Impact du réchauffement climatique sur les parcs nationaux aux États Unis // Impact of global warming on U.S. national parks

Un article publié sur le site Internet Business Insider examine l’impact du réchauffement climatique sur les parcs nationaux aux États-Unis.
Chaque année, plus de 300 millions de visiteurs explorent les parcs nationaux américains qui profitent de paysages incomparables absents de leur vie quotidienne. Aujourd’hui, à cause du réchauffement climatique, ces parcs sont en difficulté. Entre temps plus chaud et plus sec et espèces invasives, en passant par des tempêtes plus puissantes, de nombreux parcs doivent faire face à des changements spectaculaires. De l’Alaska à la Floride, voici six exemples de l’impact de la crise climatique sur les parcs nationaux.

Dans le Montana, le parc national des Glaciers s’étend sur 2 400 kilomètres, avec des paysages de montagnes, de vallées et des lac glaciaires. Avec la hausse rapide des températures, les glaciers fondent et le parc est en train de perdre son nom. Il hébergeait autrefois 80 glaciers. En 2015, le National Park Service (NPS) a estimé qu’il n’en restait que 26. Les satellites ont montré les derniers en train de continuer de rétrécir. La disparition des glaciers aura un impact sur la flore et la faune. Par exemple, les chèvres de montagne ont besoin de plaques de neige pour rester au frais pendant l’été. En hiver, la neige permet aux pikas, de minuscules rongeurs ressemblant à des souris, de se protéger du froid glacial.

Photo: C. Grandpey

Le parc national du Denali s’étend sur près de 24 600 kilomètres carrés en Alaska. Les journées d’hiver y sont courtes et froides, avec des températures pouvant descendre jusqu’à -40 degrés Celsius. Des milliers d’animaux vivent dans le parc, des ours aux renards roux. Une partie de la route du Denali est impraticable depuis plusieurs années. En effet, dans les années 1960, un premier glissement de terrain a commencé à entraver la route conduisant à l’intérieur du parc. En 2014, le glissement de terrain se déplaçait de quelques dizaines de centimètres chaque année. En 2021, il se déplaçait de quelques dizaines de centimètres par heure. La route est désormais fermée à peu près à mi-chemin, interdisant l’accès des véhicules à des sites magnifiques comme Wonder Lake.
Alors que la température moyenne annuelle du parc était autrefois largement négative, elle est désormais proche de 0 °C. Le temps plus chaud et la fonte du pergélisol accélèrent le glissement de terrain. La route est creusée dans un glacier rocheux qui s’effondre lentement.

Photo: C. Grandpey

Dans le parc national des Séquoias, les visiteurs peuvent admirer les bosquets de grands séquoias qui dominent le paysage. Un incendie en 2021 a ravagé des pans entiers du parc. La foudre avait frappé plusieurs zones, déclenchant ce qui est devenu le KNP Complex Fire . Un an plus tôt, le Castle Fire avait également ravagé le parc national des Séquoias. Ces deux incendies ont détruit entre 8 400 et 12 000 séquoias. Certains de ces arbres étaient vieux de plusieurs milliers d’années. Les incendies de forêt ne sont pas rares, mais les séquoias étaient déjà vulnérables après une longue sécheresse. La combinaison de faible humidité et de températures élevées peut devenir problématique lorsque des incendies éclatent.

Photo: C. Grandpey

Yellowstone est devenu le premier parc national des États-Unis en 1872. Il abrite le Vieux Fidèle ainsi que de nombreux autres geysers et sources chaudes. Les visiteurs doivent parfois arrêter leurs véhicules pour permettre aux bisons de traverser la route. Des élans et les nombreuses autres espèces vivent dans le parc.

Les températures de plus en plus chaudes accélèrent la fonte des neiges, modifient la végétation et entraînent une diminution des réserves d’eau dans certaines zones. Tout cela obligera probablement certains animaux à se déplacer. Chaque année, les antilopes d’Amérique (pronghorns) migrent à travers le parc. Le voyage est déjà risqué car elles traversent des routes et des clôtures. Un manque d’eau et de nourriture pourrait modifier leur parcours.
Yellowstone a subi d’importants dégâts lors d’une crue brutale en 2022. Un mélange d’eau de pluie et de fonte des neiges a provoqué de graves inondations au mois de  juin. L’eau qui se précipitait a endommagé des routes, des structures et des sentiers. Bien que ce type de catastrophe soit rare, avec les températures plus chaudes, la fonte des neiges plus rapide et la pluie qui remplace la neige, les inondations pourraient devenir plus fréquentes.

Photo: C. Grandpey

Le long de la limite entre la Californie et le Nevada, la Vallée de la Mort attire les visiteurs désireux de voir les salines, les dunes de sable et les cratères. C’est l’un des plus grands parcs nationaux des États Unis. La nuit, son éloignement de tout et son aridité le rendent idéal pour observer les étoiles.
La Vallée de la Mort devient de plus en plus chaude d’année en année. La chaleur extrême n’est pas une nouveauté, mais ces dernières années, les températures ont dépassé régulièrement les 51 degrés Celsius en juillet. Ces températures extrêmes peuvent se prolonger jusqu’en octobre et les nuits ne sont plus aussi fraîches.
La chaleur torride peut être dangereuse pour les visiteurs; les plantes et les animaux ont également du mal à y faire face. Certains animaux ont tendance à migrer vers des climats plus frais, mais certaines espèces peuvent ne pas survivre. Par exemple, la population extrêmement rare de poissons-chiots Devils Hole (Cyprinodon diabolis), que l’on trouve uniquement dans le Nevada, à proximité immédiate de la Vallée de la Mort, est en déclin depuis les années 1990.

Photo: C. Grandpey

Situé dans le sud de la Floride, le parc national des Everglades est un patchwork d’écosystèmes uniques, avec des mangroves et des pinèdes où cohabitent des dizaines d’espèces de lézards et de serpents, ainsi que des alligators et des oiseaux. Les loutres de rivière et les lamantins nagent également dans différentes parties du parc.
Les températures plus élevées, les ouragans plus intenses et la montée du niveau de la mer font partie des défis auxquels les Everglades sont confrontés. Lorsque l’eau salée s’infiltre dans les zones littorales du parc, elle peut nuire aux orchidées tropicales rares et à d’autres végétaux qui ne peuvent pas faire face à une salinité accrue.
Le Cape Sable se trouve à la pointe sud-ouest de la Floride. Le niveau de la mer a augmenté à un rythme accéléré au cours des 100 dernières années. Les ouragans et les tempêtes tropicales ont poussé l’eau de mer dans ce qui était autrefois des marais et des lacs d’eau douce. Cette incursion menace non seulement les forêts de mangroves, mais aussi la faune comme le bruant maritime du cap Sable, une espèce de moineau que l’on ne trouve que dans cet habitat unique.

Photo: C. Grandpey

Source : Business Insider via Yahoo News.

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An article released on the Business Insider website examines the impact of global warming on national parks in the United States.

Each year, over 300 million visitors explore the US national parks which offer unparalleled landscapes that are often missing from their everyday lives. Today, because of global warming, these parks are in trouble. From hotter, drier weather to invasive species to more powerful storms, many of the country’s parks are experiencing dramatic changes. From Alaska to Florida, here are six examples of how the climate crisis is changing national parks.

Montana’s Glacier National Park sprawls over 2,400 kilometers, encompassing mountains, valleys, and glacial lakes. With rapidly increasing temperatures, the glaciers are melting and the park is losing its name. It once held 80 glaciers. In 2015, the National park Service (NPS) estimated only 26 were left. Satellites have captured the remaining few as they continue to shrink. The glaciers’ disappearance will impact the plants and animals. For example, mountain goats rely on snow patches to stay cool during the summer. In the winter, the snow helps keep pikas, tiny mouse-like rodents, insulated from the bitter cold.

The Denali National Park and Preserve stretches nearly 24,600 square kilometers of Alaskan terrain. Winter days there are short and cold, with temperatures as low as -40 degrees Celsius. Thousands of animals live in the park, from bears to red foxes. Part of Denali’s road has been impassable for years. In the 1960s, a first landslide began cracking the road leading to the park. In 2014, the landslide was moving a few tens of centimeters every year. By 2021, it was moving a few tens of centimeters per hour. The road is now closed at about its halfway point, cutting off vehicle access to sites like Wonder Lake.

While the annual average temperature of the park was once well below freezing, it’s now close to 0°C. The warmer weather and melting permafrost is making the landslide move more quickly. The road is cut into a rock glacier and it is slowly falling off the cliff.

At Sequoia National Park, visitors can enjoy groves of tall sequoia trees that dominate the landscape. A 2021 fire ravaged swaths of the Park. Lightning struck several areas, igniting what became the KNP Complex Fire. A year earlier, the Castle Fire also ravaged Sequoia National Park. Fires over those two years killed between 8,400 to 12,000 sequoias. Some of the trees were thousands of years old. Forest fires are not uncommon, but the sequoias were already vulnerable after a lengthy drought. A combination of low humidity and high temperatures can be a dangerous combination when fires erupt.

Yellowstone became the US’s first national park in 1872. It’s home to Old Faithful, as well as many more geysers and hot springs. Visitors sometimes have to halt their vehicles for bison crossing the road, and moose, and the many other species that live in the park.

However, warmer temperatures are speeding up snowmelt, changing vegetation, and leading to less water in some areas. All of this will likely force some wildlife to relocate. Every year, pronghorn antelope migrate through the park, a journey that is already risky as they cross over roads and fences. A lack of water and food could alter their path.

Yellowstone experienced extensive damage during a flood in 2022. A mix of rain and snowmelt caused severe flooding in June 2022. The rushing water damaged roads, structures, and trails. While the disaster was rare, warmer temperatures are increasing snowmelt and rain is falling instead of snow. Floods could become more common as the climate continues to change.

Along the California-Nevada border, Death Valley draws visitors keen to see the salt flats, sand dunes, and craters. It’s one of the largest national parks in the country. At night, its remote location and aridity make it ideal for stargazing.

Death Valley is getting hotter by the year. Extreme heat is nothing new for Death Valley, but in recent years, temperatures regularly soar past 51 degrees Celsius in July. These extreme temperatures can extend into October, and the nights don’t get as cool.

The sizzling weather can be dangerous for visitors and residents, and plants and animals have difficulty coping, too. Some animals may start migrating to cooler climates, but some species may not survive. For example, the extremely rare Devils Hole pupfish population, found only in Nevada, close to Death Valley, has been in decline since the 1990s.

Located in Southern Florida, the Everglades National Park is a patchwork of unique ecosystems, from mangroves to pinelands where dozens of species of lizards and snakes, as well as alligators and birds live together. River otters and manatees also swim through different parts of the park.

Elevated temperatures, more-intense hurricanes, and rising sea levels are among the challenges the Everglades face. When salty seawater seeps into the park’s coastal landscape, it can harm rare tropical orchids and other vegetation that can’t cope with increased salinity.

Cape Sable lies at Florida’s southwestern tip. Sea levels have risen at an accelerated pace over the last 100 years. Hurricanes and tropical storms have washed seawater into what was once freshwater marshes and lakes. The incursion threatens not only mangrove forests but wildlife like the Cape Sable seaside sparrow, which is only found in this unique habitat.

Source : Business Insider via Yahoo News.

Vallée de la Mort : pas de record de chaleur en 2024 // Death Valley : no heat record in 2024

Le samedi 31 août 2024 a marqué la fin de l’été météorologique, et il est très peu probable que la Vallée de la Mort batte le record du monde de température cette année.
Le record de température pour la Vallée de la Mort remonte au 10 juillet 1913, il y a donc plus d’un siècle, jour où le mercure aurait (il faut parler au conditionnel) atteint 56,6 degrés Celsius. Même si la Californie a connu son mois de juillet le plus chaud cet été, la Vallée de la Mort est restée relativement loin de son record avec un maximum de 53,8 °C le 7 juillet 2024.
Contrairement à de nombreux records de chaleur récents sur Terre, le record de 1913 correspond à la température d’un seul endroit à un moment donné. C’est la raison pour laquelle ce record est devenu l’un des plus controversés de toute la météorologie. Beaucoup de scientifiques pensent qu’une telle mesure était impossible en 1913.
De nombreux records de température datant d’il y a plusieurs décennies ont été accueillis avec scepticisme ces dernières années, notamment un relevé de 58°C en Libye en 1922, qui a été officiellement discrédité par l’Organisation météorologique mondiale en 2012.
Les records de température ne peuvent être enregistrés avec fiabilité que là où il y a à la fois l’équipement adéquat et le personnel qualifié. Il y a probablement des régions du monde (comme l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient) où des températures supérieures à 56°C ont déjà été enregistrées, mais il n’y avait pas d’équipement de surface digne de ce nom. Même dans la Vallée de la Mort, il y a probablement des endroits plus chauds que Furnace Creek, comme Badwater Basin, mais qui n’étaient pas équipés. Le National Weather Service y a installé un nouveau capteur il y a seulement quelques années.
Le climat de la Vallée de la Mort est propice à un record de température. Avec une température moyenne quotidienne maximale de 46°C et une température minimale de 30,5°C au mois de juillet, la Vallée de la Mort est de loin l’endroit le plus chaud d’Amérique du Nord et peut-être l’endroit le plus chaud du monde. Les températures les plus chaudes sont enregistrées de la mi-mai au tout début octobre. La géographie de la Vallée de la Mort explique aussi pourquoi pendant de nombreux jours, les températures peuvent avoisiner les 54°C, comme en juillet 2024.
Personne ne sait vraiment si la Vallée de la Mort a atteint une température de 56,6°C le 10 juillet 1913. Un climatologue américain pense qu’une telle température n’était pas vraiment possible d’un point de vue météorologique. Selon lui, les températures enregistrées dans la Vallée de la Mort pendant la période de chaleur du 7 au 14 juillet 1913 ne correspondent pas aux conditions météorologiques de cette période. En effet, il n’y a pas eu de vague de chaleur vraiment significative, et encore moins de températures record dans le Sud-Ouest des États Unis au cours de cette semaine. Néanmoins, l’Organisation météorologique mondiale a décrété que le record du monde de 56,6°C est exact. L’Organisation affirme que cette température a pu être due à une tempête de sable qui s’est produite à ce moment-là. Une telle tempête a pu mobiliser des matériaux de surface surchauffés qui ont atteint le thermomètre à l’intérieur de son abri.
Contrôler la température la plus élevée dans un endroit particulier du globe demande un haut niveau de précision et de patience. Les scientifiques expliquent que le nombre de conditions météorologiques requises pour un endroit sur Terre est bien plus grand qu’on le pense généralement. Des événements climatiques très rares et très extrêmes se produisent, souvent à des intervalles trop longs pour être mesurés avec les enregistrements météorologiques actuels. Par exemple, si on prend les relevés météorologiques d’un certain lieu sur Terre pendant 100 ans, on observe une gamme de températures comprenant certains extrêmes. A côté de cela, si on prend en compte les relevés pendant 2 000 ans, on a des chances de voir des extrêmes que l’on n’avait pas vus pendant la période de 100 ans.
Aujourd’hui, alors que le réchauffement climatique d’origine humaine se poursuit, les médias nous parlent d’endroits dont la température est habituellement modérée, mais qui connaissent des températures plus élevées que jamais. De la même façon, il existe des endroits normalement chauds qui battent des records de longues périodes de chaleur intense. Les deux situations peuvent entraîner des conséquences extrêmes et dangereuses sur le plan sanitaire.
Source : USA Today via Yahoo News.

Vallée de la Mort: bienvenue dans la fournaise!

Zabriskie Point, l’un des sites les plus visitée

Badwater Basin, l’un des endroits les plus chauds

..sans oublier le cratère de l’Ubehebe, dans le nord de la Vallée

(Photos: C. Grandpey)

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Saturday August 31st, 2024 marked the end of summer as meteorologists define it, and it’s getting increasingly unlikely that Death Valley will have broken the world heat record this year.

Death Valley’s record dates back over 100 years, to July 10th, 1913 when temperature (reportedly) reached 56.6 degrees Celsius. While California set the record for its hottest July this summer, Death Valley remained relatively far from its record with a maximum of 53.8°C on July 7th, 2024.

Unlike many of Earth’s recent heat records, the 1913 record measured the temperature of a single location at a single point in time. This is the reason why the Death Valley’s record has become one of the most controversial in all of meteorology, with experts disagreeing about whether such a reading in 1913 was even possible.

Many high temperature records from decades ago have been met with skepticism in recent years, including a 1922 reading of 58°C in Libya that was officially discredited by the World Meteorological Organization in 2012

Record temperatures can only be recorded where there are both the adequate equipment and the qualified people. There are likely parts in the world (such as Northern Africa and the Middle East) where temperatures above 56°C have already occurred, but there was no accurate surface equipment to measure them. Even in Death Valley there are probably hotter places than Furnace Creek, such as Badwater Basin, but which wre not equipped. The National Weather Service put a new sensor there a couple of years ago.

Death Valley’s climate is an ideal place for a temperature record. With an average daily high of 46°C and a low of 30.5°C during the month of July, Death Valley is far and away the hottest location in North America and perhaps the hottest place in the world. The hottest temperatures are recorded from the middle of May to very early October. The geography of Death Valley leads to many days where temperatures can be around 54°C, as they did in July 2024.

Nobody really knows whether Death Valley reached a temperature of 56.6°C degrees Celsius on July 10th, 1913. A U.S. climatologist thinks that such a temperature was essentially not possible from a meteorological perspective. In his opinion, the temperatures recorded at Death Valley during the period of hot weather from July 7th to 14th, 1913 were not consistent with meteorological conditions during that time period. There was no truly significant heat wave, let alone record-breaking temperatures, affecting the Southwest during that week. Nevertheless, the World Meteorological Organization still insists that the 56.6°C-degree all-time world record is accurate. The organisation says this temperature may be the result of a sandstorm that occurred at the time. Such a storm may have caused superheated surface materials to hit upon the temperature in the shelter.

Keeping track of a single location’s hottest temperature requires a special level of precision and patience. Scientists explain that the range of possible weather for any location on Earth is much larger than we typically experience. Very rare, very extreme events occur, often at return intervals that are too long to capture with the current instrumental weather record. For example, if you take some location and monitor its weather for 100 years, you will see a range of possible temperatures including some extremes. But if you monitor it for 2,000 years, you will likely see extremes that you did not capture in the 100 year period.

Today, as human-induced global warming continues, we are told about normally mild places that get hotter temperatures than they’ve ever had, together with normally hot places that smash their records for lengthy periods of intense heat. Both situations can lead to extreme and dangerous health consequences.

Source : USA Today via Yahoo News.

Records de température en série, fournaise dans la Vallée de la Mort // Serial temperature records ; record heat in Death Valley

Des records de température sont à nouveau battus partout dans le monde en 2024. J’évoquais récemment une vague de chaleur en Antarctique. Cette fois, c’est le National Park Service (NPS) qui annonce que la Vallée de la Mort, l’endroit le plus chaud de la planète, a enregistré le mois de juillet le plus chaud de tous les temps.
Dans un communiqué publié le 2 août 2024, le NPS a révélé que le parc national avait connu une température moyenne de 42,5°C sur 24 heures, battant ainsi son précédent record de 42,3°C établi en 2018.
En juillet, la température moyenne maximale dans la Vallée de la Mort a été de 49,9°C. Selon le NPS, le Parc a connu neuf jours de températures supérieures ou égales à 51,7°C et seulement sept jours qui n’ont pas atteint au moins 48,8°C. La température la plus élevée a été enregistrée le 7 juillet, lorsque la station météorologique de Furnace Creek a enregistré 54°C.
Le National Park Service nous rappelle que « nous venons de vivre le mois de juillet le plus chaud de l’histoire dans l’endroit le plus chaud de la Terre ! Six des 10 étés les plus chauds ont eu lieu au cours des 10 dernières années, ce qui devrait nous alerter. »
Le NPS conseille aux visiteurs du Parc national de la Vallée de la Mort de s’attendre à des températures extrêmes pendant les mois d’été. Il convient de noter que des foules de personnes viennent dans la Vallée pour voir comment on se sent dans une chaleur extrême. Il n’est pas surprenant de constater que cette chaleur intense ait entraîné de graves accidents. Le 7 juillet, un motocycliste qui visitait le Badwater Basin est décédé des suites d’une exposition à la chaleur tandis qu’une autre personne a été hospitalisée pour « une grave maladie due à la chaleur » alors que la température atteignait 53,3 °C. Quelques semaines plus tard, un touriste belge a subi des brûlures au troisième degré aux pieds et a été hospitalisé à Las Vegas après avoir perdu ses tongs dans les dunes de sable de Mesquite Flat. La température au sol était bien plus élevée que la température de l’air, qui était alors d’environ 50,5 °C.
Les responsables du Parc exhortent les voyageurs se rendant dans la Vallée de la Mort à rester à moins de 10 minutes à pied d’un véhicule climatisé, à boire beaucoup d’eau, à grignoter une nourriture salée, à porter un chapeau et utiliser de la crème solaire.
Source : National Park Service.

Photos: C. Grandpey

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Temperature records are beaten everywhere in the world again in 2024. I recently mentioned a heat wave in Antarctica. This time, the National Park Service (NPS) announces that Death Valley, the hottest place on Earth, recorded its hottest month ever on record in July,

In a statement released on August 2nd, 2024,, the NPS revealed that the park had an average 24-hour temperature of 42.5°C, in turn beating out its previous record of 42.3°C set in 2018.

In July, the average high temperature in Death Valley was 49.9°C. According to the NPS, the park experienced nine days of temperatures at 51.7°C or greater and only seven days that did not reach at least 48.8°C. The highest temperature was on July 7th, when the weather station at Furnace Creek recorded 54°C.

The National Prk Service reminds us that « we have just experienced the hottest month in history in the hottest place on Earth! Six of the 10 hottest summers have come in the past 10 years, which should serve as a wake-up call. »

The NPS advises visittors to Death Valley Natiola Park toVisitors to come prepared to face extreme temperatures during the summer months. It should be noted that crowds of people are coming to the Valley to see what it’s like to fell extreme heat. It is not surprising that the intense heat has resulted in multiple life-threatening incidents. On July 7th, a motorcyclist visiting the park’s Badwater Basin died from heat exposure while another person was hospitalized for “severe heat illness” as temperatures reached 53.3°C. A few weeks later, a Belgian tourist suffered third-degree burns on his feet and was hospitalized in Las Vegas after losing his flip-flops in the park’s Mesquite Flat Sand Dunes. The ground temperature was much hotter than air temperature, which was around 50.5°C.

Park officials are urging travelers to Death Valley to stay within a 10-minute walk of an air-conditioned vehicle, drink plenty of water, eat salty snacks, and wear a hat and sunscreen.

Source : National Park Service.

Faire du kayak dans la Vallée de la Mort // Kayaking in Death Valley

Le parc national de la Vallée de la Mort, l’endroit le plus sec des États-Unis, a reçu cette année des précipitations supérieures à la moyenne, ce qui a créé un lac temporaire baptisé officieusement Lac Manly dans le Badwater Basin.
À la mi-février, la pièce d’eau mesurait environ 9,5 kilomètres de long, 5 kilomètres de large et 30 centimètres de profondeur, ce qui a permis à certains visiteurs de faire du kayak.

https://twitter.com/i/status/1759585783894384806

Nouvelle conséquence du réchauffement climatique qui affecte notre planète, la présence d’eau dans la Vallée de la Mort est un événement extrêmement rare. Normalement, la quantité de précipitations qui arrose le site est bien inférieure au taux d’évaporation. Le parc est connu pour être chaud et sec, avec des températures souvent supérieures à 43°C en été et avec, en moyenne, seulement 5 centimètres de pluie par an.
Il est donc tout à fait remarquable que la Vallée de la Mort ait reçu autant de précipitations au cours des six derniers mois. En août 2023, l’ouragan Hilary a frappé le désert. Par la suite, le niveau de l’eau a baissé tout au long de l’automne, mais un nouveau déluge début février a rempli le lac. Les images satellite de la NASA ont montré Badwater avant et après la tempête qui a déversé 12,4 centimètres de pluie dans le Parc.

Le Badwater Basin est le point le plus bas d’Amérique du Nord à 85,5 mètres sous le niveau de la mer.

Photos: C. Grandpey

Le site hébergeait autrefois une étendue d’eau – le lac Manly – qui s’est évaporée il y a des dizaines de milliers d’années. Le plan d’eau visible aujourd’hui, également baptisé Lake Manly, présente les dimensions mentionnées ci-dessus.
Le service du parc a déclaré qu’il ne pourrait être assez profond pour faire du kayak que pendant quelques semaines, mais qu’il offrirait de beaux reflets jusqu’en avril.

Crédit photo: NASA

Cependant, l’accès au site a été difficile au début car toutes les routes du parc ont été endommagées par des crues soudaines, et il a fallu deux mois pour ouvrir la première d’entre elles. Désormais, la plupart des routes principales sont à nouveau accessibles. Les hôtels du parc et la plupart des terrains de camping sont ouverts, tout comme les routes goudronnées, mais les travaux se poursuivent sur les routes secondaires qui ont été endommagées par les inondations.
Source  : médias d’information américains.

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The Death Valley National Park, the driest place in the U.S ., received above-average rainfall this year, which created a temporary lake informally named Lake Manly in the Badwater Basin at the base of the valley.

By mid-February the body of water was about 9.5 kilometers long, 5 kilometers wide and 30 centimeters deep. This depth allowed some visitorsto kayak on the water.

https://twitter.com/i/status/1759585783894384806

A consequence of global warming on Earth, this is an extremely rare event. Normally the amount of water flowing in is much less than the evaporation rate. The desert park is famously hot and dry, often exceeding 43°C in the summer and averaging only about 5 centimeters of rain annually.

Quite remarkably, Death Valley has received an exceptional amount of precipitation in the last six months. In August 2023 Hurricane Hilary pounded the desert, and while water levels dropped through the autumn, an early February downpour filled the lake once again. Satellite imagery from NASA captured the basin before the hurricane and after. 12.4 centimeters of rain have been recorded in the Park.

Badwater Basin, which is the lowest elevation in North America at 85 meters below sea level, was once home to an ancient body of water – Lake Manly – that evaporated tens of thousands of years ago. The body of water in the basin today, also known as Lake Manly with the above mentioned dimensions.

The park service said it could only be deep enough for kayaking for a few weeks, but will offer “beautiful reflections” through April.

However, access to the site was difficult at the beginning as every road in the park was damaged by flash floods, and it took two months to open the first of them. Now most of the main roads are open again. The park’s hotels and most campgrounds are open as are paved roads to park features such as Lake Manly, but work continues on secondary roads damaged by floods.

Source : US news media.