Kilauea (Hawaï) : fin de l’Épisode 18… en attendant le suivant ! // Kilauea (Hawaii) : end of Episode 18… waiting for the next one !

Après 10 heures d’activité intense avec des fontaines de lave spectaculaires émises pat la bouche éruptive sud et atteignant 200 mètres de hauteur tandis que celles de la bouche nord restaient en dessous de 60 mètres de hauteur, l’Épisode 18 de l’éruption du Kilauea s’est terminé à 13h28 (heure locale) le 22 avril 2025. Les bouches éruptives nord et sud ont cessé leur activité quasiment au même moment. La phase de fontaines avait commencé à 3h20 du matin. Environ 5 millions de mètres cubes de lave ont été émis, avec un débit estimé à environ 140 mètres cubes par seconde. Les coulées de lave ont recouvert plus de 60 % du plancher de l’Halemaʻumaʻu.
On a enregistré une déflation sommitale de 13 microradians au cours de cet épisode dont la fin a coïncidé avec un passage rapide de la déflation à l’inflation et une baisse rapide de la sismicité. Ces données laissent supposer qu’un 19e épisode éruptif est fort probable dans quelques jours.
Chaque épisode dans le cratère de l’Halema’uma’u depuis le 23 décembre 2024 a duré entre 13 heures et 8 jours et les épisodes ont été séparés par des pauses allant de moins de 24 heures à 12 jours.
Source : HVO.

Capture de la webcam du HVO, judicieusement placée pour bien observer l’événement

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After 10 hours of intense activity with dramatic lava founatins from the south eruptive vent reaching 200 meters in height while those from the north vent remained below 60 meters high, Episode 18 of the Kilauea eruption ended at 1:28 p.m. (local time) on April 22 2025. The north and south vents stopped erupting at approximately the same time.  The fountaining phase of episode 18 had begun at 3:20 a.m. Approximately 5 million cubic meters were erupted at about 140 cubic meters per second.  Lava flows covered over 60% of the floor of Halemaʻumaʻu.

Deflationary tilt at the summit recorded 13 microradians during this episode.  The end of the eruption was coincident with a rapid change from deflation to inflation at the summit and a rapid drop in seismic tremor intensity. This inflztion suggests that a 19th eruptive episode is quite likely in a few days.

Each episode of lava fountaining within Halema’uma’u Crater since December 23, 2024, has continued for 13 hours to 8 days and episodes have been separated by pauses in eruptive activity lasting less than 24 hours to 12 days.

Source : HVO.

Noirmoutier face aux assauts de l’océan

Lors d’une visite sur l’île de Noirmoutier en juin 2020, j’ai pu observer les traces des dégâts causés par la mer. Le village de La Guérinière en est un parfait exemple. Il suffit de se rendre sur le Boulevard de l’Océan où les anciens ouvrages, auparavant sous la dune, ont été mis à découvert par les vagues de la tempête Ciara. Sur la plage de la Cantine, le perré a été abîmé ; il s’agit d’un revêtement en pierres sèches ou en maçonnerie, destiné à renforcer un remblai, les rives d’un fleuve, les parois d’un canal, ou dans ce cas-ci une dune. A La Guérinière, des sacs de sable ont été déposés au niveau des brèches dans le rempart.

Des travaux ont été entrepris, avec installation d’enrochements, afin de contenir l’érosion littorale, mais il ne faut pas se faire d’illusion : le problème réapparaîtra à chaque tempête. Les rochers déversés à la hâte ne seront qu’un pansement provisoire et la mer aura tôt fait de les déstabiliser. Elle a envoyé sur certaines plages de la côte atlantique les solides blockhaus construits par les Allemands pendant la Seconde Guerre Mondiale. Les rochers de Noirmoutier ne pèseront pas lourd face aux assauts des vagues ! Arrivera le jour – dans un avenir très proche au train où vont les choses – où les vagues atteindront les habitations. En observant les photos que j’ai prises au cours de ma visite, je me dis que celles construites à quelques dizaines de mètres du littoral ne vont pas tarder à être menacées.

Un article paru sur le site de la radio France Info nous rappelle que c’est sur ce bord de mer qu’ont été filmées, en 1972, des séquences du film « César et Rosalie ». On y voit la maison aux volets bleus devenue, depuis ce tournage, l’un des emblèmes de l’Ile vendéenne.

Ce patrimoine est lui aussi menacé, avec l’érosion de la dune et l’effondrement d’un muret qui protégeaient cette demeure des assauts de la mer. De gros enrochements ont été disposés pour protéger l’ensemble de la soixantaine d’habitations construites sur les plages de Mardi Gras et du Vieil. Reste à savoir s’ils seront capables de résister aux assauts de la mer lors des tempêtes de grandes marées, car c’est dans de telles circonstances que l’océan devient redoutable.

Pour faire face au phénomène d’érosion, les propriétaires du secteur des Dunes du Vieil se sont regroupés en Association Syndicale Autorisée (ASA) car en vertu d’une loi datant de 1907, les propriétaires de maisons donnant sur la plage endossent la responsabilité des murs qui leur appartiennent et qui protègent leurs maisons. Ensemble, les propriétaires entretiennent et financent certaines structures de défense contre la mer.

Comme ailleurs le long de la côte atlantique, le combat contre les éléments semble sans fin. Quelques centaines de mètres plus loin, la dune a été grignotée par la tempête Céline. À chaque grande marée, la dune diminue car elle est sapée par les assauts des vagues.

Aujourd’hui, l’ASA a pour projet de construire un grand enrochement sur ce secteur. Ces investissements sont financés à 50 % par la communauté de communes qui apprécie le partenariat avec les propriétaires. En plus des trois existantes, cinq autres ASA sont en cours de création. Noirmoutier doit en effet gérer 30 km de digues, 32 km de cordon dunaire et des systèmes d’endiguement. Une grande partie, située sur le domaine maritime, est à la charge des pouvoirs publics. L’aide des propriétaires est donc essentielle.

Source : France Info.

Photos: C. Grandpey