions de personnes dans le monde.
Les scientifiques ont largué des sondes cylindriques de 1,5 mètre qui transmettent en temps réel des données sur la température et la salinité de l’océan. Une fois que chaque sonde a touché l’eau, les données commencent à être téléchargées presque immédiatement sur les ordinateurs de bord. La mission permettra d’étudier comment les couches d’eau plus chaudes au large des côtes entrent en contact avec les glaciers et leur incidence sur la rapidité de la fonte de la glace

La mission OMG étudie les glaciers groenlandais en hiver et compare les données obtenues à celles recueillies sur l’océan en été sur une période de cinq ans. Ce faisant, les chercheurs espèrent mieux prévoir l’élévation du niveau de la mer.
L’Arctique s’est réchauffé deux fois plus vite que le reste de la planète et le Groenland est devenu un pôle de recherche sur le climat. La NASA a commencé à étudier le climat de la Terre de manière plus approfondie à partir des années 1970, époque où les budgets dédiés à l’exploration interplanétaire ont été considérablement réduits.
Aujourd’hui, on compte plus d’une douzaine de satellites en orbite pour la surveillance des mers, des glaces, des terres et de l’atmosphère terrestre, ainsi que des missions telles que OMG qui fourniront des données permettant de mieux prédire l’élévation du niveau de la mer dans le monde.
Source: NASA.

Pendant ce temps, le président Donald Trump – qui a toujours des idées brillantes – a suggéré d’utiliser des armes nucléaires pour empêcher les ouragans de frapper les États-Unis. Le président aurait soulevé cette idée à de nombreuses reprises depuis 2017.
Loin d’être révolutionnaire, l’idée d’utiliser des armes nucléaires contre les ouragans ne date pas d’hier. Dès la fin des années 1950, des scientifiques et des organismes gouvernementaux américains avaient suggéré de faire exploser des charges nucléaires afin de réduire l’intensité des fortes tempêtes. En 1959, un météorologue américain a expliqué que des sous-marins pourraient être utilisés pour lancer des ogives nucléaires dans l’œil d’un cyclone, l’une des nombreuses applications «pacifiques» qu’il imaginait pour l’arme nucléaire.
Heureusement, les météorologues de la NOAA sont aujourd’hui beaucoup mois enthousiastes à l’idée d’utiliser des armes nucléaires pour contrer les ouragans. Ils disent que cette approche serait loin d’être couronnée de succès et qu’elle néglige un problème grave. En effet, les retombées radioactives ainsi produites se déplaceraient assez rapidement avec les alizés et elles causeraient des problèmes environnementaux dévastateurs.
Source: Médias américains.

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 A recent NASA mission – Oceans Melting Greenland, or OMG – including three scientists flew low over the glaciers on Greenland’s coast in a modified DC 3 plane. The aircraft has flown around the island for four summers, dropping probes to collect data on how oceans contribute to the rapid melt of Greenland’s ice. The island has three quarters bordering the Arctic Ocean and is 85 percent covered in ice. If this ice sheet were to disappear completely, it would raise the ocean level by seven metres, a huge threat to hundreds of millions of people around the world.

The crew dropped 1.5-metre cylindrical probes that will transmit data about the ocean’s temperature and salinity. After each probe hit the water, data started to upload almost immediately onto the onboard computers. The mission will allow to investigate how warmer layers of water off the coast come into contact with glaciers and how this effects how quickly they melt.

OMG surveys Greenlandic glaciers in the winter, comparing it with the data they collect about the oceans in the summer over a five-year period; doing so, the researchers hope to better predict sea-level rise.

The Arctic region has warmed twice as fast as the global average, and Greenland has become a focal point for climate research  NASA started to study the earth’s climate in greater depth from the 1970s when its inter-planetary exploration budget was reduced, using its satellites to look at the earth.

Today it has more than a dozen satellites in orbit monitoring earth’s seas, ice, land and atmosphere, along with missions like OMG, which will provide data to give better predictions of sea-level rise around the globe.

Source: NASA.

Meantime, President Donald Trump – who always has brilliant ideas – suggested firing nuclear weapons into hurricanes to prevent them hitting the US. The president is said to have raised this idea on numerous occasions, dating back as far as 2017.

Far from being a revolutionary, the idea of using nuclear weapons against hurricanes has a remarkably long history. As far back at the late 1950s, scientists and government agencies in the US had floated proposals for exploding nuclear devices to break up large storms. In 1959, a US meteorologist suggested submarines could be used to launch warheads into the eye of a hurricane, one of several “peaceful” applications he imagined for nuclear weapons.

Fortunately, today’s NOAA meteorologists have less enthusiasm for nuking weather systems. They say that this approach is far from being successful and it neglects a serious problem. Indeed, the released radioactive fallout would fairly quickly move with the tradewinds and cause devastating environmental problems.

Source: US news media.

L’eau plus chaude de l’Océan Arctique accélère la fonte des glaciers groenlandais; (Photo: C. Grandpey)