Réchauffement climatique : violent incendie en Patagonie // Global warming : violent wildfire in Patagonia

Depuis le 23 janvier 2024, un violent incendie de forêt ravage le Parc de Los Alerces, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco en Patagonie. La violence et l’ampleur de l’incendie sont dues au vent et à la sécheresse. En plein cœur de l’été austral, des températures records de plus de 40 °C frappent ces jours-ci la Patagonie argentine, région désertique de l’extrême sud du pays, habituellement froide et venteuse. Les feux se sont répandus à travers toute la région. Les autorités chiliennes ont ouverte une enquête et pensent que l’incendie aurait été causé par des visiteurs imprudents dans le parc

Alors que les pompiers essayaient de maîtriser le feu, il a fallu évacuer quatre cent touristes du Parc National. Les autorités locales ont confirmé que les feux ont détruit plus de 85 km² de végétation. L’incendie est situé dans la zone du ruisseau Centinela, près de la baie de Rosales.

Le président Sebastian Pinera à lancé un appel à l’aide d’urgence auprès de l’Argentine, l’Australie et les Etats-Unis après avoir déclaré la région zone sinistrée.

Des centaines de militaires et de pompiers ont été déployés sur les lieux pour lutter contre le feu. Les températures record en Patagonie argentine ont amené les provinces de Chubut et de Rio Negro à déclarer l’état d’urgence en raison du risque d’incendies jusqu’au mois d’avril.

On peut lire sur le site Internet de l’UNESCO que le Parc de Los Alerces couvre 188 379 hectares dans les Andes, au nord de la Patagonie, ses limites occidentales coïncidant avec la frontière chilienne. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé des paysages spectaculaires faits notamment de moraines, de cirques glaciaires et de lacs aux eaux claires. La végétation est dominée par des forêts denses tempérées qui, en altitude, font place à des prairies alpines, sous les pics rocheux des Andes. La forêt de cyprès de Patagonie constitue un trait hautement caractéristique et emblématique de ce Parc. Menacé au plan mondial, le cyprès de Patagonie est la deuxième espèce d’arbre dont la longévité est la plus longue du monde (plus de 3 600 ans). Cette forêt abrite de nombreuses espèces de flore et de faune endémiques et menacées.

Source : presse internationale, UNESCO.

Source : UNESCO

Crédit photo : Service des parcs nationaux argentins

Il convient de noter que dans l’hémisphère nord, le 28 janvier 2024 a été le jour de janvier le plus chaud jamais enregistré au Royaume-Uni. Le village de Kinlochewe, en Écosse, a enregistré une température maximale de 19,6°C, et plusieurs secteurs du nord des Highlands ont également eu des températures au-dessus de 18°C.
Le précédent record pour une journée de janvier était de 18,3°C, enregistré quatre fois, la dernière fois le 16 janvier 2003.

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Since January 23rd, 2024, a violent forest fire has ravaged Los Alerces Park, a UNESCO World Heritage site in Patagonia. The violence and scale of the fire are due to wind and drought. In the heart of the southern summer, record temperatures of more than 40°C have been recorded in Argentina’s Patagonia these days, a desert region in the far south of the country, usually cold and windy. The fires spread across the entire region. Chilean authorities have opened an investigation and believe the fire was caused by careless visitors to the park
While firefighters tried to bring the fire under control, 400 tourists had to be evacuated from the National Park. Local authorities confirmed that the fires destroyed more than 85 km² of vegetation. The fire is located in the Centinela Creek area near Rosales Bay.
President Sebastian Pinera appealed for emergency aid from Argentina, Australia and the United States after declaring the region a disaster zone.
Hundreds of soldiers and firefighters were deployed to the scene to fight the fire. Record temperatures in Argentine Patagonia have led the provinces of Chubut and Rio Negro to declare a state of emergency due to the risk of fires until April.
We can read on the UNESCO website that the Los Alerces Park covers 188,379 hectares in the Andes, in the north of Patagonia, its western limits coinciding with the Chilean border. Successive glaciations have shaped the landscape of the region and created spectacular landscapes including moraines, glacial cirques and clear water lakes. The vegetation is dominated by dense temperate forests which, at altitude, give way to alpine meadows, under the rocky peaks of the Andes. The Patagonian cypress forest constitutes a highly characteristic and emblematic feature of this Park. Threatened globally, the Patagonian cypress is the second longest-lived tree species in the world (more than 3,600 years). This forest is home to many endemic and endangered species of flora and fauna.
Source: international news media, UNESCO.

It should be noted that in the northern hemisphere January 28th, 2024 has been the hottest January day ever recorded in the UK. The village of Kinlochewe, Scotland, recorded a high of 19.6°C, with various neighbouring areas in the northernmost regions of the Highlands also in excess of 18°C.

The previous record for a January day was 18.3°C, which had occurred four times, most recently on January 16th, 2003.

Destruction des moai de l’Île de Pâques : recherche des responsables // Easter Island : who was responsible for the burning of the moai?

L’Île de Pâques – Rapa Nui – est une île et un territoire chilien dans le sud-est de l’océan Pacifique. L’île est surtout connue pour ses quelque 1 000 statues monumentales de basalte sculptées à la main, les moai, par les premiers Rapa Nui. Leur taille varie de 1,80 m à plus de 9 m de hauteur. Elles sont constitués de tuf à lapilli, une roche pyroclastique sujette aux fractures si elle est exposée à des températures élevées. Une société polynésienne qui s’était installée dans la région vers l’an 300 a édifié les moai entre le 10ème et le 16ème siècle. En 1995, l’UNESCO a inscrit l’Île de Pâques au Patrimoine mondial. Une grande partie de l’île est protégée car elle se trouve dans le Parc national de Rapa Nui.
On peut lire sur le site web de la Smithsonian Institution que « l’Île de Pâques se trouve au sommet de la dorsale, en grande partie sous-marine, Salas y Gómez, qui s’étend vers l’est à partir de la Dorsale Est-Pacifique. L’île est composée de trois volcans principaux et de plus de 70 cônes secondaires. Rano Kau à la pointe SO présente un cratère à fond plat de 1,5 km de diamètre, tandis que le volcan Poike occupe la pointe E. Les deux sont nés au Pléistocène. Terevaka est un grand volcan bouclier apparu entre le Pliocène et le Pléistocène à la pointe nord de l’île. Il est recouvert de nombreux cônes pyroclastiques. La dernière phase d’activité a consisté en des éruptions provenant de plusieurs zones de rift. Les dernières coulées de lave, à Hiva-Hiva près de la côte centre-ouest, auraient moins de 2000 ans. »
Dans une note publiée sur ce blog le 8 octobre 2022, j’expliquais qu’environ 80 des célèbres moai avaient été endommagés par un incendie de végétation. L’incendie a brûlé environ 60 hectares du Parc national de Rapa Nui. Il y a environ 416 moia dans cette région de l’île.
Une pénurie de volontaires a rendu difficile la maîtrise de l’incendie dont l’origine est attribuée au brûlage des pâturages pratiqué sur l’île par certains éleveurs de chevaux et de vaches. Le ministre de l’Agriculture a annoncé que la cause de l’incendie fera l’objet d’une enquête et que la Corporation forestière nationale du Chili (CONAF) disposera désormais d’une brigade forestière permanente sur l’Île de Pâques tout au long de l’année.
Les moai victimes de l’incendie sont les signes d’une tension croissante entre les propriétaires terriens et les défenseurs de l’environnement. D’un côté, les familles locales, sous la bannière du parlement Rapa Nui autoproclamé, plaident pour un retour à un ancien système clanique de partage des terres. De l’autre côté, les défenseurs de l’environnement et un conseil élu chargé de gérer le Parc national accusent certaines personnes d’utiliser les terres du Parc pour l’élevage bovin, ce qui provoque parfois des incendies.
On a observé une augmentation exponentielle de l’élevage et de l’agriculture sur l’île au cours des dernières années. Il semble qu’une partie de cette augmentation provienne de la volonté de rendre la vie plus durable pendant la crise sanitaire lorsque l’île était isolée. Le nombre de bovins sur l’île est passé à plus de 6 000, contre 3 400 en 1966. Selon une étude de l’Université du Chili, les animaux paissent ou se déplacent dans près de 80 % du Parc national.
En 2016, l’État chilien a accepté de céder le contrôle du Parc, qui couvre près de la moitié de l’île, à un conseil choisi localement. La mesure devrait prendre effet en 2025. Cependant, plutôt que cela, certains insulaires souhaitent un retour au système de clans qui existait avant le traité de 1888 entre l’un des derniers rois de Rapa Nui et le Chili. Avec le système clanique, chaque clan possède des terres qui ont été distribuées par le roi.
Les autorités chiliennes ont été informées du brûlage des pâturages en octobre mais n’ont pas réussi à prendre les mesures nécessaires pour y faire face. Les autorités locales, quant à elles, attribuent l’introduction du bétail à la société anglo-chilienne d’Exploitation de l’île de Pâques, mais aussi à l’État et à l’armée qui auraient offert du bétail aux insulaires dans les années 1980. Selon elles, le seul responsable de la situation actuelle est l’Etat.
Source : Yahoo Actualités.

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Easter Island – Rapa Nui, Isla de Pascua – is an island and special territory of Chile in the southeastern Pacific Ocean. The island is most famous for its nearly 1,000 extant monumental statues of hand-carved basalt, called moai, which were created by the early Rapa Nui people. They range in size from 1.80 m to more than 9 m tall. They are made of lapilli tuff, pyroclastic rock prone to fractures if exposed to high temperatures. A Polynesian society that had settled in the area around the year 300 built the shrines between the 10th and 16th centuries. In 1995, UNESCO named Easter Island a World Heritage Site, with much of the island protected within Rapa Nui National Park.

One can read on the Smithsonian Institution’s website that « Easter Island sits atop the largely submarine Salas y Gómez Ridge, which trends eastward from the East Pacific Rise. It is composed of three principal volcanoes and more than 70 subsidiary vents. Rano Kau at the SW tip includes flat-bottomed crater 1.5 km wide, while Poike volcano is at the E point; both are of Pleistocene age. Terevaka is a broad shield volcano of Pliocene-to-Pleistocene age at the northern point of the island, which is capped by many pyroclastic cones. The last stage of activity consisted of eruptions from multiple rift zones. The latest lava flows, at Hiva-Hiva near the west-central coast, are thought to be less than 2,000 years old. »
In a post published on this blog on October 8th, 2022, I explained that about 80 of the famous moai were damaged by a wildfire. They were affected by the fire that burned about 60 hectares of the Rapa Nui National Park. There are an estimated 416 moia in that area of the island.

A shortage of volunteers made it difficult to contain the fire whose origin is attributed to the burning of pastures that some horse and cow farmers do on the island. The Minister of Agriculture announced that the cause of the fire will be investigated and that Chile’s National Forestry Corporation (CONAF) will have a permanent forestry brigade on Easter Island throughout the year.

The charred moai are signs of a growing tension between landowners and conservationists. On the one side, local families, under the banner of the self-described Rapa Nui parliament, argue for a return to an ancient clan system for dividing up the land. On the other side, conservationists and an elected council tasked with managing the island’s national park say some people use park lands for cattle farming, at times causing fires.

There has been an exponential increase in livestock and agriculture on the island in the last few years. It seems some of the increase came from wanting to make life more sustainable during the health crisis when the island was cut off. The number of cattle on the island has risen to more than 6,000 from 3,400 in 1966. According to a University of Chile study, they graze or pass through nearly 80 percent of the national park.

In 2016 the Chilean state agreed to start handing over control of the park, which covers nearly half the island, to a locally chosen council, which is set to take control in 2025. However, some islanders instead want a return to the clan system which existed before the 1888 treaty between one of the last kings of Rapa Nui and Chile. With the clan ststem, every clan owns land that was distributed by the king.

Authorities were notified of the pasture burn in October but failed to prepare. Easter Island’s mayor blames the introduction of livestock on the British-Chilean Easter Island Exploitation Company… and the state and military for offering cattle to islanders in the 1980s. In his opinion, the only guilty party for the current situation is the state.

Source: Yahoo News.

Crédit photo : Wikipedia

Islande: Les Fjords de l’Ouest bientôt Parc National // Iceland : The Westfjords soon a National Park

Les sites inclus dans ce nouveau Parc National seraient Vatnsfjörður, Surtarbrandsgil, Geirþjófsfjörður, le secteur de la cascade de Dynjandi ainsi que la ferme Hrafnseyri dans le fjord d’Arnarfjörður, lieu de naissance de Jón Sigurðsson, héros de l’indépendance de l’Islande. Le Parc comprendrait à la fois des sites naturels et des sites d’importance historique pour l’Islande. L’Agence de l’Environnement demande au public de suggérer des noms pour le nouveau parc national. Les suggestions peuvent être faites sur le site Internet de l’Agence :

https://ust.is/nattura/fridlysingar/fridlysingar-i-vinnslu/thjodgardur-a-vestfjordum/sendu-hugmynd-ad-nafni/

Source: Iceland Review. .

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Sites included within the planned park are Vatnsfjörður, Surtarbrandsgil, Geirþjófsfjörður, and the land under Dynjandi waterfall as well as the farmstead Hrafnseyri in Arnarfjörður fjord, the birthplace of Iceland’s independence hero Jón Sigurðsson. The park would this include both natural sites and sites of historic importance to Iceland.

The Environment Agency is asking the public to suggest names for the national park. Submissions can be entered via their website:

https://ust.is/nattura/fridlysingar/fridlysingar-i-vinnslu/thjodgardur-a-vestfjordum/sendu-hugmynd-ad-nafni/

Source: Iceland Review.

Cascade de Dynjandi (Photo : C. Grandpey)

Hawaii: Coronavirus et pas d’éruption! // COVID-19 and no eruption !

Comme l’Europe, Hawaï est infectée par le coronavirus. Le Parc National des Volcans reste ouvert, mais modifie son fonctionnement pour favoriser la distanciation sociale. Le Visitor Center du Kilauea est fermé, mais les toilettes sont ouvertes. L’hôtel de la Volcano House ainsi que les restaurants sont fermés.
Tous les sentiers et points d’observation restent ouverts. La plupart des sentiers et campings à l’intérieur du Parc sont ouverts. Les permis doivent être récupérés en personne par une fente dans la porte du bureau qui les délivre.
Les visites de groupes sont limitées à 10 personnes ou moins et les guides doivent appliquer des procédures de distanciation entre les personnes.
L’entrée dans le Parc des Volcans est actuellement gratuite. .

Voici quelques nouvelles sur l’activité volcanique. Pas grand-chose à se mettre sous la dent d’un point de vue volcanique car le Kilauea n’est pas en éruption. Pas de lac ou de coulée de lave! Le HVO indique qu’il n’y a guère eu de changements géologiques depuis la fin de l’activité éruptive en septembre 2018. Les émissions de SO2 sont faibles au sommet et inférieurs aux limites de détection sur le Pu’uO’o et dans la Lower East Rift Zone. La pièce d’eau au fond de l’Halema’uma’u continue de prendre lentement du volume. Ses dimensions sont d’environ 100 mètres sur 200 mètres. Actuellement, la profondeur est d’environ 28 mètres.
Le HVO ajoute que même s’il n’y a pas d’éruption en ce moment, il reste des zones où la température au sol reste élevée, avec des émissions de gaz résiduelles à proximité des fissures qui se sont ouvertes en 2018 dans la Lower East Rift Zone. Les coulées de lave de l’éruption de 2018 sont pour la plupart sur des propriétés privées. Les visiteurs sont priés de ne pas y pénétrer et de ne pas y garer leurs véhicules. .
Depuis le 25 juin 2019, le niveau d’alerte du Kilauea est : Normal / Vert.
Source: HVO et journaux locaux.

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Like Europe, Hawaii has been infected by COVID-19 coronavirus. Volcanoes National Park remains open, but is modifying operations to promote social distancing. Kilauea Visitor Center is closed, but restrooms are open. Volcano House hotel, restaurants are closed.

All previously open trails and overlooks are open. Most of the backcountry is open for hiking and camping. Backcountry permits are retrieved in person through a slot in the backcountry office door.

Commercial tours are limited to 10 people or less and guides must enforce social distancing procedures.

All entrance fees are temporarily suspended until further notice.

 

Here is some news about volcanic activity. There is not much to be seen from a volcanic point of view as Kilauea is not erupting. No lava lake and no lava flow! HVO indicates that there have been minor geologic changes since the end of eruptive activity in September 2018. SO2 emission rates are low at the summit and are below detection limits at Pu’uO’o and the lower East Rift Zone. The water pond at the bottom of Halema’uma’u continues to slowly expand and deepen. Its dimensions are approximately 100 metres by 200 metres. The current depth is about 28 metres.

HVO adds that although not currently erupting, areas of persistently elevated ground temperatures and minor release of gases are still found in the vicinity of the 2018 lower East Rift Zone fissures. Lava flows and features created by the 2018 eruption are primarily on private property and persons are asked to be respectful and not enter or park on private property.
Since June 25th, 2019, Kilauea’s alert level has been at Normal / Green.

Source: HVO and local newspapers.

Attention! Photo souvenir qui ne reflète en rien la réalité actuelle sur le Kilauea! (Photo: C. Grandpey)