Los Angeles (Californie) : un séisme olympique ? // Los Angeles (California) : an olympic earthquake ?

La Californie est l’une des régions les plus actives au monde sur le plan sismique. Cela est dû à la tectonique locale, avec la plaque Pacifique qui glisse lentement vers le nord-ouest le long de la plaque continentale nord-américaine.

Ce frottement déclenche des séismes, en particulier le long de la faille de San Andreas. Des milliers d’événements sont enregistrés chaque année. Les Américains craignent le Big One et gardent en mémoire le tremblement de terre de 1906 à San Francisco.

La faille de San Andreas dans la plaine de Carrizo (Photo : C. Grandpey)

Outre la faille de San Andreas, les scientifiques ont cartographié d’autres lignes de faille sous Los Angeles qui ont le potentiel d’infliger autant, voire plus de dégâts que la faille de San Andreas. Un séisme de magnitude 7,8 dont l’épicentre se trouverait sur la faille de San Andreas près de la mer de Salton (Salton Sea)serait ressenti dans toute la région de Los Angeles et les dégâts seraient étendus. Une secousse de magnitude 7,5 dont l’épicentre se trouverait sur la faille de Puente Hills près du centre-ville de LA pourrait tuer entre 3 000 et 18 000 personnes, soit bien plus que les 1 800 personnes estimées par le scénario envisagé avec la faille de San Andreas.
Ces dernières années, le California Geological Survey a cartographié avec précision des dizaines de failles dans toute la ville de Los Angeles, et l’État est intervenu pour exiger que de nouvelles cartes de failles soient établies dans les zones où le nombre de constructions a fortement augmenté.
Malgré tout, il existe encore des failles sous Los Angeles que les scientifiques n’ont pas encore répertoriées. Lorsqu’un séisme de magnitude 6,7 s’est produit à Northridge il y a 25 ans, il s’agissait d’une faille dont les scientifiques ignoraient l’existence.

Cinq failles sont connues et contrôlées à Los Angeles : la faille de Santa Monica, la faille de Palos Verdes, la faille de Newport-Inglewood et la faille d’Hollywood. La faille de Puente Hills est peut-être la plus redoutée à Los Angeles. D’une part, elle traverse le centre-ville densément peuplé et le quartier d’Hollywood. D’autre part, elle est différente de la faille de décrochement habituelle car elle se déplace en biais, en diagonale, et non pas de manière horizontale.

 Carte montrant le réseau de failles dans la région de Los Angeles (Source : California Geological Survry)

Le lundi 12 août 2024, quelques heures après que Los Angeles ait reçu le drapeau olympique à Paris, en vue des Jeux de 2028, un séisme de magnitude M4,4 s’est produit à proximité de la ville. Son épicentre a été localisé à seulement 6 kilomètres au nord-est du centre-ville de Los Angeles. Aucun dégât majeur n’a été signalé mais il a été largement ressenti par la population.
En espérant qu’aucun séisme majeur ne se produise pendant les Jeux olympiques de 2028 – ce qui serait une catastrophe majeure – il est intéressant de comprendre pourquoi cette région de la Californie est sismiquement active.
L’USGS explique que le séisme du 12 août s’est produit au cœur d’un système de failles actif, donc dangereux. L’une d’elles s’est rompue sur une petite portion, de quelques dizaines de mètres de largeur, sur le système de failles de chevauchement (Thrust Fault System) de Puente Hills, qui est considéré depuis longtemps comme un risque sismique majeur pour la Californie du Sud car il traverse des zones très peuplées et est susceptible de produire un puissant séisme.
Ce système de failles a été découvert en 1999. Il s’étend des banlieues du nord de l’Orange County à la Vallée de San Gabriel, en passant sous les gratte-ciel du centre-ville de Los Angeles, avant de se terminer à Hollywood. Cela signifie que la faille traverse des zones très peuplées, y compris des quartiers plus anciens de Los Angeles avec des bâtiments à ossature de béton qui pourraient s’effondrer en cas de puissant séisme.

Système de failles de chevauchement de Puente Hills, avec le séisme de M5,1 du 31 mars 2014 (Source ; Centre de surveillance sismique de LA)

Un autre problème avec un séisme le long du système de failles de chevauchement de Puente Hills est que les couches de sédiments sous le bassin de Los Angeles amplifieraient encore davantage l’énergie d’un séisme. Les sismologues de l’USGS préviennent qu’un séisme majeur – de magnitude 7,5, par exemple – sur cette faille serait catastrophique. Comme indiqué plus haut, il pourrait tuer 3 000 à 18 000 personnes, avec d’énormes pertes économiques. Ce serait la catastrophe la plus coûteuse de l’histoire des États-Unis. Imaginez un instant un séisme d’une telle intensité au moment où des centaines d’athlètes et des dizaines de milliers de visiteurs séjournent à Los Angeles ! Cela donne les frissons.
Les scientifiques pensent que la faille de Puente Hills connaît un séisme majeur environ tous les quelques milliers d’années, contrairement à la faille de San Andreas, qui connaît des séismes plus fréquents. Le problème est que personne ne sait quand le dernier a eu lieu sur la faille de Puente Hills.
Sur un ton qui se veut rassurant, l’USGS a déclaré que « des séismes comme celui du 12 août sont de petits événements qui ne sont pas forcément annonciateurs d’un futur tséisme de grande magnitude sur la faille de Puente Hills ». Croisons les doigts….
Source : USGS, Los Angeles Times, Yahoo News.

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California is known to be one of the most seismically active regions of the world. This is caused by local tectonics, with the Pacific plate slowly sliding north-west along the continental North American plate. This friction triggers earthquakes, especially along the San Andreas Fault.Thousands of events are recorded each year and Americans fear the Big One, remembering the 1906 earthquake in San Francisco.

Beside the San Andreas Fault, scientists have mapped other fault lines beneath Los Angeles that have the potential to inflict as much if not more devastation than the San Andreas Fault. An M7.8 quake epicentered on the San Andreas Fault near the Salton Sea would be felt throughout LA, and damage would be widespread. In comparison, an M7.5 earthquake epicentered on the Puente Hills Thrust near Downtown could kill 3,000 to 18,000 people, many more than the estimated 1,800 that would be killed by the San Andreas scenario.

In recent years, the California Geological Survey has more precisely mapped dozens of faults throughout the city, and the state has stepped in to mandate that new fault maps be created in areas where construction has increased. There are still faults under LA that scientists haven’t found yet. When an M6.7 earthquake occurred in Northridge 25 years ago, it was on a fault scientists didn’t know existed.

Five faults are under control on Los Angeles : Santa Monica Fault, Palos Verdes Fault, Newport-Inglewood Fault and Hollywood Fault.The Puente Hills Thrust might be the most feared fault in the city of LA. On the one hand, it travels through densely populated Downtown and Hollywood. On the other hand, it is different from the more common strike-slip fault as it moves at an angle, diagonally instead of horizontally.

On Monday, August 12th, 2024, a few hours after Los Angeles (LA) received the Olymic flag in Paris, in view of the 2028 Games, an M 4.4 earthquake struck this part of California, very close to the city. Indeed, it was centered only 6 kilometers northeast of downtown Los Angeles. No major damage was reported but it was largely felt by the population. .

Hoping that no major earthquake will occur during the 2028 Olympic Games – which would be a major disaster – it is intereting to understand why this region of California is seismically active.

USGS explains that the 12 August earthquake was in the general area of a dangerous fault system. It ruptured on a small fault strand, a few tens of meters across, associated with the Puente Hills thrust fault system, which has long been cited as a major seismic hazard for Southern California because it runs through heavily populated areas and is capable of a huge quake.

This fault system was discovered in 1999. It runs from the suburbs of northern Orange County through the San Gabriel Valley and under the skyscrapers of downtown Los Angeles before ending in Hollywood. This means the fault runs through highly populated areas, including older parts of L.A. that have concrete frame buildings that could crumble in the event of a massive quake.

Another problem with a quake along the Puente Hills thrust fault system is that the soft sediment beneath the L.A. Basin amplifies the quake’s energy. USGS experts warn that a major quake – M7.5, for instance – on that fault would be catastrophic. It could kill 3,000 to 18,000 people, with a huge economic loss which would be the costliest disaster in U.S. History. Just imagine this kind of powerful earthquake occurring when hundreds of athletes and tens of thousands of visitors are staying in LA ! This gives uou chills !

Scientists believe the Puente Hills fault has a major quake roughly every few thousand years, contrary to the San Andreas Fault which has quakes more frequetly. The problem is that they don’t know when the last one was.

With a reassuring tone, USGS concludes saying that “earthquakes like the 12 August event are very small earthquakes that don’t necessarily mean anything in terms of potentially being the harbinger of a future large magnitude earthquake on the Puente Hills thrust.” Let’s cross our fingers…

Source : USGS, Los Angeles Times, Yahoo News.

La flamme olympique 2024 : de l’astre solaire à la fée électricité…!

Quand on réfléchit un peu, l’histoire ne manque pas de comique. Pour commencer, l’allumage de la flamme olympique ne s’est pas fait selon la tradition le jour où elle a quitté Olympie. En raison du vent sur le site d’Olympie, la flamme a été allumée quelques heures auparavant, certes en respectant le rite du feu sacré dans le temple de Héra, mais personne n’a assisté à l’allumage au cours de la cérémonie officielle organisée pour son départ vers la France.

Une fois arrivée à Marseille à bord du Bélem, la flamme a traversé les communes qui avaient bien voulu payer 180.000 euros au comité d’organisation des JO. (Merci au maire de Limoges de ne pas avoir participé à cette cavalcade).

Le voyage de la flamme olympique s’est terminé à Paris, dans le Jardin des Tuileries, à proximité du musée du Louvre, où Marie-Jo Pérec et Teddy Riner tenaient chacun un échantillon de ladite flamme….mais ils n’ont pas allumé la vasque olympique !!!

En effet, si les deux athlètes ont effectué le geste symbolique d’allumage, c’est la technique qui a fait le reste et il n’y a pas eu de flammes générées par du feu. L’anneau, surmonté d’un ballon monumental, clin d’œil au premier vol en ballon à gaz gonflé à l’hydrogène, va rester allumé au sein de la vasque, entre le coucher du soleil et 2 heures du matin, à 60 mètres de hauteur, mais ce n’est pas un anneau de feu ! L’illusion est produite par un procédé inédit conçu par EDF, qui ne se prive d’ailleurs pas de faire de la publicité pour son enseigne. On a affaire à un savant mélange d’eau et de lumière. Un rayon lumineux est projeté sur un nuage d’eau, ce qui offre l’illusion d’une flamme. Le procédé, 100% électrique, permet de ne pas utiliser de combustible fossile, et correspond à la philosophie des organisateurs de ces Jeux de Paris 2024 qui désirent une compétition sobre en énergie.

Cette belle vasque olympique sans flammes réelles sera accessible au public pendant toute la durée des Jeux Olympiques. Le Comité d’organisation affirme que « 10 000 personnes pourront venir au plus proche de la vasque, au rythme de 300 entrées par quart d’heure, de 11h à 19h, avec une jauge fixée à 3 000 personnes présentes simultanément ». Il est nécessaire de s’inscrire, mais il n’y a plus aucune place pendant toute la durée des Jeux !

Reste à savoir comment procéderont les autorités une fois les Jeux terminés. La vasque olympique sera-t-elle une attraction touristique comme la Tour Eiffel à Paris ou l’Atomium à Bruxelles ? Rien ne semble avoir été décidé pour le moment….

Ce qui me fait rire, c’est de voir que l’on a trimbalé à travers la France une flamme réelle qui, au bout du compte, n’a rien allumé ! La chanson de Johnny Hallyday « Allumer le feu » a du plomb dans l’aile !

L’anneau-flamme intègre 40 projecteurs pour illuminer l’eau (Crédit photo : EDF)

Les Jeux d’hiver de 2030 en France : une bonne idée ?

On vient de nous l’annoncer avec tambours et trompettes : la France – seule en lice – devrait organiser les Jeux Olympiques d’hiver en 2030. A l’heure où la COP 28 de Dubaï est censée apporter des solutions au réchauffement climatique, la volonté d’organiser des compétitions de ski dans un tel contexte semble assez surprenante. Il est vrai – j’ai pu le constater à plusieurs reprises – que le déni du réchauffement climatique est bien implanté dans les Alpes françaises.

Selon leurs défenseurs, les Jeux d’hiver de 2030 seront « sobres et responsables. » Il ne faudrait toutefois pas oublier le fiasco environnemental des JO d’hiver de Pékin 2022, organisés dans une zone semi-aride sur de la neige 100% artificielle.

Le président du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) est persuadé que les pistes seront « très majoritairement » recouvertes de neige naturelle, et que le recours aux canons à neige sera limité. Au vu de l’accélération de la hausse des températures et du recul de l’enneigement dans les Alpes, je ne serais pas aussi affirmatif !

Si le patinage artistique, le hockey sur glace et tous les autres sports d’intérieur ne souffrent pas vraiment de la hausse des températures, les épreuves disputées en plein air – ski alpin, ski de fond, biathlon, snowboard – sont dépendantes de la météo, de l’enneigement et donc du climat. C’est loin d’être gagné dans sept ans !

Selon une étude publiée en 2022, seuls quatre des 21 sites – tels que Chamonix et Grenoble – où ont eu lieu les Jeux d’hiver depuis 1924 serraient en mesure de pouvoir accueillir un tel événement en 2050, si les émissions de gaz à effet de serre continuent de suivre la trajectoire actuelle. A l’horizon de la fin du siècle, Sapporo (Japon) serait la seule ancienne ville organisatrice susceptible d’accueillir les Jeux d’hiver sans encombre.

Il est trop tôt aujourd’hui pour affirmer que les Jeux olympiques d’hiver sont condamnés. Il reste des sites hôtes fiables sur le plan climatique en Amérique du Nord, en Europe et en Asie pour quelques décennies. Certains font remarquer que la situation peut se compliquer pour les Jeux paralympiques, qui se déroulent traditionnellement en mars, après la quinzaine olympique. Il faudrait peut-être songer à les avancer en février, voire les organiser simultanément dans une autre ville ou un autre pays.

Source : France Info.

Un recours aux canons à neige limité? A voir! (Photo: C. Grandpey)

A Bessans (Savoie) et au Grand Bornand (Haute Savoie), stations pressenties pour accueillir les épreuves de biathlon, on stocke la neige sous une épaisse couche de sciure pour la préserver d’un hiver sur l’autre (Photo : C. Grandpey)

Jeux Olympiques d’hiver : et maintenant? // Winter Olympics : what now?

Les Jeux olympiques d’hiver de Pékin sont terminés et de nombreuses questions se posent quant à l’avenir des jeux d’hiver, voire ceux d’été.. Le changement climatique pourrait tout bouleverser.
Lorsque les premiers Jeux olympiques d’hiver ont eu lieu à Chamonix, en France, en 1924, les 16 épreuves se sont déroulées à l’extérieur. Les athlètes glissaient sur la neige naturelle des pistes de ski et des températures glaciales régnaient sur les patinoires.
Près d’un siècle plus tard, en 2022, les skieurs ont dévalé des pistes de neige 100 % artificielle près de Pékin. Les pistes de luge et les tremplins de saut à ski avaient leur propre système de refroidissement, et quatre des compétitions olympiques qui avaient lieu en extérieur se déroulent maintenant à l’intérieur : patinage artistique, patinage de vitesse, curling et hockey ont tous lieu dans des bâtiments climatisés.
Les innovations techniques ont rendu possible le déroulement des Jeux d’hiver de 2022 à Pékin, mais l’enneigement artificiel a ses limites avec le réchauffement climatique. Aujourd’hui, la question est la suivante: avec la hausse des températures, à quoi ressembleront les Jeux d’hiver dans le siècle prochain ? Pourront-ils avoir lieu ?
Les anciennes villes hôtes auraient des températures trop élevées. La température diurne des villes hôtes des Jeux d’hiver en février n’a cessé d’augmenter depuis ceux de Chamonix. Elle est passée de 0,4°C dans les années 1920-1950 à 7,8°C au début du 21ème siècle.
Dans une étude récente, des scientifiques ont examiné les sites des 19 derniers Jeux olympiques d’hiver pour voir s’ils pourraient s’adapter au changement climatique à venir. Ils ont constaté qu’au milieu du 21ème siècle, quatre anciennes villes hôtes – Chamonix (France); Sotchi (Russie); Grenoble (France); Garmisch-Partenkirchen (Allemagne) ne seraient plus en mesure d’accueillir les Jeux, même dans le scénario le plus optimiste prévu par les Nations Unies pour le changement climatique. Si le monde continue à brûler des combustibles fossiles, Squaw Valley en Californie, et Vancouver en Colombie-Britannique, rejoindront cette liste.
Selon les scientifiques, dans les années 2080, le climat de 11 des 21 anciens sites olympiques d’hiver ne permettra pas d’accueillir les événements en plein air; parmi eux se trouvent Turin (Italie); Nagano (Japon); et Innsbruck (Autriche). Ces sites connaîtraient tous des problèmes liés à l’enneigement artificiel.
Les conditions idéales d’enneigement requièrent aujourd’hui une combinaison du froid et de l’humidité, avec une température d’environ -2° C ou moins. Un excès d’humidité dans l’air fait fondre la neige et la glace à des températures plus froides, ce qui affecte la neige sur les pistes de ski et la glace sur les pistes de bobsleigh et de luge.
Sur les 15 sports des Jeux d’hiver actuels, sept sont affectés par la température et la neige : le ski alpin, le biathlon, le ski de fond, le ski acrobatique, le combiné nordique, le saut à ski et le snowboard. Le bobsleigh et la luge sont affectés par la température et l’humidité.
Les innovations technologiques ont permis aux Jeux d’hiver de s’adapter à certains changements au cours du siècle dernier. Le hockey se déroule désormais à l’intérieur, ainsi que le patinage. Les pistes de luge et de bobsleigh ont été réfrigérées dans les années 1960. Les Jeux d’hiver de Lake Placid en 1980 ont utilisé l’enneigement artificiel pour augmenter la quantité de neige naturelle sur les pistes de ski.
Aujourd’hui, on essaye de rendre le ski possible toute l’année avec des installations de ski intérieures. Ski Dubai, ouvert en 2005, compte cinq pistes de ski sur une colline artificielle de la hauteur d’un immeuble de 25 étages à l’intérieur d’un complexe attenant à un centre commercial. [Un fidèle visiteur de mon blog quia visité la structure Ski Dubai m’écrit ceci :  » J’ai eu la chance de visiter le Dubaï Mall, cette « monstruosité » du commerce avec une démesure de tous les instants. J’ai vu de l’extérieur par les grandes vitres l’aquarium géant avec ses requins (!) et les pistes de ski indoor comme vous l’écrivez. Sur le coup, j’ai été impressionné par la taille et la technique, jusqu’à ce que mes yeux se posent sur les manchots (royaux et/ou empereurs, reconnaissables à leurs liseré orange sur la tête) dans un enclos tout en bas de la station. Et d’un coup mon émerveillement a fait place à une certaine « nausée » dirais-je. Ces oiseaux n’ont rien à faire là.] Il y a toutefois un problème: fabriquer de la neige artificielle et la maintenir à basse température nécessite de l’énergie et de l’eau, deux éléments très sensibles dans un monde qui se réchauffe. L’eau devient plus rare dans de nombreuses régions. L’énergie, souvent basée sur l’utilisation de combustibles fossiles, contribue au réchauffement climatique.
Le Comité international olympique reconnaît que le climat des prochaines années aura un impact important sur les Jeux olympiques, hiver comme été. Les Jeux olympiques d’hiver pourraient se limiter à des sites plus au nord, comme Calgary (Alberta / Canada) ou avoir lieu à des altitudes plus élevées.
Les Jeux d’été ressentent également la pression climatique. Les températures chaudes et le taux d’humidité élevé peuvent rendre les compétitions difficiles en été, mais il est plus facile de trouver des solutions que pour les sports d’hiver. Par exemple, on pourrait les décaler vers une autre saison pour éviter les températures excessives. La Coupe du monde 2022, qui se déroule normalement en été, est prévue en novembre afin que le Qatar puisse l’accueillir. L’adaptation est plus difficile pour les Jeux d’hiver à cause de l’obligation d’avoir de la neige ou de la glace pour toutes les épreuves.
Les sports de plein air des Jeux d’hiver pourraient être très différents à l’avenir. Cette différence dépendra avant tout de la manière dont les pays se comporteront face au changement climatique.
Source : Yahoo News, The Conversation.

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The Beijing Winter Olympics are over and many questions are raised about the future of the winter games and perhaps even the summer ones. Climate change might upset averything.

When the first Olympic Winter Games were held in Chamonix, France, in 1924, all 16 events took place outdoors. The athletes relied on natural snow for ski runs and freezing temperatures for ice rinks.

Nearly a century later, in 2022, the world watched skiers race down runs of 100% human-made snow near Beijing. Luge tracks and ski jumps had their own refrigeration, and four of the original events are now held indoors: Figure skaters, speed skaters, curlers and hockey teams all compete in climate-controlled buildings.

Innovation made the 2022 Winter Games possible in Beijing, but snowmaking can go only so far in a warming climate. The question is : with rising temperatures, what will the Winter Games look like in another century? Will they even be possible?

Former host cities would be too warm. The average daytime temperature of Winter Games host cities in February has increased steadily since those first events in Chamonix, rising from 0.4°C in the 1920s-1950s to 7.8° C in the early 21st century.

In a recent study, scientists looked at the venues of 19 past Winter Olympics to see how each might hold up under future climate change. They found that by midcentury, four former host cities – Chamonix (France); Sochi (Russia); Grenoble (France); Garmisch-Partenkirchen (Germany) – would no longer have a reliable climate for hosting the Games, even under the United Nations’ best-case scenario for climate change. If the world continues burning fossil fuels at high rates, Squaw Valley, California, and Vancouver, British Columbia, would join that list.

By the 2080s, the scientists found, the climates in 11 of 21 former venues would be too unreliable to host the Winter Olympics’ outdoor events; among them were Turin (Italy); Nagano (Japan); and Innsbruck (Austria). These venues would all be susceptible to problems associated with snowmaking.

Ideal snowmaking conditions today require a dewpoint temperature – the combination of coldness and humidity – of around -2° C or less. More moisture in the air melts snow and ice at colder temperatures, which affects snow on ski slopes and ice on bobsled, skeleton and luge tracks.

Of the 15 Winter Games sports today, seven are affected by temperature and snow: alpine skiing, biathlon, cross-country skiing, freestyle skiing, Nordic combined, ski jumping and snowboarding. Bobsled, luge and skeleton are affected by temperature and humidity.

Developments in technology have helped the Winter Games adapt to some changes over the past century. Hockey moved indoors, followed by skating. Luge and bobsled tracks were refrigerated in the 1960s. The Lake Placid Winter Games in 1980 used snowmaking to augment natural snow on the ski slopes.

Today, initiatives are exploring ways to make skiing possible year-round with indoor skiing facilities. Ski Dubai, open since 2005, has five ski runs on a hill the height of a 25-story building inside a resort attached to a shopping mall.

But making snow and keeping it cold requires energy and water; and both are becoming issues in a warming world. Water becomes more scarce in many areas. And energy, often based on fossil fuel use, further contributes to climate change.

The International Olympic Committee recognizes that the future climate will have a big impact on the Olympics, both winter and summer. The Winter Olympics could become limited to more northerly locations, like Calgary (Alberta / Canada) or be pushed to higher elevations.

Summer Games are feeling climate pressure, too. Hot temperatures and high humidity can make competing in the summer difficult, but these sports have more flexibility than winter sports. For example, changing the timing of typical summer events to another season can help alleviate excessive temperatures. The 2022 World Cup, normally a summer event, is scheduled for November so Qatar can host it. What makes adaptation more difficult for the Winter Games is the necessity of snow or ice for all of the events.

The Winter Games’ outdoor sports may look very different in the future. How different will depend heavily on how countries respond to climate change.

Source: Yahoo News, The Conversation.

Le tremplin de saut à ski de Calgary (Canada) pourrait reprendre du service dans les prochaines années (Photo: C. Grandpey)