Fonte des glaciers : le Rhône en péril

Après m’être rendu à son chevet à plusieurs reprises, j’ai alerté sur la fonte du Glacier du Rhône, au cœur du Valais suisse. Je l’ai vu pour la première fois en 1981, époque où la masse de son front se dressait à proximité de la route qui conduit au Col de la Furka, bien connu des cyclotouristes.

Photo: C. Grandpey

Quand je suis retourné en Suisse en 2017, le glacier avait disparu et il fallait suivre un long sentier pour assister à un véritable spectacle de désolation : le glacier avait reculé à une vitesse incroyable, comme le prouvent les panneaux datés le long du sentier.

Photos: C. Grandpey

On se trouve exactement dans la même situation que la Mer de Glace où des panneaux identiques ont été apposés sur l’ancien encaissant du glacier.

Photo: C. Grandpey

 Des grottes de glace ont été creusées dans les deux glaciers. Si celle de la Mer de Glace est encore présentable, celle du Glacier du Rhône est moribonde et sa survie ne tient qu’à un fil.

Photo: C. Grandpey

 Le Glacier du Rhône donne naissance au fleuve éponyme qui sort du petit lac apparu devant le glacier.

Photo: C. Grandpey

Je me suis posé la même question à l’occasion de chaque visite: Qu’adviendra-t-il du fleuve le jour où le glacier ne sera plus mesure de l’alimenter ? La même question se posera pour des affluents, comme l’Arve ou l’Isère, qui sont, eux aussi, alimentés par la fonte des glaciers.

Glacier des sources de l’Isère (Photo: C. Grandpey)

On peut affirmer sans trop se tromper que la fonte du Glacier du Rhône sera source de problèmes dans les prochaines décennies. Le fleuve coule jusqu’au lac Léman, avec comme dernière étape avant la France le barrage du Seujet. C’est ici, en Suisse, que se décide le débit du fleuve côté français. Avec l’eau qui se raréfie, la situation pourrait devenir conflictuelle entre les deux pays. En cas de besoin, la France ne peut demander à la Suisse que 15 cm d’eau du lac. Avec les épisodes de sécheresse à venir, il est probable que cette demande deviendra insuffisante.

Côté français, le Rhône permet de refroidir quatre centrales nucléaires et d’alimenter 18 usines hydroélectriques, comme celle de Pierre-Bénite dans le département du Rhône. La réserve d’eau permet également d’alimenter une ville de 220 000 habitants. Avec la disparition annoncée du glacier source d’ici la fin du siècle, le débit du Rhône devrait baisser de 20% dès 2050. Dans le même temps, les besoins en eau ne cesseront d’augmenter.

J’ai attiré l’attention sur les effets d’une baisse de débit du Rhône sur la Camargue. (Voir, par exemple, mes notes du 10 novembre 2022 et du 220 mars 2025.

Source: Wikipedia

Dans mon dernier article, j’expliquais que « le Rhône constitue depuis longtemps une source de vie pour la Camargue car il apporte l’eau douce des Alpes et atténue la salinité de la région. À mesure que la pluie et les chutes de neige diminuent, il en va de même du débit du fleuve qui a diminué de 30 % au cours des 50 dernières années et la situation ne peut qu’empirer. Les scientifiques ne cessent de répéter que les glaciers qui sont en train de fondre à un rythme incroyablement élevé ont déjà dépassé le point de non-retour. Il est donc quasiment certain que, dans les années à venir, les 40% de débit des rivières qui arrivent en Camargue se réduiront comme peau de chagrin. »

Source: presse nationale avec France Info.

Les inondations glaciaires en Islande // Glacial outburst floods in Iceland

L’Office météorologique islandais a publié sur son site un article très intéressant sur les crues glaciaires qui sont très fréquentes en Islande en raison de l’impact de l’activité volcanique sur les glaciers. L’article explique au public à quel point ces événements peuvent être dangereux et quelles mesures de prévention ont été mises en place pour protéger la population. Ces crues glaciaires ont notamment été observées lors de l’éruption de l’Eyjafjallajökull en 2010.

Les jökulhlaups (terme islandais pour désigner les crues glaciaires) sont plus fréquents en Islande qu’ailleurs dans le monde en raison de l’interaction des volcans avec les glaciers.
Les plus grands jökulhlaups issus du volcan sous-glaciaire Katla font partie des plus grandes crues que l’homme ait jamais observées. À leur maximum, le débit peut être plus important que celui de l’Amazone.
Les Islandais ont appris à éviter les plaines sur lesquelles débordent les jökulhlaups les plus fréquents, comme la Mýrdalssandur et la Skeiðarársandur, mais les plaines de débordement de la rivière Markarfljót, dans le sud de l’Islande, et de la rivière Jökulsá á Fjöllum, dans le nord de l’Islande, sont potentiellement exposées et les jökulhlaups inondent de temps à autre des parties de terres agricoles dans ces zones.

jökulhlaup dans les ‘sandur’ – ou plaines littorales – du sud de l’Islande (Crédit photo : Protection Civile)

Un système d’alerte est géré par l’Office météorologique islandais qui informe les autorités de la Protection civile des inondations imminentes. Les hausses inhabituelles du niveau d’eau ou de la conductivité électrique des rivières au niveau des principales jauges déclenchent une alerte qui est ensuite évaluée par les scientifiques. Ainsi, les responsables de la Protection civile disposent de quelques heures pour avertir le public.
Le système a été mis à rude épreuve lors de l’éruption de l’Eyjafjallajökull le 14 avril 2010. Il n’y a guère que dans le secteur de l’Eyjafjallajökull et de l’Öræfajökull, dans le sud-est de l’Islande, que les inondations peuvent atteindre les zones habitées dans l’heure qui suit le début d’une éruption volcanique. Il est donc essentiel que les habitants réagissent rapidement aux alertes. Les jauges et les équipements du Met Office islandais ainsi que les vols de reconnaissance des garde-côtes ont joué un rôle clé pour informer la Protection civile et d’autres organismes du danger causé par les jökulhlaups au cours des premiers jours de l’éruption. En particulier au début de l’éruption, les crues charriaient des matériaux volcaniques ainsi que des icebergs et avançaient à une vitesse pouvant atteindre 20 km/h et l’eau était parfois chaude. Certains des jökulhlaups ont suivi le lit du glacier, tandis que d’autres se sont répandus à la surface du glacier jusqu’à sa bordure.
Les zones inondées ont été cartographiées pour chaque jökulhlaup. La propagation des fronts d’inondation a été observée avec précision, ce qui a fourni des données précieuses sur la nature de ces inondations si particulières.


Cette image montre deux jökulhlaups de l’Eyjafjallajökull en 2010 : l’un d’eux (en noir) s’est d’abord dirigé vers le nord puis le long du versant ouest de la montagne ; un autre, plus petit, est allé vers le sud

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On its website, the Icelandic Meteorological Office has released a very interesting article about glacial outburst floods which are very frequent in Iceland because of the impact of volcanic activity on the glaciers. The article explains the public how dangerous these events can be and what prevention measures have been devised to protect the population. These glacial floods were particularly observed during the Eyjafjallajökull eruption in 2010.

Jökulhlaups (the Icelandic word for glacier outburst floods) are more common in Iceland than elsewhere in the world because of the interaction of volcanoes with glaciers. The greatest jökulhlaups from the subglacial Katla volcano are among the largest floods that humans have witnessed. At their maximum, the discharge may be larger than the average discharge of the River Amazon.

Icelanders have learned to avoid the outwash plains of the most frequent jökulhlaups, Mýrdalssandur and Skeiðarársandur, but the outwash plains of River Markarfljót, southern Iceland, and River Jökulsá á Fjöllum, northern Iceland, are potentially dangerous and jökulhlaups will sooner or later flood parts of the current farmlands in those areas.

A warning system is operated by the Icelandic Meteorological Office that informs Civil Protection Authorities of impending floods. Unusual increases in water level or electric conductivity at key water level gauges triggers a warning that is subsequently evaluated by scientists. Thus, Civil Protection Authorities may get a few hours’ head start in preventing public hazard.

An important test was put to the system in the advent of the Eyjafjallajökull volcanic eruption on 14 April 2010. Only at this volcano and Öræfajökull volcano, southeastern Iceland, are floods expected to reach inhabited areas within an hour from the start of a volcanic eruption. Therefore, a quick response to warnings is essential. The gauges and equipment of the Icelandic Meteorological Office as well as the reconnaissance flights of the Icelandic Coast Guard played a key role in the response of Civil Protection Authorities and other officials to the hazard caused by jökulhlaups during the first days of the eruption. Particularly in the beginning of the eruption, the jökulhlaups were charged with volcanic debris as well as icebergs and advanced at a very high velocity (up to 20 km/h) and some were hot. Some of the jökulhlaups found their way along the bed of the glacier but others flowed over the surface of the glacier all the way to the ice margin.

The flooded areas were mapped for each jökulhlaup. The propagation of the flood fronts was observed, sometimes providing valuable data on the nature of these extraordinary floods.

Islande : une éruption de grande ampleur // Iceland : a large-scale eruption

Quand elle a démarré le 20 novembre 2024 le long de la chaîne de cratères de Sundhnúks sur la péninsule de Reykjanes, le Met Office islandais a déclaré qu’elle était moins intense que les précédentes. Aujourd’hui, nous apprenons que, par le volume de lave émise, il s’agit de la deuxième éruption, comparée aux autres qui se sont produites depuis décembre 2023 le long de la chaîne de cratères de Sundhnúks.
Comme je l’ai écrit auparavant, bien qu’aucune activité de surface ne soit visible sur la coulée de lave la plus à l’ouest, les volcanologues locaux disent qu’il est possible que la lave continue de circuler sous la surface en direction des digues de terre qui protègent Svartsengi et la Blue Lagoon. Le cratère le plus au nord est désormais le seul à être actif et la principale coulée émise se dirige désormais vers le sud-est en direction de Fagradalsfjall.
Les émissions de SO2, mesurées le 28 novembre, variaient entre 64 et 71 kg/s, générant une pollution gazeuse nocive à proximité du site de l’éruption. Les prévisions de dispersion des gaz prévoient que les vents dirigeront la pollution vers le sud-ouest en direction de Grindavik.
Les mesures de déformation dans la région de Svartsengi ne montrent que des changements mineurs. Aucun soulèvement n’est observé. L’affaissement autour de Svartsengi a tendance à diminuer, mais montre qu’une quantité importante de magma continue à être émise sur le site éruptif.
Le débit de lave entre le 23 et le 28 novembre était en moyenne de 11 m3/s, mais a ensuite diminué à environ 5 à 10 m3/s.
Les derniers survols confirment que le champ de lave dépasse maintenant 9,1 km2 avec une épaisseur moyenne de plus de 5 mètres.
L’éruption actuelle a émis un volume de lave d’environ 47 millions de mètres cubes, dépassant le volume de l’éruption de mai-juin qui était de 45 millions de m3. C’est la deuxième plus grande éruption depuis décembre 2023. La plus grande éruption reste celle qui s’est déroulée entre le 22 août et le 5 septembre 2024, avec un volume de lave de 61 millions de mètres cubes sur 15 jours.
Source : Icelandic Met Office.

Source: Iceland Monitor

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From its start on November 20th, 2024 at the Sundhnúks crater row on the Reykjanes Penisula, the Icelandic Met Office said that it was less intense than the previous ones. Today, we learn that it is the second largest volume compared with the other eruptions that have occurred in the Sundhnúks crater row since December 2023.

As I put it before, although no surface activity is visible on the westernmost lava flow, local experts say that lava can still be expected to continue below the surface towards the defense walls at Svartsengi and Blue Lagoon. The northernmost crater is now the only active crater and from it the main lava flow now runs southeast towards Fagradalsfjall.

The SO2 emission rate, measured on November 28th, ranged between 64 and 71 kg/s, creating harmful gas pollution near the eruption site. Dispersal forecasts predict that wind patterns will direct pollution southwest towards Grindavik.

Deformation measurements in the Svartsengi area show minor daily changes. No uplift has been observed although subsidence around Svartsengi decreased. But is sytill showing significant magma flow to the eruption site.

The lava flow between November 23rd and 28th averaged 11 m3/s. This rate later decreased to approximately 5 to 10 m3/s.

The latest aerial surveys confirm that the lava field now exceeds 9.1 km2 with an average thickness of more than 5 meters.

The current eruption has a volume of about 47 million m3, surpassing the May-June eruption’s volume of 45 million m3 and making it the second largest since December 2023. The largest eruption remains the one between August 22nd and September 5th, 2024,with a lava volume of 61 million cubic meters over 15 days.

Source : Icelandic Met Office.

Activité volcanique sur Vénus // Volcanic activity on Venus

Une étude publiée dans la revue Nature Astronomy présente une nouvelle analyse des données collectées sur Vénus par la sonde Magellan au cours d’une mission de seulement huit mois au début des années 1990. Les images montrent des changements à la surface de la planète pouvant être attribués à une activité volcanique survenue au cours de la mission. Selon cette étude, l’activité volcanique est non seulement permanente sur Vénus, mais elle se produit également à grande échelle. Cela signifie que toutes les observations susceptibles d’être effectuées sur Vénus doivent prendre en compte la manière dont le volcanisme peut façonner la surface et l’atmosphère de la planète. Cela inclut la détection de phosphine qui a été interprétée comme une biosignature potentielle en 2020. (La phosphine, hydrure de phosphore, phosphure d’hydrogène, ou phosphane est un composé inorganique du phosphore et de l’hydrogène, de formule PH3).

Une équipe de géologues de l’Université d’Annunzio en Italie a découvert que Vénus a connu une activité volcanique semblable à celle sur Terre au cours des 180 millions d’années écoulées, ce qui est bien plus important que ce que l’on pensait, mais pourrait aider les scientifiques à comprendre l’histoire de la planète. Les chercheurs ont découvert que la rétrodiffusion, ou signal de réflexion radar, avait changé au fil du temps dans deux régions volcaniques différentes lorsque la sonde Magellan les avait survolées. Selon les chercheurs, ces changements s’expliquent par la probabilité de nouvelles coulées de lave liées à l’activité volcanique qui a eu lieu pendant la mission de cartographie de Magellan effectuée avec son radar à synthèse d’ouverture.

https://youtu.be/h1BmNjzg41Q

Cette étude fournit une preuve supplémentaire que Vénus est un corps géologiquement actif. La planète, malgré sa relative proximité avec la Terre, n’est pas bien connue. Nous ne possédons que quelques éléments à son sujet : nous savons que sa taille, sa masse et sa composition minérale sont semblables à celles de la Terre, mais elle est très différente à d’autres égards. La température et la pression à sa surface sont respectivement environ 30 fois et 90 fois supérieures à celles de la Terre. De plus, Vénus est entourée d’une épaisse atmosphère composée principalement de dioxyde de carbone.
En raison de ces conditions, Vénus n’est pas aussi propice à l’exploration que la planète Mars, et l’atmosphère épaisse rend très difficile la visualisation de ce qui se passe à la surface. En conséquence, très peu de sondes ont été envoyées sur Vénus, ce qui signifie que nous ne disposons que de peu de données orbitales. Cependant, la sonde Magellan était équipé d’un radar capable de pénétrer à l’intérieur de la couche nuageuse et de cartographier la surface en dessous, pendant ses survols de Vénus de 1990 à 1994. Trente ans plus tard, ce sont toujours les meilleures informations dont disposent les chercheurs. En 2023, elles leur ont permis de faire une nouvelle découverte : au cours d’une période de huit mois en 1991, une bouche volcanique a changé de forme, signe d’une activité volcanique continue.
En étudiant le large éventail de données fournies par la sonde Magellan, les chercheurs ont trouvé d’autres preuves de changements survenus dans deux régions différentes de la planète entre 1990 et 1992. Ils ont observé une profonde modification de la rétrodiffusion des ondes radar sur le flanc d’un volcan bouclier – Sif Mons – et dans une grande plaine volcanique – Niobe Planitia. Les chercheurs ont effectué une analyse détaillée de ces changements et ont exclu des causes telles que des effets atmosphériques ou un changement d’angle de vue. Cela leur a permis de déterminer que la cause la plus probable de cette modification était un remodelage de la surface provoqué par des coulées de lave.
À l’aide de ces informations, les chercheurs ont commencé à calculer le débit d’émission de la lave. Ils ont conclu que Sif Mons a un débit de 25,2 km3 et Niobe Planitia de 37,8 km3 par an. À titre de comparaison, au cours des 180 derniers millions d’années, le débit volcanique moyen sur Terre a été estimé entre 26 et 34 kilomètres cubes par an. Cela laisse supposer que le débit sur Vénus pourrait être du même ordre de grandeur que celui estimé sur Terre, avec au moins quelques éruptions volcaniques par an. Ces découvertes devront être confirmées par de nouvelles missions en orbite autour de la planète.
Source : Yahoo Actualités.

Modifications observées dans la rétrodiffusion radar sur le flanc ouest de Sif Mons. (Nature Astronomy 2024)

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A research published in the journal Nature Astronomy presents a new analysis of data collected over the space of just eight months in the early 1990s by the Magellan orbiter. It shows changes in the Venusian surface that can best be attributed to volcanism that took place during the Magellan mission. The study suggests that volcanic activity is not only ongoing on Venus, but widespread. It means that any observations we make of Venus need to take into account the way volcanism can shape the planet’s surface and atmosphere – including the detection of phosphine gas, interpreted as a potential biosignature, back in 2020.

A team of geologists from the Università d’Annunzio in Italy has found that Venus has a similar volcanic output to Earth over the past 180 million years, which is not only way higher than anyone expected, but can help scientists understand its history. The researchers found that the backscatter, or radar reflection signal, changed over time in two different volcanic regions as Magellan flew overhead. According to the researchers, these changes are most reasonably explained as evidence of new lava flows related to volcanic activities that took place during the Magellan spacecraft’s mapping mission with its synthetic-aperture radar.

https://youtu.be/h1BmNjzg41Q

This study provides further evidence that Venus is a currently geologically active body. The planet, for all its relative proximity to Earth, is not well understood. We know a few things about it : it has similar size, mass, and mineral composition to Earth, but is very different in other ways. Its surface temperature and pressure are about 30 times and 90 times those of Earth, respectively. Moreover, it is surrounded by a thick atmosphere of mostly carbon dioxide.

Because of these conditions, Venus is not conducive to exploration in the same way Mars is, and the thick atmosphere makes it very difficult to see what’s happening on the surface. As a result, very few dedicated probes have been sent to Venus, meaning that we simply don’t have a lot of data from orbit. However, Magellan was equipped with radar that was able to penetrate the cloud layer and map the surface below, as it orbited Venus from 1990 to 1994. Thirty years later, it is still the best information we have. In 2023, it allowed scientists to make a new discovery. Over an eight-month period in 1991, a volcanic vent changed shape, which is the evidence of ongoing volcanic activity.

By studying a wide swath of Magellan data, the researchers found more evidence of changes that took place in two different regions between 1990 and 1992. On the side of a shield volcano called Sif Mons, and a large volcanic lowland called the Niobe Planitia, the way the radar waves reflected off the surface, or backscatter, changed significantly. The researchers made a detailed analysis of these changes, and ruled out alternative explanations such as atmospheric effects or a change in the viewing angle. This allowed them to determine that the most likely cause was a reshaping of the surface due to lava flows.

Using this information, the researchers set about calculating the volume of volcanic output. They found that Sif Mons has a flow rate of 25.2 and the Niobe Planitia of 37.8 cubic kilometers per year. As a comparison, over the past 180 million years, Earth’s average volcanic flow rate has been estimated at 26–34 cubic kilometers per year. This suggests that Venus’ volcanic output might be of the same order of magnitude as that estimated for Earth, with at least a few volcanic eruptions per year. These new findings will need be confirmed by new missions orbiting the planet.

Source : Yahoo News.