Nouveau séisme sur le flanc sud du Kilauea (Hawaii) // Another earthquake on Kilauea’s south flank (Hawaii)

Un séisme de magnitude M 5.3 a été enregistré ce jeudi matin sur le flanc sud du Kilauea. L’évènement s’est produit à 7 h 01 (heure locale) à une profondeur d’environ 6 km. Son épicentre a été localisé à environ 17 km au sud-est du village de Vulcano. Les premiers rapports ont fait état d’un séisme de M 5,1 qui a été élevé à M 5,3 par la suite par le HVO. L’Observatoire a déclaré qu’au moins 15 répliques avaient suivi le séisme.
Ce dernier séisme fait partie d’une série qui secoue régulièrement le flanc sud du Kilauea. Elle a été le site de 29 séismes de M 4 ou plus au cours des 25 dernières années. La plupart sont causés par un déplacement soudain du flanc sud du volcan en direction du sud-est à la suite de l’injection du magma dans l’East Rift Zone. L’emplacement et la profondeur du séisme de ce jeudi confirment le glissement le long ou au-dessus de la faille sur le flanc sud. Le séisme n’a eu aucun effet apparent sur l’éruption du volcan.
Source: HVO.

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An M 5.3 earthquake was recorded on Thursday morning on the south flank of Kilauea Volcano. The eevent occurred at 7:01 a.m. (local time) at a depth of about 6 km. It was centered about 17 km southeast of Volcano. Initial reports put the earthquake’s magnitude at 5.1. It was later upgraded it to M 5.3 by HVO. The Observatory said at least 15 aftershocks followed the earthquake.

The latest earthquake is part of a series that regularly strike Kilauea’s southern flank. This part of the volcano has been the site of 29 earthquakes of M 4 or greater during the past 25 years. Most are caused by abrupt motion of the volcano’s south flank, which moves to the southeast over the oceanic crust as a result of magma being injected into the East Rift Zone. The location and depth for Thursday’s earthquake are consistent with slip along or above the south flank fault. The earthquake had no apparent effect on the volcano’s ongoing eruption.

Source : HVO.

Pavlof & Bogoslof (Alaska)

Je viens de recevoir un double message de l’Alaska Volcano Observatory (AVO).

Le premier indique qu’au cours des derniers jours, on a enregistré une hausse de la sismicité basse fréquence sur le Pavlof. En outre, plusieurs épisodes de tremor de courte durée ont été observés le 7 juin et l’AVO a reçu un rapport de pilote faisant état d’un possible nuage de cendre. Les instruments sur le Pavlof et d’autres installés à Sand Point ne montrent aucun signe d’activité explosive significative. Cependant, l’AVO a fait passer au Jaune la couleur de l’alerte aérienne.

Les images satellitaires ont révélé la présence d’un nouveau dôme de lave sur le Bogoslof le 7 juin. Il est situé dans la partie nord du lac de la lagune où se trouve la bouche éruptive où il dépasse le niveau de la mer avec un diamètre d’environ 110 mètres. Un volumineux panache de vapeur est visible sur les images satellites ; il s’étire sur 75 km au sud sur l’extrémité ouest de l’île Unalaska à une altitude estimée à moins de 3 000 mètres.
Certaines éruptions antérieures du Bogoslof ont pris fin avec la mise en place d’un dôme de lave, mais dans d’autres cas, les émissions de lave ont été suivies de nouvelles explosions. Si de nouvelles explosions se produisent, le panache qui en résulte pourrait être plus riche en cendre que ceux qui se sont produits au cours de l’éruption actuelle qui a débuté en 2016. 2016.
La couleur de l’alerte aérienne du Bogoslof est Orange et l’alerte volcanique est à Vigilance.

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I have just received a double message from the Alaska Volcano Observatory (AVO).

The first one indicates that over the past several days, there has been an increase in low-frequency earthquake activity at Pavlof. In addition, several short duration tremor-bursts have been observed on June 7th, and AVO received a pilot report of a possible ash cloud. Local instruments on Pavlof and on a more distant network in Sand Point do not show any evidence of significant explosive activity. However, AVO has increased the Aviation Colour Code to Yellow.

A new lava dome has been observed on Bogoslof in satellite data on June 7th. It is located in the northern portion of the vent lagoon, has breached sea level, and is about 110 metres across. A robust steam plume is visible in satellite data, extending for 75 km to the south over the western end of Unalaska Island at an estimated altitude of less than 3,000 metres.
Some past eruptions of Bogoslof have ended with the emplacement of a lava dome, but in other cases, lava effusion has been followed by additional explosions. If future explosions do occur, the resulting volcanic cloud could be more ash-rich than those that have occurred thus far in the sequence that began in 2016.
The current Aviation Colour Code of ORANGE and the Volcano Alert Level is WATCH.

Les morses de l’Ile St Laurent (Alaska) // The walruses of St Lawrence Island (Alaska)

Autour de l’île Saint-Laurent au milieu de la mer de Bering, un lieu plus proche de la Russie que du continent américain, la glace de mer est arrivée plus tard cette année et est repartie en avril, beaucoup plus tôt que d’habitude. Avec elle, sont repartis les morses qui remplissent des congélateurs et fournissent des défenses d’ivoire à des dizaines de sculpteurs.
Les habitants de l’île St Laurent sont confrontés à une triple menace. La fonte précoce de la glace de mer met les morses pratiquement hors de portée. Le gouvernement fédéral veut ajouter les morses à la liste des espèces en voie de disparition. Les interdictions concernant le commerce de l’ivoire des éléphants compliquent la vie aux sculpteurs de l’Ile St Laurent pour lesquels cette vente est une ressource essentielle. Le président du village indigène de Savoonga a déclaré que la survie des habitants de l’île Saint-Laurent dépend du morse et de l’ivoire. Les villages qui, il y a des dizaines d’années, ont créé des quotas pour préserver les morses, risquent aujourd’huide les perdre dans des circonstances indépendantes de leur volonté.
La mer fournit encore la plus grande partie de la nourriture à Savoonga et Gambell, les deux villages de l’île, qui rassemblent quelque 1400 personnes habitants. Ils chassent le morse car même avec le coût élevé des balles et de l’essence, c’est avantageux comparé au prix local d’une côte de boeuf congelée qui coûte 18,69 $ la livre. En outre, le morse est une nourriture riche qui fait partie des traditions. Au cours de la dernière décennie, Gambell et Savoonga ont rassemblé 85 pour cent des morses chassés en Alaska. La chasse aux morses se déroulait autrefois jusqu’en juin et même en juillet certaines années. Maintenant, la banquise n’a plus le temps de se former et la glace ne dure pas.
En vertu de la loi sur la protection des mammifères marins, seuls les indigènes vivant dans les communautés côtières d’Alaska peuvent chasser le morse. En vertu de la loi fédérale, ils peuvent tuer les animaux toute l’année sans limite, pourvu qu’ils ne gaspillent pas de viande. Pour préserver les morses, les villages de Savoonga et Gambell ont mis en place leurs propres quotas qui sont actuellement de six adultes par bateau par sortie en mer à Savoonga et quatre à Gambell.
Quasiment chaque homme sur l’Ile St Laurent sculpte l’ivoire, et certaines femmes le font aussi.. Quand une nouvelle personne débarque dans un village, tout le monde le sait et on essaye lui vendre un objet en ivoire. Certains expliquent qu’ils espèrent vendre un os de morse, de baleine ou de flétan sculpté. L’argent servira à acheter l’essence pour la chasse, la nourriture pour le bébé ou le gasoil pour le chauffage. D’autres sculpteurs vendent par le biais de galeries et de collectionneurs. Beaucoup vendent par l’intermédiaire d’une boutique de cadeaux et un grossiste à Nome, sur la côte ouest de l’Alaska
Une armada complexe de lois contradictoires sur le commerce de l’ivoire décourage certains acheteurs potentiels. Certains pays et même certains États des Etats-Unis ont interdit les importations d’ivoire quel qu’il soit. En vertu de la loi fédérale et de l’État, les indigènes d’Alaska ont le droit de se procurer, d’acheter et de sculpter l’ivoire des morses ainsi que l’ivoire des mammouths. C’est l’ivoire des éléphants africains qui pose problème. Les États-Unis l’année dernière ont renforcé les règles existantes avec une interdiction presque totale d’importation d’ivoire d’éléphants. Même lorsque le commerce de l’ivoire du morse est légal, les voyageurs internationaux ont besoin d’un permis coûteux et contraignant pour le transporter.
Adapté de Alaska Dispatch News.

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Around St. Lawrence Island in the middle of the Bering Sea, a place closer to Russia than the U.S. mainland, the sea ice arrived later this year and went out in April, earlier than anyone can remember. With it went the walruses that fill freezers and provide ivory tusks for dozens of carvers.

The people of the island are feeling pressure like never before, and it is coming from three directions all at once. Thinning sea ice puts walruses nearly out of reach. The federal government may list walruses as an endangered species. Ivory bans elsewhere that are rooted in concerns for elephants are making it hard for walrus-tusk carvers to sell their art which is a vital source of money. The president of the Native Village of Savoonga, said the survival of the people of St. Lawrence Island depends on the walrus and its ivory. Villages that decades ago created quotas to preserve walruses now risk losing them over circumstances beyond their control.

The sea still provides most of the food for the island’s two villages, Savoonga and Gambell, home to about 1,400 people combined. They hunt walrus because even with the high cost of bullets and gas, it still beats the local price of a frozen T-bone steak, $18.69 a pound. Besides, it is nutritious and familiar food. In the past 10 years, Gambell and Savoonga accounted for 85 percent of all the walruses taken in Alaska. Walrus hunting went into June and even July some years. Now thick pack ice doesn’t have time to form and the thin new ice doesn’t last.

Under the Marine Mammal Protection Act, only Alaska Natives from coastal communities can hunt walrus. Under federal law, they can get the animals year-round with no limit, as long as they don’t waste meat. To conserve walruses, Savoonga and Gambell tribes have their own limits in place, now six adults per boat per trip in Savoonga and four in Gambell.

Just about every man on the islands is an ivory carver, and some women are too. When a newcomer arrives, word flies through the village. Some give a specific reason they hope to sell a carved ivory whale or halibut, a tiny bird or walrus: money for gasoline to hunt, food for the baby, heating fuel. Others have direct lines to galleries and collectors. Many sell through a gift shop and wholesaler in Nome, on Alaska’s west coast

A web of conflicting and complex laws on ivory deters some potential buyers. Some countries and even states have banned imports of ivory from any species. It is legal under federal and state law for Alaska Natives to harvest, buy and carve walrus ivory as well as ancient ivory found from extinct mammoths. Ivory from African elephants is the concern. The United States last year strengthened existing rules into a near-total ban of elephant ivory. Even where walrus ivory is legal, international travellers may need an expensive, time-intensive permit to transport it.

Adapted from Alaska Dispatch News.

Source: Google maps.

Morses sur Round Island en Alaska (image webcam).