Un parfait exemple de ce qui nous attend // A perfect example of what awaits us

Afin de se protéger des grandes marées et de la hausse du niveau de l’océan que le phénomène occasionne, les habitants de Salisbury, une localité de villégiature pour gens aisés dans le Massachusetts, ont dépensé 500 000 dollars pour ériger une dune de sable censée protéger leurs maisons bâties le long du littoral. Malheureusement pour eux, l’Atlantique n’a pas été impressionné par cette dune et a balayé les 14 000 tonnes de sable en seulement trois jours. Aujourd’hui, la situation est jugée « catastrophique ».

La dune de Salisbury après le ‘balayage’ de la mer (Crédit photo: Business Insider)

Elle met en lumière les risques bien réels du réchauffement climatique qui entraîne non seulement une élévation du niveau de la mer, mais également des tempêtes plus fréquentes et plus violentes. La région a déjà été frappée par plusieurs violentes tempêtes, dont deux au cours du seul mois de janvier. À cette époque, Boston enregistrait certaines des marées les plus hautes jamais observées dans l’histoire de la ville.
Aujourd’hui, avec la hausse des températures et du niveau de la mer, les maisons côtières sont devenues une bombe à retardement. Si les riches ont les ressources nécessaires pour déménager, d’autres, disposant de moins de ressources, n’ont pas autant de chance.

Scène de désolation en Caroline du Sud (Source: EPA)

Selon le Programme des Nations Unies pour le Développement, des dizaines de millions de personnes vivant près des côtes sont exposées à un risque élevé d’inondations en raison de l’impact du réchauffement climatique à l’échelle mondiale. D’ici 2100, 73 millions de personnes pourraient vivre dans des zones présentant un fort risque d’inondation.
Selon l’Environmental Protection Agency, les comtés côtiers des États-Unis sont particulièrement vulnérables. Un ensemble de propriétés côtières estimé à 106 milliards de dollars est susceptible d’être anéanti par les grandes marées d’ici 2050 si les tendances climatiques actuelles se poursuivent.
Afin de faire face aux assauts des vagues, les communautés littorales construisent des barrières, surélèvent des bâtiments et restaurent les habitats côtiers dans le but de protéger les côtes du réchauffement climatique. Malheureusement pour les habitants de Salisbury, 14 000 tonnes de sable n’ont pas suffi à faire face à l’évolution rapide de notre climat.
Source  : Yahoo Actualités.

Il ne faut pas se faire d’illusion, les protections édifiées pour tenter de faire face aux vagues ne sont que temporaires et, à la fin, c’est la mer qui gagne. On a souvent recours aux enrochements. Malheureusement, ces remparts ne peuvent résister aux assauts des vagues pendant les tempêtes de grandes marées. De manière sournoise, la mer pénètre les amas de rochers par en dessous, ce qui déstabilise l’ensemble et le fait s’écrouler. La seule solution est de recommencer à construire le rempart, en sachant qu’un jour ou l’autre il faudra s’avouer vaincu.

Enrochements mis à rude épreuve en sud Bretagne (Photo: C. Grandpey)

S’agissant des dunes, elles ont subi en France les assauts des dernières tempêtes, au point que le cordon littoral a reculé d’une dizaine de mètres sur la côte sableuse de l’Atlantique. Des arbres ont culbuté sur la plage et les oyats, censés retenir la dune, se sont retrouvés les racines à l’air. Il suffit de se promener le long de la côte du côté de La Palmyre ou de La Tranche-sur-Mer pour se rendre compte des dégâts occasionnés par les dernières tempêtes.

Photo: C. Grandpey

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In order to keep away the ocean tides and the rising sea level caused by the phenomenon, residents of Salisbury, an affluent vacation community in Massachusetts spent 500,000 dollars on a sand dune to protect their coastal homes. Unfortunately for them, the Atlantic wasn’t impressed, sweeping away the 14,000 tons of sand in a matter of just three days. Today, the situation is said to be « catastrophic. »

The incident highlights the very real risks of global warming, which has been shown to not only lead to rising sea levels, but more frequent and more ferocious storms as well. The area had already been battered by several fierce storms, including two in January alone. At the time, Boston recorded some of the highest tides ever recorded in the city’s history.

Meanwhile, coastal homes have become a ticking time bomb in light of rising temperatures and sea levels. While the wealthy have the resources to move away, others with fewer resources are not as lucky.

According to the United Nations Development Program, tens of millions of people who live near the coast are exposed to an increased flood risk due to the impact of global warming across the globe. By 2100, 73 million people could live in floodplains that have a high chance of flooding.

Coastal counties in the US are particularly vulnerable, with up to $106 billion worth of coastal property likely being wiped out by rising tides by 2050, according to the Environmental Protection Agency, if current climate trends continue.

In response, communities are constructing barriers, elevating buildings, and restoring coastal habitats with the goal of protecting coasts from global warming. But unfortunately for the inhabitants of Salisbury, 14,000 tons of sand are no match for our rapidly changing climate.

Source : Yahoo News.

We should not be under any illusion, the protections built to try to cope with the waves are only temporary and, in the end, it is the sea that wins the game. We often use riprap. Unfortunately, these ramparts cannot withstand the onslaught of waves during king tide storms. In a sneaky way, the sea penetrates the piles of rocks from below, which destabilizes them and causes them to collapse. The only solution is to start building the rampart again, knowing that one day or another we will have to admit defeat.
Concerning the dunes, in France they have suffered the attacks of the latest storms, to the point that the coastal barrier has retreated by around ten meters on the sandy coast of the Atlantic. Trees toppled onto the beach and the oyats, supposed to hold back the dunes, found themselves with their roots exposed. You just need to walk along the coast near La Palmyre or La Tranche-sur-Mer to see the damage caused by the latest storms.

Le manque de glace sur les Grands Lacs et ses conséquences // The lack of ice on the Great Lakes and its consequences

La glace a mis du temps à se former cette année sur les Grands Lacs américains. Seulement 3,2 % de la surface des lacs était prise par la glace à la mi-janvier 2023. C’est 18 % de moins que la moyenne pour cette période de l’année. L’absence de glace n’est pas une bonne chose pour l’écosystème des lacs. Cette situation peut provoquer de puissantes vagues dangereuses et des tempêtes de neige à effet de lac.
Les prévisions du National Ice Center des États-Unis au début du mois de décembre étaient différentes selon les secteurs. Selon ces prévisions, les lacs Michigan, Érié et Ontario devaient avoir moins de glace, tandis que le lac Supérieur devait être au-dessus de la normale. On s’attendait à ce que le lac Huron ait une année moyenne. Cependant, ces prévisions sont très incertaines car la croissance de la glace est très dynamique et peut changer en quelques jours, en particulier sur les lacs moins profonds. Par exemple, la couverture de glace a atteint jusqu’à 7 % en moyenne sur tous les lacs après la vague de froid de décembre 2022, mais elle a ensuite rapidement diminué avec l’arrivée de températures plus clémentes. Le changement a été particulièrement prononcé sur le lac Érié où la couverture de glace a d’abord atteint 23 % avant de chuter et se stabiliser à environ 3 %.
Moins de glace signifie aussi plus de neige. En hiver, lorsque des masses d’air froid et sec traversent les lacs, elles absorbent de l’eau par évaporation en cours de route. Lorsque la masse d’air touche la terre, elle laisse tomber toute cette eau à travers un phénomène appelé ‘neige à effet de lac’. La couverture de glace agit comme un bouclier et empêche l’eau du lac de s’évaporer. Lorsqu’il y a moins de glace, la neige tombe en abondance autour des lacs, comme on a pu le voir à Buffalo N.Y., qui se trouve sur les rives du lac Érié. Fin décembre 2022, plus d’1,20 m de neige recouvrait la ville et ses environs. La tempête a fait 44 morts dans les comtés d’Erié et de Niagara.
Une faible couverture de glace peut avoir des conséquences désastreuses. En effet, pendant les mois d’hiver où sévissent les tempêtes, la couverture de glace atténue la force des vagues. Lorsque la couverture de glace est faible, les vagues peuvent devenir très grosses et causer des inondations et une érosion des rives du lac. C’est également ce qui se passe en Alaska lorsqu’il y a un manque de glace de mer. En janvier 2020, le long de la rive sud-ouest du lac Michigan, le niveau très haut du lac s’est ajouté à des vents très forts, ce qui a généré des vagues de 4 mètres de haut qui ont inondé les rives.
Selon les scientifiques, le réchauffement climatique et les températures élevées sont responsables du manque de glace sur les Grands Lacs. La diminution de la couverture de glace aura probablement des effets en cascade sur les écosystèmes des lacs et en particulier sur les poissons. Par exemple, le grand corégone, une pièce maîtresse de la pêche sur les Grands lacs et une importante source de nourriture pour d’autres poissons comme le doré jaune, fait partie des nombreux poissons qui seront affectés par le manque de glace en hiver. Le doré jaune et la perchaude ont, eux aussi, besoin d’hivers prolongés. S’ils ne passent pas assez de temps dans l’eau froide pendant l’hiver, leurs œufs seront beaucoup plus petits, ce qui rendra leur survie plus difficile.
La diminution de la couverture de glace sur les lacs retarde également la migration des oiseaux vers le sud. Le réchauffement des lacs et la perte de la couverture de glace au fil du temps entraîneront également des précipitations plus abondantes, favorables à la prolifération d’algues nocives qui peuvent être toxiques pour les humains et les animaux domestiques.
Les scientifiques se posent beaucoup de questions sur l’ampleur des changements à venir dans l’écosystème et le réseau trophique des Grands lacs si la couverture de glace continue de diminuer. Si nous ne parvenons pas à contrôler le réchauffement climatique, il y aura forcément des changements que nous pourrons anticiper et d’autres que nous ne connaissons pas encore et qui nous échapperont probablement.
Source : USA Today, via Yahoo Actualités.

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Ice has been slow to form this year over the American Great Lakes, with only 3.2% of the lakes covered by mid-January 2023. This is roughly 18% below average for this time of year. No ice is not a good thing for the lakes’ ecosystem. It can even stir up dangerous waves and lake-effect snowstorms.

The U.S. National Ice Center Forecast’s outlook at the beginning of December showed a mix of predictions. According to the forecast, Lakes Michigan, Erie and Ontario were predicted to have less ice, while Lake Superior was expected to be above normal. Lake Huron was expected to have an average year. However, this prediction has a great deal of uncertainty because ice growth is very dynamic and can change in a matter of days, especially on the shallower lakes. For example, ice cover jumped up to 7% on average across all the lakes after the December 2022 cold snap, but then quickly fell when milder temperatures arrived. The change was especially pronounced on Lake Erie, where ice cover rose to 23% and later sat at around 3%.

Less ice also means more snow. In the winter, when cold, dry air masses move across the lakes, they pick up water along the way through evaporation. When the air mass hits land, it drops all that water through lake-effect snow. Ice cover acts as a shield, stopping water from evaporating off the lake. So, when there is less ice people around the lakes typically see more snow, as could be seen in Buffalo N.Y., which sits on the shores of Lake Erie. By the end of December 2022, more than 120 centimeters of snow covered the city and surrounding areas. The storm resulted in 44 deaths in Erie and Niagara counties.

Little ice cover can be disastrous. Indeed, during stormy winter months, ice cover tempers waves. When there is low ice cover, waves can be much larger, leading to lakeshore flooding and erosion. This is what happens in Alaska when there is a lack os sea ice. In January 2020 along Lake Michigan’s southwestern shoreline, record high lake levels mixed with winds that whipped up 4-meter-high waves that flooded shorelines.

According to scientists, global warming and the highrt temperatures are responsible for the lack of ice on the Great Lakes. A downturn in ice coverage due to climate change will likely have cascading effects on the lakes’ ecosystems and especially the fish. For instance, Lake whitefish, a mainstay in the lakes’ fishing industry and an important food source for other fish like walleye, are one of the many fish that will be impacted by the lack of ice in winter. Walleye and yellow perch also need extended winters. If they don’t get enough time to overwinter in cold water, their eggs will be a lot smaller, making it harder for them to survive.

Declining ice cover on the lakes is also delaying the southward migration of birds. Warming lakes and a loss of ice cover over time also will be coupled with more extreme rainfall, likely inciting more harmful algae blooms that can be toxic to humans and pets.

There is still a big question mark on the extent of the changes that will happen to the lakes’ ecosystem and food web as ice cover continues to decline. Unless we can keep climate change in check, there will be changes that we anticipate and others that we don’t know about yet.

Source : USA TODAY via Yahoo News.

Vues du Lac Supérieur, une véritable mer intérieure (Photos: C. Grandpey)

L’Arctique se réchauffe et les populations souffrent // The Arctic is heating up and residents are suffering

La NOAA vient de publier un rapport indiquant qu’en 2022 la température de l’air dans l’Arctique a été la sixième plus chaude des relevés qui remontent à 1900. La couverture de neige a été la deuxième plus faible depuis 56 ans dans l’Arctique nord-américain et la troisième plus faible dans la partie eurasienne. La calotte glaciaire du Groenland a connu des conditions de fonte sur 36 % de sa surface: c’est la 25ème consécutive de perte de glace sur la masse terrestre de ce pays. En 2022, l’étendue de la glace de mer arctique a été de plus de 36 % inférieure aux moyennes de 1979 en septembre, une situation accentuée par la température de surface de la mer qui a été de 3 °C plus chaude que la moyenne de 1991 à 2020 au mois d’août. Le verdissement de la toundra augmente; la zone couverte par la vie végétale plutôt que par la neige et la glace se situe cette année au quatrième rang depuis 2000.
Le rapport de la NOAA explique que si la mauvaise santé environnementale de l’Arctique est un réel problème pour la planète dans son ensemble, ce sont surtout les peuples autochtones qui en font les frais. Ainsi, lors du typhon Merbok au mois de septembre 2022 – une tempête de catégorie 1 qui a frappé la région – des maisons ont été inondées, des pistes d’aéroport ont été submergées, des populations de villes et de villages ont été forcées de se réfugier dans des hébergements temporaires et les réservoirs de gas-oil qui alimentent en énergie de nombreuses maisons, sont devenus inutilisables. De plus, la tempête a frappé pendant la haute saison de chasse, lorsque de nombreux habitants comptent sur l’élan et le caribou pour remplir leurs congélateurs pour l’hiver. Les auteurs du rapport de la NOAA insistent sur le fait que le typhon Merbok « a démontré le lien inextricable entre les changements environnementaux et les impacts sur la sécurité humaine, la sécurité alimentaire et la santé ».
Cette tempête n’est pas le seul exemple montrant à quel point le réchauffement climatique met en péril les habitants. La chasse à la baleine boréale, par exemple, est un moyen de subsistance pour les habitants des communautés côtières de l’Alaska d’Utqiagvik, Nuiqsut et Kaktovik. La réduction de la glace de mer a doublé le nombre de jours possibles pour la chasse à la baleine, mais, selon une étude de 2021, cette fonte a augmenté le nombre de jours où la hauteur des vagues rend la chasse plus dangereuse et oblige certains villageois à se procurer des bateaux plus gros qu’ils n’ont pas forcément les moyens d’acheter.
La chasse au phoque et au morse a également été affectée. Le recul de la glace de mer oblige les chasseurs à parcourir jusqu’à 160 km dans de petites embarcations pour atteindre les zones de glace où se trouvent leurs proies. Dans beaucoup de secteur, la glace de mer s’amincit, rendant son accès plus dangereux.
Les schémas migratoires du caribou, des morses, des baleines boréales, des oies et des poissons ont également changé, rendant la chasse plus difficile et souvent moins productive. Tout cela, indique le rapport de la NOAA, affecte la disponibilité de la nourriture, mais les lois qui réglementent la chasse et la pêche n’ont pas suivi les changements intervenus dans l’environnement arctique.
Les incendies de forêt, autrefois rares en Alaska, présentent un autre risque. En mai, une sécheresse dans le sud-ouest de l’Alaska a provoqué des incendies de grande ampleur au début de l’été. La fumée des incendies pose des problèmes respiratoires, perturbe la chasse et cloue parfois les avions au sol. La hausse des températures estivales rend la vie difficilement supportable dans les maisons qui manquent généralement de climatisation, ce qui oblige les habitants à garder leurs fenêtres ouvertes et augmente leur exposition à la fumée des incendies de forêt.
L’accès à l’eau potable est également en déclin, souvent à cause des inondations côtières. L’eau de mer se mélange à celle des sources d’eau douce comme les lacs et les rivières. Le dégel du pergélisol conduit à un assèchement de plus en plus important. « En 2022 », écrivent les auteurs du rapport de la NOAA, « un lac dans la toundra près de Kotzebue, en Alaska, qui fournissait de l’eau douce à certains habitants, s’est brusquement vidé. »
Source : NOAA.

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NOAA has just published a report indicating that in 2022 Arctic air temperatures were the sixth warmest on records going back to 1900. Snow cover was the second lowest dating back 56 years across the North American Arctic and the third lowest across the Eurasian portion. The Greenland ice sheet experienced melt conditions across 36% of its surface, marking the 25th consecutive year of ice loss from the country’s land mass. The extent of Arctic sea ice was more than 36% below 1979 averages in September, a fact exacerbated by surface sea temperatures that were 3°C warmer than the 1991 to 2020 average in August. Greening of the tundra is increasing, with the area covered by plant life rather than snow and ice, coming in this year at the fourth most extensive since 2000.

The report stressed that while the poor environmental health of the Arctic is bad for the planet as a whole, it is the Indigenous people and other locals who are most immediately paying the price. During the September Typhoon Merbok, a Category One storm that struck the region, for example, homes were flooded, airport runways were underwater, populations of towns and villages were forced into public shelters and diesel fuel tanks, which power many homes, were upended. What’s more, the storm hit during peak hunting season, when many locals count on bagging moose and caribou to stock their freezers for the winter. The authors of the NOAA report insist that Typhoon Merbok “demonstrated the inextricable linkage of environmental change and impacts on human safety, food security and health.”

The great storm was by no means the only example of the ways climate change imperils the locals. Hunting for bowhead whales, for example, is a means of subsistence for the people of the coastal Alaskan communities of Utqiagvik, Nuiqsut, and Kaktovik. The decrease in sea ice has doubled the days available for whaling, but, according to one 2021 study, has increased the number of days on which wave heights make the hunt more dangerous and force some villagers to buy larger boats that they can often ill-afford.

Seal and walrus hunting has been affected too. The retreat of sea ice forces hunters to travel as much as 160 km in small skiffs to reach ice floes where their prey can be found. Many of the floes, however, are thinning, making setting foot on them yet another peril.

Migratory patterns of caribou, walruses, bowhead whales, geese, and fish have also changed, making hunts harder and often less productive. All of this, the report states, affects the availability of food, but laws and policies that regulate hunting and fishing have not kept up with the changes in the Arctic environment.

Wildfires, once a rarity in Alaska, pose yet another risk. In May, a drought in southwest Alaska teed up the region for extreme fires in early summer. The smoke from the fires poses respiratory risks, disrupts hunting, and makes aviation impossible at times. Rising summer temperatures make for sweltering homes, which typically lack air conditioning, forcing residents to keep their windows open and increasing their exposure to wildfire smoke.

Access to potable water is also on the decline, partly due to coastal flooding that mixes saltwater with freshwater sources like lakes and rivers. Loss of permafrost that was counted on to feed land basins has led to increasing drying. “In 2022,” the authors of the NOAA report write, “a tundra lake near Kotzebue, Alaska, supplying freshwater to some residents, abruptly drained.

Source: NOAA.

Evolution de la glace de mer arctique au mois de septembre (Source: NSIDC)

C’est ce qui nous attend… // This is what awaits us…

Ce qui se passe actuellement en Floride et vient de se passer en Alaska et dans l’Est du Canada avec, pour ce pays, les effets désastreux de la puissante tempête Fiona, devrait retenir notre attention car c’est ce qui se produira de plus en plus fréquemment avec l’accélération du réchauffement climatique. En effet, le réchauffement de la planète renforce l’humidité et les vents à l’intérieur de ces ouragans et les rend plus violents. Fiona s’est accompagnée des pressions atmosphériques les plus basses jamais enregistrées au Canada. Des centaines de milliers de foyers se sont retrouvés sans électricité lorsque des lignes électriques ont été abattues et des centaines de maisons ont été détruites, en particulier le long des côtes où elles ont été carrément emportées par la mer. En effet, c’est au moment où les tempêtes frappent, notamment lors des grandes marées, que l’impact de la montée des océans se fait sentir. Les photos ci-dessous prises au Canada et en Alaska se passent de commentaire.
Il ne fait aucun doute que le réchauffement climatique va faire remonter des eaux océaniques plus chaudes à des latitudes plus élevées. Avec la hausse des températures, il y aura des tempêtes de plus en plus intenses, comme celle qui vient de frapper le Canada. Il convient de noter qu’en plus des grosses vagues et des ondes – ou marées – de tempête, ces événements extrêmes apportent également de fortes précipitations qui inondent la surface de la terre et peuvent affecter les nappes phréatiques dans les zones côtières.
Les ouragans et les fortes tempêtes en dehors des zones tropicales provoquent une élévation du niveau de la mer, connue sous le nom d’onde – ou marée – de tempête, une érosion importante du littoral et d’autres effets géologiques entraînant la perte de biens et de vies. Ces puissantes tempêtes génèrent de forts courants qui peuvent éroder les côtes en modifiant leurs formes. Les enrochements construits pour les protéger les sont rapidement détruits par de puissantes vagues. Ces courants peuvent également affecter la qualité de l’eau en mettant en suspension et en répandant des contaminants dans les ports.
Source : Service météorologique canadien.
Essayer de s’adapter au réchauffement climatique est une bonne chose, mais tant que rien n’est fait pour lutter contre les causes du phénomène – les concentrations de plus en plus élevées de gaz à effet de serre dans l’atmosphère – les catastrophes de grande envergure se multiplieront inévitablement en laissant d’énormes dégâts dans leur sillage.

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What is currently happening in Florida and recently happened in Alaska and in in Eastern Canada, with the disastrous effects of the powerful storm Fiona for this country, is what will happen more and more frequently with the acceleration of global warming. Indeed, the warming of the planet is making hurricanes wetter, windier and more intense. Fiona was the lowest-pressured storm to make landfall on record in Canada. Hundreds of thousands of homes were left without power when power lines were knocked down and hundreds were destroyed, especially along the coasts where they were wahed into the sea. Indeed, it is when the storms strike, especially during the high tides, that the impact of ocean rise will be seen. The photos below taken in Canada and in Alaska do not need any comment.

There is little doubt that global warming will lead to warmer ocean water at higher latitudes. A warmer future increases the probability of more intense storms like the one that has just struck Canada. It should be noted that in addition to large waves and storm surges, powerful storms and hurricanes also bring heavy precipitation that floods the land surface and can affect coastal groundwater systems.

Hurricanes and extreme extratropical storms cause elevated sea level, known as storm surge, and extensive shoreline erosion and other geologic effects leading to the loss of property and life. These powerful storms drive strong currents that can erode sediments and change the shape and forms of coasts. The ripraps built to protect the coasts will be rapidly destroyed by powerful waves. These currents can also affect water quality by suspending and spreading contaminants in harbours.

Source: Canadian Weather Service.

Trying to adapt to global warming is a good thing, but as long as nothing is done to fight the causes of the phenomenon – higher and higher concentrations of greenhouse gases in the atmosphere – large-sacle disasters will inevitably multiply with huge damage in their wake.

Source: Canadian news media

Source: U.S. news media