Kilauea (Hawaï) : un petit tour et puis s’en va… // Kilauea (Hawaii) : a quick show and then it’s gone…

Le Kilauea (Hawaï) va plus vite que les médias. Ces derniers ont annoncé le début du 8èm épisode éruptif… alors qu’il était déjà terminé ! L’éruption s’est à nouveau arrêtée à 19h23 (heure locale) le 4 février 2025. L’épisode 8 a duré environ 21 heures et 30 minutes. Les fontaines de lave ont cessé de jaillir de la bouche nord vers 19h07, puis de la bouche sud à 19h23. Les coulées ont recouvert plus de la moitié du plancher de l’Halema’uma’u.
Les inclinomètres au sommet ont enregistré une transition rapide de la déflation à l’inflation et le tremor a chuté au moment où l’épisode éruptif prenait fin.
Un nouvel épisode éruptif est probable dans les prochains jours. Chaque épisode depuis le 23 décembre 2024 a duré de 13 heures à 8 jours. Les épisodes ont été séparés par des pauses d’une durée allant de moins de 24 heures à 12 jours.
Source : HVO.

Image webcam de l’épisode éruptif n°8

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Kilauea (Hawaii) is going faster than the news media. The media announced the start of the 8th eruptive episode…when it as already over ! The eruption paused again at 7:23 p.m. (local time) on February 4th, 2025. Episode 8 lasted approximately 21.5 hours. Lava flows and fountains stopped erupting from the north vent at about 7:07 p.m., followed by the south vent at 7:23 p.m. Lava flows covered more than half of the Halema’uma’u crater floor.

Summit tilt changed rapidly from deflation to inflation, and the seismic tremor decreased at the moment the eruption stopped.

Another eruptive episode is likely in the next few d ays. Each episode since December 23rd, 2024, has continued for 13 hours to 8 days and episodes have been separated by pauses lasting less than 24 hours to 12 days.

Source : HVO.

L’activité sismique à Santorin (suite) // Seismic activity at Santorini (continued)

Un essaim sismique incluant quelque 200 événements d’une magnitude entre M3,0 et M4,9 a été enregistré du 1er au 3 février 2025 dans l’après-midi entre Santorin et l’île voisine d’Amorgos. Selon un sismologue grec, l’activité sismique a en réalité commencé le 24 janvier mais s’est intensifiée le 1er février avec une fréquence et des magnitudes en hausse régulière.
La ligne de faille à l’origine des séismes actuels s’étend sur environ 120 kilomètres, mais seule la partie sud entre Santorin et Amorgos s’est activée. Les secousses ont leurs épicentres à environ 30 à 40 kilomètres de l’une des îles. C’est plutôt une bonne nouvelle, car un séisme avec son épicentre sous la terre ferme pourrait potentiellement être plus destructeur. Mais un séisme de forte intensité pourrait également déclencher un tsunami. C’est pourquoi les autorités ont demandé aux habitants de rester à l’écart des zones côtières et de se diriger vers l’intérieur des terres s’ils ressentent un séisme plus puissant que les autres. Jusqu’à présent, aucun dégât ni blessé n’a été signalé, bien que quelques glissements de terrain mineurs se soient produits.
Santorin se trouve le long de l’arc volcanique hellénique, qui s’étend du Péloponnèse au sud de la Grèce jusqu’aux îles des Cyclades. Le 29 janvier, les capteurs sismiques ont détecté une « activité sismo-volcanique modérée » à l’intérieur de la caldeira de l’île. Une activité similaire avait été enregistrée en 2011 ; elle avait duré 14 mois et s’était terminée sans problème majeur.
Un volcan sous-marin, le Kolumbo, se trouve à environ 8 kilomètres au nord-est de Santorin, à proximité de l’épicentre des séismes actuels. Cependant, les sismologues pensent que la sismicité actuelle n’est pas d’origine volcanique.

Carte montrant la répartition des séismes de magnitude supérieure à M4,0 au cours des derniers jours au nord-est de Santorin et du volcan sous-marin Kolumbo (triangle rouge).

Une réunion entre responsables gouvernementaux et scientifiques a conclu que l’activité sismique dans la caldeira de Santorin « reste aux mêmes niveaux bas que ces derniers jours », mais qu’elle s’est « particulièrement accrue » entre Santorin et Amorgos. Les scientifiques essayent de comprendre si les nombreux séismes enregistrés ces jours-ci sont des pré-séismes susceptibles d’annoncer un événement majeur.
Les principaux villages de Santorin sont construits en bordure de la caldeira. Ils offrent le paysage bien connu de maisons blanchies à la chaux qui s’étalent sur les pentes avec des points de vue sur le coucher de soleil. Ce paysage idyllique suscite aussi des inquiétudes en cas de séisme majeur car les falaises pentues peuvent devenir des zones sujettes aux glissements de terrain.
Les autorités ont envoyé une équipe de sauveteurs avec des chiens renifleurs et des drones à Santorin où des tentes ont été installées sur un terrain de basket à côté de l’hôpital principal de l’île. Des alertes ont été envoyées sur les téléphones portables demandant à la population de rester à l’écart des zones où des glissements de terrain pourraient se produire et interdisant l’accès à certaines zones côtières. Comme je l’ai déjà expliqué, les habitants et les hôtels ont été invités à vider les piscines, car le mouvement de l’eau lors d’un puissant séisme pourrait déstabiliser les bâtiments. Il est conseillé d’éviter les vieux bâtiments et de vérifier l’accessibilité des voies d’évacuation potentielles dans les zones construites.
Les écoles de Santorin, ainsi que des îles voisines d’Anafi, Amorgos et Ios, resteront fermées toute la semaine. Plus de 6 000 habitants ont quitté Santorin ces derniers jours. Le 4 février au matin, des centaines de personnes transportant leurs affaires attendaient un ferry pour Athènes. Des vols supplémentaires ont été annoncés pour aider les habitants à se mettre en sécurité. 15 vols de Santorin à Athènes étaient prévus le 4 février.

La ligne de faille qui s’est activée ces derniers jours a été le site du plus puissant séisme qu’ait connu la Grèce au siècle dernier. Un événement de magnitude M7,7, le séisme d’Amorgos, a eu lieu en 1956, avec un tsunami de 20 mètres. Il a provoqué des dégâts importants à Amorgos et Santorin et tué plus de 50 personnes.
Source : médias d’information internationaux.

Profils sismiques de la zone tectonique Santorin-Amorgos. Cliquer sur ce lien pour une meilleure résolution :

https://www.researchgate.net/figure/Seismic-profiles-crossing-the-Santorini-Amorgos-Tectonic-Zone-For-locations-see-inset_fig2_365397355

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About 200 earthquakes with magnitudes between M3.0 and M4.9 were registered from February 1st to February 3rd 2025 in the afternoon between Santorini and the nearby island of Amorgos. According to a Greek seismologist, the seismic activity began on January 24th but intensified on February 1st with increasing frequency and magnitudes.

The fault line producing the current earthquakes runs for about 120 kilometers, but only the southern part between Santorini and Amorgos has been activated. The earthquakes have epicenters beneath the seabed, roughly 30-40 kilometers from any of the islands. Scientists say this is good news, as an epicenter beneath land could potentially be more destructive. But a large quake could also trigger a tsunami, so authorities have warned people to stay away from coastal areas and head inland if they feel a significant earthquake. So far, there has been no damage or injuries reported, although some minor rock slides have occurred.

Santorini lies along the Hellenic Volcanic Arc, which stretches from the Peloponnese in southern Greece through the Cycladic islands. On January 29th, monitoring sensors had picked up “mild seismic-volcanic activity” inside the island’s caldera. Similar volcanic activity had been recorded in 2011, when it lasted for 14 months and ended without any major issues.

A submarine volcano called Kolumbo lies about 8 kilometers northeast of Santorini, nearer to the epicenter of the current earthquakes. However, seismologists say the quakes aren’t related to the volcanoes.

A meeting between government officials and scientists has determined that seismic activity within Santorini’s caldera “remains at the same low levels as in recent days,” but that it was “particularly increased” between Santorini and Amorgos. Scientists are still trying to determine definitively whether the multiple quakes are foreshocks, smaller earthquakes before a major one.

Santorini’s main villages are built along the rim of the volcano’s caldera, producing the scenery of cascading whitewashed houses and sunset viewpoints that make the island so popular, but also raising concerns in the event of a major earthquake. The sheer cliffs also make some areas prone to rock slides.

Authorities sent a team of rescuers with a sniffer dog and drones to Santorini, where they set up tents in a basketball court next to the island’s main hospital as a staging area. Alerts have been sent to cellphones warning people to stay away from areas where rock slides could occur, and banning access to some coastal areas. As I put it before, residents and hotels have been asked to drain swimming pools, as the water movement in a major quake could destabilize buildings. People have been told to avoid old buildings and check for exit routes when in built-up areas.

Schools on Santorini, as well as the nearby islands of Anafi, Amorgos and Ios, will remain shut all week. More than 6,000 residents have left Santorini in recent days. On February 4th in the morning, hundreds of people carrying their belongings were waiting for a ferry to take them to Athens. Additional flights have been announced to help residents get to safety, with 15 flights from Santorini to Athens scheduled for February 4th 

The fault line that has been activated was the site of Greece’s largest quake in the last century. An M7.7 event dubbed the Amorgos earthquake struck in 1956, triggering a 20-meter tsunami, causing significant damage in Amorgos and Santorini and killing more than 50 people.

Source : inyernational news media.

Martin Fourcade retire sa candidature à la présidence des Jeux d’hiver 2030

Le sextuple champion olympique Martin Fourcade a retiré sa candidature à la présidence des Jeux olympiques d’hiver 2030 dans les Alpes françaises, en raison de « désaccords ». L’écologie semble clairement être au cœur de sa décision. Dans une lettre, il précise : « ces Jeux doivent être en phase avec leur époque, pleinement conscients des enjeux écologiques et ancrés dans la réalité économique de notre pays »

La décision de Martin Fourcade n’est pas vraiment une surprise. Il y a 3 ans, lors des JO d’hiver de Chine, il s’était élevé contre l’utilisation à 100% de neige artificielle. On lui avait alors fait vertement remarquer que l’écologie n’était pas un sujet d’actualité.

La décision de la France d’accepter l’organisation des Jeux d’Hiver 2030 a soulevé de nombreuses critiques. Avec l’accélération actuelle du réchauffement climatique, il n’est pas du tout certain que la neige naturelle sera au rendez-vous, au moins sur les sites de moyenne altitude.

Il est utile de rappeler le discours de Michel Barnier, alors Premier Ministre, en octobre 2024 dans le Rhône : «  La France hexagonale se prépare désormais, d’ici à la fin du siècle, à un réchauffement de +4°C, à côté de +3°C en moyenne à l’échelle mondiale. Le calendrier de hausse de la température prévoit +2°C en 2030, et +2,7°C en 2050. Selon cette trajectoire de réchauffement climatique, les glaciers alpins situés en France auront disparu d’ici 2100. »

De toute évidence, la vision écologiste des Jeux de Martin Fourcade n’est pas partagée par tous. Il aurait souhaité envisager les JO d’hiver 2030 en tenant pleinement compte de la crise écologique mondiale mais aussi des réalités économiques de la France. L’équilibre financier du projet nécessiterait en effet le soutien des pouvoirs publics.

Ce n’est pas la première fois qu’un skieur français s’élève contre des décisions qui vont à l’encontre de l’environnement. En novembre 2023, Alexis Pinturault avait critiqué le massacre du glacier Theodul en Suisse. Les pelleteuses étaient à l’œuvre sur le glacier pour préparer les pistes de la Coupe du monde de ski les 11 et 12 novembre 2023.
Les écologistes ont critiqué les organisateurs pour avoir saccagé le glacier avec les pelleteuses. En 2022, la même compétition avait été annulée faute de neige. En 2023, une pétition a été lancée, appelant la fédération de ski à donner l’exemple en matière de climat.
Alexis Pinturault, le skieur français triple champion du monde, s’est dit consterné et a déclaré : «Notre sport est l’un des plus touchés par le réchauffement climatique et, au lieu de changer notre système, de nous adapter, nous faisons le contraire. Cette compétition, à ce moment de l’année, n’a pas de sens. Cela choque tout le monde. » Ce n’est pas la première fois que Pinturault proteste contre la politique menée par la Fédération Internationale de Ski.