La Soufrière de St Vincent: fort risque de lahars // St Vincent’s La Soufriere: high lahar hazard

L’UWI indique qu’en ce moment l’activité sismique ne montre pas de changements significatifs sur La Soufrière de Saint-Vincent. De petits séismes longue période et hybrides continuent d’être enregistrés.

La station sismique de Bamboo Range a enregistré un signal de lahar à 4 heures du matin le 20 avril 2021. L’événement a duré une trentaine de minutes et la coulée de boue a probablement dévalé une vallée sur le versant sud-est du volcan.

Les volcanologues de l’UWI expliquent que les lahars pourraient être un autre danger lié au volcan à l’approche de la saison des pluies. La dernière coulée de boue n’est qu’un avant-goût de ce qui pourrait se produire dans les semaines à venir. Une grande partie de la cendre vomie par La Soufrière est retombée sur l’île de Saint-Vincent, en particulier sur la partie nord, la plus proche du volcan.

Les volcanologues expliquent qu’un lahar est une puissante coulée de boue charriant une grande quantité de matériaux pyroclastiques, de débris rocheux et d’eau. Ces coulées de boue prennent leur source sur le volcan et se déplacent généralement le long des vallées et des ravines tracées par les cours d’eau. Elles sont particulièrement destructrices. Elles se déplacent à des dizaines de mètres par seconde et détruisent toutes les structures sur leur chemin. Les scientifiques expliquent qu’il y a d’épais dépôts de cendre au sommet du volcan et à l’approche de la saison des pluies, les coulées de boue ont tendance à devenir de plus en plus fréquentes. Selon eux, il y aura des inondations dans les zones inférieures du volcan, ce qui causera des dégâts aux maisons et probablement aux ponts. Les gens doivent garder à l’esprit que n’importe quelle vallée ou ravine sur les flancs du volcan peut être concernée par les lahars. Les coulées de boue affecteront probablement en priorité la partie nord de l’île, là où la couche de cendre est la plus épaisse, mais elles peuvent également avoir un impact sur les localités au sud car elle sont également reçu beaucoup de cendre elles aussi. En particulier, les personnes qui se trouvent dans des zones où la route traverse une rivière doivent être particulièrement vigilantes.

L’observatoire volcanologique de Belmont indique que des lahars se sont produits entre 9h00 et 10h00 dans des ravines des zones Rouge et Orange de La Soufrière le 27 avril 2021. De nouvelles pluies sont prévues dans les prochains jours.

Source: Université des Antilles (UWI).

Confirmant ces lignes, les médias locaux indiquent que de fortes pluies se sont abattues sur l’île de Saint-Vincent-et-les Grenadines le 29 mai, provoquant des inondations et des coulées de boue qui ont endommagé certaines maisons et d’autres zones déjà victimes de fortes retombées de cendres. Les autorités indiquent qu’il n’y a pas eu de morts ou de blessés, mais que l’île a reçu de très fortes précipitations pendant plusieurs heures, avec des cumuls atteignant 7,5 à 12,5 centimètres.

Il est fait état de toits effondrés et de certaines structures détruites par des glissements de terrain, ainsi que d’inondations dans les zones rurales. Des ponts ont également été endommagés.

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UWI indicates that current seismic activity does not show significant changes on St Vincent’s La Soufriere. Small long-period and hybrid earthquakes continue to be recorded.

The seismic station at Bamboo Range recorded the signal from a lahar at 4 am on April 20th, 2021. The event lasted about 30 minutes and may have travelled along a valley on the southeastern side of the volcano.

 UWI volcanologists warn that lahars could be another volcano-related hazard as rainy season approaches. The latest mudflow is just an example of what could happen in the coming weeks.

Much of the ash spewed by La Soufriere has fallen across St. Vincent, especially on communities in the north, closest to the volcano.

Local volcanologists explain that a lahar is a violent type of mudflow or debris flow composed of a slurry of pyroclastic material, rocky debris and water. The material flows down from a volcano, typically along a river valley, and is extremely destructive, flowing tens of metres per second and tend to destroy any structures in their path.

The scientists explain that there is a lot of deposit at the summit of the volcano and as the rainy season approaches, these mudflows tend to become more pronounced. There will be flooding of lower areas, which will damage houses and probably bridges. People should bear in mind that any of the river valleys on the volcano could be impacted by lahars.

Lahars will definitely affect river valleys in the northern part of the island where the ash layer is the thickest, but they may also impact communities to the south which also received a lot of ash. In particular, people who are in areas or where the road crosses the river must be especially vigilant.

According to the Belmont Volcano Observatory, there were lahar flows within the river system in the Red and Orange Volcano Hazard Zones from 09:00 to 10:00 on April 27th, 2021. More rain is expected in the next days.

Source: University of the West Indies (UWI).

Confirming these lines, the local news media indicate that heavy rains poured down on the island of St. Vincent and the Grenadines on May 29th, causing flooding and mudslides that damaged some homes and further battered areas already burdened by heavy ashfall. Authorities say there are no reports of deaths or injuries as the island received very heavy rains for hours, with some areas receiving from 7.5 centimetres to 12.5 centimetres of rain.

There were reports of caved-in roofs and some structures wrecked by landslides and flooding in rural areas, and authorities said bridges also sustained damage.

Dépôts de lahars à la Martinique (Photo : C. Grandpey)

La Soufrière de St Vincent : activité éruptive et désastre économique // St Vincent’s La Soufriere: eruptive activity and economic disaster

Dans sa dernière mise à jour du 22 avril 2021, l’UWI indique que l’activité sismique à La Soufrière de St Vincent continue en suivant le schéma observé après l’activité explosive du 18 avril. De petits séismes longue période et hybrides continuent d’être enregistrés, avec une fréquence en hausse progressive. Un épisode de tremor de forte intensité, généré par une activité explosive, a commencé à 11h09 le 22 avril et a duré une vingtaine de minutes. Un panache vertical s’est élevé lentement au-dessus du cratère pour finalement atteindre une hauteur d’environ 8 km. Au cours de la phase initiale de l’éruption, une coulée pyroclastique a été observée le long du flanc ouest du volcan. Le tremor a continué en décroissant pendant les deux heures suivantes alors que La Soufrière continuait à émettre des panaches de cendre.

Depuis la dépressurisation observée immédiatement après la phase explosive du 9 avril, le réseau GPS enregistre une diminution des déplacements horizontaux et verticaux de l’édifice volcanique.

L’activité sismique des derniers jours est typique de la croissance et de la destruction des dômes de lave. Des explosions accompagnées de retombées de cendres peuvent se produire sans prévenir.

Source: UWI.

L’éruption de la Soufrière est une catastrophe économique pour l’île de St Vincent et les Grenadines. Elle pourrait coûter à cette nation des Caraïbes orientales 50% de son produit intérieur brut et obliger le gouvernement à s’endetter encore davantage. Le ministre des Finances a déclaré que «les dégâts au nord de l’île tiennent de l’apocalyptique». Une grande partie des dégâts concernent la ceinture agricole. Il faut garder à l’esprit que l’agriculture représente environ 15% de l’économie de St Vincent et est l’un de ses plus gros employeurs.

Selon les premières estimations, les zones les plus proches du volcan ont perdu 100% de leurs cultures maraîchères, 90% de leurs cultures arboricoles et 80% des légumes racines. Cela signifie que la majeure partie de l’agriculture a été anéantie sur l’île.

L’éruption a anéanti le bétail de Saint-Vincent. Il y a des carcasses d’animaux partout dans la zone rouge. Le bétail laissé en liberté est désormais sans fourrage car les cendres et la poussière ont totalement détruit leurs pâturages. Le ministère de l’Agriculture apporte de l’eau et de la nourriture aux animaux qui ont survécu à la catastrophe. Une grande partie du bétail sans surveillance, en particulier les moutons, se nourrissent de végétation recouverte de cendres, ce qui entraînera des problèmes de santé dans les prochains jours, même si les effets ne sont pas immédiatement visibles.

Il est encore difficile d’établir le bilan économique de l’éruption de La Soufrière, mais le ministre des Finances estime que le volcan a causé 150 millions de dollars de dégâts aux infrastructures et 150 millions de dollars de pertes dans l’agriculture et le logement. En outre, il faudra entre 20 et 30 millions de dollars pour nettoyer les îles et environ 15 millions de dollars par mois pour nourrir et héberger les personnes évacuées.

Pour couronner le tout, le volcan reste actif et menaçant. La dernière éruption de La Soufrière, en 1979, a duré quatre mois. Auparavant, en 1902, l’éruption avait duré un an. Le gouvernement dispose d’environ 30 à 35 millions de dollars dans un fonds d’urgence, ce qui couvrira environ deux mois de coûts humanitaires. L’éruption survient alors que l’économie était déjà affectée par la pandémie de Covid-19 et que le ratio dette / PIB est de 81%, le troisième plus élevé des Caraïbes orientales.

L’ONU a lancé une campagne de collecte de fonds et Saint-Vincent a sollicité l’appui des pays amis, mais le Ministre des finances explique qu’il faudra procéder à davantage d’emprunts. « Il ne fait aucun doute que notre dette va augmenter au fur et à mesure que nous essaierons  de nous reconstruire et de nous remettre de cette catastrophe. Nous avons besoin que nos amis nous soutiennent en ce moment. »

Parmi ces amis, il semble que la Grande-Bretagne tarde à venir en aide à St Vincent. Un article publié dans la presse locale est intitulé «La Grande-Bretagne laisse à nouveau St Vincent se débrouiller seule après une éruption volcanique». St Vincent est une ancienne colonie britannique et membre actuel du Commonwealth. L’auteur de l’article écrit: «Les gens de St Vincent ont besoin d’aide. Pourquoi n’arrive-t-elle pas? De nombreux habitants de Saint-Vincent-et-les Grenadines sont allés en Grande-Bretagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale pour aider à la reconstruction. Il est déplorable qu’il ait fallu un message de soutien de la reine la semaine dernière pour faire prendre conscience aux gens e la gravité de la situation, décrite par l’ONU comme une crise humanitaire qui ne fait que commencer. Il y a beaucoup de parents terrifiés qui versent des larmes d’impuissance face au désastre et au manque de soutien de [la Grande-Bretagne]. Une fois de plus, ils doivent se débrouiller seuls.»

Source: Yahoo News.

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In its latest update of April 22nd, 2021, UWI indicates that seismic activity at La Soufrière Volcano continues the pattern established after the explosive activity on April 18th. Small long-period and hybrid earthquakes continue to be recorded, with their rate of occurrence gradually increasing.

High-level seismic tremor started at 11:09 am on April 22nd, generated by explosive activity, and lasted for about 20 minutes. A vertical explosive eruption plume rose slowly above the crater eventually reaching a height of about 8 km. During the initial stages of the explosion, a pyroclastic flow was seen moving down the western flank of the volcano. Tremor continued, at a lower level, for the next two hours as La Soufrière continued to vent ash.

Since the initial depressurization noted immediately after the April 9th explosive phase, the continuous GPS network has recorded a decrease in the overall rates of horizontal and vertical movement.

The pattern of seismic activity over the last few days is typical of the growth and destruction of lava domes. Explosions with accompanying ashfall, of similar or larger magnitude, can occur with little or no warning.

Source : UWI.

The eruption of La Soufriere is an economic disaster for the island of St Vincent and the Grenadines. It could cost the Eastern Caribbean nation 50% of its gross domestic product and force the government back to the debt market. The Finance Minister has said that “the damage on the north of the island is bordering on apocalyptic.”

Much of the destruction has been concentrated in the farming belt. One should keep in mind that agriculture represents about 15% of the economy of St Vincent and is one of its largest employers.

According to preliminary estimates, the areas nearest the volcano lost 100% of their vegetable crops, 90% of their tree crops and 80% of their root crops. This means that most of the agriculture has been wiped out on the island.

The eruption has devastated St Vincent’s livestock. Animal carcasses are everywhere in the Red Zone. Livestock left to roam freely is now without forage as the ash and dust have totally destroyed their pastures. The Ministry of Agriculture is bringing water and feed to the animals that have survived the disaster. Many of the unattended livestock, particularly sheep, which graze forage all the way to the ground, are feeding on ash-covered material, which will cause future health problems even if the effects are not immediately visible.

The true economic toll of La Soufriere remains unclear, but the Finance Minister estimates the volcano caused $150 million in infrastructure damage and $150 million in agriculture and housing losses. In addition, it will require $20 million to $30 million to clean up the islands and about $15 million per month to feed and house evacuees.

Complicating the calculation is that the volcano remains dangerously active. The last time La Soufriere erupted, in 1979, activity lasted four months. Prior to that, in 1902, the eruption lasted a year.

The government has about $30 million to $35 million stashed away in an emergency fund, which will cover about two months worth of humanitarian costs.

The eruption comes as the economy was already being hammered by the Covid-19 pandemic and the central government debt-to-GDP is at 81% — the third highest in the Eastern Caribbean.

While The United Nations has launched a fund-raising drive, and St. Vincent has been reaching out to allies and development organizations for support, the Finance Minister explains that more borrowing will be needed. “Undoubtedly our debt is going to increase as we try to rebuild and recover from this disaster. We need our friends to stand by us at this time.”

Among the friends, it seems Britain is lagging its feet to help St Vincent. An article published in the local press is entitled “Britain is once again making an old colony fend for itself after volcanic eruption.”

St Vincent is a former British colony and current member of the Commonwealth. The author of the article says: “People in St Vincent need help. Why are they not getting it? Many residents from St Vincent and the Grenadines went to Britain to help rebuild the country after the Second World War. It is deplorable that it took a message of support from the Queen last week to wake people up to the situation, described by the UN as a growing humanitarian crisis. There are many terrified relatives, shedding tears of helplessness at the devastation and the lack of support from [Britain]. Once again they are being left to fend for themselves.”

Source: Yahoo news.

Crédit photo : UWI

La Soufrière de St Vincent : un calme trompeur // St Vincent’s La Soufriere : a deceptive calm

Selon les scientifiques de l’UWI, la période actuelle est souvent celle qui cause le plus de décès lors d’une éruption. Ils insistent sur le fait que même si l’activité éruptive traverse une accalmie, cela ne signifie pas que l’éruption est terminée. La zone rouge reste extrêmement dangereuse, même pendant ces accalmies, car personne ne sait combien de temps elles vont durer. D’autres explosions peuvent se produire en quelques minutes sans aucun signe avant-coureur. Le meilleur exemple est l’explosion qui a secoué le volcan le 20 avril après une accalmie de 41 heures.

Les géologues de l’UWI préviennent que le volcan pourrait à nouveau entrer en éruption dans une semaine, que l’on assiste ou non à la formation d’un dôme, ce qui reste une possibilité. Ils pensent aussi que le volcan n’a émis que le tiers des matériaux qu’une telle éruption est susceptible de produire.

Les scientifiques expliquent que lorsqu’un volcan entre dans ce genre de schéma éruptif où il semble ne rien se passer, les gens ont tendance à baisser la garde et deviennent imprudents. C’est alors qu’ils se font surprendre par une explosion.

Il existe beaucoup de points de vue à St Vincent, que ce soit dans les secteurs sous le vent ou au vent, pour observer La Soufrière. Il ne faut surtout pas que les gens se rendent à Rabacca comme ils le font souvent. En effet, Rabacca est l’une des principales ravines empruntées par les coulées pyroclastiques, mais aussi les lahars. La zone est à éviter à tout prix.

Source: UWI.

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UWI scientists also warn that the current period is often the one that causes the most deaths during an eruption. Scientists insist that although eruptive activity is going through a lull, it does not mean the eruption is over. Everywhere in the Red Zone is extremely dangerous, even during these lulls because nobody knows how long they will last. More explosions may happen within minutes without any other indication. The best example is the explosion tht shook the volcano on April 20th after a 41-hour lull.

UWI geologists warn that the volcano could erupt again within a week, whether or not it succeeds in building a dome, as it seems to be trying to do. They believe the volcano has only emitted one-third of the new material it is supposed to produce during the current eruption.

The scientists explain that when a volcano goes into this sort of pattern where it seems not to be doing very much, people tend to drop their guard and they do things that they should not be doing and they get caught out, even though they have been evacuated before. There are plenty of vantage points on both the leeward and windward sides of St. Vincent to observe La Soufriere and people do not need to go to Rabacca as they often do. Indeed, Rabacca is one of the primary paths for pyroclastic flows to come down. It is also a primary path for lahars. The area should be avoided at all cost.

Source : UWI.

Crédit photo : UWI

Errare humanum est!

Les volcanologues de l’Université des Antilles (UWI) et les habitants de St Vincent ont eu beaucoup de chance. L’éruption de La Soufrière a commencé progressivement. Le 8 avril 2021, une évolution rapide de l’activité sismique a été observée. L’ampleur des épisodes de tremor, généralement associés à l’ascension du magma vers la surface, a augmenté progressivement. Le réseau sismique a également enregistré quelques séismes longue période, généralement associés au mouvement du magma. De plus, les observations visuelles de la zone sommitale du volcan ont révélé que quelque chose allait se passer.

Au vu de tous ces paramètres, il ne faisait guère de doute que du magma s’approchait de la surface, avec le risque d’une éruption explosive. En conséquence, le niveau d’alerte a été élevé à la couleur ROUGE et il a été décidé d’évacuer tous les habitants de la zone Rouge de Saint-Vincent.

Bonne décision car, comme on pouvait s’y attendre, l’éruption a commencé à 8h40 le 9 avril avec une colonne éruptive qui est montée jusqu’à 8 km, avec les inévitables retombées de cendres qui accompagnent généralement ce genre d’éruption. Le dôme sommital du volcan n’a pas explosé et l’éruption n’a pas déclenché de coulées pyroclastiques pendant cette phase initiale, de sorte qu’il n’y a pas eu de victimes et que les autorités ont eu le temps de mettre en sécurité la population menacée. Au final, personne n’a vraiment été pris par surprise.

A côté de cette bonne prévision à court terme, les volcanologues de l’UWI se sont trompés lorsqu’une nouvelle crise éruptive a eu lieu le 16 avril 2021, une semaine après l’éruption initiale. Après 41 heures sans exploser, le volcan s’est réveillé à 6 h 16 ce jour-là. Le 15 avril, le chef de l’équipe scientifique de l’UWI avait déclaré qu’il lui semblait que le volcan était sorti de la période explosiven. Malheureusement pour lui, la prévision était mauvaise t la volcan avait décidé autrement. L’épisode éruptif du 16 avril a émis un panache qui a atteint 7 000 à 8 000 mètres.

Le volcanologue a reconnu son erreur – ce qui est tout à son honneur –  et déclaré que la période explosive n’était pas encore terminée et qu’il fallait s’attendre à de nouvelles explosions dans les prochains jours. On verra si cette nouvelle prévision est exacte…

Source: médias d’information locaux.

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UWI volcanologists – and residents – at St Vincent were very fortunate. The eruption of La Soufriere started progressively. A rapid change in seismic activity was observed on April 8th. The tremor episodes, usually associated with the movement of magma to the surface, slowly increased in magnitude. The seismic network also recorded a few long-period earthquakes, usually associated with the movement of magma. Moreover, visual observations of the volcano’s summit area revealed that something was going to happen.

All these parameters showed that a fresh batch of magma was probably getting close to the surface, with the risk of an explosive eruption.  As a consequence, the alert level was elevated to RED and an evacuation order was issued for residents in the St Vincent’s Red Hazard Zone.

With no surprise, the eruption started at 8:40 on April 9th with an eruptive column rising up to 8 km and the inevitable ashfall that usually accompanies this kind of explosions. The volcano did not produce a blast and did not trigger pyroclastic flows during this initial phase of the eruption so that there were no casualties and authorities had time to put residents at risk in safe places. In short, nobody was really taken by surprise.

However, the volcano UWI volcanologists were wrong when it exploded again on April 16th, one week after the initial eruption. After 41 hours without exploding, the volcano went off at 6:16 a.m. on that day. On April 15th, the head of the team of UWI volcanologists had said that it looked as if the volcano was out of the period of exploding. Unfortunately, this proved completely wrong. The 16 April explosion emitted an eruption plume that rose to about 7,000- 8,000 metres.

After this mistake in eruptive prediction, the scientist admitted he was wrong and said that the explosive period was not over yet and there could be more explosions in the future. Let’s see if the new prediction proves right!

Source: Local news media.

Panache éruptif du 16 avril 2021 (Source : UWI)