L’étude de la faille au pied de l’Etna // The study of the fault at the foot of Mt Etna

Dans une note publiée le 13 novembre 2020, j’expliquais que plusieurs instituts de recherche avaient lancé le projet «Focus» qui suppose l’installation d’un nouveau système de surveillance des failles sous-marines à 2000 mètres de profondeur au large de Catane. Le but de l’opération était.d’étudier l’évolution de la croûte terrestre dans la zone du complexe volcanique de l’Etna.

Le Journal du CNRS donne des détails sur cette mission sous-marine. La compréhension des processus à l’œuvre près de la faille sismique a été possible grâce à la technique de l’interférométrie laser qui n’avait pas encore été employée à ces fins.

La campagne océanographique « FocusX1 » a été menée à bord du navire de recherche Pourquoi Pas ? de la flotte océanographique française. Une technologie à base d’interférométrie laser a été installée au fond  de la mer Méditerranée, à 2 100 mètres de profondeur et à une trentaine de kilomètres de Catane.

La finalité de la mission était de surveiller et surtout mieux comprendre une faille sismique sous-marine, en l’occurrence la faille Alfeo Nord; à une dizaine de kilomètres du flanc est de l’Etna. Cette faille sous-marine mesure 80 km de long au fond de la mer Ionienne.

Par le passé, cette région du sud de l’Italie a déjà été secouée par plusieurs séismes meurtriers comme celui de 1693, d’une magnitude de M 7,5 au sud de Catane qui a déclenché un tsunami et tué 40 000 personnes, ou celui de Messine en 1908 et ses 72 000 victimes.

Le nouveau dispositif va permettre d’en savoir plus sur la faille Alfeo Nord qui constitue la partie nord d’un système de failles actives sur le flanc sud-est de l’Etna. D’une longueur de 150 km, ce système a été cartographié pour la première fois lors de deux campagnes océanographiques en 2013 et 2014 par les scientifiques français et allemands. La faille Alfeo Nord est dite « décrochante » car le bloc à l’est se déplace vers le sud-est, le long de la faille, en coulissant. C’est le même type de faille que la faille nord-anatolienne en Turquie ou que la faille de San Andreas en Californie. Dans la mesure ou la faille Alfeo Nord se situe à moins de 20 km de Catane et son million d’habitants, elle pose potentiellement un risque sismique majeur.

Les failles sismiques de ce type présentent plusieurs comportements possibles. Elles peuvent glisser lentement comme certaines sections de la faille de San Andreas. Elles peuvent aussi avoir de petits mouvements irréguliers, provoquant de faibles séismes. Dans le pire scénario, il peut se produire un blocage pendant une longue, voire très longue, période. Le jouroù les contraintes se relâchent brutalement, il se produit un séisme de grande ampleur. Cela ne semble pas être le cas en Sicile. En 2018, une équipe de scientifiques allemands a constaté un lent effondrement du flanc Est de l’Etna dans la mer Méditerranée, à raison de quatre centimètres d’avril 2016 à juillet 2017.

Le CNRS explique que jusqu’ici l’interférométrie laser servait à assurer le suivi précis de grands ouvrages tels que les ponts, les barrages ou les tunnels. Dans le cas présent, l’utilisation de la technique de réflectométrie laser par effet Brillouin (BOTDR) consiste à «  interroger » la fibre optique en y injectant des impulsions laser. En s’y diffusant, celles-ci donnent une « carte d’identité optique » de la fibre, sensible à la moindre perturbation mécanique ou thermique extérieure.

Ainsi, depuis le port de Catane, un opérateur peut localiser tout mouvement de l’ordre de 50 micromètres à une distance de plusieurs dizaines de kilomètres, avec une marge d’erreur d’un mètre. Cette technologie n’a jamais été appliquée à l’étude des failles sous-marines. D’ici les cinq prochaines années, le dispositif déployé va permettre d’observer la déformation du fond de la mer dans le cadre du projet ERC Focus financé par l’Europe à hauteur de 3,5 millions d’euros.

Deux années ont été nécessaires pour concevoir et rassembler l’ensemble du matériel et des instruments optiques et acoustiques. Le cable a nécessité la mise au point d’une connectique spéciale, adaptée à la pression des grands fonds et aussi à l’observatoire câblé sous-marin déjà existant, le Test Site South (TSS) de l’Institut de physique de Catane (INFN-LNS). Pour calibrer ce dispositif technologique et être capable d’interpréter les signaux laser en termes de déformation du sous-sol sous-marin, huit balises acoustiques Canopus ont aussi été déployées de part et d’autre de la faille. Pour être certains de la fiabilité des signaux reçus, les scientifiques ont aussi prévu des boucles de mesures.

Le déploiement de tout ce matériel au fond de la mer a été réalisé du 6 au 21 octobre 2020. Partie de Toulon (Var), l’équipe a piloté le robot sous-marin Victor 6000 de l’Ifremer, chargé d’enfouir le câble de près d’un centimètre de diamètre, dans 20 cm de profondeur de sédiments, et à l’aide d’une charrue spécialement mise au point (voir image ci-dessous).

La campagne est un succès. Drâce au matériel déposé au fond de la mer Méditerranée, l’observatoire du port de Catane reçoit désormais en temps réel les échos des signaux lumineux circulant dans la fibre. Les techniciens scrutent maintenant le moindre signal susceptible d’indiquer un mouvement de la faille (entre 1 et 2 cm) et son activité.

On espère maintenant pouvoir mener deux nouvelles campagnes océanographiques. 1) « Focus G1 », à l’horizon de l’été 2021, effectuera des levés géodésiques du fond. 2) « Focus X2 », au début de l’année 2022, déploiera un réseau de 25 sismomètres au fond de la Méditerranée. Sont également prévus le carottage de sédiments, de la sismique légère et de la paléosismologie, c’est-à-dire la caractérisation de la sismicité à long terme, ou bien encore l’image de la déformation enregistrée dans les sédiments des fonds marins peu profonds.

Si cette percée technologique au large de la Sicile se confirme dans les prochaines années, on pourrait imaginer mettre à profit les réseaux de câbles de télécommunication mondiaux en un réseau sismologique à l’échelle de la planète.

Source : Journal du CNRS.

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In a post published on November 13th, 2020, I explained that several research institutes had launched the “Focus” project which involves the installation of a new system for monitoring underwater faults at 2000 metres deep off Catania. . The purpose of the operation was to study the evolution of the Earth’s crust in the area of ​​the Mt Etna volcanic complex.

The CNRS Journal gives details of this submarine mission. Understanding the processes at work near the seismic fault was made possible by the technique of laser interferometry which had not yet been used for these purposes. The “FocusX1” oceanographic campaign was carried out aboard the research vessel Pourquoi Pas? of the French oceanographic fleet. A technology based on laser interferometry has been installed at the bottom of the Mediterranean Sea, at a depth of 2,100 metres and about 30 kilometres from Catania.

The purpose of the mission was to monitor and above all better understand an underwater seismic fault, in this case the Alfeo Nord fault; about ten kilometeres from Mt Etna’s eastern flank. This submarine fault is 80 km long at the bottom of the Ionian Sea. In the past, this region of southern Italy was shaken by several deadly earthquakes like the one of 1693, with a magnitude of M 7.5 in the south of Catania, which triggered a tsunami and killed 40,000 people, or that of Messina in 1908 and its 72,000 victims. The new device will shed light on the Alfeo Nord fault, which forms the northern part of an active fault system on the southeast flank of MEtna. With a length of 150 km, this system was mapped for the first time during two oceanographic campaigns in 2013 and 2014 by French and German scientists. The Alfeo Nord fault is said to be « strike-slip » because the block to the east is sliding southeast along the fault. It is the same type of fault as the North Anatolian fault in Turkey or the San Andreas fault in California. As the Alfeo Nord fault is located less than 20 km from Catania and its million inhabitants, it potentially poses a major seismic risk.

Seismic faults of this type present several possible behaviours. They can slide slowly like some sections of the San Andreas Fault. They can also have small irregular movements, causing low intensity earthquakes. In the worst case scenario, a blockage can occur for a long or even a very long time. The day when the constraints are suddenly relaxed, there is a large-scale earthquake. This does not appear to be the case in Sicily. In 2018, a team of German scientists observed a slow collapse of Mt Etna’s eastern flank in the Mediterranean Sea, at a rate of four centimetres from April 2016 to July 2017.

CNRS explains that until now laser interferometry has been used for the precise monitoring of large structures such as bridges, dams or tunnels. In the case of the fault, the use of the Brillouin effect laser reflectometry (BOTDR) technique consists in « interrogating » the optical fiber by injecting laser pulses into it. By diffusing there, they give an « optical identity card » of the fiber, sensitive to the slightest external mechanical or thermal disturbance.

Thus, from the port of Catania, an operator can locate any movement of the order of 50 micrometres at a distance of several tens of kilometres, with a margin of error of one metre. This technology has never been applied to the study of underwater faults. Over the next five years, the device that has been deployed will make it possible to observe the deformation of the seabed as part of the3.5-million euro ERC Focus project funded by Europe.

It took two years to design and assemble all the optical and acoustic equipment and instruments. The cable required the development of a special connection, adapted to the pressure of the deep sea and also to the already existing underwater cable observatory, the Test Site South (TSS) of the Institute of Physics of Catania ( INFN-LNS). To calibrate this technological device and be able to interpret the laser signals in terms of deformation of the seabed, eight Canopus acoustic beacons were also deployed on either side of the fault. To be sure of the reliability of the received signals, the scientists have also planned measurement loops.

The deployment of all this equipment at the bottom of the sea was carried out from October 6th to 21st, 2020. Departing from Toulon (Var), the team piloted Ifremer’s Victor 6000 submarine robot, in charge of burying the cable – nearly one centimetre in diameter – in 20 cm depth of sediment, using a specially developed plow (see image below).

The campaign is a success. Thanks to the material installed at the bottom of the Mediterranean Sea, the observatory at the port of Catania now receives in real time the echoes of the light signals circulating in the fiber. Technicians are now scrutinizing the slightest signal likely to indicate movement of the fault (between 1 and 2 cm) and its activity. Scientists now hope to be able to conduct two new oceanographic cruises. 1) « Focus G1 », by summer 2021, will carry out geodetic surveys of the bottom. 2) « Focus X2 », at the start of 2022, will deploy a network of 25 seismometers at the bottom of the Mediterranean. Also planned are sediment coring, light seismic and paleoseismology, that is to say the characterization of long-term seismicity, or even the image of the deformation recorded in the sediments of the shallow seabed. If this technological breakthrough off the coast of Sicily is confirmed in the coming years, one could imagine harnessing the world’s telecommunication cable networks into a seismological network on a planet scale.

Source: CNRS Journal.

Le câble de six kilomètres de long a été déployé et ensouillé en utilisant une charrue conçue par l’Ifremer et déplacée par le ROV Victor 6000. (Source : IFREMER),

 

 

De l’énergie islandaise pour les foyers britanniques // Icelandic energy for the British homes

drapeau-francaisDans une note publiée le 31 octobre 2015, j’ai expliqué que l’ancien Premier ministre britannique David Cameron se trouvait en Islande car les premiers ministres des deux pays étaient censés signer un accord qui permettrait aux volcans islandais de chauffer les maisons britanniques dans les 10 ans. Avec une longueur d’environ 1 200 kilomètres, le câble électrique HVDC (courant continu haute tension) sous-marin devait être le plus long au monde et sa mise en place devait prendre de sept à dix ans. Les deux pays avaient déjà émis cette idée en 2012, mais elle n’avait guère avancé depuis cette époque.

Selon la chaîne de télévision Sky News, le projet est en train de progresser. La chaîne a appris que Meridiam, un gestionnaire d’actifs français qui  participe au financement de l’expansion de l’aéroport La Guardia à New York, a accepté de signer un chèque de plusieurs millions de livres sterling pour financer une partie du coût de développement du câble entre l’Islande et le Royaume-Uni.
Le projet, baptisé Atlantic SuperConnection, a été imaginé par Edi Truell, un important bailleur de fonds du Parti conservateur anglais et ancien conseiller de Boris Johnson dans le domaine des retraites. Des fonds de pension chinois, canadiens, du Moyen-Orient et de Singapour ont contacté Disruptive Capital – la branche d’investissement de M. Truell – pour contribuer à un niveau de 3,5 milliards de livres au projet dont le coût total de développement est estimé à environ 30 milliards de livres sterling.
M. Truell travaille sur le projet depuis le début de l’année 2014 et il a obtenu le soutien de David Cameron qui a chargé un groupe de travail d’étudier sa faisabilité au cours de son mandat de premier ministre. M. Truell veut maintenant persuader le successeur de M. Cameron de soutenir le projet. De cette façon, l’électricité coûterait beaucoup moins cher que celle produite par la centrale nucléaire de Hinkley Point prévue dans le Somerset.
La participation de la société Meridiam n’est pas la première implication française dans la production énergétique britannique. En effet, la centrale d’Hinkley Point est en partie financée par EDF qui est également actionnaire majoritaire chez l’un des six grands fournisseurs britanniques de gaz et d’électricité.
Atlantic SuperConnection utiliserait l’énergie géothermique générée par les volcans et les sources thermales islandais pour fournir de l’électricité à des centaines de milliers – et potentiellement des millions – de foyers britanniques.
M. Truell veut également construire une usine dans le nord-est de l’Angleterre pour fabriquer le câble en cuivre ou en aluminium, ce qui créerait un nombre important d’emplois.
L’Atlantic SuperConnection devrait commencer à fournir de l’électricité aux foyers britanniques avant la fin de 2022.
Source: Sky News.

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drapeau-anglaisIn a note posted on October 31st 2015, I explained that former British Prime Minister David Cameron was in Iceland and the prime ministers of both countries were expected to sign an agreement that would allow Iceland’s volcanoes to heat British homes within 10 years. At around 1,200 kilometres, the HVDC (high voltage direct current) cable would be the longest in the world and take seven to 10 years to build. The two countries first raised the idea in 2012 but little progress has been made since that time.

According to the Sky News TV channel, the project is taking one step further. It has learnt that Meridiam, a global asset manager helping to fund the expansion of New York’s La Guardia Airport, has agreed to write a multimillion pound cheque to finance part of the development cost of the pipeline between Iceland and the UK.

The pipeline project, Atlantic SuperConnection, is the brainchild of Edi Truell, a major Conservative Party donor and Boris Johnson’s former pensions adviser. Chinese, Canadian, Middle Eastern and Singaporean pension funds have approached Mr Truell’s investment branch, Disruptive Capital, about contributing to an estimated 3.5-billion-pound cost of the pipeline whose development costs are estimated to be around £30bn.

Mr Truell has been working on the project since early 2014, and gained support from David Cameron, who commissioned a working group to study its feasibility during his tenure as Prime Minister. He now wants to persuade Mr Cameron’s successor to back the initiative. In this way, electricity would be generated far more cheaply than power from the planned Hinkley Point nuclear power station in Somerset.

Meridiam’s prospective involvement in the new power generator is not the only French influence over Britain’s energy mix. Hinkley Point is being partly funded by EDF which also owns one of Britain’s big six domestic gas and electricity suppliers.

The Atlantic SuperConnection would use geothermal power generated by Icelandic volcanoes and hot springs to supply electricity to hundreds of thousands – and potentially millions – of UK households.

Mr Truell also wants to build a factory in the northeast of England to manufacture the copper or aluminium cable, a move that would create a substantial number of jobs.

The Atlantic SuperConnection is expected to begin supplying power to British homes before the end of 2022.

Source: Sky News.

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L’Islande possède un énorme potentiel énergétique (Photo: C. Grandpey)

 

L’Islande va-t-elle bientôt exporter son énergie géothermique ? // Will Iceland soo export its geothermal energy ?

drapeau francaisIl y a quelques années, une étude a été faite sur la faisabilité d’un projet d’exportation de l’électricité islandaise vers l’Ecosse via un immense câble électrique sous-marin, mais le projet a été abandonné en raison de son coût.
Aujourd’hui, le projet est remis à l’ordre du jour. En effet, après avoir reçu des estimations très différentes sur la rentabilité de la construction du câble sous-marin, l’Islande a demandé une deuxième étude sur le sujet.
La première étude de faisabilité avait émis des doutes considérables sur les bénéfices que l’Islande pourrait tirer de l’exportation de son énergie vers les marchés européens. L’étude a indiqué que la construction du câble pourrait générer un revenu d’exportation annuel allant de 32 millions de dollars à 62,5 millions de dollars.
Une décision sur l’opportunité de construire ou non le câble électrique devrait être prise dans les prochaines semaines. Ce serait le plus long câble (1170 km) jamais construit au fond de l’océan. Mais cela pourrait valoir  la peine: L’Islande a du mal à sortir de la crise économique de 2008. Si le projet aboutissait, ce pourrait être un bon moyen de gagner de l’argent. L’île a produit 17,2 térawatts-heure d’électricité en 2012 pour ses besoins domestiques. Le Royaume-Uni évalue 17 térawatt-heure à 1,2 milliards de dollars. Considérant que le gouvernement islandais a estimé que près de trois quarts de l’énergie géothermique du pays restent inexploités, le projet pourrait devenir une grande opportunité. En outre, le pays dispose de ressources hydroélectriques qui contribuent pour 73 pour cent à la production d’électricité de l’Islande.
Un problème majeur est que pour doubler ou tripler la puissance fournie, il faudrait exploiter certaines régions écologiquement sensibles. Si l’Islande veut construire un câble de 700 mégawatts ou 1.100 mégawatts à destination du Royaume-Uni ou d’autres pays européens, il faudra prendre en compte l’impact sur l’environnement qu’un tel projet pourrait avoir. Comme l’a dit le Ministre de l’Industrie islandais: « Il ne s’agit pas simplement de brancher le câble sur la première prise électrique disponible. »

Source: Site Internet Green Technology.

 

drapeau anglaisA few years ago, a study was made about the feasibility of a project to export Icelandic electricity to Scotland via a gigantic undersea power cable but the project was shelved because of its cost.

Today, the project has come to life again. Indeed, after receiving wildly disparate estimations on the profitability of building the undersea power cable, Iceland has asked for a second study on the subject.

The country’s first feasibility study had found a “considerable degree of uncertainty” as to how profitable it would be for Iceland to export its power to European markets. The study said that the building of the power cable could result in an annual export revenue ranging from $32 million to $62.5 million.

A decision about whether to build the power cable or not should be taken in the coming weeks. It would be the longest one ever built, stretching 1170 kilometres undersea. But could very well be worth the trouble: With Iceland struggling to get out of its 2008 economic crisis, it could be a good means to make money. The island produced 17.2 terawatt-hours of electricity in 2012 for its domestic needs. The U.K. month-ahead spot price values 17 terawatt-hours at $1.2 billion. Considering that the government has estimated that as much as three-quarters of Iceland’s geothermal energy is untapped, the project could become a big opportunity.  Besides, the country has hydropower resources which contribute 73 percent of Iceland’s electricity production.

A major problem is that doubling or tripling the power output would require exploiting some environmentally sensitive regions. If Iceland wants to build a 700-megawatt or 1,100-megawatt cable to the U.K. or other European countries, it will have to realize the potential environmental impact such a project may have. Said Iceland’s Industry Minister: “It’s not just a question of plugging the cable into the next available socket.”

Source: Green Technology website.

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L’Islande : un pays qui a de l’énergie à revendre !  (Photo:  C.  Grandpey)