Volcans du monde // Volcanoes of the world

Suite au shutdown aux États Unis, la Smithsonian Institution n’est pas en mesure de diffuser son bulletin hebdomadaire habituel sur l’activité volcanique dans le monde. Mes informations concernent donc un nombre limité de sites éruptifs.

Dernière minute : D’après les observations à partir des webcams, deux éruptions, d’une durée de quelques minutes chacune, se sont produites à 12 h 30 et à 18 h 40 le 30 novembre 2025 à White Island (Nouvelle-Zélande). Aucune autre éruption n’a été observée depuis. Le niveau d’alerte volcanique a été relevé à 3 et la couleur de l’alerte aérienne est passée à l’Orange.
Source : GeoNet.

Photo: C. Grandpey

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Une petite explosion  a été détectée le 29 octobre 2025 sur le Korovin (complexe volcanique de l’Atka (Aléoutiennes/Alaska) par des données sismiques et infrasonores le 29 octobre 2025. La couleur de l’alerte aérienne et le niveau d’alerte volcanique sont passés respectivement à l’Orange et à Advisory (surveillance conseillée). De brèves explosions peuvent se produire sur le Korovin sans signes avant-coureurs significatifs.

Source : AVO.

Vue du Korovin (à gauche) et du Kliuchef (à droite) dans le complexe volcanique de l’Atka (Crédit photo: AVO) 

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Le PHIVOLCS indique qu’une éruption phréatomagmatique mineure s’est produite au Main Crater du Taal (Philippines) dans l’après-midi du 25 octobre 2025. L’événement a généré des panaches qui se sont élevés à 1 200 mètres au-dessus du cratère.

Quatre autres éruptions de courte durée ont été enregistrées dans la partie nord-est du Main Crater du Taal entre les 25 et 26 octobre 2025, avec des panaches denses de 1 200 à 2 100 m de hauteur et de légères retombées de cendres sur les zones environnantes. Le Phivolcs explique qu’il s’agit d’éruptions phréatiques et phréatomagmatiques mineures, associées à des ondes de choc et à des coulées pyroclastiques très localisées.

Le niveau d’alerte 1 reste en vigueur sur le volcan, signe d’une activité de faible intensité.

 

Éruption du 25 octobre 2025 (Source : Phivolcs)

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Comme je l’ai expliqué à la fin de l’épisode 35 du Kilauea (Hawaï), l’inflation a repris au sommet et se poursuit, accompagnée de séquences de tremor et d’une lueur dans les bouches éruptives, ce qui confirme la probabilité d’un nouvel épisode. Les modèles montrent une fenêtre de prévision probable pour l’Épisode 36 du 5 au 11 novembre 2025 ; la période la plus probable se situe entre le 6 et le 9 novembre.
Source : HVO.

Double fontaine de lave de l’Épisode 35 (image webcam)

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Dans sa dernière mise à jour (28 octobre 2025), le MetOffice islandais indique qu’environ 14 millions de mètres cubes de magma se sont accumulés sous Svartsengi depuis la dernière éruption. Compte tenu des événements précédents le long de la chaîne de cratères de Sundhnúkur, la probabilité d’une nouvelle éruption augmente lorsqu’un volume de magma semblable à celui émis lors de la dernière éruption s’est accumulé sous Svartsengi. Depuis mars 2024, la quantité de magma émise sur la chaîne de cratères de Sundhnúkur a considérablement varié, de 12 à 31 millions de mètres cubes. Par conséquent, il est impossible de définir la date de la prochaine éruption.
L’activité sismique près de Krýsuvík se poursuit, avec de nombreux petits séismes enregistrés quotidiennement. Le 22 octobre 2025, deux séismes de magnitude 3,1 et 3,6 se sont produits à l’ouest de Kleifarvatn. L’affaissement du sol observé depuis l’été se poursuit également dans la région, mais a ralenti ces dernières semaines.

Source: Met Office

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Afin de calmer les angoisses de ceux qui redoutent une éruption des Champs Phlégréens (Italie), voici les dernières informations publiées par l’INGV le 28 octobre 2025.

Durant la semaine du 20 au 26 octobre 2025, 178 séismes d’une magnitude maximale de M2,8 ± 0,3 ont été enregistrés dans la région des Champs Phlégréens. 66 événements ont été enregistrés dans la seule région de Pouzzoles-Agnano Pisciarelli.

Source: INGV

S’agissant de la déformation du sol et du bradyséisme, la région traverse actuellement une phase de soulèvement. Les données postérieures à l’essaim sismique du 15 au 19 février 2025 ont montré une augmentation de la vitesse de soulèvement du sol, avec une valeur moyenne mensuelle d’environ 30 ± 5 mm/mois jusqu’à fin mars. À partir du début avril 2025, le soulèvement du sol s’est poursuivi, avec une valeur moyenne mensuelle d’environ 15 ± 3 mm/mois. Les données des 15 derniers jours montrent une augmentation du soulèvement du sol, avec soulèvement moyen préliminaire d’environ 20 ± 5
mm/mois. Cette valeur sera à affiner dans les prochaines semaines. À noter qu’on est loin du soulèvement de 1,80 m qui a entrainé l’évacuation du quartier de Rione Terra en 1983. Aucune éruption n’avat suivi cet événement.

Les paramètres géochimiques confirment la tendance à long terme au réchauffement du système hydrothermal. La fumerolle de la Bocca Grande dans la Solfatara confirme cette tendance à la hausse, avec une valeur moyenne d’environ 166 °C et des valeurs maximales d’environ
170 °C. Comme je l’ai indiqué précédemment, j’avais mesuré une température d’environ 140°C dans les années 1990.

Dans la conclusion de son rapport, l’INGV précise qu’aucun élément n’indique une évolution significative à court terme.

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Au Pérou, la situation est stable sur le Sabancaya. Aucune explosion n’est enregistrée ; toutefois, des émissions de vapeur d’eau et de gaz sont observées, atteignant une hauteur maximale de 1 100 m au-dessus du sommet du volcan.

Source : IGP.

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La situation est également relativement stable au Kamtchatka où la couleur de l’alerte aérienne reste Orange sur le Sheveluch et le Krasheninnikov. Elle est Jaune sur la Bezymianny et le Klyuchevskoy.

Source : KVERT.

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Due to the shutdown in the United States, the Smithsonian Institution is unable to release its usual weekly bulletin on global volcanic activity. My information therefore concerns a limited number of eruption sites.

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Last minute : Based on webcam observations two distinct eruptions lasting a dew minutes occurred at 12:30 pm and 6:40 pm on November 30, 2025 at White Island (New Zealand). No further eruption has been observed since. The Volcanic Alert Level was raised to level 3 and the Aviation Colour Code raised to Orange.

Source : GeoNet.

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A small explosion from Korovin Volcano (Atka volcanic complex (Aleutians / Alaska) was detected in seismic and infrasound data on October 29, 2025. The Aviation Color Code and Alert Level were raised to YELLOW/ADVISORY. Brief explosive events at Korovin Volcano can occur without significant precursory unrest.

Source: AVO.

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PHIVOLCS indicates that a minor phreatomagmatic eruption occurred at Taal‘s Main Crater (Philippines) in the afternoon of October 25 2025. The event generated plumes that rose 1,200 meters above the crater.

Four other short-lived eruptions were recorded at the northeastern portion of the Taal Main Crater between October 25 and 26, 2025, producing dense plumes 1 200–2 100 m high and minor ashfall over nearby areas. The events were minor phreatic and phreatomagmatic eruptions, with associated shockwaves and localized pyroclastic flows

The Alert Level 1 remains in effect over Taal Volcano, indicating low-level unrest.

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As I explained at the end of Kilauea‘s Episode 35 (Hawaii), inflation started again at the summit and continues along with seismic tremor and vent glow indicating that another episode is probable. Models suggest a likely forecast window of November 5–11 for Episode 36 with November 6-9 most probable.

Source : HVO.

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In its latest update (October 28 2025), the Icelandic Met Office indicates that about 14 million cubic meters of magma have accumulated beneath Svartsengi since the last eruption. Based on previous events in the Sundhnúkur crater row, the likelihood of a new eruption increases once a similar volume of magma has recharged beneath Svartsengi as was released during the last event. Looking at eruptions in the Sundhnúkur crater row since March 2024, the amount of magma that was released from Svartsengi each time has varied considerably, from 12 million to 31 million cubic meters. Therefore, there is still considerable uncertainty about the exact timing of the next event.

Earthquake activity near Krýsuvík continues, with numerous small earthquakes recorded daily. On October 22 2025, two earthquakes measuring M3.1 and M3.6 occurred west of Kleifarvatn. Subsidence, observed since the summer, also continues in the region, but has decreased in recent weeks.

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To allay the fears of those concerned about an eruption of the Phlegraean Fields (Italy), here is the latest information published by the INGV on October 28, 2025.

During the week of October 20-26, 2025, 178 earthquakes with a maximum magnitude of M2.8 ± 0.3 were recorded in the Phlegraean Fields region. 66 of these events were recorded in the Pozzuoli-Agnano Pisciarelli area alone.

Regarding ground deformation and bradyseism, the region is cuttently experiencing a phase of uplift. Data collected after the seismic swarm of February 15-19, 2025, showed an increase in the rate of ground uplift, with an average monthly value of approximately 30 ± 5 mm/month until the end of March. From the beginning of April 2025, ground uplift continued, with an average monthly value of approximately 15 ± 3 mm/month. Data from the last 15 days show an increase in ground uplift, with a preliminary average uplift of approximately 20 ± 5 mm/month. This value will be refined in the coming weeks. It should be noted that this is far from the 1.80 m uplift that led to the evacuation of the Rione Terra neighborhood in 1983. No eruption followed that event.

Geochemical parameters confirm the long-term warming trend of the hydrothermal system. The Bocca Grande fumarole in the Solfatara confirms this upward trend, with an average value of approximately 166 °C and maximum values ​​of approximately 170 °C. As I mentioned earlier, I measured a temperature of approximately 140°C in the 1990s.

In the conclusion of its report, the INGV states that there is no indication of a significant change in the short term.

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In Peru, the situation is stableat Sabancaya. No explosions are recorded ; however, water vapor and gas emissions are observed, reaching a maximum height of 1,100 m above the volcano’s summit.

Source : KVERT.

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The situation is also relatively stable in Kamtchatka where the aviation color code remains Orange for Sheveluch and Krasheninnikov. It is Yellow for Bezymianny and Klyuchevskoy.

Source : KVERT.

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Désastre climatique en Alaska // Climate disaster in Alaska

Les médias français ont à peine évoqué la catastrophe qui vient de frapper l’ouest et le sud-ouest de l’Alaska. Suite au passage du typhon Halong, qui a pris naissance dans le nord de la mer des Philippines le 5 octobre 2025, des inondations désastreuses ont ravagé des communautés isolées dans l’ouest de l’Alaska, avec des centaines d’évacuations qui pourraient durer encore plusieurs jours. Voici une vidéo illustrant la situation :

https://www.facebook.com/watch/?v=2321075508351194

Les restes du typhon Halong ont provoqué des inondations à grande échelle dans l’ouest de l’Alaska le week-end dernier.

La houle a fait s’élever le niveau de l’océan qui a recouvert les terres parfois sur une hauteur de deux mètres. Outre les inondations côtières, des rafales de vent ont atteint 80 à 160 km/h dans certaines des 49 localités touchées.

 

Les bourgades côtières isolées ont été les plus durement touchées par les inondations, notamment Kipnuk, située à environ 800 kilomètres d’Anchorage. 264 personnes avaient été évacuées par la Garde nationale d’Alaska le 16 octobre et 211 le 15 octobre dans les localités touchées par les inondations. Les évacuations se poursuivront pendant plusieurs jours, car il reste probablement des centaines de personnes en grande difficulté. Des agences locales et des charters privés sont mobilisés pour ces évacuations.
Au moins une personne est décédée et deux autres sont toujours portées disparues. Cependant, les autorités ont déclaré qu’il n’y avait actuellement aucune crainte de nouvelles disparitions. Des photos de la Garde nationale d’Alaska montrent environ 300 personnes déplacées entassées dans un avion C-17.


Selon la Fondation communautaire d’Alaska, au moins 2 000 personnes des zones rurales d’Alaska ont été déplacées. Le gouverneur de l’Alaska a déclaré avoir signé une demande de déclaration de catastrophe et demandé au président Trump de « déclarer l’état de catastrophe majeure pour l’Alaska, », ce qui permettrait d’avoir des aides fédérales Les évacuations se déroulent dans une course contre la montre car l’hiver s’est déjà installé en Alaska avec des températures très froides.

La crise humanitaire dans le sud-ouest de l’Alaska a attiré l’attention sur les coupes drastiques opérées par l’administration Trump dans les subventions destinées à aider les petits villages, majoritairement autochtones, à se préparer aux tempêtes ou à atténuer les risques de catastrophe.
Par exemple, une subvention de 20 millions de dollars accordée par l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) à Kipnuk, inondée aujourd’hui par la montée de l’océan, a été annulée par l’administration Trump, une décision violemment contestée par les groupes environnementaux. Cette subvention était destinée à protéger les passages en caillebotis que les habitants empruntent pour se déplacer, ainsi que les équipements destinés à protéger la localité contre l’érosion de la rivière locale.
Bien sûr, la Nature est la plus forte et aucun projet n’était susceptible d’empêcher les dernières inondations qui montrent les effets du réchauffement climatique sur le niveau des océans. Cependant, les travaux visant à retirer les réservoirs de carburant abandonnés et autres matériaux afin d’éviter leur déversement dans la rivière auraient pu être réalisables en 2025 si les subventions fédérales n’avaient pas été supprimées. Selon les autorités locales, « la situation à Kipnuk illustre le coût réel du retrait du soutien fédéral qui avait été promis aux communautés les plus exposées aux tempêtes. Ces subventions étaient destinées à aider les collectivités locales à se préparer et à s’adapter aux effets croissants du réchauffement climatique. Le non-respect de cet engagement met en péril la sécurité, les habitations et l’avenir des populations. » Les autorités locales – de tendance politique républicaine – affirment également que, malgré ces inondations d’une ampleur record, les prévisions météorologiques étaient exactes et que les météorologues recevaient des données fiables. Cependant, comme je l’ai déjà expliqué, les coupes budgétaires ont empêché les météorologues locaux de disposer du nombre suffisant de ballons-sondes pour effectuer des prévisions plus précises.

Le principal obstacle pendant la tempête a été la distance et le manque de moyens de communication. Les routes sont très rares et elles ont toutes été inondées, ainsi que les pistes des quelques petits aéroports. Le seul moyen d’évacuer les personnes était la voie aérienne. Environ 300 personnes ont été transportées à Anchorage qui se trouve à environ 800 kilomètres à l’est des villages côtiers sinistrés. Certaines ont été accueillies dans un abri temporaire installé à l’Alaska Airlines Center, une salle omnisports d’Anchorage.

Source des différentes illustrations : presse américaine

Beaucoup de personnes ignorent si elles pourront un jour retourner dans leurs villages. Certaines maisons ne peuvent être réoccupées, même avec des réparations d’urgence, et d’autres pourraient ne plus être habitables d’ici l’hiver.
Source (texte et images) : médias d’information américains.

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French news media hardly mentioned the disaster that is occurring in western and southwestern Alaska. In the aftermath of Typhoon Halong, which originated in the northern Philippine Sea on October 5th, 2025, historic floodwaters have destroyed remote communities across western Alaska, causing hundreds of evacuations that could continue for days.Here is a video illustrating the situation :

https://www.facebook.com/watch/?v=2321075508351194

The remnants of the typhoon brought the massive flooding to these western regions of Alaska last weekend, sweeping across the west coast of the state on Monday and dumping nearly 2 meters of water in some areas. Along with coastal flooding, wind gusts reached 80 to 160 kmph in some of the 49 communities affected.

Remote, coastal towns have been hit the hardest by the floods, including Kipnuk which is about 800 kilometers from Anchorage. So far, 264 people were evacuated on 16 October and 211 on 15 October from these impacted communities by the Alaska National Guard. The evacuations of these flooded-out, smaller communities will continue « for days » as there are likely hundreds left to be evacuated. Both local agencies and private charters are being used for the evacuations.

At least one person has died from these floods, with two people remaining missing. But, officials said there is currently no concern that additional people may be missing. Photos from the Alaska photoNational Guard show around 300 displaced individuals taking shelter in a C-17 aircraft.

At least 2,000 people from rural Alaska have been displaced, according to the Alaska Community Foundation. Alaska’s Governor has said that he signed an application for a Presidential Disaster Declaration, asking President Donald Trump to « declare a major disaster for Alaska » as a result of this storm. The evacuations are arace against time as winter is arriving in Alaska with very cold temperatures.

The crisis unfolding in southwest Alaska has drawn attention to Trump administration cuts to grants aimed at helping small, mostly Indigenous villages prepare for storms or mitigate disaster risks.

For example, a $20 million U.S. Environmental Protection Agency grant to Kipnuk, which was inundated by floodwaters, was cancelled by the Trump administration, a move challenged by environmental groups. The grant was intended to protect the boardwalk residents use to get around the community as well as river from erosion.

Of course, no single project was likely to prevent the recent flood. However, work to remove abandoned fuel tanks and other material to prevent it from falling into the river might have been feasible during the 2025 construction season. According to local authorities, »what’s happening in Kipnuk shows the real cost of pulling back support that was already promised to front line communities. These grants were designed to help local governments prepare for and adapt to the growing effects of climate change. When that commitment is broken, it puts people’s safety, homes and futures at risk. »

Local authorities also say that while some of the flooding was record-level, the weather forecasting was accurate, and they received the normal weather predictions and had the right data. However, as I put it before,the administration cuts prevented local weather forecasters from having the adequate number of balloons to make more accurate predictions.

The major obstacle during the storm was the distance and the lack of means of communication. There are very fes roads and they were all inundated. The only way to evacuated people was by air. About 300 evacuees were brought to Anchorage, about 800 kilometers east of the battered coastline villages. Sme evacuees were received at a temporary shelter set up at the Alaska Airlines Center, an arena in Anchorage. Many of these persons do not know whethers they will ever be able to return to their villages. Some homes cannot be reoccupied, even with emergency repairs, and others may not be livable by winter.

Source : U.S. News media.

Hausse d’activité à Vulcano (Îles Éoliennes / Italie)

Au cours des dernières semaines, on a observé un regain d’activité dans le cratère de la Fossa sur l’île éolienne de Vulcano.

Les derniers bulletins de l’INGV indiquent que la température des fumerolles est passée de 280 à 291°C. Cette hausse n’a rien d’inquiétant pour le moment. Lors de campagnes de mesures dans les années 1990, la température des fumerolles sur la lèvre du cratère avoisinait les 400°C.

Photos: C. Grandpey

S’agissant de la nappe phréatique, au cours de la deuxième quinzaine d’août, une augmentation de la température a été observée au puits Camping Sicilia, ainsi qu’une légère remontée de la nappe phréatique au puits Bambara.

Évolution de la nappe phréatique dans le puits Bambara (Source: INGV)

Depuis le 1er août 2025, on enregistre, une forte augmentation du flux de CO2, dans les fumerolles du cratère, avec des valeurs anormales qui ont persisté tout au long du mois. On a relevé des valeurs journalières entre 10 000 et 40 000 g/m2 (valeur maxi enregistrée le 18 août) . Ce sont les plus élevées depuis la crise de 2021.

À la base du cône de La Fossa et dans la zone de Vulcano Porto, on observe également une hausse des émissions de CO2.

Une baisse des émissions de CO2 a été observée fin août, mais elles restent élevées.

Émissions de CO2 dans le cratère de la Fossa en 2025 (Source:INGV)

Les émissions de SO2 dans la zone du cratère présentent un niveau moyen à élevé avec 70 tonnes par jour à la fin du mois d’août.

Émissions de SO2 dans le cratère de la Fossa (Source: INGV)

S’agissant de la sismicité, on enregistre une augmentation de la microsismicité locale, mais aucun événement significatif. .

Les mesures InSAR de déformation de l’édifice volcanique effectuées entre le 24 avril 2015 et le 29 août 2025 révèlent qu’en août 2025, un soulèvement de La Fossa a été enregistré jusqu’à un maximum d’environ 2 cm dans la partie interne du cratère. Durant la même période, aucune autre zone n’a présenté de déformation. Les pentes externes du volcan connaissent un déplacement vertical vers le bas, avec des valeurs moyennes d’environ 1 cm/an. Aucun changement significatif n’a été enregistré dans ces zones ces derniers mois.

Évolution de la déformation du cratère de La Fossa au cours des dernières années. On remarquera le soulèvement d’environ 5 cm entre septembre 2021 et fin novembre 2021.

Source : INGV

On peut raisonnablement penser que les modifications observées dans les paramètres de surveillance de la Fossa sont dues à une intrusion magmatique à grande profondeur. Si la situation évolue comme précédemment, il faut s’attendre à une persistance de cette hausse d’activité pendant quelque temps avant d’assister à son déclin. Si le magma devait migrer vers des profondeurs moins importantes, les scientifiques seraient alertés par une hausse significative de la sismicité et des signaux de déformation de l’édifice volcanique, mais nous n’en sommes pas là.

Une surveillance continue est bien sûr nécessaire. Il faut espérer que la hausse des émissions de CO2 ne conduira pas à de nouvelles mesures contraignantes pour la population de l’île comme ce fut le cas en 2022. La saison touristique touchant à sa fin, si des mesures devaient être prises, elles seraient tout de même moins pénalisantes qu’au cœur de l’été.

Mauvaise humeur

À l’attention ce ceux qui ne l’auraient pas encore compris, voici deux graphiques qui montrent les conséquences de la hausse des concentrations de CO2 dans l’atmosphère sur les températures de notre planète.

On se rend parfaitement compte de l’accélération des canicules en France et il en va, malheureusement de même dans les autres pays où des records de chaleur ne cessent d’être battus. Les concentrations de CO2 battent, elles aussi des records. Avec près de 425 ppm, elles n’ont jamais été aussi élevées et rien ne semble devoir arrêter cette progression. En extrapolant – si rien n’est fait pour freiner la tendance – on se retrouvera avec 437 ppm en 2030 et 610 ppm en 2100, une situation totalement ingérable à la fin de ce siècle !

Ce ne sont sûrement pas les pays producteurs de pétrole qui freineront cette hausse. Les énergies fossiles sont pourtant au cœur du problème. On a vu la position de l’OPEP à propos de la pollution de notre planète par le plastique. Aucun pays producteur, pas plus les États Unis que la Chine ou la Russie, n’a intérêt à baisser sa production. Le pétrole fait rentrer trop d’argent. La partie est donc perdue de ce côté-là.

Nos dirigeants politiques ? Ils sont bien trop préoccupés par leurs intérêts personnels (financiers surtout) pour s’intéresser à ceux de leurs concitoyens ! Cela fait des décennies qu’ils jouent à la patate chaude et refilent plus ou moins élégamment le problème du réchauffement climatique à leurs successeurs. Il ne faudra donc pas compter sur eux pour trouver des solutions. Comme l’a dit Nicolas Hulot en claquant la porte du gouvernement : « De toute façon, tout le monde s’en fiche. »

Au final, c’est la Terre qui aura le dernier mot et la solution définitive : elle s’autodétruira. Approchant de la fin du temps de vie qui m’a été accordé, je ne verrai pas ce triste moment et je souhaite bien du plaisir aux prochaines générations qui vont devoir trouver des solutions, non pas pour vivre, mais pour survivre. Avec les événements extrêmes à la répétition de plus en plus rapide, les jeunes d’aujourd’hui ne sont pas sortis de l’auberge.

On va, bien sûr, dire que je suis un grand pessimiste. Je suis avant tout réaliste. J’ai eu la chance de parcourir des terres arctiques ces dernières années – oui, je sais, j’ai pris l’avion et contribué à polluer la planète – et ce que j’y ai vu, ainsi que dans les Alpes, a profondément modifié mon approche de notre monde… Les volcans n’ont plus la priorité.

Mes alertes se perdent probablement dans l’océan de j’menfoutisme qui caractérise notre société actuelle, mais en tant que simple citoyen, je n’aurai fait que mon devoir.

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Les images de la NASA et mes photos prises sur le terrain en 2009 et 2013 montrent le recul incroyable du glacier Columbia en Alaska. Au train où vont les choses, il ne sera bientôt plus en mesure de vêler dans la baie du Prince William.