Le cratère d’impact de Bosumtwi (Ghana) // The Bosumtwi impact crater (Ghana)

Quand on parle des cratères, on pense surtout à ceux des volcans, actifs de préférence, mais il ne faudrait pas oublier les cratères d’impact laissés par les météorites. La surface de la Lune est criblée de tels cratères, mais il en existe quelque 190 à la surface de la Terre. À une trentaine de kilomètres de mon domicile se trouve le site de l’astroblème de Rochechouart-Chassenon, un ensemble de marques laissées près des villages de Rochechouart et Chassenon (Haute-Vienne et Charente) par l’impact d’un astéroïde tombé il y a 206,9 ± 0,3 millions d’années.

Les cratères d’impact se forment lorsqu’un astéroïde ou une comète percute la Terre à très grande vitesse. Cela laisse une cavité circulaire à la surface de notre planète. La surface de la Lune est criblée de cratères d’impact, tout comme des planètes comme Mercure, Mars et Vénus. Sur Terre, de tels impacts ont influencé l’évolution de la vie et ont même fourni de précieuses ressources minérales et énergétiques. Cependant, très peu de cratères d’impact terrestres sont visibles aujourd’hui en raison de divers processus qui les cachent ou les effacent. Comme à Rochechouart, la plupart des cratères d’impact connus sur Terre sont enfouis sous des sédiments ou ont été profondément érodés. Ils ne conservent donc plus leur forme initiale comme à Meteor Crater dans l’Arizona..

Meteor Crater (Photo : C. Grandpey)

Au Ghana, le cratère d’impact de Bosumtwi est différent. Il est bien conservé. Son bassin quasi circulaire, rempli par un lac, est entouré d’un rebord proéminent qui s’élève au-dessus de la surface du lac et d’un plateau circulaire extérieur.

 

Vue du lac Bosumtwi (Crédit photo : Wikipedia)

Une étude de 2019 a conclu que les activités illégales des mineurs menacent la pérennité du cratère. Des chercheurs sur le terrain ont découvert que les caractéristiques du cratère d’impact de Bosumtwi peuvent être considérées comme un type particulier de cratère d’impact appelé ‘cratère-rempart’. Ce type de cratère est fréquent sur les planètes Mars et Vénus et se trouve aussi sur les corps recouverts de glace du système solaire externe. Pour de futures études, le cratère d’impact de Bosumtwi pourrait permettre de comprendre la formation de ces cratères sur Mars et Vénus.
Au Ghana, le cratère d’impact de Bosumtwi se trouve dans la ceinture aurifère Ashanti, riche en minéraux. Il abrite le seul lac intérieur naturel du pays. C’est l’un des 190 sites de cratères d’impact reconnus dans le monde, et l’un des 20 qui existent sur le continent africain. Son lac est l’un des six lacs météoritiques au monde, reconnus pour leur valeur scientifique exceptionnelle.

Âgé de près de 1,07 million d’années, le cratère d’impact de Bosumtwi offre d’excellentes opportunités pour étudier les processus d’impact, l’histoire du climat et l’évolution planétaire. Au-delà de son importance scientifique, le cratère revêt une importance culturelle pour le peuple Ashanti du Ghana. Le lac en son centre est un site sacré et un repère spirituel. Le paysage créé par le cratère favorise également l’écotourisme et les moyens de subsistance locaux; il contribue ainsi au développement économique du Ghana.
En 2025, des scientifiques ont découvert, grâce à des travaux de terrain et à l’analyse de données satellitaires, que l’exploitation minière artisanale illégale, principalement l’orpaillage, est répandue dans la région et menace le cratère. L’utilisation de produits chimiques toxiques comme le mercure et le cyanure, ainsi que des pratiques telles que le dragage des rivières, causent de graves dommages environnementaux. Les activités des mineurs se sont intensifiées au cours des dix dernières années. Si rien n’est fait, elles pourraient causer des dégâts irréversibles au cratère et affecter profondément sa valeur scientifique, culturelle et économique. La perte de cette merveille géologique représenterait non seulement une tragédie nationale pour le Ghana, mais aussi un coup dur pour le patrimoine scientifique mondial.

 

Carte montrant le cratère d’impact de Bosumtwi et les sites d’exploitation minière (Crédit photo :David Baratoux via the Conversation)

Des mesures doivent donc être prises très rapidement. Cela suppose une meilleure surveillance satellite (suivi de l’exploitation minière illégale, de la déforestation et des changements environnementaux) grâce à l’imagerie optique (Sentinel-2, Landsat, PlanetScope). Ces outils permettent de détecter la déforestation, d’identifier les puits de mines et le ruissellement des sédiments, et d’analyser les changements au fil du temps. Une application plus stricte des interdictions d’exploitation minière contribuera à préserver le cratère d’impact de Bosumtwi pour les futures générations de scientifiques, et pour les communautés locales qui dépendent de ses ressources.
Source : The Conversation.

———————————————-

When we talk about craters, we mostly think of those of volcanoes, preferably active ones, but we should not forget the impact craters left by meteorites. The surface of the Moon is riddled with such craters, but there are some 190 on the surface of the Earth. About thirty kilometers from my home is the site of the Rochechouart-Chassenon astrobleme, a group of marks left near the villages of Rochechouart and Chassenon (Haute-Vienne and Charente) by the impact of an asteroid that fell 206.9 ± 0.3 million years ago.

Impact craters are formed when an asteroid or comet strikes the Earth at a very high velocity. This leaves an excavated circular hole on the Earth’s surface. The moon is covered with them, as are planets like Mercury, Mars and Venus. On Earth, impacts have influenced the evolution of life and even provided valuable mineral and energy resources. However, very few of the impact craters on Earth are visible because of various processes that obscure or erase them. Like at Rochechouart, most of the recognized impact craters on Earth are buried under sediments or have been deeply eroded. That means they no longer preserve their initial forms like at Meteor Crater (Arizona).

In Ghana, the Bosumtwi impact crater is different. It is well preserved. Its well-defined, near-circular basin, filled by a lake, is surrounded by a prominent crater rim that rises above the surface of the lake and an outer circular plateau.

A 2019 study concluded that the activities of illegal miners are a threat to the sustainability of the crater. On-the-field researchers also discovered that the features of the Bosumtwi impact crater can be considered as a terrestrial representation for a special type of impact crater known as rampart craters. These are common on the planets Mars and Venus and are found on icy bodies of the outer solar system. For future studies, the Bosumtwi impact crater can be used to help understand how rampart craters form on Mars and Venus. S

The Bosumtwi impact crater is in Ghana’s mineral-rich Ashanti gold belt. It is the location of the only natural inland lake in Ghana. It is one of only 190 confirmed impact crater sites worldwide, one of only 20 on the African continent. Its lake is one of six meteoritic lakes in the world, recognized for their outstanding scientific value.

At almost 1.07 million years old, the crater offers great opportunities for studying impact processes, climate history and planetary evolution. Beyond its scientific importance, the crater holds cultural significance for the Ashanti people of Ghana. The lake at its centre serves as a sacred site and spiritual landmark. The crater’s breathtaking landscape also supports eco-tourism and local livelihoods, contributing to Ghana’s economic development.

In 2025, scientists have discovered through field work and satellite data analysis that illegal artisanal mining, mostly gold mining, is prevalent in the area and threatening the crater. The use of toxic chemicals such as mercury and cyanide, and practices such as river dredging, cause severe environmental harm. The miners’ activities have become more prevalent over the course of less than 10 years. If unchecked, it could lead to irreversible damage to the crater and deeply affect the crater’s scientific, cultural and economic value. The loss of this rare geological wonder would represent not just a national tragedy for Ghana, but a blow to global scientific heritage.

Immediate action is required. This includes enhanced satellite monitoring (tracking illegal mining, deforestation and environmental changes) using optical imagery (such as Sentinel-2, Landsat, PlanetScope). These tools can detect forest loss, identify mining pits and sediment runoff, and analyse changes over time. Stricter enforcement of mining bans will help preserve the Bosumtwi impact crater for future generations of scientists and local communities who depend on its resources.

Source : The Conversation.

L’or du noyau terrestre // The gold of Earth’s core

Selon une nouvelle étude conduite par des chercheurs de l’Université de Göttingen en Allemagne et publiée dans la revue Nature, le noyau terrestre est riche en or qui s’infiltre à travers le manteau et passe dans la croûte terrestre.
En étudiant les isotopes présents dans la roche volcanique issue des profondeurs de la lithosphère, les chercheurs ont découvert que les métaux précieux présents dans la croûte terrestre, dont l’or, commencent par s’échapper du noyau avant d’entamer leur longue remontée vers la surface, aidés en cela par la convection du magma. Les données confirment que des matériaux présents à l’intérieur du noyau, notamment l’or et d’autres métaux précieux, s’infiltrent dans le manteau terrestre.
Bien que l’on puisse accéder à l’or présent dans la croûte terrestre, la partie récoltée ne représente qu’une infime partie de la quantité totale à l’intérieur de notre planète. La nouvelle étude nous explique que plus de 99 % de l’or se trouve dans le noyau; une telle quantité suffirait à recouvrir la totalité de la Terre d’une couche d’or de 50 centimètres d’épaisseur. C’est assez facile à comprendre : lors de leur formation, les éléments les plus lourds se sont enfoncés à travers l’intérieur perméable de la planète et ont fini par être emprisonnés dans le noyau différencié. Par la suite, le bombardement de météores a apporté davantage d’or et de métaux lourds à la croûte terrestre.
Bien que nous ayons la preuve que des isotopes d’hélium et de fer lourd s’échappent du noyau terrestre, on ignorait jusqu’à présent quelle proportion du métal lourd à la surface de la Terre provient du noyau et quelle proportion provient de l’espace.
Les auteurs de l’étude expliquent qu’il existe un moyen d’obtenir une réponse grâce aux isotopes de ruthénium, un métal lourd précieux. Les isotopes du ruthénium issu du noyau terrestre sont légèrement différents de ceux présents à la surface. Les chercheurs ont développé de nouvelles techniques d’analyse qui leur ont permis d’étudier le ruthénium extrait de roches volcaniques à Hawaï et ils ont découvert une quantité de ruthénium-100 nettement supérieure à celle que l’on trouve dans le manteau. Ils en ont conclu qu’il s’agit de l’isotope du ruthénium qui est apparu dans le noyau.
Cette découverte montre que tous les éléments sidérophiles – éléments chimiques associés au fer en raison de son affinité pour cet élément à l’état liquide – s’échappent du noyau. Cela inclut le ruthénium, mais aussi des éléments comme le palladium, le rhodium, le platine… et l’or ! L’apparition de l’or ne se fait pas à un rythme particulièrement rapide, et il ne suffira donc pas de creuser à 2 900 kilomètres de profondeur pour l’extraire.

Cette nouvelle étude nous apprend quelque chose de nouveau sur notre propre planète, et peut-être sur d’autres planètes rocheuses. Selon l’un des auteurs de cette étude, « nous pouvons désormais prouver que d’énormes volumes de matière mantellique surchauffée proviennent de la limite noyau-manteau et remontent à la surface de la Terre pour former des îles océaniques comme Hawaï.»
Source : Médias américains.

Représentation graphique de la structure de la Terre, avec le noyau métallique interne au centre, suivi du noyau externe, du manteau et de la fine croûte à la surface. (Source : Université de Göttingen)

——————————————-

According to a new study by researchers from Göttingen University in Germany, and publiciste in the journal Nature, Earth’s core is rich with gold, and it is leaking out through the mantle and into the crust.

When studying the isotopes found in the volcanic rock that oozed out from deep under the lithosphere, the researchers found that precious metals in Earth’s crust, including gold, initially leaked out of the core before beginning the long, long journey up to the surface, borne on convecting magma. The data confirmed that material from the core, including gold and other precious metals, is leaking into the Earth’s mantle above.

Although we can access gold in Earth’s crust, the amount there is an estimated minuscule fraction of the total quantity that our planet possesses. The new study suggests more than 99 percent is in its metallic core ; this is enough to cover all of Earth’s land in gold 50 centimeters thick. It makes sense ; indeed, when still forming, the heavier elements sank down through the planet’s mooshy interior and ended up sequestered in the differentiated core, a process known as the iron catastrophe. Later, meteor bombardment delivered more gold and heavy metals to the crust.

Although we have good evidence that primordial helium and heavy iron isotopes are leaking from Earth’s core, it has long been unclear how much of the heavy metal we find on the surface is from the core and how much is from space.

There is, however, a way to investigate through isotopes of a precious heavy metal called ruthenium. The isotopes of ruthenium in Earth’s core are slightly different from surface ruthenium. The researchers developed new analysis techniques that allowed them to study ruthenium that was dug out of volcanic rock on the Hawaiian islands, and discovered a significantly higher amount of ruthenium-100 than can be found in the ambient mantle. That’s the isotope of ruthenium that originated in Earth’s core.

This discovery suggests that all the siderophile elements are leaking out of the core. That includes ruthenium, of course, but also elements such as palladium, rhodium, platinum, and gold. It won’t be emerging at a particularly high rate, nor can we just dig down 2,900 kilometers to get it.

The new study tells us something new about our own planet, and perhaps other rocky planets. According to one author of ths study, « we can now also prove that huge volumes of superheated mantle material originate at the core-mantle boundary and rise to the Earth’s surface to form ocean islands like Hawaii. »

Source : U.S. News media.

L’or de l’Erebus (Antarctique) // Mount Erebus’ gold (Antarctica)

On peut lire ces jours-ci dans la presse plusieurs articles expliquant que le mont Erebus (3 794 m) en Antarctique émet de l’or, mais personne ne se précipitera sur le Continent blanc car les particules d’or font partie des panaches de gaz émis par le volcan. En fait, cette découverte de l’or remonte à 1991 et a été faite pour la première fois par des géologues américains, avant d’être récemment confirmée par d’autres scientifiques. .
En 1991 et en 2024, des chercheurs ont détecté des particules d’or dans les gaz volcaniques émis par l’Erebus, ainsi que dans la neige environnante. Les dernières évaluations indiquent que la production quotidienne d’or est d’environ 80 grammes, et semble confirmer ce qui a été observé en 1991. Cette quantité équivaut à une somme de 6 000 dollars. Cependant, l’or et les autres ressources minérales de l’Antarctique ne devraient jamais être exploités en vertu du Protocole de Madrid adopté en 1991 et entré en vigueur en 1998. Il vient compléter le Traité sur l’Antarctique de 1959 et désigne le continent blanc comme « une réserve naturelle dédiée à la paix et à la science. »
Les particules d’or de l’Erebus proviennent probablement de roches volcaniques. Selon les dernières observations, elles mesurent « entre 0,1 et 20 micromètres » dans les gaz et « 60 micromètres » dans la neige environnante.
L’Erebus fait partie des 138 volcans recensés en Antarctique. Avec l’Île de la Déception, c’est l’un des deux volcans actifs de la région (voir ma note du 11 avril 2024). Situé sur l’île de Ross, il est rarement visité car son accès est compliqué. Les premières missions françaises ont été réalisées entre 1973 et 1978 par Haroun Tazieff et son équipe. Ils ont tenté de descendre au fond du cratère pour prélever des échantillons de lave mais ont échoué en raison de l’hyperactivité du volcan qui présentait trop de risques. Tazieff a raconté l’histoire de ces missions dans plusieurs ouvrages : Erebus, volcan antarctique (Ed. Arthaud, 1978) et Erebus, volcan de l’Antarctique (Ed. Actes Sud, 1994).
Une autre mission a été organisée par Jean-Louis Etienne de décembre 1993 à mars 1994. Malheureusement, la banquise de la mer de Ross était quasiment infranchissable et il a fallu plus de trois semaines à la mission pour arriver au pied du volcan. Après dix jours d’ascension jusqu’au sommet du cratère, une nouvelle déception attendait les scientifiques. Le cratère avait été bouleversé par des explosions et des effondrements. Tout au fond, le lac de lave s’est révélé inaccessible. Seules quelques photos de la lave ont pu être prises avec un puissant téléobjectif. Jean-Louis Etienne a décrit l’expédition dans son livre Expédition Erebus (Ed. Arthaud, 1994).

Cratère de l’Erebus (Crédit photo: Wikipedia)

Cristal d’anorthoclase et échantillon du lac de lave de l’Erebus prélevés par l’équipe Tazieff (Photo: C. Grandpey / Collection personnelle)

—————————————————–

One can read several artticles these days explaining that Mount Erebus (3,794 m) in Antarctica is emitting gold. However nobody is going to oprn a mine on the continentbecause the gold particles are contained in the gas plumes emitted by the volcano. In fact this discovery of gold dates back to 1991 and was first made by American geologists and recently confirmed by other scientists. .

Both in 1991 and 2024, researchers have detected gold particles in the volcanic gases emitted by the volcano, as well as in the surrounding snow. The latest evaluations suggest the daily output of gold is about 80 grams, which appears to be consistent with what was observed back in 1991. This is worth $6,000. However, Antarctica’s gold and other mineral resources should never be exploited under the Madrid Protocol adopted in 1991 and enforced in 1998. It complemented the 1959 Antarctic Treaty and designates the White Continent as a “natural reserve dedicated to peace and science. ”

The gold particles on Mount Erebus likely originate from volcanic rock. According to the latest observations, they measure ‘between 0.1 and 20 micrometers’ in the volcanic gases and ’60 micrometers’ in the surrounding snow.

This volcano is among Antarctica‘s 138 active volcanoes. Together with Deception Island, it is one of the two active volcanoes in the region (see may post of 11 April 2024). Located on Ross Island, it is rarely visited because its access is complicated. The first French missions was performed between 1973 and 1978 by Haroun Tazieff and his team that attempted to descend to the bottom of the crater to take lava samples. They failed due to dangerous hyperactivity of the volcano. Tazieff told the story of these missions in several books : Erebus, volcan antarctique (Ed. Arthaud, 1978) and Erebus, volcan de l’Antarctique (Ed. Actes Sud, 1994)

Another mission was organised by Jean-Louis Etiennev from December 1993 to March 1994. Unfortunately, the icepack in the Ross Sea was almost impassable and it took the mission more than three weeks before arriving at the foot of the volcano. After ten days of climbing to the top of the crater, a new disappointment awaited the scientists. The crater had been ripped open by explosions and collapses. At the very bottom, the lava lake proved inaccessible. Only a few fotos of the lava could be made with a powerful telelens. Etienne described the expedition in his book Expédition Erebus (Ed. Arthaud, 1994).

Islande :Ce n’est qu’un début! // Iceland : It’s just the beginning!

Pour la plupart d’entre nous, l’Islande est le symbole de la Nature à l’état pur, une espèce de temple qui ne saurait être profané. Malheureusement, cela ne semble pas être l’opinion de tout le monde. En lisant la presse islandaise, on apprend que « les robots et l’énergie géothermique devraient permettre à une entreprise canadienne d’extraire de l’or «de façon écologique» dans ce pays. »

La société St-Georges Eco-Mining étudie la possibilité d’extraction de l’or sur plusieurs sites en Islande, notamment à Þormóðsdalur, à 20 km à l’est de Reykjavík. La société insiste sur le fait que l’accent sera mis sur la protection de l’environnement.

Des études sont encore nécessaires pour savoir si les gisements d’or islandais sont suffisamment rentables pour pouvoir être exploités. La société prévoit d’investir plus de 3 millions d’euros dans ces études au cours des prochaines années et ajoute que les travaux n’affecteront que très peu l’environnement. Par exemple, à Þormóðsdalur, les gens se rendront à peine compte que l’activité minière a commencé. St-Georges Eco-Mining prévoit de réutiliser tous les matériaux extraits du sol pendant l’exploitation minière. Ils seront utilisés dans la construction et pour la fabrication du béton. La société a annoncé dans un communiqué de presse le mois dernier qu’elle avait acquis tous les permis d’exploitation minière en Islande, ce qui lui donne l’exclusivité  dans le pays. Outre l’or, St-Georges Eco-Mining détient également des droits d’exploration pour l’argent et le cuivre. Les licences minières couvrent une superficie de plus de 4 600 kilomètres carrés à travers le pays, par exemple à Vopnafjörður dans le nord-est de l’Islande; à Öxnadalur dans le nord du pays, et à Þormóðsdalur.

Source: Iceland Review.

Je crains fort que ce qui est censé être une « exploration minière écologique » au début devienne rapidement une exploitation minière à grande échelle en Islande et dans l’Arctique dans son ensemble avec la fonte de la glace et le dégel du pergélisol. Plusieurs pays ont déjà exprimé leur intérêt pour les minéraux qui se cachent sous la calotte glaciaire du Groenland. Outre l’or, St-Georges Eco-Mining prévoit également l’extraction du cuivre et de l’argent. Des exemples ailleurs dans le monde montrent que ces mines sont loin d’être respectueuses de l’environnement!

++++++++++

Une mauvaise nouvelle n’arrive jamais seule. Le site Iceland Review nous apprend que la montagne de Hjörleifshöfði et la plage de sable noir qui l’entoure ont été vendues à deux sociétés, une islandaise et une allemande. Elles prévoient d’extraire et de vendre du sable destiné au décapage et à la fabrication de ciment. Le matériau sera principalement exporté à la vente. Les anciens propriétaires du terrain disent avoir tenté à plusieurs reprises et sans succès de vendre cette terre historique à l’État islandais qui n’a manifesté aucun intérêt.

Hjörleifshöfði est une montagne de 221 mètres de haut qui domine une plaine de sable noir, près de la pointe sud de l’Islande, à environ 15 kilomètres à l’est de la ville de Vík í Mýrdal. Son nom est celui de l’un des premiers colons islandais, Hjörleifr Hróðmarsson, qui s’y installa à la fin du 9ème siècle, et on dit qu’il y serait enterré.

La zone (d’une superficie de plus de 11 000 hectares) achetée par les deux sociétés comprend les montagnes de Hjörleifshöfði et Hafursey. Elle s’étend depuis le glacier Kötlujökull jusqu’à la mer et se compose principalement d’étendues de sable. La Route n°1, traverse le site. Les sociétés prévoient d’ouvrir deux mines de sable pour commencer, et peut-être plus par la suite. Elles ont déjà conclu des accords avec d’autres propriétaires fonciers de la région concernant le traitement de la matière première.

Les deux compagnies affirment qu’elles donneront la priorité à l’environnement. Elles disent avoir l’intention de développer le tourisme sur place afin d’attirer les Islandais et les étrangers. A voir!

Source: Iceland Review.

————————————————

To most of us, Iceland is the symbol of pure Nature, a sort of temple that should not be desecrated. Unfortunately, this does not seem to be everybody’s opinion. Reading the Icelandic newspapers, we learn that robots and geothermal energy are expected to help a Canadian company produce “eco-friendly” gold in this country.

St-Georges Eco-Mining is exploring the possibility of gold mining at several locations in Iceland, including at Þormóðsdalur, 20 km east of Reykjavík. The company insists that their emphasis will be put on the protection of the environment

Research is still needed to find out whether Iceland’s gold deposits are large or concentrated enough to be mined. The company expects to spend more than 3 million euros over the next few years on finding out and adds the operation would be “minimally invasive.” For instance, they say that in Þormóðsdalur, people will hardly see when mining activity starts. The company plans to make use of all materials extracted from the ground during mining. After the gold is extracted, the remaining material will be used in building material and concrete.

St-Georges Eco Mining announced in a press release last month that it had acquired all Icelandic mineral licences in Iceland, giving it total control over all the mineral rights in the country. Besides gold, the company also holds exploration rights for silver and copper in Iceland. The mining licences cover a total area of over 4,600 square kilometres in locations across the country, including Vopnafjörður, Northeast Iceland; Öxnadalur, North Iceland; and Þormóðsdalur.

Source: Iceland Review.

I do fear that what will be alled eco-friendly mining at the beginning will rapidly become large-scale mining in Iceland and the Arctic as a whole with the melting of the ice and the thawing of permafrost. Several countries have already expressed interest in the minerals hidden beneath Greenland’s ice cap. Beside gold, St-Georges Eco-Mining also expects to mine copper and silver. Examples elsewhere in the world show that these mines are far from being eco-friendly!

+++++++++++

Bad news never comes alone. The Iceland Review website informs us that Hjörleifshöfði Mountain and the black sand beach surrounding it have been sold to two companies, one Icelandic and one German. They plan to mine and sell sand from the location for use in sandblasting and cement making. The material will mostly be exported for sale. The land’s previous owners say they made several unsuccessful attempts to sell the historic property to the Icelandic state which did not show any interest.

Hjörleifshöfði is a 221-metre tall mountain located on a black sand plain, near the southernmost tip of Iceland, some 15 kilometres east of the town of Vík í Mýrdal. It was named by one of the first legendary settlers of Iceland, Hjörleifr Hróðmarsson, who settled there at the end of the ninth century, and he is said to be buried on it.

The land area (over 11,000 hectares) bought by the two companies includes both Hjörleifshöfði and Hafursey mountains. It stretches from Kötlujökull glacier down to the sea and consists mostly of sand plains. The Ring Road, or Route 1, passes through the land.

The companies plan to set up two sand mines on the land to begin with, though possibly more in the future. They have already made agreements with other landowners in the area regarding processing of the raw materials.

The companies assert that environmental considerations are paramount. They say they have plans to develop tourism at the location to attract local and foreign tourists. Wait and see!

Source: Iceland Review.

Après la géothermie, l’Islande sera-t-elle livrée à l’industrie minière? (Photo : C. Grandpey)