Située sur le versant oriental de la Sierra Nevada en Californie, Long Valley est une région volcanique où l’on peut observer des sources géothermales et où l’on enregistre de fréquents séismes, preuves que le magma continue à s’agiter sous la surface de la Terre.
L’un des sites les plus connus est la Mammoth Mountain qui s’est édifiée entre 220 000 et 50 000 ans avant notre ère. L’éruption la plus récente a eu lieu il y a quelque 250 ans avec la formation de Paoha Island dans le Lac Mono.
Tout comme Yellowstone, la zone volcanique de Long Valley est susceptible de se réveiller et demande donc une surveillance étroite de la part de l’USGS. Au début des années 1980, un essaim sismique a déclenché un mouvement de panique autour des Mammoth Lakes et une route d’évacuation a même été construite.
Afin de mieux contrôler les risques géologiques de la région, les scientifiques de l’USGS vont procéder à une étude aérienne des couches rocheuses sous le Mono Basin et Long Valley afin d’en étudier les propriétés magnétiques. En effet, les roches volcaniques sont riches en minéraux ferreux dont les signatures magnétiques peuvent être détectées de manière efficace depuis les airs. Cela permettra d’établir une carte géologique en 3D du sous-sol de la région et d’avoir une meilleure idée des risques volcaniques et sismiques. Cette carte sera mise à la disposition du public via le site Internet de l’USGS California Volcano Observatory.
Les vols des hélicoptères s’effectueront de jour sur une période de deux semaines. Les appareils seront dotés de magnétomètres capables de détecter les plus infimes variations du champ magnétique. Comme les roches ne renferment pas toutes la même quantité de minéraux magnétiques, la carte permettra une visualisation de la structure géologique du sous-sol, y compris la présence de failles et d’intrusions magmatiques.
S’agissant des risques volcaniques, un réseau de capteurs a été mis en place dans les années 1980 afin de déceler les moindres mouvements du sol ainsi que les variations dans les émissions gazeuses. S’ajoutant aux données sismiques, ce réseau permet un bon contrôle de l’activité dans la région. La population serait informée très rapidement en cas de problème.
Site de Hot Creek à Long valley (Photo: C. Grandpey)