Un super volcan sur Pluton // A super volcano on Pluto

Dans une note rédigée le 9 avril 2022, j’expliquais que le 14 juillet 2015, les données fournies par la sonde spatiale New Horizons de la NASA laissaient supposer la présence de cryovolcanisme sur Pluton, une planète naine de la ceinture de Kuiper, une région de forme circulaire au-delà de l’orbite de Neptune. Les scientifiques de la NASA avaient détecté un cryovolcan présumé de la taille du Mauna Loa et baptisé Wright Mons, et affirmé que « ce serait le plus grand édifice de ce type découvert dans le système solaire externe. » Depuis cette époque, un autre cryovolcan, Piccard Mons a été découvert sur Pluton.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2022/04/09/le-cryovolcanisme-sur-pluton-plutos-cryovolcanism/

Aujourd’hui, nous apprenons que Pluton pourrait avoir à sa surface un super volcan de glace de la taille de Yellowstone. Le volcan qui vient d’être découvert et a été baptisé Kiladze Caldera, était à l’origine identifié comme un simple cratère au vu des images capturées par la mission New Horizons. Après avoir réexaminé les données, les scientifiques pensent aujourd’hui que la caldeira de Kiladze est entrée en éruption à plusieurs reprises au cours de son histoire et a émis environ « un millier de kilomètres de cryolave » lors de chacune de ses plus grandes éruptions. Les chercheurs ont rédigé leurs observations dans une étude parue dans la revue Icarus.
Les chercheurs disposaient de nombreuses preuves montrant que Kiladze était plus qu’un simple cratère d’impact. Par exemple, il était entouré de glace d’eau et niché entre des failles et d’autres caractéristiques tectoniques.
La vérité sur Kiladze est apparue lorsque l’équipe scientifique a découvert des traces d’ammoniac mélangé à la glace d’eau autour de la caldeira. L’ammoniac abaisse le point de congélation de l’eau, ce qui permet éventuellement à l’eau de s’écouler sous forme de lave cryogénique liquide.
Le fait que Kiladze soit entouré de glace d’eau laisse également supposer qu’il est assez jeune, ou du moins qu’il est entré en éruption assez récemment, ce terme étant pris à l’échelle géologique. Au fil du temps, la glace d’eau a été recouverte par d’autres matériaux, et une zone qui n’a pas été recouverte est donc forcément plus jeune. Les chercheurs estiment que la caldeira de Kiladze et ses environs n’est âgée que de quelques millions d’années.
La grande question est de savoir d’où vient l’eau. Pluton possédait autrefois un océan interne. C’était une époque où la planète naine montrait une certaine chaleur suite aux collisions qui ont conduit à sa naissance. Il se pourrait que la chaleur résiduelle au cœur de la planète maintienne aujourd’hui cet océan liquide, avec l’ajout de produits chimiques résistants au gel comme l’ammoniac, et cet océan émergerait occasionnellement par le biais des cryovolcans comme la Kiladze Caldera. Une autre hypothèse est que cet océan se soit transformé en glace il y a longtemps, mais que de petites poches d’eau subsistent et alimentent des structures comme Kiladze.
Source  : Live Science via Yahoo Actualités.

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In a post written on April 9th, 2022, I explained that on July 14th, 2015, data provided by NASA’s New Horizons spacecraft suggested the presence of cryovolcanism.on Pluto, a dwarf planet in the Kuiper Belt, a donut-shaped region of icy bodies beyond the orbit of Neptune. NASA scientists had detected a suspected Mauna Loa-size cryovolcano called Wright Mons, saying « it would be the largest such feature discovered in the outer solar system.» It should be noted that Piccard Mons was another cryovolcano later discovered on Pluto.

Today, we learn Pluto may have a super ice volcano on its surface the size of Yellowstone. The newly discovered volcano, Kiladze Caldera, was originally pegged as a crater via images captured by NASA’s New Horizons mission. After taking a second look at the data, scientists now think Kiladze Caldera has erupted multiple times over its history, spewing around « a thousand kilometers of cryo-lava » in each of its largest eruptions. The researchers wrote their observations in a study submitted to the journal Icarus.

Researchers had plenty of evidence to suspect Kiladze was more than a common impact crater. For instance, it was surrounded by water ice and nestled between faults and other tectonic features.

The real truth came when the scientific team found evidence of ammonia mixed in with the water ice around Kiladze. Ammonia lowers the freezing point of water, possibly allowing water to flow as liquid cryo-lava.

The fact that Kiladze is surrounded by water ice also suggests that it is quite young, or at least erupted fairly recently, in geologic timescales. Over time, the water ice is covered up by other materials, so an uncovered area must be younger. The researchers estimate that the age of Kiladze and its surroundings is only a few million years.

The big question is to know where the water cryo-lava came from. Pluto once had an internal ocean that was global in scale. It was a time when Pluto was still warm from the collisions that led to its birth. Leftover heat in the planet’s core could be keeping that ocean liquid now, combined with freeze-resistant chemicals like ammonia, and occasionally bursting out through cryovolcanoes like Kiladze. Another hypothesis is that the subsurface ocean may have frozen over long ago, but small pockets of water remain feeding structures like Kiladze.

Source : Live Science via Yahoo News.

 Image de Pluton fournie par la sonde New Horizons en juillet 2015. (Source : NASA)

Long Valley : une menace pour la Californie ? // Is Long Valley a threat to California ?

La caldeira de Long Valley, qui comprend la région de Mammoth Lakes, est considérée comme l’un des volcans les plus dangereux de Californie. Depuis 2018, au vu du classement de l’USGS, la caldeira fait partie des trois volcans de l’État représentant une « menace très élevée ». Les deux autres volcans californiens appartenant à cette classification sont le mont Shasta et la zone volcanique de Lassen, dominée par Lassen Peak.

 

Un trio volcanique infernal ? De haut en bas : Long Valley (Crédit photo : Daniel Mayer / Wikipedia) : Mt Shasta et Lassen Peak (Photos : C. Grandpey)

Pour établir sa classification, l’USGS a pris en compte la menace potentielle d’un volcan et le nombre de personnes et de biens exposés au risque éruptif.
Les conclusions des scientifiques ont été publiées dans la revue Science Advances. L’étude complète peut être consultée en cliquant sur ce lien :
https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adi9878#:~:text=The%20upper%2Dcrust%20lid%20confining,of%20recent%20upper%20crust%20intrusions.

La caldeira de Long Valley est une vaste dépression à l’est de la Sierra Nevada. Elle se trouve à environ 65 km à l’est de Yosemite, à 320 km à l’est de San Francisco et à 400 km au nord de Los Angeles. Elle a été façonnée par une super-éruption il y a environ 760 000 ans. Le volcan a vomi 600 kilomètres cubes de magma, recouvrant une grande partie du centre-est de la Californie de cendres à haute température dont les nuages ont atteint l’actuel Nebraska.

Carte schématique de la caldeira de Long Valley. (Source : Wikipedia)

Les scientifiques étudient depuis longtemps la caldeira de Long Valley où l’on constate une hausse significative de la sismicité et des mouvements du sol depuis une quarantaine d’années. En particulier, il y a eu quatre séismes de M 6,0 dans la région de Long Valley en mai 1980. Cependant, de tels événements ne signifient pas nécessairement qu’une éruption se produira à court terme.
Les chercheurs sont persuadés que nous ne verrons pas une super éruption dans la caldeira de Long Valley de notre vivant car le magma sous la région est en cours de refroidissement et est donc de moins en moins actif
Pourtant, les phénomènes géologiques observés récemment ont posé une double question importante aux scientifiques : que signifient la hausse de l’activité sismique et la déformation du sol ? Est-ce le signe avant-coureur de quelque chose d’alarmant ?
Une première chose est de savoir s’il y a suffisamment de magma dans les conduits d’alimentation du réservoir souterrain pour déclencher une éruption. Une autre question est de savoir s’il y a une explication aux séismes et aux mouvements du sol alors que le magma est en cours de refroidissement et donc de solidification. Les scientifiques pensent qu’il pourrait y avoir d’autres fluides non magmatiques en train de remonter vers la surface et susceptibles de déclencher des séismes. Les scientifiques de Caltech ont conclu que la région ne se prépare pas à une nouvelle super éruption. Cependant, le processus de refroidissement du magma peut libérer suffisamment de gaz et de fluides pour provoquer des séismes et de petites éruptions.
Certains scientifiques sont persuadés que la caldeira de Long Valley est morte en tant que volcan et que l’activité sismique intense enregistrée de temps en temps est générée par des fluides qui sont encore chauds et se déplacent vers la surface à mesure que le magma se refroidit et se solidifie.
D’autres scientifiques pensent que la caldeira de Long Valley est encore active. Le dernier épisode d’activité sismique dans la région a commencé en 2011 et s’est accompagné d’une déformation du sol, avec élévation de la surface. Cette activité a diminué et depuis 2020 on observe à nouveau une phase calme. Cependant, ces mêmes scientifiques pensent qu’une éruption magmatique ne saurait être exclue. Ils font remarquer que, même si la caldeira de Long Valley proprement dite est ancienne et son magma se refroidit et se cristallise, il existe des coulées de lave extrêmement jeunes le long de la chaîne voisine de cratères de Mono-Inyo. Cela montre que d’autres poches de magma subsistent dans la région. En outre, il ne faudrait pas oublier que la région constitue toujours une menace importante et peut être le siège de puissants essaims sismiques.
Source : Science Advances, The Los Angeles Times.

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The Long Valley Caldera, which includes the Mammoth Lakes area, is one of California’s riskiest volcanoes. The caldera was classified in 2018 by the U.S. Geological Survey (USGS) as one of three volcanoes in the state considered a « very high threat ». The two other volcanoes in California with that classification are Mt. Shasta and the Lassen Volcanic Center, which includes Lassen Peak. The threat assessment is defined as a combination of a volcano’s potential threat and the number of people and properties exposed to it.

The scientists’ findings were published in the journal Science Advances. The complete study can be found by clicking on this link :

https://www.science.org/doi/10.1126/sciadv.adi9878#:~:text=The%20upper%2Dcrust%20lid%20confining,of%20recent%20upper%20crust%20intrusions.

The Long Valley Caldera is a broad depression of land east of the Sierra Nevada. It’s roughly 65 km east of Yosemite Valley, 320 km east of San Francisco and 400 km north of Los Angeles. Itwas formed by a super-eruption about 760,000 years ago that blasted 600 cubic kilometers of magma, covering much of east-central California in hot ash that was blown as far away as present-day Nebraska.

Scientists have long scrutinized the Long Valley Caldera, where there have been noticeable increases in earthquakes and the ground fluctuations that began four decades ago. In particular, there were four M 6.0 earthquakes in the Long Valley area in May 1980. However, such events do not necessarily mean an eruption will occur in the short term.

Researchers are persuaded the risk of a supervolcanic eruption in the Long Valley Caldera in our lifetime is extremely low,as the magma underneath the area is clearly cooling and, as such, continuing to calm down.

Still, the recent geological phenomena posed an important question for scientists: What does the increased seismic activity and deformation of the ground mean? Is it a precursor to something alarming?

A first question was to know whether there was enough magma in connected segments of the underground reservoir to combine and erupt. Another question was whether there was an explanation for the earthquakes and ground movement as the cooling magma crystallized and solidified. They thought there might be other non-magma fluids that were coming to the surface and triggering earthquakes. Then, the Caltech scientists concluded that the region was not gearing up for another supervolcanic eruption. However, the cooling process may release enough gas and liquid to cause earthquakes and small eruptions..

Some scientists suspect the Long Valley Caldera as a volcano is essentially dead and the increased seismic activity, when it happens, is being generated by fluids that are still hot and moving to the surface as the magma cools and solidifies.

Other scientits, however, argue the Long Valley Caldera is active.The most recent episode of increased earthquake activity in the area began in 2011 and was accompanied by a ground deformation in which the land started to rise. That activity has tapered off, and since 2020, a quiet phase has resumed. However, these scientists believe a magmatic eruption is still something to consider. While the Long Valley Caldera itself is old and its magma is cooling and crystallizing, there are extremely young lava flows along the nearby Mono-Inyo Craters chain. This shows there are other pockets of magma in the area..Besides, it is important to understand the area still poses a significant threat and remains capable of powerful earthquake swarms.

Source : Science Advances, The Los Angeles Times.

Une année sans été…

Avec le réchauffement climatique d’origine anthropique, les étés sont de plus en plus chauds et un record de chaleur chasse l’autre. Le thermomètre a atteint 37-38°C en Sibérie, du jamais vu dans les archives météorologiques. Toutefois, cette tendance à la chaleur que l’on observe depuis plusieurs décennies pourrait être interrompue par une puissante éruption volcanique, comme celle du Tambora (Indonésie) en 1815, qui a eu pour conséquence « une année sans été. »

L’éruption du Tambora a débuté le 5 avril 1815, avec deux épisodes majeurs les 10 et 11 de ce même mois. Pendant plusieurs jours, de violentes explosions à répétition ont décapité le sommet du volcan, lui faisant perdre 1500 mètres de hauteur C’est une des plus violentes éruptions du millénaire, tant par l’altitude atteinte par les panaches de cendre que par l’onde de choc générée par cet événement. On estime à 150 – 170 kilomètres cubes le volume de matériaux émis. Ces chiffres sont à comparer avec l’éruption du Mont St Helens aux Etats-Unis en 1980 (1 km3 de matériaux émis), ou celle du Pinatubo en 1991 aux Philippines (5 km3 de matériaux émis).

L’éruption a causé la mort de plus de 70 000 personnes dans les environs immédiats du volcan et déclenché un tsunami sur les côtes de la Mer de Java. Les nuages de cendre sont célèbres pour avoir donné naissance à des ciels aux couleurs irréelles, immortalisées par des peintres comme William Turner en Angleterre. .

A cause de cette éruption du Tambora, l’année 1816 a été marquée par de très mauvaises conditions climatiques, avec de multiples conséquences en France et dans le monde. En France, par exemple, le prix du blé a explosé pour atteindre 36,17 francs l’hectolitre en 1817,  contre 19,53 en 1815.

Les archives météorologiques de Paris confirment le temps pourri qui a prévalu en 1816. Au mois de juin, on a enregistré 25 jours de ciel couvert ou très nuageux et seulement 5 jours de beau temps. En juillet, il y a eu 10 jours de pluie, 18 jours de ciel couvert ou très nuageux et 3 jours de beau temps. En août, les archives révèlent 6 jours de pluie, 20 jours ciel couvert ou très nuageux et 5 jours de beau temps.
Le mauvais temps n’a pas affecté que la capitale. De nombreuses régions ont, elles aussi, connu un déficit d’ensoleillement. La France n’est pas le seul pays concerné. En Asie, la récolte de riz fut quasiment inexistante, ce qui entraîna la mort de milliers de personnes. En Amérique du Nord, les récoltes ont été désastreuses ; les prix du blé et du maïs sont montés en flèche. On a enregistré des chutes de neige à Boston en plein mois de juin. En Suisse, la météo fut également mauvaise. Mary Shelley et Lord Byron, qui séjournaient près de Genève, écrivirent deux chefs d’œuvre de la littérature : « Frankenstein » et le poème « Darkness » qui débute par ces vers :

I had a dream, which was not all a dream.
The bright sun was extinguish’d, and the stars
Did wander darkling in the eternal space…

Si une nouvelle éruption de l’ampleur de celle du Tambora devait se produire de nos jours, les conséquences climatiques seraient identiques. Elles ont été abondamment étudiées et on sait parfaitement ce qui se passe dans l’atmosphère.

Au cours d’une telle éruption, le volcan émet notamment des cendres, du dioxyde de carbone (CO2) et du dioxyde de soufre (SO2) qui se transforme en fines particules de sulfates. Soit dit en passant, on estime que l’impact du CO2 émis par les volcans sur le climat est négligeable et est 100 fois moins important que les activités humaines !

En revanche, les particules de sulfate liées aux éruptions ont un effet significatif sur le climat. Certaines éruptions sont si puissantes qu’elles créent dans la basse stratosphère (environ  25 km d’altitude) un véritable écran de sulfate qui fait obstacle au rayonnement solaire. Ce phénomène est susceptible de refroidir le climat d’une grande partie de la planète pendant un à trois ans.

Depuis celle du Tambora, plusieurs éruptions majeures ont eu un impact important sur le climat, notamment celles du Krakatoa (Indonésie, 1883), du Santa María (Guatemala, 1902), de l’Agung (Indonésie, 1963), d’El Chichón (Mexique, 1982) et du Pinatubo (Philippines, 1991). On estime que ce dernier a injecté 20 millions de tonnes de SO2 dans la stratosphère. Le volcan islandais Eyjafjallajökull, auquel la presse fait souvent référence ces jours-ci, a émis 400 fois moins de SO2. Ce sont les panaches de cendre  qui ont provoqué les très importantes perturbations du trafic aérien européen en avril 2010. Les sulfates produits pendant l’éruption n’ont pas atteint la stratosphère et n’ont donc pas eu d’impact décelable sur le climat.

Des études récentes ont indiqué qu’il y a 74 0000 ans l’éruption du volcan Toba (Ile de Sumatra, Indonésie) a peut-être été encore plus violente que celle du Tambora, avec des nuages de cendre qui se sont répandus sur 3000 kilomètres, jusque sur la chaîne de l’Himalaya. L’éruption a laissé derrière elle un cratère de 100 kilomètres sur soixante occupé aujourd’hui par le Lac Toba.

Quel sera le prochain super volcan à entrer en éruption ? Nul ne le sait. On a vu la panique déclenchée dans le trafic aérien par l’éruption de l’Eyjafjallajökull (Islande) en 2010. Elle paraîtra ridicule à côté des désordres globaux que causera le réveil du Yellowstone…ou d’un autre.

La caldeira du Tambora vue depuis l’espace (Crédit photo : NASA)

Caldeira du Toba (Source : NASA)

 

Un super volcan sans l’Utah (Etats Unis) // A super volcano in Utah (United States)

On parle beaucoup ces jours-ci dans la presse des Etats-Unis d’un super volcan censé être 30 fois plus vaste que la célèbre caldeira de Yellowstone. Tous les scientifiques s’accordent à dire que Yellowstone est entré en éruption pour la dernière fois il y a plus de 640 000 ans. Certains chercheurs vont jusqu’à dire que la prochaine éruption de Yellowstone est en retard. Une telle affirmation fait sourire quand on sait que ne sommes pas en mesure de prévoir les éruptions à court terme, et que la notion de cycle éruptif n’a jamais été vraiment prouvée.
Les articles que l’on peut lire dans les journaux américains expliquent qu’un super volcan plus ancien que Yellowstone a été découvert près de la petite ville d’Enterprise, dans le sud-ouest de l’Utah. Qui plus est, ce super volcan serait une trentaine fois plus grand que son homologue du Wyoming.
Les paysages géologique du sud de l’Utah possèdent de nombreux vestiges d’une activité volcanique produite par le super volcan Wah Wah Springs dont l’éruption, d’une durée d’une semaine, a eu lieu il y a environ 30 millions d’années. Plusieurs auteurs des articles de presse se demandent s’il faut s’inquiéter de ce super volcan et de l’activité volcanique dans cette partie des États-Unis.
On parle beaucoup de Yellowstone à cause des effets que pourrait avoir une super éruption sur la Terre, mais personne ne sait quand – ni même si – le volcan entrera en éruption. Selon l’USGS, la probabilité d’une super éruption à Yellowstone au cours des prochains millénaires est « extrêmement faible ».
L’éruption de Wah Wah Springs a produit 30 fois plus de cendres et autres matériaux que celle de Yellowstone. Comparée à des événements volcaniques plus récents, elle était 5000 fois plus puissante que l’éruption du Mont St. Helens en 1980.
Les chercheurs n’ont découvert Wah Wah Springs qu’en 2013. Il est vrai que l’érosion peut compliquer la mise au jour des super volcans, mais en découvrant et en mesurant les coulées de lave dans la région, les chercheurs ont pu cartographier Wah Wah Springs et le localiser à la limite entre l’Utah et le Nevada, près d’Enterprise. Les dépôts laissés par l’éruption sont extrêmement épais dans certains secteurs du sud de l’Utah, et on retrouve des traces du cataclysme jusque dans le Nebraska. L’éruption a probablement anéanti tout ce qui vivait à des centaines de kilomètres à la ronde.
La région volcanique de Wah Wah Springs est considérée comme en sommeil mais pas vraiment éteinte car il existe toujours un risque de voir apparaître une nouvelle activité volcanique. Un chercheur a déclaré: « Plus une éruption volcanique est puissante, plus elle devient rare. Et moins elle est puissante, plus elle est fréquente, ce qui est une très bonne chose pour nous. »
Source (entre autres): St. George Spectrum & Daily News.

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There is a lot of talk these days in the Unites States press about a super volcano that is supposed to be 30 times larger than Yellowstone’s famous caldera. All scientists agree to say that Yellowstone last erupted more than 640,000 years ago. Some researchers go as far as saying that Yellowstone’s next eruption is overdue, which looks a bit strange as we are not able to predict eruptions in the short term and as eruptive cycles have never been clearly proved.

The articles that could be read in US newspapers explained that a more ancient super volcano was discovered near the small southwestern Utah town of Enterprise and that it was about 30 times bigger than its Wyoming counterpart.

Aspects of the geological landscape southern Utah is famous for come from volcanic activity in the area, all stemming from the supervolcano Wah Wah Springs whose week-long explosion happened about 30 million years ago. The authors of the articles wonder whether people should be concerned about this supervolcano and volcanic activity in this part of the United States.

Yellowstone has a lot of publicity because of the severity of a supervolcano and the effect it would have on Earth, but nobody knows when – or even if – it is going tro erupt. According to USGS, the probability of another supervolcanic event in Yellowstone in the next few thousand years is « exceedingly low. »

Wah Wah Springs released 30 times more ash and debris than the Yellowstone explosion. Compared with more recent volcanic events, it was 5,000 times larger than the eruption of Mount St. Helens in 1980.

Researchers found out about Wah Wah Springs only in 2013. Erosion can make supervolcanoes hard to find, but by discovering and measuring lava flows in the region, researchers were able to map out Wah Wah Springs on the border of Utah and Nevada, near Enterprise. Deposits from the eruption are extremely thick in some areas of southern Utah, and its remains can be found as far away as Nebraska. The devastation must have been catastrophic to anything living within hundreds of kilometres.

Tthe Wah Wah Springs region is considered dormant but not extinct as there is always a chance for more volcanic action. One researcher said: « The more severe a volcanic eruption, the more rare it turns out to be. And the less severe, the more common it turns out to be, which is very fortunate for us. »

Source (among other newspapers):  St.George Spectrum & Daily News.

 Carte montrant l’épaisseur des dépôts laissé par l’éruption de Wah Wah Springs (Source: USGS)