Ouragans : le Pentagone ferme ses satellites aux prévisionnistes // Hurricanes : the Pentagon stops sharing satellite data

Voici un nouveau coup sévère porté par l’Administration Trump aux prévisions météorologiques aux États-Unis. Alors que la saison des ouragans bat son plein, le ministère de la Défense prive les prévisionnistes météorologiques des données fournies par ses satellites. Cette décision met fin à la diffusion des données collectées par trois satellites militaires. Le Pentagone avait initialement annoncé que la suspension des données pour le 30 juin, avant de la repousser au 31 juillet 2025.
Les satellites militaires sont équipés d’outils capables d’observer sous la couverture nuageuse et de capturer des images micro-ondes que les prévisionnistes ne peuvent obtenir nulle part ailleurs. Leurs capteurs infrarouges enregistrent des images sur une zone de 1 600 milles nautiques et transmettent des informations deux fois par jour.
Lancés entre 2003 et 2009, les satellites militaires orbitent autour de la Terre toutes les 101 minutes à une altitude d’environ 820 kilomètres. La Space Force indique que ces satellites permettent de surveiller les conditions météorologiques dans les zones reculées, notamment « dans des conditions de brouillard, d’orages violents, de tempêtes de poussière et de sable, et de cyclones tropicaux ».
Les experts en ouragans ont déjà tiré la sonnette d’alarme quant à l’impact que la réduction drastique des budgets scientifiques décidée par l’Administration Trump aurait immanquablement sur l’étude des ouragans. Alors que les zones tropicales se préparent aux tempêtes, la perte de données satellitaires pourrait aggraver le problème. La saison des ouragans commence en juin et se termine le dernier jour de novembre. Selon les climatologues, « c’est un retour en arrière au suivi des ouragans en 1999. C’est sérieux ; des gens peuvent mourir.» En effet, les satellites militaires fournissent des informations cruciales que les satellites météorologiques classiques ne peuvent pas communiquer.
La décision du Pentagone va fortement dégrader les prévisions d’ouragans pour 2025 et les années suivantes, affectant des dizaines de millions d’Américains qui vivent le long des côtes exposées aux phénomènes extrêmes. Les trois satellites militaires fournissent environ la moitié des données des satellites micro-ondes aux prévisionnistes. Les données satellitaires permettent de suivre l’intensification rapide des ouragans et d’observer leur structure lors de leur formation.
Les météorologues ont déjà prévenu que Flossie, qui s’est renforcé en tempête tropicale le 29 juin 2025, pourrait se transformer en ouragan en quelques jours. La tempête se trouvait à environ 250 kilomètres au sud-ouest de Zihuatanejo, sur la côte Pacifique du Mexique, le 30 juin et devait passer au large de la péninsule de Basse-Californie dans les jours suivants.
Source : médias d’information américains.

Image satellite de l’ouragan Helene

——————————————————

Here is another severe blow dealt by the Trump Administration on weather predictions in the U.S. As hurricane season kicks into gear, the Defense Department is cutting off weather forecasters from data gathered by its satellites. The decision puts a stop to the distribution of all data collected by three military-run satellites. The Pentagon first announced that data cutoff would take effect June 30 but later pushed the date back to July 31 2025.

The satellites are equipped with unique tools to peer beneath cloud cover and capture microwave images that forecasters can’t get anywhere else. Their infrared sensors capture images over an area of 1,600 nautical miles, beaming down information twice every day.

Launched between 2003 and 2009, the satellites orbit Earth every 101 minutes at an altitude of about 820 kilometers. The Space Force indicates that they track weather patterns over remote areas, including « fog, severe thunderstorms, dust and sandstorms, and tropical cyclones. »

Hurricane experts have already raised alarms about the impact the Trump Administration’s slashing of science budgets could have on hurricane research. As tropical areas brace for storms, the satellite data cutoff could exacerbate the problem. Hurricane season begins in June and ends on the last day of November. According to climatologists, « we’re back to tracking hurricanes like in1999. Except this isn’t a party. And people could die. » Indeed, the military satellites provide critical information that regular weather satellites can’t.

The change will severely impede and degrade hurricane forecasts for this season and beyond, affecting tens of millions of Americans who live along its hurricane-prone shorelines. The three military-run satellites provide roughly half of microwave satellite scans to forecasters. Data from the satellites helps track rapid intensification of hurricanes and to see the structure as the storm is forming.

Forecasters have warned that Flossie, which strengthened to a tropical storm on June 29th, 2025, could become a hurricane within days. The storm was about 250 kilometers southwest of Zihuatanejo, on Mexico’s Pacific coastline, on June 30 and was expected to pass off the Baja California Peninsula over the next days.

Source : U.S. News media.

Climat : La fin de La Niña // Climate : The end of La Niña

El Niño est un phénomène qui touche la région équatoriale de l’océan Pacifique, où la température de surface de la mer devient plus élevée que d’habitude. Il s’agit d’une variation climatique naturelle qui entraîne un réchauffement climatique et une augmentation de certains événements extrêmes. Le dernier épisode El Niño a débuté au printemps 2023 et s’est intensifié pendant l’été et l’automne de cette même année. Il a ensuite décliné et a été remplacé par La Niña, un phénomène de refroidissement qui a duré très peu de temps cette fois-ci. Nous sommes en avril 2025 et les climatologues affirment que la phase La Niña est terminée.
L’atmosphère a commencé à subir l’influence de La Niña à l’automne 2024, mais les températures océaniques plus froides que la moyenne dans l’océan Pacifique oriental, qui marquent généralement son arrivée, ne sont apparues qu’à la fin de l’année. Une fois arrivée, La Niña ne s’est maintenue que pendant quelques mois. Selon un rapport de la NOAA, la région équatoriale de l’océan Pacifique entre actuellement dans une phase neutre qui devrait durer jusqu’à la fin du printemps, avant de continuer pendant l’été et au moins jusqu’au début de l’automne 2025.
Les météorologues surveillent de près le comportement de La Niña et El Niño, car ils influencent le climat mondial de manière assez constante et prévisible sur le long terme.
Bien que La Niña soit terminée, ses effets persisteront, même s’ils seront probablement atténués par sa faible durée et son intensité moindre.

L’évolution de la météo dans les mois à venir sans La Niña et El Niño est incertaine. L’absence de ces deux phénomènes rendra difficile la prévision de tempêtes et de cyclones dans l’océan Atlantique lors de la saison des ouragans, qui débute en juin. Les conditions neutres des océans pourraient prendre fin lors de la période la plus active de la saison, qui va de la mi-août jusqu’à la mi-octobre, ce qui aura un impact sur la formation de systèmes météorologiques.

Rappelons que le passage d’un épisode El Niño particulièrement chaud a entraîné des records de chaleur dans les deux dernières années. La température globale des océans a atteint des records pendant une grande partie de 2023 et 2024. El Niño a évolué vers des conditions neutres peu avant le début de 2024 qui fut une saison des ouragans particulièrement active. Cinq d’entre eux, dont Helene et Milton, ont frappé les États-Unis. À l’échelle mondiale, les températures continuent d’augmenter. L’effet de refroidissement La Niña n’est pas toujours perceptible. Des températures plus élevées que la moyenne restent prévues au cours des prochains mois.
Source : CNN via Yahoo News.

Image illustrant l’impact d’El Niño et La Niña sur le Pacifique oriental au niveau de l’équateur ((Source: Wikipedia)

————————————————-

El Niño is a phenomenon that affects the equatorial region of the Pacific Ocean where sea surface temperature becomes warmer than usual.. It is a natural climate variation that induces global warming and an increase in certain extreme events. The latest El Niño began in the spring of 2023 and grew during the summer and autumn of that year. It then declined and was replaced by La Niña, a cooling phenomenon that was very short this time. We are in April 2025 and climatologists say La Niña has already come to an end.

The atmosphere first started to take on a La Niña look in autumn 2024, but the cooler than average ocean temperatures in the tropical Pacific Ocean that typically mark its arrival didn’t arrive until the end of the year. Once they finally did, they only maintained La Niña levels for a few months.

According to an NOAA report, the equatorial region of the Pacific Ocean is now entering a neutral phase that is forecast to last through the rest of spring, summer and into at least early autumn 2025.

Forecasters closely monitor La Niña and El Niño because they influence global weather in a way that’s largely consistent and predictable well in advance.

Although La Niña is dead, its fingerprints will linger even if they could be limited by its duration and strength.

The weather outlook for the coming months without La Niña and El Niño is uncertain. The absence of these two phenomena will make it difficult to forecast storms and cyclones in the Atlantic Ocean during the hurricane season, which begins in June. Neutral ocean conditions could end during the most active period of the season, which runs from mid-August to mid-October, which will impact the formation of weather systems. The passage of a particularly warm El Niño current led to record heat waves in the last two years. Global ocean temperatures reached record highs for much of 2023 and 2024. El Niño shifted toward neutral conditions shortly before the start of 2024, which was a particularly active hurricane season. Five of these hurricanes, including Helene and Milton, hit the United States. Globally, temperatures continue to rise. The cooling effect of La Niña is not always noticeable. Warmer-than-average temperatures are still expected in the coming months.

Source : CNN via Yahoo News.

Réchauffement climatique : événements extrêmes plus fréquents et ouragans plus puissants // Global warming : more frequent extreme events and more powerful hurricanes

Une bombe cyclonique accompagnée de vents violents, de fortes pluies et de chutes de neige devrait affecter des millions de personnes dans le nord-ouest des États-Unis avant le Thanksgiving. Par ailleurs, un système dépressionnaire devrait se former au-dessus des Grands Lacs plus tard cette semaine, entraînant une baisse des températures, des pluies froides et une accumulation de neige dans le centre des Appalaches.

Chez nous, Météo France a placé 32 départements en vigilance Orange pour neige et verglas, tandis que 17 autres sont en vigilance Orange vent. Le 21 novembre 2024, la dépression Caetano va traverser la France d’ouest en est et va engendrer des chutes de neige au nord de sa trajectoire sur un axe allant du Nord-Bretagne/Normandie jusqu’au Grand-Est, et des vents forts dans sa partie sud, notamment des côtes atlantiques aux Alpes.

 

°°°°°°°°°°°

La température record des océans, favorisée par la pollution et son effet de réchauffement sur la planète, a intensifié des dizaines d’ouragans dans l’Atlantique au cours des dernières années, les rendant plus puissants et dangereux avec l’augmentation de la vitesse de leurs vents.
Selon une analyse du groupe de recherche sur le climat Climate Central, chaque ouragan de la saison 2024 dans l’Atlantique a été plus fort qu’il ne l’aurait été sans le réchauffement climatique d’origine anthropique. La vitesse du vent des 11 ouragans recensés a été augmentée de 15 à 45 km/heure par une eau jusqu’à 1,4 degré Celsius plus chaude.
Selon Climate Central, chaque ouragan de 2024 a été plus fort qu’il ne l’aurait été il y a 100 ans. 84 % des ouragans entre 2019 et 2023 ont été plus puissants qu’ils ne l’auraient été sans le réchauffement climatique. Les vents ont augmenté de 29 km/h en moyenne, ce qui a fait monter la vitesse de 30 ouragans d’au moins une catégorie sur l’échelle de Saffir-Simpson.
Selon la NOAA, au moins 90 % du réchauffement des dernières décennies a eu lieu dans les océans. Les eaux de l’Atlantique, où circulent les ouragans, ont atteint des niveaux record ou presque tout au long de la saison. Neuf des 11 ouragans de cette saison se sont rapidement intensifiés et ont grimpé dans l’échelle de catégories d’ouragans en raison de la chaleur des océans provoquée par le réchauffement climatique. Le National Hurricane Center explique que l’ouragan Milton de catégorie 5 s’est intensifié rapidement de 150 km/h en seulement 24 heures, plus rapidement que toute autre tempête dans le golfe du Mexique.
Les chercheurs de Climate Central ont découvert que le réchauffement climatique a fait grimper la température océanique à un niveau exceptionnellement chaud qui a rendu l’intensité de Milton 400 à 800 fois plus probable. Ils ont également constaté que Milton n’aurait pas atteint la catégorie 5 sans le réchauffement climatique actuel.
Les climatologues affirment qu’une chose est sûre : à mesure que la température de la planète continuera d’augmenter, la probabilité d’ouragans plus puissants et plus destructeurs comme ceux qui se sont formés dans l’Atlantique cette année deviendra de plus en plus forte.
Source : Météo France, NOAA, Climate Central, National Hurricane Center.

——————————————————-

A bomb cyclone with high winds, heavy rain and snowfall is expected to impact millions of people across the U.S. Northwest ahead of Thanksgiving. Separately, a low-pressure system is forecast to develop above the Great Lakes later this week, resulting in cooler temperatures, cold rain and accumulating snow for the central Appalachians.

In our country, Météo France has placed 32 departments on Orange alert for snow and ice, while 17 others are on Orange wind alert. On November 21st, 2024, the Caetano depression will cross France from west to east and will cause snowfall to the north of its route on an axis going from North Brittany/Normandy to the Grand-Est, and strong winds in its southern part, particularly from the Atlantic coast to the Alps.

°°°°°°°°°°

Record-breaking ocean temperatures, fueled by planet-warming pollution, have turbocharged dozens of Atlantic hurricanes over the last few years, making them more potent and dangerous by increasing their wind speeds.

Every hurricane in the 2024 Atlantic hurricane season was made stronger than it otherwise would have been without human-caused global warming, according to analysis from the climate research group Climate Central. Wind speeds of the 11 hurricanes were increased by 15 to 45 km/hour by water that was up to 1.4 degrees Celsius warmer because of global warming.

According to Climate Central, every hurricane in 2024 was stronger than it would have been 100 years ago. 84% of hurricanes between 2019 and 2023 were more intense than they would have been without global warming. The wind speeds of the hurricanes were cranked up by an average of 29 km/hour, which caused 30 of them to go up at least one category higher on the Saffir-Simpson hurricane wind scale.

According to NOAA, at least 90% of warming over the past several decades has taken place in oceans. Water in the Atlantic, where hurricanes roam, was at or near-record-breaking levels throughout hurricane season. Nine of this season’s 11 hurricanes rapidly intensified and climbed up the hurricane category scale due to global warming-driven ocean heat. The National Hurricane Center explains that Category 5 Hurricane Milton rapidly intensified by 150 km/hour in just 24 hours, faster than any other storm in the Gulf of Mexico.

Climate Central researchers also found that human-caused global warming made exceptionally warm ocean temperatures that fueled Milton’s explosion 400 to 800 times more likely. They also found that Milton wouldn’t have reached Category 5 without the current global warming..

Climate experts say one thing is certain: as global temperatures continue to rise, the potential for more powerful and destructive hurricanes like the ones that formed in the Atlantic this year becomes increasingly likely.

Source : Météo France, NOAA,Climate Central, National Hurricane Center.

La planète va mal ; il y a de quoi s’inquiéter (2ème partie) // The planet is in bad shape ; there is something to worry about (Part 2)

La situation n’est pas meilleure dans les océans. Chaque jour, au cours des 12 derniers mois, la température à la surface de la mer dans le monde a battu des records. Les océanographes sont de plus en plus inquiets.
La température moyenne à la surface de la mer est aujourd’hui d’environ 0,70 °C plus élevée qu’elle ne l’était entre 1982 et 2011. Il s’agit d’une énorme anomalie qui pourrait avoir des conséquences importantes sur la météo et les écosystèmes.
Le réchauffement climatique d’origine humaine joue probablement un rôle, mais ce n’est certainement pas le seul facteur. Les modèles climatiques prévoient une augmentation constante des températures à la surface de la mer, mais pas aussi rapidement qu’en ce moment, et les températures à la surface des océans peuvent être affectées par la variabilité naturelle du climat, notamment par des phénomènes tels qu’El Niño et La Niña.
Si les températures des océans continuent de battre des records, cela pourrait blanchir les coraux, générer des ouragans plus intenses et à développement plus rapide, faire monter les températures côtières et rendre plus probables les précipitations extrêmes, des événements que les scientifiques ont déjà observés en 2023.
Les températures ont atteint des niveaux record pour la première fois à la mi-mars 2023. La température moyenne de l’air est aujourd’hui d’environ 1,0 °C plus élevée qu’elle ne l’était entre 1979 et 2000, mais l’eau a une plus grande capacité à absorber et à stocker la chaleur ; l’océan a absorbé environ 90 % de la chaleur générée par le réchauffement climatique. On ne s’attendait donc pas à ce que les mers se réchauffent autant.
En 2023, certains scientifiques ont accusé El Niño, qui affecte les eaux chaudes de l’océan Pacifique tropical, de faire augmenter la température moyenne de la surface de la mer. Maintenant qu’El Niño se dissipe, ils pensent que quelque chose d’autre est en jeu. En effet, les températures à la surface de la mer sont très élevées dans des endroits très éloignés de la zone El Niño.
D’autres dynamiques pourraient jouer un petit rôle, notamment l’affaiblissement des alizés dans l’Atlantique Nord, ce qui réduit la quantité de poussière en provenance du Sahara vers l’Amérique du Nord. La poussière absorbe l’énergie du soleil au-dessus de l’océan Atlantique ; il est donc possible qu’une plus grande quantité de rayonnement soit absorbée par l’océan. Certains chercheurs pensent également que les modifications apportées aux réglementations sur le transport maritime pourraient avoir réduit la pollution par le soufre présent dans les gaz d’échappement des navires,. Cela réduirait la couverture nuageuse et permettrait aux océans d’absorber davantage d’énergie. Quelle qu’en soit la raison, la hausse de la température à la surface de la mer peut devenir une grave menace. Une eau plus chaude fournit plus d’énergie aux tempêtes, de sorte que celles qui se forment deviennent souvent plus violentes. Les eaux plus chaudes augmentent également le risque d’intensification rapide des ouragans.
Certaines des plus grandes anomalies thermiques à la surface de la mer se trouvent dans l’Atlantique et au large de la Corne de l’Afrique, là où naissent souvent les ouragans qui secouent la côte Est des États-Unis. De plus, le Centre de prévision climatique du Service météorologique national affirme qu’il y a 62 % de chances qu’un épisode La Niña – associé à des saisons d’ouragans actives et dévastatrices – se développe à la fin du printemps.
Source : NBC Actualités.

Anomalies thermiques à la surface des océans en 2023 (Source: NASA)

————————————————–

The situation is by no means better on the oceans. 12 months of record ocean heat has scientists puzzled and concerned. Every day for the last 12 months, the world’s sea surface temperatures have broken records. Ocean scientists are growing increasingly concerned. Average sea surface temperatures today are roughly 0.70 degrees Celsius higher than they were from 1982-2011. It’s a huge anomaly that could have significant effects on weather and ecosystems.

Human-caused global warming is likely playing a role, but is probably not the only factor. Climate models predict a steady rise in sea surface temperatures, but not this quickly, and ocean surface temperatures also fluctuate and can be affected by natural climate variability, including patterns such as El Niño and La Niña.

If ocean temperatures continue to break records, that could bleach corals, generate more intense and fast-developing hurricanes, drive coastal temperatures up and make extreme precipitation more likely — events scientists already observed in 2023.

Temperatures first soared to record levels in mid-March 2023. Average air temperatures are roughly 1.0 °C higher today than they were from 1979-2000, but water has a greater capacity to absorb and store heat ; the ocean has absorbed about 90% of the heat created by global warming. So, seas were not expected to warm this much already.

In 2023, some scientists pointed to El Niño which involves warm ocean water in the tropical Pacific Ocean, as a factor driving average sea surface temperatures up. But now El Niño is dissipating, so they suspect something else is at play. Sea surface temperatures are higher elsewhere and very far from El Niño locations.

Other dynamics may play a small role, including the weakening of trade winds in the North Atlantic, which has reduced the amount of dust blowing from Africa’s Sahara Desert toward North America. Dust absorbs the sun’s energy over the Atlantic Ocean, so it’s possible that more radiation is being absorbed into the ocean. Some researchers have also suggested that changes to maritime shipping regulations may have reduced sulfur pollution in ship exhaust, ultimately reducing cloud cover and allowing the oceans to absorb more energy. Whatever the reason, higher sea surface temperatures can pose dire threats. Warmer water provides more energy for storms to feed on, so the ones that form often become stronger,. Warmer waters also increase the risk of rapid intensification of hurricanes.

Some of the largest sea surface temperature anomalies are in the Atlantic and off the Horn of Africa, where the hurricanes that rattle the East Coast of the United States often start. What’s more, the National Weather Service’s Climate Prediction Center says that there is a 62% chance of a La Niña — which is associated with active and damaging hurricane seasons — developing in late spring.

Source : NBC News.