Nouvelle étude des volcans monogéniques // New study of monogenic volcanoes

drapeau francaisUn article intéressant sur le site Live Science est consacré aux volcans monogéniques qui sont beaucoup moins populaires que leurs homologues polygéniques.
Il suffit de garder à l’esprit que les volcans monogéniques entrent brièvement en éruption puis cessent toute activité, en principe définitivement.  Par exemple, la plus grande ville de Nouvelle-Zélande, Auckland, est construite au-dessus de 53 volcans monogéniques. Les volcanologues locaux pensent toutefois que de nouvelles éruptions sont susceptibles de se produire dans des centaines de milliers d’années.
A l’opposé, les volcans polygéniques tels que le Mont St. Helens et l’Etna déversent périodiquement leur lave.
Une nouvelle étude de ces volcans monogéniques – à éruption unique – effectuée en Espagne a permis de découvrir qu’ils sont étonnamment complexes. L’étude a été publiée le 3 Juin 2013 dans la revue Geophysical Research Letters. Avec une technique appelée tomographie de résistivité électrique (ERT), les chercheurs ont scruté en profondeur plusieurs volcans et se sont attardés sur deux d’entre eux, le Puig d’Adri et le Montsacopa, dans le nord du pays, dans la région de la Garrotxa où on a dénombré plus de 50 cônes et maars volcaniques. Certains volcans sont de simples cônes de cendres, mais le Puig d’Adri et le Montsacopa révèlent une association plus complexe de styles éruptifs. On trouve des indications de projections ou de fontaines de lave ainsi que des montées de magma en zone humide, avec des phénomènes explosifs.
L’ERT envoie un courant électrique à travers la terre. L’intensité du courant est affectée de différentes manières par les différents types de roches. En mesurant et en interprétant les différences d’intensité du courant, les chercheurs peuvent obtenir une image du relief sous-jacent.
Avec cette technique, les volcans monogéniques complexes peuvent être aisément distinguées des édifices plus simples. L’ERT permet également de voir si ces volcans se sont construits  au moment d’éruptions explosives ou effusives et elle aide à estimer ce que pourrait être la future activité dans la même région volcanique.
Selon les scientifiques qui ont réalisé l’étude, les petits volcans construits dans les champs volcaniques monogéniques doivent être étudiés, même s’ils sont moins impressionnants que leurs homologues polygéniques en termes de dimensions et de volume de magma émis. Leur dangerosité est trop souvent sous-estimée, bien que les éruptions ne durent généralement que quelques jours ou quelques semaines.
La recherche devrait permettre aux scientifiques de mieux comprendre le fonctionnement de ces volcans et d’améliorer leur capacité à prévoir l’activité volcanique

 

drapeau anglaisAn interesting article on the Live Science website is devoted to monogenic volcanoes which are far less popular than polygenic ones.

We just need to keep in mind that monogenic volcanoes briefly erupt then die. For instance, New Zealand’s largest city, Auckland, is built on top of 53 monogenetic volcanoes. Local volcanologists think new volcanic eruptions might occur hundreds to thousands of years in the future.

On the other hand, polygenic volcanoes such as Mount St. Helens and Mt. Etna periodically outpour their lava.

A new study of these monogenic, or single-shot, volcanoes in Spain finds they are surprisingly complex. It was published on June 3rd 2013 in the journal Geophysical Research Letters. With a technique called electrical resistivity tomography (ERT), researchers peered deep inside several volcanoes, including two called Puig d’Adri and Montsacopa in northern Spain, in a region called the Garrotxa volcanic field where there are more than 50 volcanic cones and maars. Some of the volcanoes in the field are simple cinder cones, but Puig d’Adri and Montsacopa reveal a more complex mix of eruption styles. There are hints of lava spattering, fountaining and mixing with water — with explosive results.

ERT sends an electric current through the Earth. The current’s intensity is affected in different ways by various types of rock. By measuring and interpreting the differences in intensity in the current, the researchers can develop a picture of the underlying terrain.

With this technique, complex monogenetic volcanoes can be easily distinguished from more simple ones. It also allows to see if these volcanoes were built through explosive or effusive eruptions, and it helps to estimate what could be the future activity in the same volcanic field.

According to the scientists who performed the study, the small volcanoes built up in monogenetic volcanic fields need to be studied, even if they are less impressive than their polygenetic counterparts, in terms of dimensions and volumes of magma erupted. Sometimes, their dangerousness is underestimated although the eruptions typically last only days or weeks.

The research should improve scientists’ understanding of how these volcanoes work, as well as improve their ability to forecast volcanic activity.

Garrotxa-blog

Le volcan de Croscat, édifice strombolien âgé d’environ 14 000 ans, est un bel exemple du volcanisme de la Garrotxa.

(Photo:  C.  Grandpey)

Une réflexion au sujet de « Nouvelle étude des volcans monogéniques // New study of monogenic volcanoes »

  1. Salut!
    Je tiens à demander des informations et des images époustouflantes de vous (si possible en anglais!) Pour votre blog, vous, les événements volcaniques dans le monde!
    Belle blog, mon préféré est le volcan Etna!
    Depuis 1978, l’âge de 11 ans intéressés par les volcans!
    Je veux continuer à faire du bon travail!
    Tom

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