Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) : pas d’éruption en vue // No eruption in the short term

Comme à son habitude, le Piton de la Fournaise (Ile de la Réunion) joue avec les nerfs des scientifiques de l’OVPF et avec ceux des volcanophiles réunionnais qui piaffent d’impatience. Malheureusement, la crise sismique du 21 avril 2023 n’a pas eu de suite….pour le moment. On nous a parlé d’une éruptions dans les minutes où les heures qui ont suivi la crise. Que nenni! Le volcan a retrouvé son calme et la préfecture a décidé le lundi 24 avril, de lever l’alerte 1 et de retourner à la phase de Vigilance du dispositif Orsec. L’accès à l’Enclos est à nouveau autorisé.en sachant que l’accès à la partie haute n’est possible que via trois sentiers balisés.

Dans le même temps, la sismicité et l’inflation se poursuivent sous la zone sommitale du Piton de la Fournaise. L’OVPF précise que le processus de recharge du réservoir sommital peut durer plusieurs semaines. Il faudra donc patienter encore avant d’assister à la prochaine éruption… A moins que le Piton change brusquement d’avis. La situation est divertissante car, à priori, aucune population n’est menacée.

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As usual, Piton de la Fournaise (Reunion Island) plays with the nerves of the scientists at the OVPF and with those of the volcano loverson the island who are stamping with impatience. Unfortunately, the seismic crisis of April 21st, 2023 has not been followed up…for the moment. We were told that the eruption was a matter of minutes or hours. Instead, the volcano became quiet again and the prefecture decided on Monday, April 24th, to cancel alert 1 and return to the Vigilance phase of the Orsec system. Access to the Enclos is again authorized, but access to the upper part is only possible via three marked trails.
At the same time, seismicity and inflation continue beneath the summit area of Piton de la Fournaise. OVPF specifies that the recharge process of the summit reservoir can take several weeks. It will therefore be necessary to wait again before witnessing the next eruption… Unless the Piton suddenly changes its mind. The situation is funny because no population is under threat.

 

Photos: C. Grandpey

Erosion littorale (suite)

Le gouvernement a publié en 2022 les noms des 126 communes françaises qui auront l’obligation de s’adapter en priorité à l’érosion du littoral aggravée par le réchauffement climatique et la pression humaine. Cinq communes du département de Loire-Atlantique (44) figurent sur cette liste : Saint-Brevin-les-Pins, Saint-Nazaire, Assérac, La Baule-Escoublac et Pornichet.

Il y a quelques jours, je me trouvais dans le 44 pour faire des photos dans les superbes marais salants de Guérande. J’en ai,profité pour longer la côte et j’ai pu me rendre compte de l’impact de la montée de l’océan sur le trait de côte.

Marais salants de Guérande

Quand la mer est belle, le temps calme et les coefficients de marée faibles, on a du mal a réaliser les dégâts causés par les vagues sur des grandes plages comme celle de la Baule (Loire-Atlantique) et d’autres plus au sud comme Les Sables d’Olonne (Vendée) ou Lacanau (Gironde). Pourtant, les tempêtes qui se déchaînent pendant les grandes marées peuvent causer des dégâts considérables. Ce fut le cas aux Sables d’Olonne lors du passage de Xynthia dans la nuit du 27 au 28 février 2010. Il n’y a pas eu de victimes, mais des dégâts impressionnants provoqués par les vents violents et une brusque montée des eaux. Les dernières tempêtes Gérard et Larissa en janvier et mars 2023 n’ont pas arrangé les choses.

La superbe plage des Sables d’Olonne

En Loire-Atlantique, la commune d’Assérac porte les stigmates des dégâts causés par les assauts des vagues. On se rend parfaitement compte que les enrochements ne sont qu’un pansement sur une jambe de bois car la mer sort toujours victorieuse de son combat avec le littoral. Les habitations construites à quelques dizaines de mètres de la falaise sont en sursis et devront être abandonnées dans les prochaines années ou les prochaines décennies. Il suffit de voir où sont arrivés les blockhaus de la Seconde Guerre Mondiale sur les côtes de Charente-Maritime et de Vendée.

Effondrements de côte sur la commune d’Assérac

La montées des eaux causée par la fonte des glaciers et de la banquise, couplée à la dilatation thermique des océans avec le réchauffement climatique, va bouleverser les zones littorales, en particulier celles où la densité de population est la plus forte. Il va falloir procéder à des délocalisations à grande échelle.

Blockhaus en Charente-Maritime

(Photos: C. Grandpey)