Bilan de l’éruption du Cumbre Vieja (La Palma) // Assessment of the Cumbre Vieja eruption (La Palma)

L’éruption du Cumbre Vieja à La Palma a été officiellement déclarée terminée le 25 décembre 2021 et il est maintenant temps de faire le bilan de l’événement qui s’est vu attribuer un VEI 3 (sur une échelle de 8 niveaux).
Pendant 85 jours d’éruption, la lave a recouvert une superficie de 1 219 ha de terres. L’épaisseur moyenne de la couche de lave a été estimée à 12 m avec un maximum de 70 m.
Au total, six cratères ont été créés par l’éruption. La dimension du plus grand est de 172 m sur 106 m.
Le volume de lave émis a été estimé à 34 millions de m3 et le volume total de matériaux (lave et cendres) expulsé par le volcan est supérieur à 200 millions de m3.
Environ 7 000 personnes sur les 83 000 habitants de l’île ont été évacuées. Aucun blessé ou mort n’a été directement lié à l’éruption.
La superficie subaérienne des deltas de lave est de 48 ha : 43,46 ha pour le delta sud et 5,05 ha pour le delta le plus au nord.
L’éruption a détruit 2 988 bâtiments, dont des maisons, des écoles, des églises et des centres de santé. (Estimation par satellite Copernicus).
Selon le cadastre, 1 676 bâtiments ont été affectés, dont 1 345 à usage d’habitation, 180 structures agricoles, 75 bâtiments industriels, 44 de loisirs et d’accueil, 16 à usage public et les 16 à d’autres usages.
Les données cadastrales montrent que 370 ha de cultures ont été affectés par l’éruption : 228,69 ha de bananeraies, 68,05 ha de vignes et 27,43 ha d’avocatiers. Par ailleurs, 412 ha de bananiers ont été recouverts de cendres, ainsi que 128 ha de vignes et 84 ha d’avocatiers. La culture de la banane représente près de 50 % de l’économie de l’île.
73,8 km de routes ont été détruites ou endommagées, ainsi que 10,8 km de rues.
Les dégâts devraient dépasser 1 milliard de dollars US, mais les autorités se sont engagées à aider La Palma à se reconstruire après la catastrophe.
Source : PEVOLCA.

——————————————-

The eruption at Cumbre Vieja volcano in La Palma was declared officially over on December 25th, 2021 and it is now time to take stock of the event which was assigned a VEI 3 (on a scale of 8 levels).

During 85 days of eruptive process, lava covered an area of 1 219 ha of land. The average estimated thickness is 12 m with a maximum of 70 m.

In total, six craters have been created. The dimension of the largest crater is 172 m by 106 m.

The estimated volume of the amitted lava is 34 million m3 and the estimated volume of the total emitted material is greater than 200 million m3.

About 7 000 people, out of 83 000,residents on the island were forced to evacuate. No injuries or deaths have been directly linked to the eruption.

The subaerial area of the lava deltas is 48 ha : 43.46 ha for the southern delta and 5.05 ha for the northernmost delta.

The eruption destroyed 2 988 buildings, including homes, schools, churches, and health centers, according to the Copernicus satellite-based estimation.

According to the Cadastre, 1 676 buildings were affected, of which 1 345 residential, 180 agricultural, 75 industrial, 44 for leisure and hospitality, 16 for public use, and the remaining 16 for other uses.

Cadastre data shows 370 ha of affected crops : 228.69 ha of banana fields, 68.05 ha of vineyards, and 27.43 ha of avocados. In addition, 412 ha of banana trees have been covered by ashes, as well as 128 ha of vineyards, and 84 ha of avocados. Banana plantations account for nearly 50% of the island’s economy.

73.8 km of roads have been affected, as well as 10.8 km of streets.

Damage is ex pected to exceed 1 billion USD, but the authorities pledged to help La Palma build after the disaster.

Source: PEVOLCA.

Capture écran webcam

La Palma et la culture de la banane // Banana farming in La Palma

Depuis le 19 septembre 2021, l’éruption du Cumbre Vieja a causé de très gros dégâts sur l’île La Palma. Comme je l’ai expliqué dans l’une de mes notes, si ce n’est pas une éruption majeure d’un point de vue strictement volcanique (elle a un VEI de 2), elle est désastreuse d’un point de vue humain et économique. De très nombreuses maisons d’habitation ont été détruites et leurs habitants se sont retrouvés à la rue en quelques minutes. Beaucoup ont tout perdu.

L’agriculture de La Palma a également été durement impactée. L’économie de l’île repose sur le tourisme et la culture de la banane. Des milliers d’agriculteurs ont vu leur source de revenus disparaître sous les coulées de lave. .

Le gouvernement régional des Canaries estime que le volcan a déjà causé 100 millions d’euros de pertes pour l’industrie bananière de La Palma. Plus de 158 hectares de terres utilisées pour la culture de la banane ont été détruites, et plus de 300 autres hectares ont été isolés car la lave a coupé les routes d’accès aux parcelles.
L’association des producteurs de bananes des îles Canaries, ASPROCAN, estime qu’environ 1 500 des 5 000 propriétaires de bananeraies de l’île ont été affectés par l’éruption. La plupart des propriétaires ont de petites parcelles de quelques centaines de mètres carrés. Beaucoup ont vu leur terre envahie et brûlée par la roche en fusion. D’autres ont perdu des récoltes parce qu’ils ne peuvent pas y accéder. Et lorsque leur bananeraie était accessible, beaucoup d’autres ont constaté que les fruits étaient invendables en raison de la cendre volcanique qui recouvraient leur peau. La pulpe étant néanmoins parfaitement mangeable, et un grand nombre de régimes ont été offert à des associations caritatives.
L’éruption est une catastrophe pour un secteur qui représente 30% de la vie économique de l’île. Il existe des entreprises entières dédiées à l’emballage et au transport des fruits, ce qui, avec le tourisme, fait vivre La Palma.
Il se dit que l’éruption a anéanti 10 % de l’économie de l’île, mais ce chiffre est probablement sous-estimé, d’autant que l’éruption n’est pas terminée. Et puis, ce ne sont pas seulement les bananes qui ont souffert. Il y a aussi les hébergements, les appartements, ou les chambres d’hôtes.
La Palma et ses 85 000 habitants est le deuxième plus grand producteur de bananes de l’archipel. L’année dernière, elle a produit 148 000 tonnes de bananes, dont la plupart ont été expédiées vers le continent espagnol. Bien qu’elle soit généralement plus chère que les bananes importées d’Amérique latine et d’Afrique, la banane des îles Canaries, plus petite que ses homologues, est souvent préférée pour son goût plus sucré et sa texture plus charnue.
Les autorités ont promis une aide financière pour aider le secteur et financer les ouvriers mis au chômage forcé. Ces mêmes autorités ont également promis de réviser une loi qui dit que les nouvelles terres formées par la lave sont la propriété de l’État.
Des usines de dessalement ont été acheminées pour permettre l’arrosage des bananeraies car de nombreux systèmes d’irrigation ont été détruits par les coulées de lave.. Le gouvernement de l’île a demandé à l’armée de conduire les agriculteurs par bateau pour s’occuper des parcelles isolées suite à la destruction des voies d’accès.

Les agriculteurs regardent chaque jour le volcan et espèrent que l’éruption prendra rapidement fin, afin que cesse la destruction de leur source de revenus.

Source: presse espagnole.

——————————————

Since September 19th, 2021, the eruption of Cumbre Vieja has caused huge damage in La Palmadamage. As I explained in one of my posts, while it is not a major eruption from a strictly volcanic point of view (it has a VEI 2), it is disastrous from a human and economic point of view. Scores of residential houses were destroyed and their residents were left homeless within minutes. Many have lost everything.
Agriculture in La Palma has also been severely affected. The island’s economy is based on tourism and the banana industry. Thousands of farmers have seen their source of income disappear under the lava flows. .
The regional government of the Canaries estimates that the volcano has already caused 100 million euros in losses for the banana industry in La Palma. More than 158 hectares of land used for banana farming were destroyed, and more than another 300 hectares were isolated as lava cut off the access roads to the plots.
The Canary Islands Banana Producers Association, ASPROCAN, estimates that around 1,500 of the island’s 5,000 banana plantation owners have been affected by the eruption. Most owners have small plots of a few hundred square meters. Many have seen their land invaded and scorched by the molten rock. Others have lost crops because they cannot access them. And when their banana plantation was accessible, many others found that the fruits were unsaleable due to the volcanic ash that covered their skins. The pulp is nevertheless perfectly edible, and a large number of bunches have been offered to charities.
The eruption is a disaster for a sector which represents 30% of the economic life of the island. There are entire companies dedicated to the packaging and transport of fruit, which together with tourism brings La Palma to life.
It is said that the eruption wiped out 10% of the island’s economy, but this figure is probably underestimated, especially since the eruption is not over. And then, it wasn’t just the bananas that suffered. There are also accommodation, apartments, or guest rooms.
La Palma and its 85,000 inhabitants is the archipelago’s second largest banana producer. Last year it produced 148,000 tonnes of bananas, most of which were shipped to mainland Spain. Although generally more expensive than bananas imported from Latin America and Africa, the Canary Island banana, which is smaller than its counterparts, is often preferred for its sweeter taste and meatier texture.
The authorities have pledged financial assistance to help the sector and finance workers forced into unemployment. These same authorities also promised to revise a law which says that the new lands formed by lava are the property of the state.
Desalination plants have been brought in to water the banana plantations as many irrigation systems have been destroyed by the lava flows. The island government has asked the army to take the farmers by boat to take care of isolated plots following the destruction of access roads.
The farmers watch the volcano every day and hope that the eruption will end quickly, so that the destruction of their source of income stops.
Source: Spanish press.

Exemple de destruction d’une bananeraie

(Crédit photo : Emilio Morenatti / Associated Press)

Photo: C. Grandpey

La Palma (Iles Canaries): éruption, bananes et tourisme // Eruption, bananas and tourism

Même si une aide financière est apportée par le gouvernement espagnol et l’Union européenne, La Palma restera profondément affectée par l’éruption de la Cumbre Vieja. Quelque 400 bâtiments, dont une école, ont déjà été détruits alors que le volcan continue de vomir sa lave. D’autres pertes sont attendues dans les prochains jours. Plus de 6000 personnes ont été évacuées.
L’éruption va affecter l’agriculture à La Palma. Le sol le plus fertile de l’île permet de bonnes récoltes d’avocats, de papayes et d’autres cultures, sans oublier les vignobles qui fournissent les raisins à la base des vins de plus en plus populaires des îles Canaries.

Comme je l’ai écrit précédemment, on craint que la lave détruise le réseau de tuyaux qui alimente les systèmes d’arrosage dans les plantations. On craint également que l’activité volcanique rende les eaux souterraines inutilisables pour la consommation ainsi que pour la culture de la banane qui demande beaucoup d’eau.
Malgré le peu de terres arables à La Palma, l’agriculture est la principale source de revenus de l’île. Les bananes sont la principale ressource ; près de 3 000 hectares sont plantés de bananiers qui emploient plus de 10 000 des 85 000 habitants de l’île. Entre 6 000 et 8 000 tonnes de bananes sont expédiées chaque semaine vers l’Espagne continentale et ailleurs en Europe.
Les autorités locales pensent que le volcan attirera des touristes qui ont déjà commencé à arriver à La Palma pour assister à l’éruption. Les visiteurs doivent toutefois garder à l’esprit qu’un périmètre de sécurité de deux kilomètres a été mis en place autour du site éruptif et des coulées de lave.
Côté tourisme, les Européens du Nord qui fuient les rigueurs de l’hiver s’envolent pour La Palma pour profiter du climat tempéré dans des villas où ils peuvent vivre tranquillement. Certains d’entre eux ont transformé de modestes habitations en belles maisons de vacances. C’est parfois le rêve de toute une vie qui vient d’être réduit en cendres par l’éruption.
D’autres habitants de La Palma qui possèdent des appartements en location de vacances non loin du site de l’éruption ont vu leurs réservations augmenter, tandis que d’autres touristes ont annulé leurs vacances au vu des évacuations et des routes coupées.
Comme dans de nombreuses régions du monde, le tourisme à La Palma a été affecté par les restrictions de voyage imposées par l’Espagne et de nombreux autres pays pour arrêter la propagation du coronavirus. L’île a également été confrontée à un incendie de forêt qui, début août, a endommagé le paysage près de Los Llanos.
Les excellentes images fournies par les webcams des médias espagnols permettent de regarder l’éruption en toute sécurité depuis son fauteuil. L’éruption de La Palma est spectaculaire mais les coulées de lave a’a n’ont pas la beauté de leurs homologues pahoehoe. Les informations fournies par l’IGN, PEVOLCAN et les médias espagnols sont bonnes et suffisantes pour comprendre l’évolution de l’éruption. C’est la raison pour laquelle j’ai décidé de rester à la maison. Par ailleurs, j’approuve totalement la décision de l’agence « 80 Jours Voyages » d’attendre le mois d’octobre pour organiser des voyages « Spécial éruption ». Les autorités de La Palma ont en ce moment autre chose à faire que de gérer des groupes de badauds.

——————————————-

Even though financial help will be provided by the Spanish government and the European Union, La Palma will sure suffer from the Cumbre Vieja eruption. Over 400 buildings including a local school have already been destroyed as the volvano keeps pouring its lava. Some 6,000 people have been evacuated. More losses are expected in the coming days.

The eruption will disrupt agriculture in La Palma. The island’s most fertile soil is home to avocado, papaya and other crops, but also vineyards that supply the grapes for the Canary Islands’ increasingly popular wines. As I put it before, it is feared that the lava will destroy the piping that feeds the plantation’s sprinklers. But there are also worries the volcanic activity will make the groundwater unusable for drinking as well as water-intensive banana farming.

Despite the little arable land on La Palma, farming is the island’s main source of income. Bananas are the main resource; nearly 3,000 hectares are planted with banana trees that provide jobs for over 10,000 of the island’s 85,000 residents. Between 6,000 and 8,000 tons of bananas are shipped weekly from the island to the Spanish mainland and elsewhere in Europe.

Local authorities think the volcano will attract tourists who have already started to arrive in La Palma to watch the eruption. Visitors should keep in mind that a two-kilometre security perimeter has been set up around the eruptive site and the lava flows.

As far as tourism is concerned, Northern Europeans escaping winter fly to La Palma to enjoy the moderate climate from quiet villas. Some of them have turned local houses into vacation homes. It was sometimes the dream of a life that has just been turned into ashes by the eruption.

Other La Palma residents who own vacation rental apartments not far from the eruption site have seen their reservations increase, while other tourists cancelled their holidays for fear of evacuations and roadblocks.

Like in many parts of the world, tourism in La Palma was affected by the travel restrictions that Spain and many other countries imposed to stop the spread of the coronavirus. The island was also confronted with a forest blaze that in early August damaged the landscape near Los Llanos.

The excellent images provided by the media webcams allow to safely watch the eruption from an armchair. The eruption in La Palma is spectacular but the a’a lava flows do not have the beauty of their pahoehoe counterparts. The information provided by IGN, PEVOLCAN and Spanish news media is good and sufficient to understand the progress of the eruption. This is the reason why I will stay at home.

Iles Canaries: La tempête de sable a provoqué un désastre agricole // Canary Islands: Sandstorm caused agricultural disaster

Hier, j’ai consacré un chapitre de ma note «Volcans du monde» au calima, une impressionnante tempête de sable qui a affecté les îles Canaries entre le 22 et le 24 février 2020. Les calimas sont des tempêtes de sables accompagnées de vents chauds qui transportent le sable du Sahara vers les îles Canaries. Ces vents sont capables de propulser la poussière à des milliers de mètres au-dessus de l’Océan Atlantique.
La tempête de sable a été un désastre pour l’agriculture des îles Canaries. Les autorités s’attendent à des dégâts sur le long terme. En effet, non seulement la récolte actuelle est perdue, mais les prochaines sont également menacées.
Il se dit que la tempête de sable est la pire depuis 40 ans. Elle a entraîné l’annulation de centaines de vols, bloquant des milliers de touristes; elle a ravivé les feux de végétation, avec l’évacuation de milliers de personnes ; mais elle a surtout gravement affecté le secteur agricole. Parmi les cultures les plus touchées figurent la banane, la pomme de terre et l’avocat. Les fleurs ornementales sont également menacées.
Dans certaines régions, l’impact de la tempête sur les bananeraies est le même que celui de la tempête tropicale « Delta » en 2005. De nombreuses plantations devront être déracinées et semées à nouveau, avec l’investissement que cela implique. Il se peut qu’il y ait une année de perte car les futures récoltes sont également menacées.
S’agissant des cultures de pommes de terre, les zones touchées par la tempête de sable sont celles qui n’avaient pas encore été affectées par la sécheresse. On craint une baisse de production de près de 50 pour cent.
Les légumes à feuilles vertes comme la laitue et la scarole ont également été gravement endommagées. Les tomates ont aussi beaucoup souffert à La Aldea. Les avocats étaient en pleine floraison :la prochaine récolte sera donc compromise.
Une évaluation des dégâts est en cours et il faudra probablement plusieurs jours pour évaluer la totalité des pertes qui, selon les autorités locales, est susceptible d’être « substantielle ».
Source: The Watchers.

——————————————-

Yesterday, I devoted a chapter of my post « Volcanoes of the world » to calima, an impressive sandstorm that affected the Canary Islands between February 22nd and 24th, 2020. Calimas are hot wind storms that carry sand towards the Canary Islands from the Sahara; they are capable of lifting dust thousands of metres above the Atlantic Ocean.

The sandstorm was a disaster to agriculture in the Canary Islands. Agrarian leaders are expecting the damage to be long-term. Indeed, not only the current harvest was lost, but the next ones are also at risk.

The sandstorm was described to be the worst in 40 years. It cancelled hundreds of flights, stranding thousands of tourists; it exacerbated bushfires, forcing thousands to evacuate; and above all, it badly affected the agricultural sector. Among the worst-hit crops are banana, potato, and avocado. Ornamental flowers are also threatened.

In some parts, the impact of the storm on banana plantations may be the same as that of Tropical Storm « Delta » in 2005. Many plantations will have to be uprooted and sown again, with the investment that this entails. There may be a year of loss ahead as future harvests are also at risk.

For potato crops, the areas hit by the sandstorm are those which had not yet been affected by the drought. It is feared that there will be a reduction in the production of potatoes at nearly 50 percent.

Green leafy vegetables such as lettuce and escarole were also severely hit. Tomato crops in the municipality of La Aldea were impacted. Avocados were ravaged in the middle of the flowering period, thus, the next harvest will be compromised.

The damage assessment is now underway and it may take days to finalize the full extent which is likely to be « substantial, » according to the local authorities..

Source : The Watchers.

La tempête de sable vue depuis l’espace (Source: NASA)