Virus glaciaires // Glacial viruses

Avec le réchauffement climatique et la fonte des calottes glaciaires et des glaciers, on craint que de nouveaux virus n’apparaissent et ne contaminent le monde. Plusieurs alertes ont déjà été émises. J’ai écrit sur ce blog plusieurs notes à ce sujet. L’une d’elles rappelle qu’en août 1997, des scientifiques ont découvert que le virus de la grippe espagnole était toujours actif sur des échantillons de tissus prélevés sur des corps enterrés au Svalbard lors de l’épidémie de 1918.
En 2024, des scientifiques ont exhumé plus de 1 700 virus dans les profondeurs d’un glacier de l’ouest de la Chine. La plupart de ces virus sont inconnus de la science. Avec cette découverte, publiée dans la revue Nature Geoscience, le nombre de virus anciens récupérés dans les glaciers a été multiplié par cinquante. Les virus, recueillis dans une carotte de glace de 300 mètres prélevée sur le glacier Guliya sur le Plateau Tibétain, datent de 41 000 ans et couvrent trois grandes périodes de transition climatique du froid au chaud.
Les scientifiques expliquent que les virus diffèrent considérablement entre les époques froides et chaudes. Ils ont aussi remarqué qu’une communauté distincte de virus s’est formée pendant le plus significatif de ces changements climatiques, à la fin de la dernière période glaciaire il y a environ 11 500 ans. Les chercheurs affirment que leurs observations confirment qu’il existe un lien potentiel entre les virus et le changement climatique.
Les scientifiques expliquent que le réchauffement de l’atmosphère a éliminé certains virus existants et que les changements de vents ont apporté de nouveaux virus d’aussi loin que l’Arctique et le Moyen-Orient. Les virus glaciaires ont probablement infecté d’autres microbes, avec des répercussions le long de la chaîne alimentaire. Selon les chercheurs, les virus prélevés à l’intérieur des glaciers peuvent donner des indications sur la façon dont la vie a évolué au cours des changements climatiques passés. Ils pourraient aussi permettre de clarifier, par exemple, si les forêts anciennes ou les zones humides étaient des puits ou des sources de carbone.
Bien que les chercheurs aient averti que certains virus actuellement libérés par la fonte des glaciers pourraient potentiellement infecter les humains, les auteurs de l’étude indiquent que les virus découverts dans le glacier de Guliya ne présentent aucun risque. Ils soulignent toutefois la nécessité de prélever davantage de virus de ce type avant que les glaciers ne fondent complètement pour avoir une meilleure approche de la situation.
Source  : Yale Environment 360 via Yahoo Actualités.

Sites de prélèvement de carottes de glace sur le Plateau Tibétain (Source : Nature Geoscience)

———————————————-

With global warming and the melting of ice caps and glaciers, there is the fear that new viruses might appear and contaminate the world. Several alerts have already been emitted. I have written several posts on this topic. One of them reminds the public that in August 1997 scientists discovered that the Spanish Flu’ virus was still active on the tissur samples of men that had been buried in Svalbard during the 1918 epidemic.

In 2024, scientists unearthed the remnants of more than 1,700 viruses from deep inside a glacier in western China. Most of these viruses are new to science. With this discovery, published in Nature Geoscience, the number of ancient viruses recovered from glaciers has grown fiftyfold.The viruses, gathered from a 300-meter ice core taken from the Guliya Glacier on the Tibetan Plateau, date back 41,000 years and span three major shifts from cold to warm.

Scientists say the viruses differed markedly between colder and warmer eras, noting that a distinct community of viruses formed during the most dramatic of these climatic shifts, at the end of the last ice age some 11,500 years ago. The researchers say that this is indicates the potential connection between viruses and climate change.

Scientists explain that warming eliminated some resident viruses and that changing winds brought in new viruses from as far away as the Arctic and the Middle East. Glacial viruses likely infected other microbes, sending ripples up the food chain. Researchers say that viruses recovered from glaciers could shed light on how life evolved through past changes in climate and help clarify, for instance, whether ancient forests or wetlands were carbon sinks or sources.

While researchers have warned that some dormant viruses now being liberated from melting glaciers could potentially infect humans, the authors of the study say that the viruses unearthed from the Guliya glacier pose no risk. They emphasize the need to gather more such viruses before glaciers melt away.

Source : Yale Environment 360 via Yahoo News.

Microbes glaciaires // Glacial microbes

Une équipe de chercheurs américains et chinois avait publié le 7 janvier 2020 une étude mettant en garde sur les conséquences du réchauffement climatique (voir ma note du 23 février 2021). Partis il y a 5 ans pour forer des glaciers de l’Himalaya, ces scientifiques ont extrait deux carottes de glace qui leur ont permis de mettre au jour pas moins de 33 virus dont 5 seulement étaient connus du monde scientifique. Les glaciers comportaient un grand nombre de formes de vie, avec des bactéries, des algues, des champignons, ou encore des archées. Ces micro-organismes de petite taille sans noyau ne se distinguent pas des bactéries sur le plan morphologique, mais ils jouent un rôle important dans l’écologie des glaciers.

En 2022, une équipe de scientifiques chinois a découvert sur le Plateau Tibétain 968 espèces différentes de microbes capables de se développer dans des conditions extrêmes. Ils peuvent supporter de très basses températures, un haut niveau de radiation solaire, sans avoir vraiment besoin de nourriture. Ils ont la capacité de se congeler et se décongeler en fonction des températures.

Surnommé le château d’eau de l’Asie, le Plateau Tibétain et ses 2,5 millions de kilomètres carrés, est une source importante d’approvisionnement en eau pour les villes asiatiques qui le bordent. Avec 46.000 glaciers, cette région du monde regroupe la troisième plus grande concentration de glace sur Terre, après les pôles. Le problème, c’est que le Plateau se réchauffe trois fois plus vite que la moyenne mondiale. Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), «la majeure partie du Plateau Tibétain a accusé une diminution moyenne des jours d’enneigement, entre 1980 et 2016, de moins de 2 jours/an sur près de la moitié de la région, et de plus de 4 jours/an dans certaines zones». Le réchauffement climatique a déjà provoqué le rétrécissement de 80 % des glaciers du Plateau.

Les scientifiques estiment qu’il est nécessaire de répertorier les microbes présents à l’intérieur de ces glaciers car la fonte de la glace va inévitablement provoquer leur dispersion. Ils ont déjà comptabilisé 3.241 génomes en provenance de 21 glaciers entre 2016 et 2020. Quelque 82 % des génomes sont de nouvelles espèces.11 % de ces espèces ont été découvertes sur le même glacier et 10 % ont été retrouvées sur tous les glaciers étudiés. Selon les chercheurs, ces glaciers sont de véritables « enregistreurs » de la vie du passé, puisqu’ils piègent des microbes vieux de 10.000 ans qui peuvent reprendre vie lorsque les conditions sont adéquates. En 2021, une autre étude effectuée par des scientifiques chinois avait permis d’identifier 33 virus (dont 28 inconnus) piégés dans le plateau de glace Guliya au Tibet. L’âge de certains de ces virus avait été estimé à plus de 15.000 ans.

Il ne faudrait pas oublier, non plus, que ces glaciers renferment d’importantes quantités de carbone et de méthane. On estime à 12 millions de tonnes le carbone prisonnier des glaces tibétaines. La fonte des glaces présente donc un danger multiple : la dispersion dans l’atmosphère de ces gaz à effet de serre qui vont à nouveau aggraver le réchauffement, mais aussi des microbes dont on ignore le comportement lorsqu’ils se retrouveront à l’air libre. Je garde en mémoire la découverte du virus de la grippe espagnole encore bien vivant dans les cadavres de jeunes mineurs enterrés au Svalbard en 1918 (voir ma note du 16 avril 2020).

Source: plusieurs organes de presse scientifique dont Futura Sciences.

A team of American and Chinese researchers published a study on January 7th, 2020 warning of the consequences of global warming (see my note of February 23rd, 2021). While drilling the Himalayan glaciers over the past 5 years, these scientists extracted two ice cores which allowed them to uncover no less than 33 viruses of which only 5 were known to the scientific world. The glaciers contained a large number of life forms, with bacteria, algae, fungi, and even archaea. These small, nucleusless microorganisms are morphologically indistinguishable from bacteria, but they play an important role in glacier ecology.
In 2022, a team of Chinese scientists discovered 968 different species of microbes on the Tibetan Plateau, capable of growing in extreme conditions. They can withstand very low temperatures, high levels of solar radiation, without really needing food. They have the ability to freeze and thaw depending on the temperatures.
Nicknamed the water tower of Asia, the Tibetan Plateau and its 2.5 million square kilometers, is an important source of water supply for the Asian cities that border it. With 46,000 glaciers, this region of the world has the third largest concentration of ice on Earth, after the poles. The problem is that the Plateau is warming three times faster than the global average. According to the World Meteorological Organization (WMO), « most of the Tibetan Plateau has shown an average decrease in snow days, between 1980 and 2016, of less than 2 days/year over almost half of the region, and more than 4 days/year in certain areas”. Global warming has already caused 80% of the Plateau’s glaciers to shrink.
Scientists believe that it is necessary to list the microbes present inside these glaciers because the melting of the ice will inevitably cause their dispersion. They have already counted 3,241 genomes from 21 glaciers between 2016 and 2020. Some 82% of the genomes are new species. 11% of these species were discovered on the same glacier and 10% were found on all the glaciers of the study. According to the researchers, these glaciers are true « recorders » of life in the past, since they trapped 10,000-year-old microbes that can come back to life when the conditions are right. In 2021, another study by Chinese scientists identified 33 viruses (including 28 unknown) trapped in the Guliya plateau in Tibet. The age of some of these viruses were estimated at more than 15,000 years.
We should not forget, either, that these glaciers contain significant quantities of carbon and methane. It is estimated that 12 million tons of carbon are trapped in Tibetan ice. The melting of the ice therefore presents a multiple danger: the dispersion in the atmosphere of these greenhouse gases which will aggravate global warming, but also microbes whose behavior is unknown when they find themselves in the open air. I cannot forget the discovery of the Spanish flu virus still very much alive in the corpses of young miners buried in Svalbard in 1918 (see my note of April 16th, 2020).
Source: Scientific press including Futura Sciences.

Plateau Tibétain (Source: Wikipedia)

 

 

Les conséquences dramatiques de la fonte des glaciers himalayens // Disastrous consequences of the melting of Himalayan glaciers

Dans une note publiée le 30 avril 2022, on pouvait lire: « La forte chaleur du mois de mars n’a pas épargné les États himalayens de l’Himachal Pradesh et de l’Uttarakhand, qui connaissent généralement des températures plus fraîches pendant cette période. En outre, le nombre de jours de froid dans la région himalayenne a diminué au cours des trois dernières décennies. On imagine facilement les conséquences pour les glaciers. C’est très inquiétant car après l’Antarctique et l’Arctique, la région détient la troisième plus grande quantité de glace dans le monde. Sa fonte et sa disparition auraient un impact catastrophique sur l’approvisionnement en eau des habitants de la région. »

Parfois surnommé « troisième pôle », ou « château d’eau de l’Asie », le centre du plateau tibétain constitue la troisième plus grande réserve de glace après l’Antarctique et l’Arctique. Il approvisionne en eau près de deux milliards de personnes, mais comme la glace des pôles, celle de l’Himalaya fond de plus en plus vite. Entre 2000 et 2018, on estime que la masse totale des glaciers a diminué de plus de 50 % , avec des conséquences inégales selon les régions. En effet, une étude a montré que le changement de phase glace-liquide crée une « disparité sud-nord due à l’interaction spatio-temporelle entre les vents d’ouest et la mousson indienne. » Autrement dit, les circulations atmosphériques ont changé à cause d’une augmentation de la proportion d’eau liquide, avec une modification de la répartition des ressources en eau selon les régions. Ainsi, l’eau s’écoule de plus en plus vers le nord, et de moins en moins vers le sud. Au final, on risque d’assister à l’assèchement des bassins du sud dont le réseau hydrographique est raccordé au niveau des mers, tandis que les bassins endoréiques qui, eux, sont fermés, risquent d’être submergés. Selon les chercheurs, le réchauffement climatique devrait amplifier ce déséquilibre, avec une forte alimentation des bassins des fleuves Jaune et Yangtze, et une pénurie dans les bassins de l’Indus et de l’Amou-Daria, ce qui pourrait en particulier affecter les zones agricoles qui demandent une irrigation importante sur les bords de l’Indus.

Source: plusieurs organes de presse dont Futura-Sciences.

————————————————-

A post released on April 30th, 2022, one could read: « The intense heat of March did not spare the Himalayan states of Himachal Pradesh and Uttarakhand, which generally experience cooler temperatures during this period. In addition, the number of cold days in the Himalayan region has decreased over the past three decades. One can easily imagine the consequences for glaciers. This is very worrying because after Antarctica and the Arctic, the region holds the third largest amount of ice in the world. Its melting and disappearance would have a disastrous impact on the water supply of the inhabitants of the region. »
Sometimes referred to as the « Third Pole », or « Asia’s Water Tower », the center of the Tibetan Plateau is the third largest ice reserve after Antarctica and the Arctic. It supplies water to nearly two billion people, but like the ice of the poles, that of the Himalayas is melting faster and faster. Between 2000 and 2018, it is estimated that the total mass of glaciers has decreased by more than 50%, with uneven consequences depending on the region. Indeed, one study has shown that the ice-liquid phase change creates a « south-north disparity due to the spatio-temporal interaction between westerly winds and the Indian monsoon. In other words, atmospheric circulations have changed due to an increase in the proportion of liquid water, with a modification in the distribution of water resources according to the regions. Thus, the water flows more and more towards the north, and less and less towards the south. In the end, there is a risk of a drying up of the southern basins whose hydrographic network is connected to sea level, while the endorheic basins which are closed, risk being submerged. According to the researchers, global warming should amplify this imbalance, with a strong supply of the basins of the Yellow and Yangtze rivers, and a shortage in the basins of the Indus and the Amu-Daria, which could in particular affect the areas agricultural fields which require significant irrigation on the banks of the Indus river.
Source: several press organs like Futura-Sciences.

Le Plateau Tibétain (Source: NASA)

Sommes-nous devenus fous ? (1) // Are we getting mad ? (1)

Comme je l’ai écrit dans des notes précédentes, plusieurs pays tentent de trouver des solutions artificielles pour résoudre le changement climatique et ses conséquences. Ce qui semblait être un produit de l’imagination de certains chercheurs est en train de devenir réalité en Chine. Le pays a l’intention de mettre en œuvre un projet de modification du climat à grande échelle pour assurer un approvisionnement régulier en pluie du Plateau tibétain, une zone trois fois plus grande que l’Espagne. Le système fonctionne à partir d’un réseau de chambres de combustibles solides qui produisent de l’iodure d’argent dont la structure ressemble beaucoup à la glace et qui peut être utilisée dans l’ensemencement des nuages. Des dizaines de milliers de petites chambres de combustion seront installées sur tout le Plateau tibétain dans le but d’augmenter de 10 milliards de mètres cubes par an les précipitations dans la région, soit environ 7% de la consommation totale d’eau de la Chine.
C’est le plus grand projet de géo-ingénierie jamais imaginé sur Terre. Comme je l’ai expliqué plus haut, le système repose sur un ensemble de petites chambres de combustion qui produisent de l’iodure d’argent. Lorsque le vent balaie la montagne, les particules d’iodure d’argent s’élèvent dans le ciel où elles forment des nuages chargés ​​de pluie. Le système a été développé par l’entreprise chinoise Aerospace Science and Technology Corporation. La conception des chambres de combustion est si précise qu’elles peuvent fonctionner pendant des mois sans aucune maintenance et n’émettent que de la vapeur et du dioxyde de carbone ; cela leur permettra d’être utilisées même dans des zones écologiquement sensibles. Jusqu’à présent, plus de 500 brûleurs de ce type ont été installés à des fins expérimentales sur les pentes des montagnes au Tibet, au Xinjiang et dans d’autres régions de la Chine.

Le système de modification du climat a été initialement développé dans le cadre du programme de défense chinois. La Chine, les États-Unis et la Russie ont tous mis au point des technologies permettant de modifier le climat pour contrer l’ennemi en période de conflit. Ainsi, ces pays ont étudié les moyens de provoquer des sécheresses, les inondations ou d’autres catastrophes naturelles.
La Chine a déjà mis en pratique la technologie permettant de modifier les conditions météorologiques, en particulier lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de 2008 pour qu’elle ne soit pas perturbée par la pluie. Des fusées chargées d’iodure d’argent ont été tirées vers les nuages ​​afin de déclencher les précipitations avant qu’elles atteignent la capitale.
Le fonctionnement des chambres de combustion sera contrôlé par des données précises en temps réel,  à partir d’un réseau de 30 petits satellites météorologiques qui surveillent le déroulement de la mousson au-dessus de l’Océan Indien. Le réseau au sol utilisera également d’autres méthodes d’ensemencement des nuages, ​​avec des avions, des drones afin d’obtenir un effet maximal de modification des conditions climatiques. .
Le Plateau tibétain possède d’énormes glaciers et d’importants réservoirs souterrains. La région est souvent appelée le château d’eau de l’Asie, et elle alimente directement la plupart des plus grands fleuves du continent comme le Fleuve Jaune, le Yangtsé, le Mékong, le Salouen et le Brahmapoutre. Ces cours d’eau sont d’une extrême importance pour près de la moitié de la population mondiale. Malgré les courants d’air riches en eau qui traversent le Plateau tous les jours, c’est l’un des endroits les plus secs de la planète. La plupart des régions reçoivent moins de 100 mm de pluie par an. Selon l’USGS, une zone qui voit moins de 250 mm de pluie par an est un désert.
Le gouvernement de l’Etat de l’Assam, au nord-est de l’Inde, a fait part de ses préoccupations sur le système de modification climatique chinois. Il fait craindre des inondations encore plus dévastatrices dans les zones en aval du Plateau tibétain. Chaque année dans l’Assam, les inondations provoquées par le Brahmapoutre et ses affluents tuent des centaines de personnes, détruisent des maisons et des terres agricoles. Il est à craindre que des pluies plus abondantes à la source du Brahmapoutre provoquent encore plus de dégâts..
Source: The Watchers.

——————————————

As I put it in previous posts, several countries are trying to find artificial solutions to solve climate change and its consequences. What looked like a product of some researchers’ imagination is now becoming reality in China. The country aims to implement a large-scale weather changing project to ensure a consistent rain supply in the Tibetan Plateau, an area three times as big as Spain. The system is created from a network of solid fuel burning chambers that produce silver iodide, a compound with a structure much like ice that can be used in cloud seeding. Tens of thousands of small burning chambers will be installed across the Tibetan Plateau in an attempt to increase rainfall in the region by up to 10 billion cubic metres a year, which amounts about 7% of China’s total water consumption.

It is the world’s biggest single weather changing project ever attempted. As I put it above, the system relies on small solid fuel burning chambers that produce silver iodide. As wind sweeps up the mountain, the particles are swept up into the air where they form rain clouds. The system has been developed by China’s state-owned Aerospace Science and Technology Corporation. The current design of the chambers is so precise that it can reportedly burn for months without maintenance and emits only vapours and carbon dioxide, which allows them to be used even in environmentally sensitive areas. So far, more than 500 burners have been deployed on the slopes of the mountains in Tibet, Xinjiang and other areas for experimental use.

The weather modification system was originally developed as part of China’s defense program. China, the United States, and Russia have all developed weather changing technology to possibly impede opposition in times of conflict. Countries have researched ways to increase the chances of drought, flood or other natural disasters.

China has used weather altering technology before, most famously to keep the opening ceremony of the 2008 Olympics Games free from rainfall. In that case, rockets loaded with silver iodine were fired at clouds to ensure they dropped precipitation before they reached the capital.

The burning chambers’ operations will be guided by precise real-time data collected from a network of 30 small weather satellites monitoring monsoon activities over the Indian Ocean. The ground-based network will also employ other cloud-seeding methods using planes, drones, and artillery to maximize the effect of the weather modification system.

The Tibetan plateau has huge glaciers and massive underground reservoirs. The area is often referred as Asia’s water tower, and it affects directly to most of the continent’s biggest rivers, including the Yellow River, Yangtze, Mekong, Salween, and Brahmaputra. The rivers are of extreme importance to almost half of the world’s population. Despite the water-rich air currents travelling through plateau every day, it is one of the driest places on Earth. Most areas receive less than 100 mm of rain a year. An area that sees less than 250 mm of rain annually is defined as a desert by the US Geological Survey.

The government of Assam, northeast India, has raised concerns over the reports of the weather modification system. The system has triggered fears of more devastating floods in the downstream areas of Tibetan plateau area. Every year, flooding of Brahmaputra river and its tributaries in Assam kill hundreds of people, destroy houses and farmlands. It is now feared, that more rain at the source of the Brahmaputra would mean even greater degree of devastation.

Source: The Watchers.

Vue du Plateau tibétain (Source: Wikipedia)