Dans plusieurs notes rédigées entre 2012 et 2016, j’ai attiré l’attention du public sur le champ volcanique d’Auckland et surtout sur Rangitoto, l’île la plus emblématique avec son cône symétrique qui dresse ses 260 mètres au-dessus du golfe d’Hauraki. Elle est beaucoup plus grande que les autres volcans que l’on peut observer sur le site d’Auckland et représente entre le tiers et la moitié de tout le magma émis par les volcans de la région.
Au cours des dernières années, plusieurs études ont expliqué que Rangitoto n’était peut-être pas un très vieux volcan et que de nouvelles éruptions ne devraient pas être exclues.
En 2013, une étude a révélé que, contrairement à ce que l’on pensait depuis de nombreuses années, Rangitoto s’était formé il y a 700 ans et avait connu seulement deux éruptions. Le volcan aurait connu une activité intermittente jusqu’à il y a 500 ans.
En 2014, un important forage a pénétré sur plusieurs dizaines de mètres à l’intérieur du volcan pour récupérer des dizaines de carottes et établir une image plus précise de son histoire éruptive.
En 2016, après un autre forage à 150 mètres de profondeur pendant l’été 2015, une équipe de l’Université d’Auckland a conclu que le volcan est entré en éruption il y a environ 6000 ans et est probablement constitué de plusieurs cônes. Cela signifie qu’il est resté actif par intermittence sur une période beaucoup plus longue ; il a donc grandi au fil du temps et ne s’est pas formé d’un seul coup.
La nouvelle étude a été publiée dans le Geological Society of America Bulletin. Elle explique que l’activité du Rangitoto a continué pendant des milliers d’années, ce qui pousse les scientifiques à se demander si l’activité future restera concentrée dans le secteur de Rangitoto. Il est important de savoir 1) si les éruptions futures peuvent se produire uniquement au niveau du Rangitoto et 2) si un nouveau volcan apparaît, il est important de savoir qu’il est susceptible de rester actif pendant une très longue période, des centaines ou des milliers d’années. Cela signifie que la population devrait s’adapter à cette nouvelle activité volcanique continue, comme c’est le cas à Hawaii ou en Islande.
Source: New Zealand Herald.
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In several posts written between 2012 and 2016, I have drawn public attention to the Auckland volcanic field and especially Rangitoto, the region’s most iconic island, with its distinctive symmetrical cone that rises 260 metres out of the Hauraki Gulf. It is unusually large compared with other Auckland volcanoes. It represents a third to a half of all magma erupted over the entire history of the region.
In the past years several studies explained Rangitoto might not be very old so that new eruptions should not be excluded.
In 2013, a study suggested that, contrary to the long-held belief Rangitoto formed 700 years ago and had erupted only twice, there might have actually been intermittent activity until 500 years ago.
In 2014, a major drilling project probed tens of metres into the volcano to recover dozens of core samples and build a more accurate picture of the volcano’s eruptive history.
In 2016, after another big drill 150 metres below the volcano’s surface in the summer 2015, an Auckland University team concluded the volcano began erupting about 6000 years ago and may even be a cluster of volcanoes. This suggests the volcano was intermittently active over a much longer period and grew over time rather than forming in one short burst.
The new study was published in the Geological Society of America Bulletin. It explains that activity at Rangitoto continued for thousands of years, leading scientists to consider whether future activity will also occur in the general area of Rangitoto. It is important to consider that future eruptions could occur at the volcano or if a new volcano forms, it could be active for a very long time such as hundreds or thousands of years. That could mean people having to adapt to living with continuing volcanic activity as they do in Hawaii or Iceland.
Source: New Zealand Herald.

Crédit photo: Wikipedia