Fréquence et intensité des ouragans // Frequency and intensity of the hurricanes

Aux États Unis, les prévisionnistes de la NOAA prévoient une activité cyclonique supérieure à la normale dans le bassin atlantique cette année. Ils prévoient 30 % de probabilité d’une saison proche de la normale, 60 % de probabilité d’une saison supérieure à la normale et 10 % de probabilité d’une saison inférieure à la normale.

Source: NOAA

L’agence prévoit un total de 13 à 19 tempêtes (vents de 65 km/h ou plus). Parmi celles-ci, 6 à 10 devraient se transformer en ouragans (vents de 120 km/h ou plus), dont 3 à 5 ouragans majeurs (catégorie 3, 4 ou 5 ; avec des vents de 180 km/h ou plus). La NOAA a un niveau de fiabilité de 70 % dans ces fourchettes.
La NOAA et le National Weather Service (Service météorologique national) utilisent les modèles météorologiques les plus avancés et des systèmes de suivi des ouragans les plus performants pour fournir aux Américains des prévisions et des alertes de tempête en temps réel. Comme l’ont montré les importantes inondations causées par les ouragans Helene et Debby en 2024, les impacts des ouragans peuvent s’étendre à l’intérieur des terres bien au-delà des communautés côtières.
La saison 2025 devrait être supérieure à la normale en raison d’une conjonction de facteurs, notamment la persistance de conditions ENSO neutres (El Niño South Oscillation), des températures océaniques supérieures à la moyenne sous l’effet du réchauffement climatique, des prévisions de faible wind shear (cisaillement du vent) et le risque d’une activité accrue de la mousson d’Afrique de l’Ouest, principal point de départ des ouragans dans l’Atlantique (c’est le cas avec Melissa). Tous ces éléments tendent à favoriser la formation de tempêtes tropicales.

Source : NOAA.

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 En France, avec son habituelle frilosité devant le réchauffement climatique, Météo France indique qu’avec un recul de seulement une cinquantaine d’années, il est important de rester prudent sur la climatologie des cyclones.

Cependant, tout comme la NOAA, l’agence reconnaît que depuis les années 1970, on observe une augmentation de l’activité cyclonique tropicale dans l’Atlantique nord, en lien avec une anomalie chaude de la température de surface de la mer sur ce bassin. Par contre, Météo France rechigne toujours à admettre l’origine anthropique ou naturelle de cette anomalie océanique qui «  peut être liée à une variabilité naturelle à des échelles multi-décennales, mais certaines études mettent en avant la contribution de la baisse des concentrations des aérosols (en réponse aux normes environnementales mises en place à la fin du 20ème siècle). » La fréquence des cyclones dans ce bassin semble augmenter plus fortement dans les années 2000. En 2020, un nombre inédit de 30 systèmes cycloniques a été observé.

Météo France ajoute que les rapports successifs du GIEC documentent toujours plus la complexité des changements qui pourraient se produire à l’avenir sur le développement et le cycle de vie des cyclones tropicaux. Selon les météorologues français, il très difficile de simuler l’évolution des cyclones sous l’effet du réchauffement climatique. En effet, beaucoup de modèles qui simulent l’évolution du climat à l’échelle du globe ont des résolutions d’une centaine de kilomètres, ce qui est trop grossier pour bien représenter ces phénomènes. Néanmoins, l’arrivée récente de modèles à plus haute résolution (les Américains en possèdent, pas les Français, semble-t-il!) permet de disposer d’un ensemble de simulations climatiques sur lesquelles on peut s’appuyer pour délivrer des messages robustes.

Source : Météo France.

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In the United States, NOAA forecasters predict above-normal hurricane activity in the Atlantic basin this year. They predict a 30% chance of a near-normal season, and a 10% chance of a below-normal season.
The agency predicts a total of 13 to 19 storms (winds of 65 km/h or greater). Of these, 6 to 10 are expected to become hurricanes (winds of 120 km/h or greater), including 3 to 5 major hurricanes (Category 3, 4, or 5; with winds of 180 km/h or greater). NOAA has a 70% confidence level in these ranges.

NOAA and the National Weather Service use the most advanced weather models and hurricane tracking systems to provide Americans with real-time storm forecasts and warnings. As the significant flooding caused by Hurricanes Helene and Debby in 2024 demonstrated, hurricane impacts can extend inland well beyond coastal communities.
The 2025 season is expected to be above normal due to a combination of factors, including continued neutral ENSO (El Niño Southern Oscillation) conditions, above-average ocean temperatures driven by global warming, forecasts of weak wind shear, and the potential for increased activity in the West African monsoon, the primary source of Atlantic hurricanes (as seen with Melissa). All of these factors tend to favor the formation of tropical storms.
Source: NOAA.

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In France, with its usual cautious attitude toward global warming, Météo France indicates that with only about fifty years of hindsight, it is important to remain cautious about cyclone climatology.
However, like NOAA, the agency acknowledges that since the 1970s, there has been an increase in tropical cyclone activity in the North Atlantic, linked to a warm sea surface temperature anomaly in this basin. However, Météo France still hesitates to admit the anthropogenic origin of this oceanic anomaly, which « may be linked to natural variability on multi-decadal scales, but some studies highlight the contribution of the decline in aerosol concentrations (in response to environmental standards implemented at the end of the 20th century). » The frequency of cyclones in this basin appears to have increased more sharply in the 2000s. In 2020, an unprecedented number of 30 cyclonic systems were observed. Météo France adds that successive IPCC reports increasingly document the complexity of the changes that could occur in the future in the development and life cycle of tropical cyclones. According to French meteorologists, it is very difficult to simulate the evolution of cyclones under the effect of global warming. Indeed, many models that simulate climate change on a global scale have resolutions of around 100 kilometers, which is not accurate enough to adequately represent these phenomena. However, the recent arrival of higher-resolution models (the Americans have them, but the French do not, it seems!) provides a set of climate simulations that can be used to deliver robust messages.
Source: Météo France.

Tornades et réchauffement climatique

Le lundi 20 octobre 2025, une tornade a causé de très importants dégâts à Ermont, dans le Val d’Oise. Le vent a provoqué la chute de trois grues et fait au moins un mort, quatre blessés « en urgence absolue » et cinq « en urgence relative. » D’importants dégâts matériels sont également à déplorer en raison des vents violents survenus vers 17h45. Sur place, 80 pompiers, 50 policiers et 20 membres du Samu ont été mobilisés, selon la préfecture, qui précise que l’épisode météorologique est « à présent terminé ».

Image des dégâts à Ermont publiée sur les réseaux sociaux

Cette tornade n’est pas un événement isolé. D’autres ont été filmées notamment à Tours, Miramas et dans le Val-d’Oise, le lundi 21 juillet. Quant à savoir si ces événements extrêmes sont de plus en plus fréquents dans le contexte du réchauffement climatique, les météorologues français nous expliquent que le lien n’est pas évident. On remarquera que c’est une politique régulièrement adoptée dans notre pays pour ne pas affoler la population. On nous explique que ce phénomène météorologique d’intensité très variable se produit surtout entre l’été et l’automne. Selon la radio France Info qui relate les propos d’un ingénieur de Météo France, un tel événement extrême « semble de plus en plus fréquent, mais le lien avec le réchauffement climatique n’est pas évident. Les tornades répondent plutôt à une dynamique de l’atmosphère qui n’est pas forcément liée directement à la température. Donc le lien de cause à effet entre le réchauffement climatique et l’évolution du nombre ou de l’intensité des tornades est difficile à établir. »

De l’autre côté de l’Atlantique, l’approche des tornades est plus nuancée, même si l’Oncle Sam hésite à établir un lien définitif entre tornades et réchauffement du climat. Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), les catastrophes naturelles telles que les vagues de chaleur, les incendies et les inondations deviennent de plus en plus violentes en raison du réchauffement climatique, mais l’effet du réchauffement climatique sur les tornades est complexe et n’est pas prouvé de manière définitive.
La NOAA indique qu’une augmentation du nombre de tornades observées a été enregistrée depuis 1950, mais les scientifiques expliquent que cela est dû en grande partie à l’amélioration des technologies telles que le radar Doppler. Aucune augmentation de la fréquence des tornades majeures n’a été observée au fil du temps. Toutefois, si les tornades ne sont pas plus fréquentes, leur intensité a tendance à s’amplifier.
La NOAA ajoute que, compte tenu de l’influence omniprésente du réchauffement climatique sur l’atmosphère, il est inévitable que celui-ci ait un impact sur les tornades.

Pour comprendre comment le réchauffement climatique pourrait avoir un impact sur les tornades, il est d’abord nécessaire de comprendre comment l’air chaud et humide qui circule sous l’air frais et sec crée les conditions atmosphériques instables dans lesquelles elles se forment. Lorsque l’air chaud s’élève dans l’air plus froid, un changement soudain de vitesse ou de direction du vent peut faire tourner cet air ascendant comme une toupie, créant une tornade. À mesure que le climat se réchauffe, il réchauffe aussi l’atmosphère et crée plus d’énergie pour alimenter les tornades. C’est à ce niveau que l’on peut établir un lien entre réchauffement climatique et la plus grande violence des tornades, comme celle qui a frappé Ermont. Récemment, des millions d’Américains du Midwest et du Sud ont été exposés, eux aussi, à d’importantes tornades qui ont tué plusieurs personnes et détruit des maisons.

Source : France Info, NOAA.

Plus globalement, il ressort des observations de Météo France et de la NOAA que si les tornades ne sont pas plus fréquentes, elles ont tendance à devenir plus violentes avec le réchauffement climatique. Il en va de même d’autres événement extrêmes comme les inondations qui atteignent souvent une ampleur encore jamais observée. Cela explique l’utilisation de plus en plus fréquente de l’expression « Du jamais vu! » par les personnes victimes de ces caprices de la Nature.

Nouveau site climatique aux États Unis // New climate website in the U.S.

Limogés par l’Administration Trump, d’anciens membres de l’équipe du site américain climate.gov, l’une des références mondiales sur le réchauffement climatique, ont décidé de faire perdurer les anciennes données au sein d’une organisation «  indépendante, à but non lucratif et apolitique, avec une mission élargie. »

L’historique site dédié au climat redirige désormais vers un autre site web de la NOAA contrôlé par des responsables politiques. En conséquence, la bibliothèque d’informations à laquelle le public avait auparavant accès n’est plus disponible.

Le nouveau site climate.us entend proposer différents services aux collectivités locales, comme la cartographie des risques d’inondations liés au changement climatique. Mais cela doit impérativement s’accompagner d’une démarche visant à préserver ce qui a été produit pour éviter que l’administration Trump ne cherche à cacher, effacer ou transformer les savoirs établis.

Le nouveau site climate.us se veut particulièrement agressif. Sa page d’accueil commence en ces termes : « Ils cachent la vérité. Nous ripostons. […] Des informations climatiques fiables sont dissimulées, effacées et remplacées par de la désinformation. Nous ne laisserons pas faire. »

S’agissant de la mission de climate.us, on peut lire que c’est « un organisme à but non lucratif qui fournira des données et des informations climatiques afin de promouvoir la sensibilisation du public au climat et donner aux citoyens les moyens de transformer leurs connaissances en discussions constructives et en actions respectueuses du climat. À l’heure où des informations climatiques cruciales sont supprimées ou déformées, nous nous engageons à sauvegarder des ressources climatiques clés et à garantir au public un accès continu et facile aux faits. Notre objectif est de construire une plateforme durable, indépendante et scientifiquement rigoureuse sur laquelle le monde peut compter pour la communication, l’éducation et l’engagement sur le climat. »

Les auteurs du site font appel à la générosité du public pour assurer son bon fonctionnement.

Reste à savoir pendant combien de temps ce nouveau site sera toléré par l’Administration Trump…

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Dismissed by the Trump administration, former members of the team at the US website climate.gov, one of the world’s leading sources of information on global warming, have decided to preserve the old data within an organization whuch is « independent, nonprofit, and immune to politics with an expanded mission. »
The historic climate website now redirects to another NOAA website controlled by political leaders. As a result, the library of information previously accessible to the public is no longer available.
The new climate.us website intends to offer various services to local communities, such as mapping flood risks linked to climate change. But this must be accompanied by an approach aimed at preserving what has been produced to prevent the Trump administration from seeking to hide, erase, or transform established knowledge.

The new climate.us website is particularly aggressive. Its homepage begins: « They’re hiding the truth. We’re fighting back. » […] Reliable climate information is being hidden, erased, and replaced with misinformation. We’re not letting that happen. »

The mission of climate.us is stated to be « a nonprofit successor to Climate.gov, delivering climate data and information to promote public climate literacy and to equip people to turn knowledge into meaningful conversations and climate-conscious actions. At a moment when critical climate information is being deleted or distorted, we are stepping up to rescue key climate ressources and to ensure the public has continued easy access to the facts. Our goal is to to build an enduring, independent, and scientifically rigorous platform that the world can rely on for climate communication, education, and engagement. »

The site’s authors are appealing to the public’s generosity to ensure its continued operation.

It remains to be seen how long this new site will be tolerated by the Trump administration…

L’acidification des océans : une bombe à retardement // Ocean acidification : a ticking time bomb

Alors que l’UNOC-3 se déroule à Nice (France), nous apprenons que les profondeurs océaniques ont franchi une limite cruciale qui menace leur capacité à fournir aux eaux de surface leur nourriture et leur oxygène.
Près des deux tiers des eaux océaniques situées à moins de 200 mètres de profondeur, ainsi que près de la moitié de celles situées au-dessus, ont dépassé les niveaux d’acidité qui assuraient leur sécurité. Telles sont les conclusions d’une nouvelle étude publiée par le Plymouth Marine Laboratory (PML) dans la revue Global Change Biology. Il convient de noter que cette étude a été financée en partie par la National Oceanographic and Atmospheric Administration (NOAA), agence fédérale américaine ciblée par d’importantes réductions budgétaires de la part de l’Administration Trump, en grande partie en raison de son rôle dans l’étude du réchauffement climatique.
Selon le PML, la baisse du pH des océans est « une bombe à retardement pour les écosystèmes marins et les économies côtières ». Certains des changements les plus importants dans les eaux profondes se produisent au large des côtes de l’ouest de l’Amérique du Nord, là où sont installées de vastes pêcheries de crabe et de saumon.

Le cœur du problème est celui contre lequel les scientifiques mettent en garde depuis longtemps : la combustion continue de combustibles fossiles à l’échelle mondiale. Cette combustion libère du dioxyde de carbone qui, une fois dissous dans l’eau, rend les mers et les océans plus acides. En conséquence, les eaux océaniques deviennent moins accueillantes pour des espèces telles que les coraux et les palourdes qui constituent le fondement de l’écosystème océanique. On peut lire dans l’étude : « Au vu de l’évolution de ces eaux profondes, les conséquences de l’acidification des océans pourraient être bien pires que prévu.»
Il y a cinq ans, les océans ont probablement déjà franchi un seuil critique quand le niveau de carbonate de calcium, essentiel au développement des coquilles des animaux, est tombé à plus de 20 % en dessous des niveaux préindustriels. Si cela se confirme, ce changement signifie que la Terre a franchi sept des neuf limites nécessaires au maintien de son écosystème, comme l’a constaté en 2024 l’Institut de recherche sur l’impact climatique de Potsdam. Ce changement signifie également que nous assistons à la perte d’habitats essentiels dont dépendent d’innombrables espèces marines.
On peut également lire dans l’étude : « Que ce soit avec les récifs coralliens qui favorisent le tourisme ou les industries conchylicoles qui permettent aux communautés côtières de subsister, nous mettons en jeu la biodiversité et des milliards de dollars de valeur économique chaque jour où nous tardons à agir.»
Les autres conséquences sont encore plus graves. L’augmentation de l’acidité des océans s’explique par le fait que leurs eaux ont absorbé environ un tiers du dioxyde de carbone généré par la combustion en surface du charbon, du pétrole et du gaz. Or, plus ces eaux absorbent de dioxyde de carbone, plus leur capacité à absorber davantage de réchauffement en surface diminue. Encore plus grave, selon la NASA, les mers et les océans ont également absorbé 90 % du réchauffement climatique émis à la surface de la Terre.
En plus d’absorber la chaleur et le dioxyde de carbone, l’océan fournit également 50 % de l’oxygène de la Terre, qui provient de ces écosystèmes marins menacés par le réchauffement et l’acidification. La perte d’écosystèmes et la combustion de combustibles fossiles signifient que le niveau d’oxygène sous la surface diminue, et avec lui, plus lentement, l’oxygène au-dessus de la surface.
Source : The Hill, via Yahoo News.

Le blanchissement des coraux est l’une des principales conséquences de l’acidification des océans (Crédit photo: NOAA)

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While UNOC-3 is taking place in Nice (France), we leran that the deep oceans have crossed a crucial boundary that threatens their ability to provide the surface with food and oxygen.

Nearly two-thirds of the ocean below 200 meters, as well as nearly half of that above, have breached “safe” levels of acidity. These are t he findings of a new study published by the British Plymouth Marine Laboratory (PML) in the journal Global Change Biology. It should be noted that the research was funded in part by the National Oceanographic and Atmospheric Administration (NOAA), a federal agency that has been targeted for steep cuts by the Trump Administration, in large part because of its role in investigating global warming.

According to the PML, the fall in ocean pH is “a ticking time bomb for marine ecosystems and coastal economies. ” Some of the biggest changes in deep water are happening off the coast of western North America, home to extensive crab and salmon fisheries.

The core problem is one scientists have warned about for a long time: the continued global burning of fossil fuels, which releases carbon dioxide, an acid when dissolved in water, which is making the seas and oceans more acidic. As a consequence, ocean waters are getting less hospitable to species such as corals and clams that form the foundation of the ocean’s ecosystem. One can read in the study : « Since these deeper waters are changing so much, the impacts of ocean acidification could be far worse than we thought. »

As of five years ago, the oceans may have crossed a critical threshold in which oceanic levels of calcium carbonate, the main ingredient in limestones, and also the shells of those animals, fell to more than 20 percent below pre-industrial levels. If true, that shift would mean the Earth has passed seven out of nine of the critical “planetary boundaries” needed to maintain its ecosystem, as the Potsdam Institute for Climate Impact Research found last year. That shift also means we are witnessing the loss of critical habitats that countless marine species depend on.

One can also read in the study : “From the coral reefs that support tourism to the shellfish industries that sustain coastal communities, we’re gambling with both biodiversity and billions in economic value every day that action is delayed.”

The further implications are even more serious. The reasons for the ocean’s rise in acid, or fall in base, is that its waters have absorbed about one-third of all the carbon dioxide released by surface burning of coal, oil and gas. But the more carbon dioxide it absorbs, the lower its ability to absorb more warming on the surface. Making that dynamic even more dramatic, seas and oceans have also absorbed 90 percent of the global heating that the Earth’s surface would have otherwise experienced, according to NASA.

In addition to absorbing heat and carbon dioxide, the ocean also provides 50 percent of the Earth’s oxygen, which comes from the very marine ecosystems that warming and acidification are threatening. Ecosystem loss and fossil fuel burning mean that levels of oxygen below the surface are decreasing, as, more slowly, is oxygen above the surface.

Source : The Hill, via Yahoo News.