Activité sismique sur la péninsule de Reykjanes (Islande) // Seismic activity on the Reykjanes Peninsula (Iceland)

Un nouveau petit essaim sismique a été enregistrés sous et autour du mont Þorbjörn, sur la péninsule de Reykjanes, dans l’après-midi du 14 avril 2024. Un grand nombre de ces événements étaient alignés sur la fracture éruptive active actuellement. Aucun de ces séismes n’avait une magnitude supérieure à M 2,0, mais c’est la première fois que de petits séismes sont enregistrés sur une période aussi courte depuis le début de l’éruption le 16 mars.
Comme je l’ai écrit précédemment, un essaim sismique avec un événement de M 3,3 a été enregistré le 13 avril dans la région de Krisuvik, avec son épicentre au niveau du lac Kleifarvatn, à une profondeur de 6 km. Le séisme a été ressenti jusque dans la région de Reykjavik et a été suivi de plusieurs répliques.

Source: Met Office

Dans le même temps, dans le secteur de Svartsengi, le soulèvement du sol se poursuit au même rythme qu’au début du mois d’avril. C’est probablement dû au mouvement du magma sous la surface. Cependant, le Met Office indique que cela n’annonce pas forcément une autre éruption.
L’éruption actuelle semble relativement stable.
Source : Met Office, Iceland Review.

Image webcam de l’éruption le 15 avril 2024 au matin

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A new small seismic swarm was recorded under and around Mt Þorbjörn on the Reykjanes peninsula in the afternoon of April 14th, 2024. A great many of these events are aligning with the ongoing eruption fissure. None of these quakes had a magnitude greater than M 2.0, but it is the first time such small quakes have been recorded over such a short period of time since the start of the eruption on March 16th.

As I put it before, a seismic swarm including an event reaching M 3.3 was recorded on April 13th in the Krisuvik area, with the epicenter at Kleifarvatn lake, at a depth of 6 km. The earthquake was felt well in the capital area andwas followed by several aftershocks.

Meanwhile, ground surface rising has been continuing in the Svartsengi area at the same rate as was recorded in the beginning of April. It is probably an indicator of magma movement beneath the surface. However, the Met Office says it does not necessarily mean the arrival of another eruption.

The current eruption does not appear to be increasing in activity.

Source : Met Office, Iceland Review.

À la fin, c’est toujours l’océan qui gagne !

Sur la côte ouest du Cotentin, la tempête Pierrick du 9 avril 2024 et le coup de vent qui l’a accompagnée ont malmené le cordon dunaire le long du littoral normand. Le sable n’a pas résisté aux assauts des vagues et la dune a de nouveau reculé, de trois à quatre mètres par endroits.

Pourtant, au mois de janvier 2023, la municipalité de Gouville-sur-Mer (Manche) pensait avoir trouvé la solution pour stabiliser les dunes. Elle avait récupéré les sapins de Noël fraîchement jetés pour les déposer au pied des dunes, une expérience qui s’était avérée concluante l’hiver précédent.

Les sapins avaient constitué une armature permettant au sable de s’accumuler et de stabiliser l’ensemble. Le 9 avril, patatras! Les espoirs de consolidation de la dune ont été balayés en quelques heures. La mer a tout disloqué et les sapins flottaient dans une mer démontée.  Les enrochements qui protègent Gouville ont tenu le coup, mais on sait qu’à la longue les vagues parviennent à les déloger en les sapant par en dessous.

Selon le maire de Blainville-sur-Mer, il faudrait pouvoir effectuer des travaux et recharger en sable immédiatement, une mesure qui se heurte à des raisons environnementales, pour la protection des nids, de la faune et de la flore. Selon lui, avec les tempêtes de plus en plus tardives, le cadre réglementaire n’est pas adapté. J’ajouterai à titre personnel qu’il est fort à parier qu’il ne le sera jamais car les tempêtes sont certes tardives, mais aussi de plus en plus fréquentes et de plus en plus violentes.

À Agon-Coutainville, un symbole côtier risque fort de disparaître. La Poulette, une petite cabane posée sur la dune est un marqueur de l’érosion côtière. Il y a quelques décennies, la mer était encore loin.  Aujourd’hui, la Poulette est cernée.et menace culbuter au pied de la dune. Le 9 avril, des enrochements ont été posés à la hâte. Si l’eau venait à créer une brèche, la mer pourrait prendre la digue à revers et menacerait le nord d’Agon-Coutainville.

Les prochaines grandes marées sont prévues après l’été. Il devrait donc y avoir quelques mois de répit, mais les scientifiques ont prévenu que la dune aurait disparu d’ici une dizaine d’années. Je vous l’ai dit : à la fin, c’est toujours l’océan qui gagne !

Source : France 3 Régions / Normandie.

Enrochements pour protéger la cabane de la Poulette (Crédit photo : Ouest-France)