Santorin (Grèce) : personne ne sait… // Santorini (Greece) : nobody knows…

Voici un résumé de la situation à Santorin et dans ses environs. Une chose est certaine : personne ne sait comment va évoluer la situation dans les prochains jours, les prochaines semaines et les prochains mois. Plusieurs hypothèses ont été émises par les scientifiques, mais aucune prévision fiable n’a été faite et ne peut être faite.
Au début de la crise sismique actuelle dans la mer Égée, on a brièvement craint que ce soit le signe d’une injection de magma dans la croûte terrestre, accompagnée de séismes, avec le risque d’une éruption volcanique. Apparemment, cette hypothèse peut être écartée. En effet, la sismicité a rapidement quitté la caldeira de Santorin et se concentre désormais au nord-est. La plupart des séismes proviennent de la zone de faille Santorin-Amorgos. Ils ne présentent aucune des caractéristiques liées à une ascension de magma, et ne s’accompagnent pas de signes pré-éruptifs typiques comme un soulèvement important du sol et une déformation des pentes d’un volcan.

Tous les sismologues à Santorin s’accordent à dire que la sismicité actuelle est d’origine tectonique. Une possibilité est que l’essaim sismique décline et que tout rentre dans l’ordre. Mais la menace la plus importante est celle d’un puissant séisme, avec les glissements de terrain ou le tsunami qu’il pourrait déclencher. Personne n’a oublié ce qui s’est passé en 1956, lorsqu’un séisme de magnitude M7,7 a frappé le sud de l’île d’Amorgos, suivi quelques minutes plus tard par un séisme de magnitude M7,2 près de Santorin. L’événement a causé des dégâts importants aux deux îles et a également déclenché un tsunami de 25 mètres de haut. 53 personnes ont été tuées et 100 autres blessées.

En cliquant sur ce lien, vous verrez un bon documentaire sur le séisme de 1956, avec de nombreux témoignages :

https://www.youtube.com/watch?v=hce8U7o1JHk

Bien qu’un puissant séisme fasse partie des préoccupations, ce n’est pas la seule source d’inquiétude. On redoute aussi que la sismicité migre vers la chaîne volcanique de cette région de la mer Égée, avec en particulier le volcan sous-marin Kolumbo. Un couplage des deux acticités, sismique et volcanique, ne peut être exclu.

Certains scientifiques craignent que la sismicité actuelle ne soit le signe avant-coureur d’une secousse beaucoup plus forte. Jusqu’à présent, la plus significative a été enregistré le 5 février au soir, avec une magnitude de M5,2.
Santorin connaît souvent une activité sismique, mais rarement aussi intense et aussi longue. L’activité actuelle est également inhabituelle. En effet, on observe généralement un puissant séisme suivi de répliques dont la magnitude et la fréquence diminuent avec le temps. Dans le cas présent, nous observons un phénomène très différent : la magnitude a augmenté avec le temps, ce qui n’est pas un comportement typique. Selon un scientifique, un tel comportement correspond généralement à une activité « pré-sismique », ce qui signifie que l’événement le plus puissant reste peut-être à venir. C’est pourquoi les autorités grecques ont pris des mesures de précaution, avec des évacuations organisées et la présence de forces de secours prêtes à intervenir.
Source : Médias d’information internationaux.

Avec ses maisons perchées au sommet de falaises, Santorin est très exposée aux glissements de terrain et aux effondrements en cas de séisme (Crédit photo : Wikipedia)

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Here is a summary of the situation in and around Santorini. One can only say that nobody knows what will happen next. Several hypotheses have been suggested but no reliable prediction has been made and can be made.

In the early days of th ecurrent seismic crisis in the Aegean Sea, there were briefly concerns that this could indicate the start of a fresh injection of magma into the Earth’s crust, which could generate additional, damaging quakes or potentially trigger an eruption. Fortunately, the caldera-focused quakes were only temporary. Right now, the seismic activity is focusing to the northeast. It’s not clustering underneath any volcano. Now, most quakes are coming from the Santorini-Amorgos fault zone. These offshore quakes also show none of the hallmarks of ascending magma, nor are they accompanied by typical pre-eruption signs, like significant ground uplift and deformation on a volcano’s slopes. All seismologists at Santorini agree to say that the earthquakes are related to tectonic activity.

For now, the major threat is an especially strong earthquake, and any resulting landslides or localized tsunamis it may cause. The swarm could suddenly die out, but there is still an anxiety that there could be an acceleration to a much larger earthquake like the event that occurred in 1956, when an M 7.7 quake struck to the south of the island of Amorgos, followed minutes later by an M7.2 earthquake near Santorini. This caused significant damage to both islands and also triggered a 25-meter-high tsunami. 53 people were killed, and a further 100 were injured.

By clicking on this link, you will see a good documentary on the 1956 earthquake, with many testimonies:
https://www.youtube.com/watch?v=hce8U7o1JHk

Although a catastrophic quake is of concern, it’s not the only thing causing anxiety. The biggest worry is if the earthquakes start to focus more toward the volcanic chain, including the nearby submarine volcano Kolumbo. “There is always a risk of some kind of coupling.

Some scientits fear that the current seismicity might herald a much bigger one. According to a scientists, days, or perhaps, weeks will be needed to evaluate the unusual tremors but the series of quakes typically occur in the build-up to a larger tremor. The largest tremor so far was recorded on February 5th in the evening, with a magnitude M5.2.

Santorini often experiences seismic activity, but rarely so intensely for so long.The current activity is also unusual because what one usually observes is a large earthquake followed by aftershocks which decrease with time in magnitude and frequency. Here, we observe a very different phenomenon. We see that the magnitude has been increasing with time and the rate has been increasing, so this is not typical behavior. According to one scientist, such behavior typically amounts to “foreshock” activity, meaning that the largest earthquake could be yet to come. This is why the Greek authorities are taking precautionary measures, with organized evacuations and the readying of rescue forces.

Source : International news media.

Janvier toujours plus chaud et coup de chaleur au pôle Nord // January gets hotter and heat stroke at the North Pole

Selon l’Organisation météorologique mondiale (OMM), qui relaie des données de l’Institut européen Copernicus, le mois de janvier 2025 a dépassé de 1,75°C le niveau préindustriel et de 0,79°C la moyenne pour janvier des températures entre 1991 et 2020. La température de l’air à la surface de la Terre a été de 13,23 °C, soit 0,79 °C de plus que la moyenne pour janvier sur la période 1991-2020. Janvier est aussi le 18ème mois consécutif à passer la barre des 1,5 °C de réchauffement par rapport au niveau préindustriel.

Ce record de température intervient malgré le développement des conditions La Niña dans le Pacifique tropical et leur effet de refroidissement supposé sur les températures mondiales pendant un certain temps. Ce n’est pas la première fois que cette situation se produit. La Niña était présente en 2022 et début 2023. Malgré cela, les températures globales sur Terre avaient continué de grimper.

El Niño (à gauche) génère une hausse de la température à la surface de l’eau dans le Pacifique oriental, autour de l’équateur, tandis que La Niña (à droite) est censée générer un phénomène inverse de refroidissement

En Europe, la température moyenne pour janvier 2025 était de 1,80 °C, soit 2,51 °C au-dessus de la moyenne entre 1991 et 2020. Il s’agit de la deuxième température moyenne la plus chaude pour ce mois, après janvier 2020, qui était de 2,64 °C au-dessus de la moyenne.

Outre l’Europe, les températures ont été plus élevées que la moyenne dans le nord-est et le nord-ouest du Canada, en Alaska et en Sibérie.

Dans le même temps, les températures au pôle Nord ont dépassé le point de congélation les 1er et 2 février 2025. L’Extrême-Arctique a atteint 20 degrés Celsius au-dessus de la moyenne. Les scientifiques craignent que ces températures ne fassent fondre davantage de glace de mer et n’accélèrent le réchauffement de l’Arctique. Les températures au pôle Nord ont dépassé 0° C le 2 février. Une balise arctique a enregistré une température absolue de 0,5 °C.
Cette température inhabituellement chaude au pôle Nord est liée à un système météorologique au-dessus de l’Islande. Un système de basse pression a dirigé un flux d’air chaud vers le pôle Nord, renforcé par les mers chaudes dans le nord-est de l’Atlantique.
Des températures chaudes ont déjà été enregistrées dans la région. La National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA) nous rappelle qu’une vague de chaleur hivernale en 2016 a poussé les températures au pôle Nord autour de 0°C le 24 décembre. Et en février 2018, une nouvelle vague de chaleur a fait passer le pôle Nord à plusieurs reprises au-dessus de 0°C, avec des températures culminant à 6°C). Ces différents événements se sont produits dans le contexte actuel de réchauffement climatique.

Source : médias internationaux.

La presse française a certes informé le public que janvier 2025 avait été le plus chaud de l’Histoire, mais sans trop s’étendre dessus. Les médias se sont montrés beaucoup plus discrets sur la montée en chaleur du pôle Nord. C’est vrai qu’à côté d’une motion de censure au parlement le climat ne pèse pas lourd. Vous l’avez compris : tout va bien.

Photo: C. Grandpey

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According to the World Meteorological Organization (WMO), which relays data from the European Copernicus Institute, January 2025 was 1.75°C above pre-industrial levels and 0.79°C above the average January temperature between 1991 and 2020. The air temperature at the Earth’s surface was 13.23°C, 0.79°C above the average January temperature between 1991 and 2020. January is also the 18th consecutive month to exceed the 1.5°C mark of warming compared to pre-industrial levels.
This temperature record comes despite the development of La Niña conditions in the tropical Pacific and their temporary cooling effect on global temperatures. This is not the first time this has happened. La Niña was present in 2022 and early 2023. Despite this, global temperatures on Earth continued to rise.
In Europe, the average temperature for January 2025 was 1.80 °C, 2.51 °C above the average between 1991 and 2020. This is the second warmest average temperature for that month, after January 2020, which was 2.64 °C above average.
In addition to Europe, temperatures were warmer than average in northeastern and northwestern Canada, Alaska and Siberia.

Meantime, temperatures in the North Pole soared above freezing on February 1st and 2nd, 2025, with the high Arctic reaching 20 degrees Celsius above average. Scientists are concerned that these temperatures will melt more sea ice and accelerate Arctic warming. Temperat ures at the North Pole overtook 0° C, the melting point of ice, on February 2nd.. An Arctic snow buoy logged an absolute temperature of 0.5 °C.

The unusually warm temperature at the North Pole was linked to a weather system over Iceland. A deep low-pressure system was directing a flow of warm air to the North Pole, strengthened by hot seas in the northeastern Atlantic.

Warm temperatures have been recorded in the region before. The National Oceanic and Atmospheric Administration reminds us that a winter heatwave in 2016 pushed North Pole temperatures to around 0°C en December 24th. And in February 2018, another heatwave caused the North Pole to pass 0°C multiple times, with temperatures peaking at 6° C). These different events occurred in the cirrent context of global warming.

Source : international news media.

You got it : everything is fine.