Hawaii (Maui) : pas de nouveaux observatoires sur l’Haleakala // No new observatories on Haleakala

Sur l’archipel hawaiien, le nom de l’île de Maui est lié à la légende d’un guerrier qui attrapa le Soleil avec un filet pour ralentir sa course et permettre aux pêcheurs de cuire leurs poissons.

La légende commence à la création du monde quand le Soleil, qui pense être le seul à travailler dans l’univers, décide de se lever plus tard et de se coucher plus tôt. L’obscurité est si longue que la Terre en souffre cruellement. Il n’y a pas assez de chaleur pour chauffer les fours en pierre et pas assez de lumière pour préparer les repas.

Le jeune guerrier Maui voit les lèvres de sa fiancée Hina s’enflammer à force de manger cru. Il décide alors d’affronter le soleil et de le vaincre. Pour ce faire, il se met à tresser un filet de lianes, d’algues et d’écorces dont la pièce maîtresse est un long cheveu de Hina. Après une longue attente nocturne, il voit apparaître les premiers rayons du Soleil. Maui jette son filet et retient l’astre prisonnier. Le soleil se débat avec fureur, mais le filet tient bon. Alors, le soleil commence à chauffer si fort que la mer se met à bouillonner et la terre à se craqueler, tous les liens du filet brûlent. Rien ne résiste aux flammes, sauf le cheveu de Hina, la fiancée de Maui. Le soleil a beau sauter, chauffer, enfler…, il est saisi par le cou et il étouffe. Il perd peu à peu de son éclat et s’arrête enfin, épuisé, vaincu. Maui fait alors promettre au Soleil que les poissons et les légumes seront cuits avant la nuit. Le Soleil accepte. Maui le délivre et le Soleil bondit dans le ciel. C’est depuis ce jour qu’il se lève si tôt et se couche si tard. Parfois, quand on regarde le soleil se coucher à l’horizon, on aperçoit comme un mince filet vert : c’est le cheveu de la fiancée de Maui qui est suspendu là afin que le Soleil n’oublie jamais sa promesse…

L’île de Maui est dominée par la masse imposante de l’Haleakala (3055 m), un volcan qui, selon la Smithsonian Institution, a pu entrer en éruption entre les voyages d’exploration de La Pérouse en 1786 et de Vancouver en 1793, mais l’incertitude entoure la date de cette éruption qui a aussi pu se produire vers 1750.

Selon les Hawaïens de souche sur l’île de Maui, « l’Haleakala est plus qu’une simple montagne ; le sommet est considéré comme wao akua, ou « royaume des dieux », et continue d’être un lieu de profonde spiritualité pour les autochtones hawaïens qui peuvent s’engager dans certaines de ces pratiques traditionnelles. » Le sommet est donc un lieu sacré utilisé pour les cérémonies religieuses, la prière et pour entrer en contact avec les ancêtres.

C’est la raison pour laquelle les autorités locales de Maui viennent de voter contre une proposition militaire américaine visant à construire six nouveaux télescopes au sommet de l’Haleakala. Le but des télescopes était de suivre des objets dans l’espace.
Le refus de construire les télescopes a également été motivé par une pollution causée par un déversement de carburant en 2023, lorsqu’une pompe qui alimentait un groupe électrogène ne s’est pas arrêtée lors d’un orage.
Le ciel clair et l’air sec au sommet de Haleakala créent des conditions idéales pour observer l’espace, tout comme le sommet du Mauna Kea sur la Grande Ile qui héberge une douzaine de télescopes. On peut déjà voir sur l’Haleakala plusieurs observatoires de l’Université d’Hawaii, ainsi que le Maui Space Surveillance Complex.

Des manifestants ont tenté de bloquer la construction d’un nouvel observatoire sur l’Haleakala en 2017, mais la construction a continué et le télescope Daniel K. Inouye a publié ses premières images du soleil en 2020.
Une proposition de construction du Thirty Meter Telescope (TMT) sur le Mauna Kea a déclenché des manifestations très agressives en 2019. Le projet TMT est actuellement suspendu pendant que ses initiateurs recherchent un financement par la National Science Foundation. Source : médias d’information hawaïens.

 Photos : C. Grandpey

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On the Hawaiian archipelago, the name of the island of Maui is linked to the legend of the warrior who caught the Sun with a net to slow its course and allow the fishermen to cook their fish.

The legend begins at the creation of the world when the Sun, who thinks he is the only one working in the universe, decides to rise later and set earlier. The darkness is so long that the Earth suffers cruelly from it. There is not enough heat to heat the stone ovens and not enough light to prepare meals.
A young warrior, Maui, sees the lips of his fiancée Hina burst into flames from eating raw food. He then decides to face the Sun and defeat it. To do this, he begins to weave a net of lianas, algae and bark, the centerpiece of which is a long hair of Hina. After a long nocturnal wait, he sees the first rays of the Sun appear. Maui throws his net and holds the star prisoner. The Sun struggles furiously, but the net holds firm. Then the sun begins to heat up so much that the sea begins to boil and the earth begins to crack, all the links of the net burn. Nothing resists the flames, except the hair of Hina, Maui’s bride. The Sun may jump, heat up, swell… but it is grabbed by the neck and suffocates. It gradually loses its shine and finally stops, exhausted, defeated. Maui then makes the Sun promise that the fish and vegetables will be cooked before nightfall. The Sun accepts. Maui delivers him and the Sun leaps into the sky. It’s since that day that he gets up so early and goes to bed so late. Sometimes, when we watch the Sun go down on the horizon, we can see a thin green net: it is the hair of Maui’s bride which hangs there so that the Sun never forgets its promise…

The island of Maui is dominated by the mass of Haleakala (3055 m), a volcano which, according to the Smithsonian Institution, may have erupted between the exploring voyages of La Perouse in 1786 and Vancouver in 1793, but uncertainty surrounds the date of this event, which could have occurred in about 1750.

According to native Hawaiians in Maui, “Haleakala is more than just a mountain; the summit is considered wao akua, or ‘realm of the gods,’ and continues to be a place of deep spirituality for Native Hawaiians to engage in some of these traditional practices,” The summit is a sacred place used for religious ceremony, prayer and connecting to ancestors. This is the reason why local officials on Maui have just voted to oppose a U.S. military proposal to build six new telescopes on the summit of Haleakala. The aim of the telescopes was to track objects in space.

What also prompted the refusal to build the telescopes was a fuel spill that occurred in 2023 when a pump that supplies fuel to a backup generator failed to shut off during a lightning storm.

The clear skies and dry air at Haleakala’s peak make for some of the world’s best conditions for viewing space, similar to the summit of Mauna Kea on the Big Island which hosts about a dozen telescopes. Haleakala already hosts multiple University of Hawaii observatories and an existing collection of Space Force telescopes called the Maui Space Surveillance Complex. Protesters tried to block the construction of a new observatory on Haleakala in 2017 but building went ahead and the Daniel K. Inouye Solar Telescope released its first images in 2020.

A proposal to build the Thirty Meter Telescope on Mauna Kea triggered massive protests in 2019. The TMT project is currently paused while planners seek National Science Foundation funding.

Source : Hawaiian news media.

Mauna Kea, la montagne sacrée des Hawaiiens // Mauna Kea, the Hawaiians’ sacred mountain

Le Bureau de gestion du Mauna Kea (OMKM) n’a pas du tout apprécié une récente vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux et montrant trois personnes faisant du ski et du snowboard sur le Pu’u Poli’ahu, un cône volcanique du Mauna Kea. Le Pu’u Poli’ahu n’est pas seulement le point culminant du volcan ; il est également considéré comme sacré par les Hawaïens de souche. La zone où les skieurs ont agi est située sur des terres gérées par l’Université d’Hawaï.
L’OMKM a déclaré que ce comportement était irrespectueux des autochtones hawaïens et de tous ceux qui considèrent la montagne comme sacrée. En 2001, la circulation des véhicules avait été interdite sur le Pu’u Poli’ahu car il s’agissait d’un site sacré.
L’OMKM a déclaré que les skieurs n’avaient jamais demandé un permis de filmer qui est obligatoire et, de toute façon, l’autorisation n’aurait jamais été accordée pour de telles activités. Au-delà du manque de respect culturel et du fait qu’il n’y avait pas de neige sur la montagne au moment de l’incident, les individus ont également abîmé une formation géologique et  peut-être endommagé l’habitat du Wekiu – Nysius wekiuicola – une espèce d’insectes de l’ordre des hémiptères, endémique sur la Grande Ile d’Hawaï. Le wekiu, découvert pour la première fois en 1979, ne se trouve que sur le sommet du Mauna Kea.
L’OMKM demande aux visiteurs de respecter la montagne et de ne pas sortir des sentiers balisés. L’incident s’est produit sur le versant sud du Pu’u Poli’ahu, à l’abri des regards des rangers. Malheureusement, l’Université d’Hawaï n’a actuellement pas le pouvoir de verbaliser, mais cela devrait changer avec l’arrivée d’une nouvelle législation administrative pour les activités publiques et commerciales. Cette nouvelle réglementation donnera à l’Université d’Hawaii le pouvoir de gérer directement un tel incident. Par exemple, il sera formellement interdit d’endommager ou perturber tout élément naturel, qu’il soit géologique ou paléontologique, historique ou préhistorique. Les contrevenants seront passibles d’expulsion immédiate, d’amendes, et devront payer les réparations des dégâts occasionnés par leur comportement. À l’heure actuelle, aucun de ces recours n’existe depuis que l’État d’Hawaii a retiré ces terres du Forest Reserve System en 1968.
Suite au dernier incident impliquant des skieurs sur le Mauna Kea, le Bureau des affaires hawaïennes (OHA) a publié la déclaration suivante:
« En 2017, l’OHA a poursuivi l’État et l’Université de Hawaii (UH) en justice pour leur incapacité à gérer de manière adéquate le Mauna Kea et ses ressources naturelles et culturelles, comme la loi le leur demandait. Les faits présentés dans la vidéo ne sont qu’un nouvel exemple de l’incapacité de l’État à empêcher des comportements irrespectueux dans le paysage culturel sacré de la montagne. Il est temps que l’État et UH soient tenus pour responsables de leur mauvaise gestion du Mauna Kea, qui est prouvée depuis longtemps. »
Source: Big Island Now.

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The Office of Mauna Kea Management (OMKM) was very disturbed by a recent social media video that shows three individuals skiing and snowboarding on Pu’u Poli’ahu, a volcanic cone on Mauna Kea, that is not only the highest point on the mountain, but is also considered sacred to Native Hawaiians. The area lies on University of Hawaii managed lands.

OMKM said this behaviour was disrespectful to Native Hawaiians and to everyone who considers the mountain sacred. In 2001, vehicular access traffic was forbidden on Pu’u Poli’ahu because it is a sacred site.

OMKM said the skiers and snowboarders never applied for a required film permit and that permission would have never been granted for such activities. Beyond the cultural disrespect and because there was no snow on the mountain at the time of the incident, the individuals also defaced and scarred a geological formation and may have damaged the Wekiu bug habitat. The wekiu bug – Nysius wekiuicola – first discovered in 1979, can only be found on the summit of Mauna Kea.

OMKM urges everyone to treat the mountain with respect and not to hike off of designated trails. This incident happened on the south side of Pu’u Poli’ahu, hidden from the view of the rangers on duty. Unfortunately, the University of Hawaii is currently without authority to issue fines, but that is expected to change with the formulation of new administrative rules for public and commercial activities. The new rules would provide the University with the authority to directly address this incident. For instance, damaging or disturbing any natural feature, resource, geological, paleontological features and/or historic or prehistoric property or remains would be prohibited. Violators would be subject to immediate expulsion, administrative fines and a monetary assessment to recover the cost of restoration. Currently, none of these remedies exist since the state removed these lands from Forest Reserve System in 1968.

Following the last incident on Mauna Kea, the Office of Hawaiian Affairs(OHA) released the following statement:

In 2017, OHA sued the state and University of Hawaii (UH) for their decades-long failure to meet their legal duties to adequately manage Mauna Kea and its natural and cultural resources. The actions captured in the video are just another example of the state’s inability to prevent disrespectful behaviour on the mountain’s sacred cultural landscape. It is time for the state and UH to be held accountable for their longstanding and well-documented mismanagement of Mauna Kea.

Source: Big Island Now.

Cônes adventifs du Mauna Kea

La neige ne reste jamais très longtemps au sommet du Mauna Kea

(Photos: C. Grandpey)

Agung mon amour // Mt Agung, we love you!

L’histoire est toujours la même lorsqu’une éruption se produit ou est sur le point de se produire en Indonésie. Les autorités indonésiennes en charge de la protection civile ont souvent du mal à convaincre les habitants de partir. Certains refusent obstinément de quitter la zone dangereuse parce qu’ils sont inquiets pour leur bétail. D’autres insistent farouchement pour rester dans leurs villages parce qu’ils veulent s’occuper de leurs plantations et ont peur que leurs maisons soient pillées pendant leur absence. Dans certains cas, l’échec de l’évacuation s’est avéré fatal. Par exemple, des dizaines de villageois ont été tués par l’éruption du Merapi sur l’île de Java en 2010 après avoir refusé de partir, à cause de leur bétail. Dans la culture indonésienne, les gens ont une relation très spéciale avec le bétail. En 2010, j’ai expliqué cette relation dans un article intitulé « Merapi mon amour ».
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2010/10/31/merapi-mon-amour/

À midi, le 26 septembre 2017, 75 673 personnes vivant dans la zone rouge autour de l’Agung avaient été évacuées*. Le nombre d’évacués diminue pendant la journée et augmente pendant la nuit. En effet, au cours de la journée, beaucoup retournent dans leurs villages pour nourrir leur bétail et s’occuper de leurs plantations. La nuit, ils reviennent dormir dans les abris temporaires.
Un villageois évacué explique que sa maison se trouve dans le village de Sebudi, à environ 6 km du cratère, donc à l’intérieur de la zone dangereuse. Malgré tout, il dit qu’il oublie sa peur de l’éruption pour le bien de sa famille, même si les séismes d’origine tectonique et volcanique deviennent plus fréquents chaque jour. Par mesure de sécurité, les villageois de Sebudi ont été les premiers à être évacués lorsque le niveau d’alerte de l’Agung a été élevé à son maximum.
Un autre villageois a refusé d’évacuer ses cinq petits-enfants. Il explique qu’ils ont des bicyclettes et quand l’Agung entrera en éruption, « ils pourront s’enfuir très vite et faire la course avec les coulées pyroclastiques ». (!)
Il y a aussi la conviction de certains que le volcan n’entrera pas en éruption dans un proche avenir. Un villageois a déclaré qu’ »il n’y a que des tremblements ; aucune fumée blanche et aucune flamme n’ont été vues comme en 1964. » Il a été témoin de la dernière éruption au cours de laquelle son père et ses trois neveux ont été tués par un lahar.
Un responsable de la Protection Civile a déclaré que pendant le processus d’évacuation, il avait été étonné par l’esprit de générosité manifesté par les villages en dehors de la zone dangereuse. Il a comparé ce comportement à celui des Japonais en cas de catastrophe naturelle. Les villageois ont prêté leurs pâturages pour le bétail des évacués et quelque 2000 vaches ont été accueillies, de sorte que les paysans n’ont pas besoin de risquer leur vie en revenant chez eux pour nourrir leur bétail. Certains ont ouvert leurs maisons pour accueillir les évacués et les ont nourris.
Pour la plupart des Balinais, le Mont Agung est la montagne sacrée qui leur donne la vie. Ils sont persuadés que le volcan n’entre pas en éruption sans raison valable. Après l’éruption, les gens qui vivent sur ses pentes reviennent chez eux où ils trouvent une terre encore plus fertile. Pour eux, quand quelqu’un est tué pendant l’éruption, c’est une sorte d’invitation des dieux à les suivre. C’est l’une des raisons pour lesquelles certains villageois préfèrent rester dans leur village, même si une éruption est imminente.
Source: Presse indonésienne.

*Le nombre de personnes évacuées atteint 134 200 le 28 septembre.

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The story is always the same when an eruption is occurring or about to occur in Indonesia. Convincing local residents to evacuate is a problem frequently faced by Indonesian disaster management authorities. Some residents stubbornly refuse to leave the danger zone because they are worried about their livestock. Others fiercely insist on staying in their villages because they want to take care of their plantations and worry that their houses might be looted. In some cases, failure to evacuate has proved fatal. For instance, scores of villagers were killed by the eruption of Mt.Merapi in Central Java in 2010 after refusing to evacuate over concerns for their cattle. In Indonesian culture, people have special relationship with their cattle. In 2010, I explained this relationship in a post entitled “Merapi mon amour”.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2010/10/31/merapi-mon-amour/

As of noon on September 26th, a total of 75,673 residents living within the red zone had been evacuated*. Uniquely, the number of evacuees declines in the daytime and goes up again at night. In the daytime, many return to their villages to feed their cattle and check their plantations. At night, they return to their temporary shelters.

One evacuee explains that his house is located in the village of Sebudi, only about 6 km from the crater, inside the danger zone. But he had to put aside his fears of possible eruption for the sake of his family’s assets, although tectonic and volcanic earthquakes are getting more frequent every day. Villagers in Sebudi were the first to be evacuated after Mt. Agung’s status was raised to top alert because it was the closest to the volcano.

Another villager refused to evacuate his five grandchildren. He explains that they have bicycles and when Mt. Agung erupts, “they can run away very fast, racing with the hot clouds.”

There is also some people’s conviction that the volcano will not erupt in the near future. One villager said that “only tremors occur and no white smoke or flame of fires has been seen like in 1964.” He witnessed the last eruption in which his father and three nephews were killed by being buried by a lahar.

A Civil Defence official said that during the process of evacuation, he was astonished by the spirit of generosity showed by unaffected villages outside the danger zone, likening what they did to what Japanese people are known to do in cases of natural disasters. They lent their land for the evacuees’ cattle with about 2,000 cows having been accommodated, so the latter don’t need to risk their lives, returning home to feed their cattle. Some opened their houses to accommodate evacuees and cooked food for them.

For most Balinese Hindus, Mt. Agung is the most sacred mountain that provides them life. They believe the volcano does not erupt without good reason and after it does, people living on its slopes return home to till their land which has become more fertile as a result. And when someone is killed during the eruption, it is a kind of sign from Gods to follow them. This is a reason why some villagers prefer to stay at their village even though an eruption is imminent.

Source: Indonesian press.

*The number of evacuees reached 134,200 on September 28th.

Crédit photo: Wikipedia

 

Hawaiiens et télescopes // Hawaiians and telescopes

Au moins une centaine de manifestants sont rassemblés au sommet de l’Haleakala sur l’île de Maui depuis mardi pour protester contre la construction d’un télescope solaire sur le volcan considéré comme sacré par certains Hawaïens de souche.
Mercredi en début de journée, deux femmes et quatre hommes du groupe ont été arrêtés par les autorités locales. Ils essayaient d’empêcher un convoi de camions transportant des pièces destinées au télescope solaire Daniel K. Inouye d’atteindre le sommet de la montagne.
Il y a longtemps que les manifestants expriment leur opposition au projet car ils prétendent que le télescope va profaner cette terre sacrée.
Dans un communiqué, les responsables du projet de télescope ont déclaré que l’ensemble de miroirs de quatre mètres transporté par le convoi est arrivé à bon port malgré les manifestations. Dans une déclaration, ils ont ajouté que le projet avait été l’objet de concertations pour identifier et atténuer les impacts culturels et environnementaux associés à la construction de ce qui sera le télescope solaire le plus puissant au monde et dont la construction devrait être achevée d’ici à 2020. Son coût s’élève à 340 millions de dollars
La construction du TMT (Thirty-Meter Telescope) prévue sur le Mauna Kea sur la Grande Ile d’Hawaii, est actuellement à l’arrêt en raison de l’opposition de groupes d’Hawaiiens de souche et d’écologistes. La construction du télescope d’un coût de 1,4 milliard de dollars a été suspendue par une décision de la Cour suprême qui a invalidé son permis de construire.
Source: Journaux hawaïens.

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Over a hundred protesters have gathered on Haleakala Volvano on the island of Maui since Tuesday in an effort to stop a solar telescope from being built on the volcano considered to be sacred by some Native Hawaiians.

On early Wednesday, two women and four men from the group were arrested by local authorities following their attempt to block a truck convoy carrying parts for the Daniel K. Inouye Solar Telescope from reaching the summit of the mountain.

Protesters have long expressed opposition toward the project as they claim the telescope will desecrate the sacred land.

In a statement, officials of the telescope project said that the four-metre mirror system carried by the convoy has been secured and delivered properly despite the protests. The  statement added that the project made concerted efforts to identify and mitigate cultural and environmental impacts associated with the construction of what will be the world’s most powerful solar telescope.

Telescope officials indicate that the construction of the $340-million solar telescope is set to be completed by 2020.

The telescope being constructed on Mauna Kea on Hawaii Big Island, however, has stalled due to protests lead by Native Hawaiian and environmental groups. The construction of the $1.4-billion Thirty Meter Telescope has been stopped by a Supreme Court ruling that invalidated its building permit.

Source: Hawaiian newspapers.

Coucher de soleil et télescopes au sommet de l’Haleakala (Photo: C. Grandpey)

Télescope solaire sur le Mauna Loa (Photo: C. Grandpey)