Dernières nouvelles du Kilauea (Hawaï) // Latest news of Kilauea Volcano (Hawaii)

Dans sa dernière mise à jour (30 mars 2025), le HVO indique qu’après la fin de l’épisode 15 le 26 mars, quelques points d’incandescence restent visibles la nuit sur les cônes qui abritent les bouches éruptives et sur les coulées de lave sur le plancher de l’Halema’uma’u.

Suite à l’Épisode 15, la morphologie des bouches éruptives s’est modifiée. Si la bouche sud a tout d’abord conservé une légère incandescence nocturne après l’épisode 15, les bouches nord et sud ne présentent plus de lueur nocturne. Les scientifiques du HVO ont d’abord pensé que l’absence de lueur à la bouche nord était due à un blocage par des matériaux accumulés dans l’orifice. L’absence de lueur à la cheminée sud est peut-être, là aussi, due à un blocage par une accumulation de matériaux, ou que le magma dans le conduit d’alimentation ne s’élève pas aussi haut qu’avant. D’une manière générale, la lueur émise par les bouches nord et sud est nettement inférieure à celle observée après les épisodes précédents.

La pause actuelle a tout d’abord suivi le même schéma de ré-inflation que les précédentes, mais l’inflation sommitale a ralenti au cours de la journée du 29 mars. D’autres observations indiquent des différences. La brève augmentation de petits séismes juste après l’épisode 15, la baisse significative du tremor et l’absence de lueur au niveau des bouches éruptives pourraient indiquer que celles-ci sont obstruées ou que le magma n’est plus aussi proche de la surface.
Le HVO ajoute que le ralentissement de l »inflation sommitale pourrait indiquer que l’accumulation de magma a également ralenti par rapport aux événements précédents. Si on laisse de côté les derniers changements observés dans les données de surveillance, l’inflation actuelle pourrait indiquer qu’un nouvel épisode va commencer entre le 1er et le 3 avril, ou plus tard. Cependant, si les différences observées dans les données de surveillance indiquent des changements significatifs dans le système d’alimentation magmatique, la fenêtre de redémarrage de l’éruption pourrait être retardée, ou bien l’éruption pourrait prendre fin.

Image webcam du cratère de l’Halema’uma’u le 30 mars 2025

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In its latest update (March 30th, 2025), Hvo indicates that after the end of Episode 15 on March 26th, a few incandescent spots are still visible at night on the cones that host the eruptive vents and on the lava flows close to the vents.

The condition of the vents after episode 15 appears substantially different than after the previous eruptive episodes. Though the south vent had initially maintained a small amount of nighttime glow after episode 15, both the north and south vents do not show any more glow at night. The lack of glow at the north vent had previously been interpreted as a result of episode 15 eruptive material blocking that vent. The lack of glow at south vent may mean it too is now blocked by material slumping into the vent, or that magma within the conduit is no longer as shallow as it had been. Overall, vent glow is substantially less than following previous episodes.

The current pause initially followed the same pattern of reinflation as other pauses, but summit inflation has slowed over the past day. Additionally, other observations have indicated some differences with this pause. The short increase in small earthquakes immediately following episode 15, the significant drop in tremor, and the lack of glow at the vents may indicate that the vents are blocked or that magma is no longer very shallow in the conduit system.

HVO adds that the slowed rate of inflation of the summit may indicate that magma replenishment has also slowed compared to other pauses. If the pattern of episodes continues irrespective of recent observed changes in monitoring data, the current rates of inflation indicate that a new episode could begin mid-week, between April 1st and April 3rd, or later. However, if observed differences in monitoring data are indicative of significant changes to the conduit or magma plumbing system, the eruption re-start window could be delayed, or the eruption could end.

La fonte des pôles continue // The melting of the poles continues

Les mauvaises nouvelles s’accumulent concernant la glace dans les régions polaires. Le Centre national de données sur la neige et la glace (NSIDC) vient d’indiquer que la banquise arctique a connu sa plus faible étendue hivernale depuis le début des relevés il y a 47 ans. On a donc une confirmation des effets du réchauffement climatique, une situation qui aura des répercussions à l’échelle planétaire.
En Arctique, la banquise (aussi appelée glace de mer) atteint son maximum en mars de chaque année, puis entame une période de fonte de six mois. Le maximum mesuré le 29 mars 2025 était de 14,33 millions de kilomètres carrés, soit environ 80 000 kilomètres carrés de moins que le pic le plus bas précédent, en 2017.
L’année de plus grande étendue pour la banquise arctique depuis le début des relevés remonte à 1979, avec 16,64 millions de kilomètres carrés.
Lorsque la banquise hivernale se porte bien, elle peut s’étendre sur plus de la moitié de la surface de la Terre vers l’équateur ; elle atteint le Japon, la Chine et le golfe du Saint-Laurent au Canada. Malheureusement, une telle situation n’est plus observée. L’étendue de la banquise diminue tout au long des quatre saisons. L’été reste la saison la plus importante pour la santé globale de la glace arctique. En effet, en été les eaux libres de glace se réchauffent plus rapidement, retiennent davantage d’énergie et rendent l’automne et l’hiver plus chauds et plus fragiles.
Les minimas hivernaux les plus significatifs de la banquise ont été enregistrés depuis 2015. Il convient de noter que début mars 2025, l’Antarctique a frôlé le record de banquise la plus réduite, avec le deuxième niveau de banquise le plus bas jamais enregistré. En février, la banquise dans son ensemble – Arctique et Antarctique réunis – a atteint un niveau historiquement bas.
Source : Médias d’information internationaux, Associated Press, NSIDC.

Photo: C. Grandpey

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Bad news is accumulating about ice in the polar regions. The National Snow and Ice Data Center (NSIDC) has just informed the public that Arctic sea ice had its weakest winter buildup since record-keeping began 47 years ago, a confirmation of global warming that will have repercussions globally.

The Arctic reaches its maximum sea ice in March each year and then starts a six-month melt season. The peak measurement taken on March 29th, 2025 was 14.33 million square kilometers, about 80,000 square kilometers smaller than the lowest previous peak in 2017.

Arctic sea ice’s biggest year since record-keeping began was 1979, at 16.64 million square kilometers.

When winter sea ice is doing well it can extend more than halfway down the Earth toward the equator, reach Japan, China and Canada’s Gulf of St. Lawrence. This no longer occurs. Sea ice extent is shrinking all four seasons, but the most important season for the overall health of the Arctic ice is the summer. This is because ice-free waters warm up quicker, hold more energy and make fall and winter warmer and weaker.

The five lowest amounts for winter peak Arctic sea ice have been since 2015. It should be noted that in early March 2025, Antarctica came close to breaking a record for record low sea ice and ended up with the second-lowest sea lice evel on record. In February, global sea ice – the combination of Arctic and Antarctic – hit a record low.

Source : International news media, Associated Press, NSIDC.