Le Stromboli s’agite // Stromboli is quite active

Hier 18 avril 2019, un visiteur de mon blog a attiré mon attention sur l’activité du Stromboli qui, selon lui, était en hausse. C’est vrai que les superbes images en direct de la webcam Skyline permettent d’avoir une belle vue du volcan qui est en train de se racler le gosier. En effet, de volumineux panaches de cendre s’échappent à intervalles rapprochés de l’un des cratères situé, semble-t-il dans la partie centrale de la terrasse cratérique, mais aussi du cratère NE d’où s’échappent parfois les traditionnelles gerbes incandescentes typiques de l’activité strombolienne. A noter que les deux cratères se manifestent parfois ensemble. On perçoit aussi de temps à autre de fortes détonations.

Il est dommage que le site de l’INGV ne fonctionne pas. Au vu des sismomètres, on pourrait avoir une idée de l’intensité des événements.

En voyant ces panaches de cendre du Stromboli, je me dis que ce serait  l’occasion de tester les systèmes de détection élaborés à la suite de l’éruption de l’Eyjafjoll (Islande) en 2010 et qui, semble-t-il, n’ont pas connu se suite concrète dans les aéronefs…

Voici quelques captures d’écran de la webcam qui donnent une idée de l’activité du Stromboli en ce moment:

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Yesterday 18 April 2019, a visitor of my blog drew my attention to the activity of Stromboli which, in his opinion, was increasing. It is true that the greal live images of the Skyline webcam offer a beautiful view of the volcano which is clearing its throat. Indeed, voluminous ash plumes are coming out at short intervals from one of the craters located, it seems, in the central part of the crater terrace, but also from the NE vent NE from which sometimes ejects the traditional incandescent materials typical of Strombolian activity. The two vents are sometimes acting together. One can also hear occasional strong explosions.
It is a pity that the INGV website should not work. In view of the seismometers, one could have an idea of ​​the intensity of the events.
Seeing these ash plumes of Stromboli, I think it would be an opportunity to test the detection systems developed in the wake of the eruption of Eyjafjoll (Iceland) in 2010 and which, it seems, have not known concrete applications in aircraft …

Here are a few screenshots of the webcam that give a good idea of the current volcanic activity:

Le site web de l’INGV est d nouveau opérationnel. On peut voir que le Stromboli est bien actif, sans que les événements atteignent une intensité exceptionnelle.

Source: INGV

 

Les glaciers rejettent des résidus radioactifs ! // Glaciers release radioactive residues!

On le sait depuis longtemps : Les glaciers sont de précieux indicateurs de l’histoire de notre planète. Ils permettent en particulier de dater des événements géologiques majeurs comme les éruptions volcaniques. De temps à autre, ils nous rendent les corps de personnes victimes d’une catastrophe aérienne ou d’alpinistes ayant chuté dans des crevasses en escaladant l’Everest.

Le site de la chaîne de télévision BFMTV nous apprend que des retombées radioactives d’accidents nucléaires civils et d’essais militaires sont emprisonnées dans les glaciers à travers le monde. Les chercheurs avertissent que ces résidus risquent fort d’être libérés par la fonte de la glace liée au réchauffement climatique.

Une équipe internationale de scientifiques a cherché la présence de retombées radioactives dans les sédiments à la surface de glaciers dans l’Arctique, en Islande, dans les Alpes, le Caucase, l’Antarctique et l’ouest du Canada. Ces chercheurs ont découvert des résidus radioactifs sur les 17 sites étudiés, souvent à des concentrations au moins 10 fois supérieures aux niveaux relevés ailleurs. Une scientifique britannique a expliqué que les niveaux mesurés sont les plus élevés dans un environnement en dehors des zones d’exclusion nucléaires

Il est facile de comprendre pourquoi les glaciers conservent ces résidus radioactifs. Quand ils sont relâchés dans l’atmosphère, ils retombent sur terre par le biais des pluies acides et peuvent être absorbés par les plantes et le sol. En revanche, quand ils tombent sous forme de neige et s’installent sur la glace, ils forment des sédiments plus lourds, qui s’accumulent dans les glaciers.

Les scientifiques donnent l’exemple de l’accident de Tchernobyl en 1986 qui avait généré des nuages radioactifs contenant notamment du césium, et provoqué une contamination à travers l’Europe du Nord. Dans le cas de Tchernobyl, les éléments radioactifs sont retombés sous forme de pluie ou de neige. Dans ce dernier cas, ils sont restés dans la glace pendant des décennies, et avec la fonte des glaciers liée au réchauffement, ils se déversent maintenant dans les rivières.

L’équipe scientifique a détecté quelques résidus de Fukushima, mais une grande partie des éléments issus de cet accident de 2011 ne se sont pas encore agglutinés dans les sédiments des glaciers.

Sur plusieurs des sites, les chercheurs ont également retrouvé des traces d’essais nucléaires, en particulier ceux qui ont été effectués des années 1950 et 1960. Une scientifique a expliqué qu’en étudiant une carotte de sédiments, on voit clairement un pic au moment de Tchernobyl, mais aussi un pic relativement précis autour de 1963, période intense d’essais nucléaires.

Le risque aujourd’hui, c’est qu’avec le réchauffement climatique et la fonte de la glace, on assiste à l’entrée dans la chaîne alimentaire d’un des résidus potentiellement les plus dangereux, l’américium, issu de la dégradation du plutonium et qui a une demi-vie de 400 ans, contre 14 ans pour le plutonium.

Source : BFMTV.

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We have known for a long time that glaciers are precious indicators of the history of our planet. In particular, they allow to date major geological events such as volcanic eruptions. From time to time, they release the bodies of people who have fallen victim to a plane crash or mountaineers who have fallen into crevasses while climbing Mount Everest.
The BFMTV television site tells us that radioactive fallout from civilian nuclear accidents and military tests are trapped in glaciers around the world. The researchers warn that these residues are likely to be released by the melting of ice due to global warming.
An international team of scientists has investigated the presence of radioactive fallout in glacial surface sediments in the Arctic, Iceland, the Alps, the Caucasus, Antarctica and western Canada. These researchers found radioactive residues at the 17 sites they studied, often at concentrations at least 10 times higher than levels found elsewhere. A British scientist explains that measured levels are highest in an environment outside nuclear exclusion zones
It is easy to understand why glaciers retain these radioactive residues. When released into the atmosphere, they fall back to earth through acid rain and can be absorbed by plants and soil. On the other hand, when they fall in the form of snow and settle on the ice, they form heavier sediments, which accumulate in the glaciers.
Scientists give the example of the Chernobyl accident in 1986 that generated radioactive clouds including cesium and caused contamination throughout northern Europe. In the case of Chernobyl, radioactive elements fell as rain or snow. In the latter case, they remained in the ice for decades, and with the melting glaciers associated with global warming, they now flow into the rivers.
The scientific team has detected some Fukushima residues, but much of the evidence from this 2011 accident has not yet accumulated in the glacial sediments.
On several of the sites, the researchers also found traces of nuclear tests, in particular those that were carried out in the 1950s and 1960s. A scientist explained that by studying a core of sediments, one clearly sees a peak at the moment of the Chernobyl accident, but also a relatively accurate peak around 1963, which was an intense period of nuclear testing.
The risk today is that with global warming and the melting of ice, we may witness the entry into the food chain of one of the potentially most dangerous residues, americium, resulting from the degradation plutonium and which has a half-life of 400 years, compared with 14 years for plutonium.
Source: BFMTV.

Photos: C. Grandpey