Haroun Tazieff à Vulcania!

Dans sa brochure « Saison 2014 », Vulcania indique qu’un « stand Tazieff » a été mis en place à l’intérieur du parc d’attractions. On peut lire:  « Pour le centenaire de sa naissance, une brève rétrospective évoque la riche vie de Haroun Tazieff, volcanologue ».

Je suis personnellement surpris par le contraste entre la brièveté de la rétrospective et la richesse de la vie de Garouk. Si sa vie présentait une telle richesse, pourquoi ne pas lui consacrer un espace aussi important que celui qui avait été dédié aux époux Krafft il y a quelques mois?

La réponse est peut-être apportée par Catherine Damesin – Directrice de Vulcania – dans le journal local Info Magazine:  « Cette année est le centenaire de la naissance de Haroun Tazieff. Certes Vulcania est surtout marqué par les Krafft [NDRL: Pourquoi ce favoritisme?], mais il est le premier vulcanologue à avoir rendu cette science accessible au grand public, à l’avoir popularisée. Il a fait rêver sur les volcans, beaucoup de gens sont marqués par ces émissions.
Cet hommage ouvrira au moment des 100 ans, donc en mai. Nous présentons des objets personnels que des proches nous ont confiés, et la scénographie retracera les événements de sa carrière de vulcanologue ».

A noter que le centenaire sera l’occasion de très nombreuses manifestations à travers la France. Vous en trouverez la liste et les dates sur le site du Centre Haroun Tazieff géré par son fils, Frédéric Lavachery. Ne pas hésiter à cliquer sur ce lien: http://tazieff.fr/category/centenaire/

Tazieff 03

Crédit photo: Centre Haroun Tazieff

Une réflexion au sujet de « Haroun Tazieff à Vulcania! »

  1. Bonjour,

    Je suis votre blog depuis maintenant quelques mois en tant que passionné par la volcanologie. Je dois d’ailleurs vous remercier pour l’énorme travail que vous faites.

    Cependant, je me permet de laisser un commentaire aujourd’hui suite à une remarque que vous écrivez dans cet article (pourquoi ce favoritisme ?). Je m’intéresse à la volcanologie depuis une quinzaine d’année (j’en ai d’ailleurs fait mes études) et ce grâce aux époux Krafft qui avait le mérite de diffuser photos et vidéos de phénomènes réellement méconnus et dans une moindre mesure, Mr Tazieff qui lui était plus attaché au côté scientifique. Ces trois grandes figures ont permis à la volcanologie de se développer et d’autant plus, sous l’effigie française. Ainsi, j’ai déjà été déçu de découvrir les différents heurts entre le couple et Mr Tazieff mais bon vu les caractères…Depuis quelques temps, je suis d’autant plus déçu que ces heurts ont créés presque deux castes : les pros-tazieff et les pros-krafft…pourquoi ?
    Pour finir, je vais répondre à votre question. Bien avant leur mort, les Kraffts avaient le grand projet de créer un centre pédago-scientifique français qui permettrait de vulgariser la volcanologie. Cela a débouché dans les DOM avec la maison du volcan, puis Vulcania post-mortem sous l’impulsion d’un de leurs amis : André Desmaison. C’est donc normal de leur porter une « plus grande importance » dans ce musée. D’autre part, je vous ferait remarquer que Mr tazieff était bien plus pencher sur le côté scientifique, le côté « compliqué » pour la majeure partie de la population.

    Voilà donc. Ce n’est pas un coup de gueule, uniquement une remarque car je pense que les krafft et l’équipe Tazieff travaillait dans le même but : développer la volcanologie mais chacun dans leurs domaines. A quoi servent ces querelles ? Il n’y avait pas de plus fort, aucun qui avaient plus raison…

    Merci,
    Cordialement,

    Ludovic Leduc

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    1. Je n’ai absolument rien contre les Krafft, bien au contraire. En tant que vice-président de L’Association Volcanologique Européenne, j’avais, à l’époque de leur disparition, largement soutenu la création de l’association « Les amis de Katia et Maurice Krafft » dont le but était de protéger le patrimoine qu’ils laissaient derrière eux et de le mettre à l’abri contre les requins qui rôdaient autour. J’ai également eu la chance de connaître Tazieff et de garder des relations avec lui jusqu’à sa mort. A mes yeux, Maurice Krafft et Haroun Tazieff ont largement contribué, comme le dit la directrice de Vulcania, à vulgariser la volcanologie. C’est pour cela que je souhaiterais que l’espace réservé à Tazieff à Vulcania soit le même que celui qui a été dédié aux Krafft il y a quelques mois. Je sais que les universitaires clermontois qui ont contribué à la création de Vulcania ne portent pas, pour beaucoup, Tazieff dans leur coeur, mais je pense qu’il faut mettre de côté ces querelles inutiles et voir avant tout que les Krafft et Tazieff ont, à égalité, contribué à mieux faire connaitre le monde des volcans.

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  2. Bonjour Claude Grandpey,
    Effectivement, voici une remarque très pertinente, merci de nous en faire part.
    A l’époque ou je visitai Vulcania il n’y avait déjà aucun document, livre, image signé Haroun et je m’en étais étonné et un peu offusqué.
    Je pense que Vulcania est à l’origine né par la volonté des Kraft de vouloir créer un musée de la volcanologie. Le président V. Giscard d’Estaing à profité de cette idée pour valorisé la région et accéder aux financements européens dédiés au développement du tourisme. Moyennant cela les Kraft ont généreusement fait don de documentations, objets et images et des droits d’utilisation, en oubliant copieusement Tazieff, pourtant à l’origine de leur carrière.
    Devenu une affaire plutôt commerciale, le centre n’a pas évolué dans le sens voulu par les Kraft à l’origine, c’est-à-dire devenir un centre européen du volcanisme, et ce, malgré différents apports et notamment celui de Frédéric Lecuyer. Du coup, on est resté dans l’idée d’un centre d’attraction familiale et sur notre faim volcanique. Nous demeurons dans le domaine de l’art et nous écartons de la science. On dit que l’art est fait pour troubler et que la science rassure. En l’occurrence c’est bizarrement l’inverse qui semble triompher.
    C’est maintenant que Tazieff revient tardivement à l’occasion d’un anniversaire, dommage que l’on est tant attendu. L’essentiel est quand même que l’on parle un peu de lui, n’est-ce pas ? J’en suis personnellement ravi.
    Bien cordialement
    Pierre Chabat

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