Observation de la faune aux Etats Unis : ne pas trop s’approcher! // Observing wildlife in the U.S.: not too close!

Les touristes qui se rendent aux États-Unis et plus particulièrement dans les parcs nationaux doivent savoir qu’il est illégal de s’approcher et de déranger des animaux sauvages. Les contrevenants peuvent recevoir de lourdes amendes et même des peines de prison s’ils sont surpris. Il ne faudrait pas pas oublier que la délation est un sport national aux États-Unis. Même si les rangers ne vous ont pas vu, d’autres personnes peuvent vous dénoncer à la police.
C’est ce qui est arrivé à trois visiteurs du parc national du Katmai en Alaska. Ils risquent de lourdes peines pour avoir approché de trop près en 2018 un groupe de grizzlies qui se nourrissaient dans la Brooks River à l’intérieur du Parc.
Le 9 août 2018, peu avant 19h. heure locale, les trois hommes se trouvaient sur la plate-forme d’observation de la Brooks River sur le site bien connu de Brooks Falls. Le trio a ensuite quitté la plate-forme d’observation autorisée et est descendu dans la rivière alors qu’un groupe d’ours bruns se nourrissait de saumons sur la chute d’eau et dans la rivière. Les autorités expliquent que les trois hommes se sont approchés à moins de 15 mètres des ours et ont « créé une situation dangereuse » pour les animaux sauvages.
Les rangers ont été informés de la situation le lendemain par plusieurs personnes qui avaient observé la scène en direct grâce aux webcams et avaient vu les trois personnes en contact étroit avec les ours.
Le Service des parcs nationaux enquête actuellement sur cette affaire. S’ils sont reconnus coupables, les trois hommes pourraient chacun faire face à un maximum de six mois de prison, une amende de 5 000 dollars et un an de mise à l’épreuve.
La réglementation du Parc National du Katmai stipule qu’« il est interdit de s’approcher de tout grand mammifère à moins de 50 mètres et de rester à moins de 50 mètres d’un ours en train de s’alimenter, pendant la période de frai du saumon, par exemple ».
Source : USA Today.

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Visitors to the U.S. and more particularly National Parks should know that going close to and disturbing wild animals is illegal. The offenders may receive heavy fines and even prison sentences if they are caught. Tourists should not forget that whistleblowing is common in the U.S. Even if the rangers have not seen you, other people may report to the police.

This is what happened to three men in Alaska’s Katmai National park. They are facing federal charges in after the group approached a group of wild brown bears while they were feeding in 2018.

On August 9th, 2018, before 7 p.m. local time, the three visitors were at the viewing platform of Brooks River at Brooks Falls in Katmai National Park.

The trio then left the authorized viewing platform and went down into the river. At the same time, a group of brown bears were feeding at Brooks Falls, as well as in the river. Authorities say the men came within 15 meters of the bears and « created a hazardous condition » for the wild animals.

National park rangers became aware of the situation the next day after multiple people who were watching live bear camera feeds saw the three people in close contact with the bears and called in.

The National Parks Service is investigating the case. If convicted, the three men could each face up to a maximum of six months in prison, a $5,000 fine and a year of probation.

The rules in Katmai National par say that « approaching any large mammal within 50 yards and remaining within 50 yards of a bear using a concentrated food source, like spawning salmon, is prohibited. »

Source: USA Today.

Rencontres avec les ours du Katmai (Photos: C. Grandpey)

Mauna Kea, la montagne sacrée des Hawaiiens // Mauna Kea, the Hawaiians’ sacred mountain

Le Bureau de gestion du Mauna Kea (OMKM) n’a pas du tout apprécié une récente vidéo mise en ligne sur les réseaux sociaux et montrant trois personnes faisant du ski et du snowboard sur le Pu’u Poli’ahu, un cône volcanique du Mauna Kea. Le Pu’u Poli’ahu n’est pas seulement le point culminant du volcan ; il est également considéré comme sacré par les Hawaïens de souche. La zone où les skieurs ont agi est située sur des terres gérées par l’Université d’Hawaï.
L’OMKM a déclaré que ce comportement était irrespectueux des autochtones hawaïens et de tous ceux qui considèrent la montagne comme sacrée. En 2001, la circulation des véhicules avait été interdite sur le Pu’u Poli’ahu car il s’agissait d’un site sacré.
L’OMKM a déclaré que les skieurs n’avaient jamais demandé un permis de filmer qui est obligatoire et, de toute façon, l’autorisation n’aurait jamais été accordée pour de telles activités. Au-delà du manque de respect culturel et du fait qu’il n’y avait pas de neige sur la montagne au moment de l’incident, les individus ont également abîmé une formation géologique et  peut-être endommagé l’habitat du Wekiu – Nysius wekiuicola – une espèce d’insectes de l’ordre des hémiptères, endémique sur la Grande Ile d’Hawaï. Le wekiu, découvert pour la première fois en 1979, ne se trouve que sur le sommet du Mauna Kea.
L’OMKM demande aux visiteurs de respecter la montagne et de ne pas sortir des sentiers balisés. L’incident s’est produit sur le versant sud du Pu’u Poli’ahu, à l’abri des regards des rangers. Malheureusement, l’Université d’Hawaï n’a actuellement pas le pouvoir de verbaliser, mais cela devrait changer avec l’arrivée d’une nouvelle législation administrative pour les activités publiques et commerciales. Cette nouvelle réglementation donnera à l’Université d’Hawaii le pouvoir de gérer directement un tel incident. Par exemple, il sera formellement interdit d’endommager ou perturber tout élément naturel, qu’il soit géologique ou paléontologique, historique ou préhistorique. Les contrevenants seront passibles d’expulsion immédiate, d’amendes, et devront payer les réparations des dégâts occasionnés par leur comportement. À l’heure actuelle, aucun de ces recours n’existe depuis que l’État d’Hawaii a retiré ces terres du Forest Reserve System en 1968.
Suite au dernier incident impliquant des skieurs sur le Mauna Kea, le Bureau des affaires hawaïennes (OHA) a publié la déclaration suivante:
« En 2017, l’OHA a poursuivi l’État et l’Université de Hawaii (UH) en justice pour leur incapacité à gérer de manière adéquate le Mauna Kea et ses ressources naturelles et culturelles, comme la loi le leur demandait. Les faits présentés dans la vidéo ne sont qu’un nouvel exemple de l’incapacité de l’État à empêcher des comportements irrespectueux dans le paysage culturel sacré de la montagne. Il est temps que l’État et UH soient tenus pour responsables de leur mauvaise gestion du Mauna Kea, qui est prouvée depuis longtemps. »
Source: Big Island Now.

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The Office of Mauna Kea Management (OMKM) was very disturbed by a recent social media video that shows three individuals skiing and snowboarding on Pu’u Poli’ahu, a volcanic cone on Mauna Kea, that is not only the highest point on the mountain, but is also considered sacred to Native Hawaiians. The area lies on University of Hawaii managed lands.

OMKM said this behaviour was disrespectful to Native Hawaiians and to everyone who considers the mountain sacred. In 2001, vehicular access traffic was forbidden on Pu’u Poli’ahu because it is a sacred site.

OMKM said the skiers and snowboarders never applied for a required film permit and that permission would have never been granted for such activities. Beyond the cultural disrespect and because there was no snow on the mountain at the time of the incident, the individuals also defaced and scarred a geological formation and may have damaged the Wekiu bug habitat. The wekiu bug – Nysius wekiuicola – first discovered in 1979, can only be found on the summit of Mauna Kea.

OMKM urges everyone to treat the mountain with respect and not to hike off of designated trails. This incident happened on the south side of Pu’u Poli’ahu, hidden from the view of the rangers on duty. Unfortunately, the University of Hawaii is currently without authority to issue fines, but that is expected to change with the formulation of new administrative rules for public and commercial activities. The new rules would provide the University with the authority to directly address this incident. For instance, damaging or disturbing any natural feature, resource, geological, paleontological features and/or historic or prehistoric property or remains would be prohibited. Violators would be subject to immediate expulsion, administrative fines and a monetary assessment to recover the cost of restoration. Currently, none of these remedies exist since the state removed these lands from Forest Reserve System in 1968.

Following the last incident on Mauna Kea, the Office of Hawaiian Affairs(OHA) released the following statement:

In 2017, OHA sued the state and University of Hawaii (UH) for their decades-long failure to meet their legal duties to adequately manage Mauna Kea and its natural and cultural resources. The actions captured in the video are just another example of the state’s inability to prevent disrespectful behaviour on the mountain’s sacred cultural landscape. It is time for the state and UH to be held accountable for their longstanding and well-documented mismanagement of Mauna Kea.

Source: Big Island Now.

Cônes adventifs du Mauna Kea

La neige ne reste jamais très longtemps au sommet du Mauna Kea

(Photos: C. Grandpey)

Accès à l’Etna // Access to Mt Etna

Suite à l’explosion phréato-magmatique du 16 mars 2017 sur l’Etna (voir ma note de ce jour), les autorités locales ont publié une nouvelle ordonnance définissant la réglementation d’accès au volcan sur son versant sud.

L’accès est désormais libre jusqu’à l’altitude 2500 mètres.

L’accès est autorisé avec l’accompagnement obligatoire d’un guide jusqu’à l’altitude 2870 mètres.

L’accès est formellement interdit au-dessus de l’altitude 2870 mètres.

Vous trouverez l’intégralité du texte officiel en cliquant sur ce lien. Merci à mon ami Santo Scalia de me l’avoir adressé.

http://www.nicolosicura.it/wp-content/uploads/2017/03/Ordinanza-Sindacale-n.-14-del-25.03.2017.pdf

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Following the phreato-magmatic explosion of 16 March 2017 on Mt Etna, (see my note of that day), local authorities have modified the access regulations to the volcano on its southern flank.
Access is free up to 2500 metres a.s.l.
Access is allowed with the compulsory accompaniment of a guide up to 2870 metres a.s.l.
Access is prohibited above 2870 metres a.s.l.
You can find the full text by clicking on this link. Many thanks to my friend Santo Scalia for sending it to me.
Http://www.nicolosicura.it/wp-content/uploads/2017/03/Ordinanza-Sindacale-n.-14-del-25.03.2017.pdf

Photo: C. Grandpey