Une belle histoire de sérum… (3)

Si des milliers de vies humaines ont été sauvées, cette incroyable course au sérum a causé la mort de six chiens qui n’ont pas supporté le froid intense. Ces animaux ont tous été salués par les autorités américaines et sont, depuis, considérés comme de vrais héros de la nation.

Togo, le chien de tête de Leonhard Seppala a, pour sa part, couru sur une distance de 424 kilomètres, la plus longue couverte par un chien au cours de ces quelques jours. Son exploit passera au second rang, car Balto lui a volé la vedette. Malgré un dernier relais bien plus court, ce dernier a été célébré par la presse américaine et internationale comme étant le seul et vrai véritable héros de cette aventure, puisqu’il était le chien de tête lors de l’arrivée à Nome.

Balto appartenait à l’éleveur norvégien Leonhard Seppala. C’était un croisé de Husky de Sibérie né à  Nome en 1923. La race est originaire de Russie ; elle a été introduite aux États Unis en 1905 pour servir de chien de traîneau car les Huskies sont bien plus résistants et légers que les Malamutes élevés dans l’ouest de l’Alaska. Très vite, Balto surprend par son gabarit. En effet, il est un peu plus imposant que le reste de la meute. Il est donc décidé de l’utiliser comme chien de travail pour l’industrie minière locale. Rien ne semblait alors le prédestiner à atteindre la célébrité. Cependant, tout bascule en 1925 lorsqu’il est réquisitionné par Seppalaafin pour participer à la course au sérum. Son attelage est dirigé non pas par son propriétaire, mais par son assistant, Gunnar Kaasen, qui aura pour mission de mener l’avant-dernier relais.

Plusieurs théories existent sur ce qui s’est passé avec le groupe de chiens guidés par Gunner Kaassen. Certaines affirment que Balto a été le chien de tête durant la totalité du trajet. D’autres affirment que le chien de tête n’arrivait plus à s’orienter et que Balto l’a remplacé. D’autres théories prétendent que le chien de tête s’est cassé une patte et que Balto l’a remplacé. Ce qu’il y a de sûr et certain, c’est que Balto a pris la place du chien de tête même si peu croyaient en sa capacité d’être un leader d’attelage.

Après son exploit, Balto a été vendu avec d’autres chiens au zoo de Cleveland (Ohio) où il a vécu jusqu’à l’âge de 14 ans. Il  est mort le 14 mars 1933. Il a été empaillé et on peut le voir au Musée d’Histoire Naturelle de Cleveland. La répercussion médiatique de l’histoire de Balto fut telle qu’une statue lui fut érigée dans Central Park à New York. On peut lire sur le piédestal de la statue :

« Dedicated to the indomitable spirit of the sled dogs that relayed antitoxin six hundred miles over rough ice, across treacherous waters, through Arctic blizzards from Nenana to the relief of stricken Nome in the Winter of 1925. Endurance · Fidelity · Intelligence »

« Dédiée à l’esprit invincible des chiens de traîneaux qui, en se relayant sur 600 miles de glace difficile et d’eaux pleines de pièges, ont transporté l’antitoxine en affrontant le blizzard arctique entre Nenana et Nome, frappée par la maladie, au soulagement de la population, pendant l’hiver de 1925. Endurance – Fidélité – Intelligence »

Chaque année en Mars a lieu l’Iditarod, la plus célèbre des courses de chiens de traîneaux. Le trajet va d’Anchorage à Nome, en mémoire du parcours suivi par le sérum antidiphtérique en 1925. En 2021, à cause de la pandémie de Covid-19, la course est différente. Tout d’abord, le célèbre Ceremonial Start a été annulé à Anchorage et le départ officiel s’est fait sans public. Au lieu du traditionnel parcours de 1 000 miles (environ 1600 km) vers Nome, les équipages suivent un parcours baptisé «Iditarod Gold Trail Loop». Il emprunte une partie du parcours traditionnel par le sud jusqu’au point de contrôle d’Iditarod,. Les mushers et leurs chiens feront ensuite demi-tour pour une arrivée à Willow, à quelques kilomètres au nord d’Anchorage.  Ce parcours d’environ 860 miles est plus court qu’une année normale, mais il traverse à l’aller et au retour des portions notoirement difficiles avec, en particulier, les montagnes de la Chaîne de l’Alaska. A noter que c’est la dernière année que la compagnie pétrolière Exxon Mobil sponsorise cette course.

  (Photo : C. Grandpey)

Aujourd’hui Nenana est un important centre d’élevage de chiens de traîneaux. Plusieurs mushers de la localité ont participé aux grandes courses comme l’Iditarod et la Yukon Quest J’ai eu la chance d’être invité par Bill Cotter, vainqueur de la Yukon Quest en 1987 et participant à 19 reprises à l’Iditarod, avec une remarquable 3ème place en 1995. Je ne suis pas près d’oublier le trajet en compagnie de Bill dans un chariot tiré par les chiens à travers la toundra autour de Nenana !

Tête d’attelage à Nenana (Photo : C ; Grandpey)

Une belle histoire de sérum…. (1)

Aujourd’hui 6 mars 2021 a lieu à Anchorage (Alaska) le départ de l’Iditarod, la plus célèbre course de chiens de traîneaux au monde. Elle doit son existence à une belle histoire de sérum…

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Avec la pandémie de Covid-19, l’un des mots les plus fréquemment utilisés dans le monde à l’heure actuelle est « vaccin », en espérant que ce remède miracle aidera à retrouver une vie normale. Pendant l’hiver de l’année 1925 en Alaska, c’est le mot « sérum » qui était dans toutes les bouches.

L’histoire commence la veille de Noël 1924 dans le village inuit de Holy Cross près de Nome, localité de quelque 1500 habitants – alors qu’elle en comptait 20 000 au début du siècle avec la Ruée vers l’Or – sur la côte ouest de l’Alaska. Le Docteur Curtis Welch, le seul médecin de Nome, travaillait dans l’hôpital de la ville où il disposait de 25 lits et était épaulé par quatre infirmières.

Nome en 1916 (Source : Wikipedia)

Le 24 décembre 1924, il est appelé pour examiner un enfant malade. Le praticien diagnostique une angine, mais le gosse décède le jour de Noël.

Le 28 décembre, le médecin constate le décès d’un second enfant dans le village de Holy Cross. Il demande l’autorisation de l’autopsier, de manière à vérifier qu’il ne s’agit pas d’une maladie plus grave. La famille de l’enfant refuse.

Au cours du mois de janvier 1925, deux autres enfants inuit décèdent d’une forte angine.

Le 20 janvier 1925, le docteur Welch est consulté pour une angine sur un enfant de trois ans à Nome. Il diagnostique sur lui un cas de diphtérie, maladie hautement contagieuse touchant essentiellement les enfants et les personnes âgées. Le médecin possède 80 000 unités d’antitoxines, mais elles sont périmées. Quelques mois auparavant, il avait commandé de nouvelles doses, mais elles n’étaient pas arrivées à Nome avant que le port soit bloqué par la glace. Le docteur Welch décide néanmoins de tenter le tout pour le tout en administrant une dose périmée à un enfant malade.

Curtis Welch se rend compte de la gravité de la situation sanitaire à Nome et il demande au maire d’organiser en urgence un conseil municipal extraordinaire au cours duquel il explique qu’il a absolument besoin d’un million d’unités de sérum pour stopper l’épidémie. Il lui reste 74 000 unités périmées. Le conseil municipal décide de placer la ville en quarantaine, d’autant que la petite fille qui a reçu la dose périmée décède elle aussi de la diphtérie le 22 janvier 1925. Malgré la quarantaine, la maladie se propage et on a des craintes pour les 10 000 habitants de la région. Tout le monde a encore en tête les dégâts causés par l’épidémie de grippe espagnole en 1918-1919, en particulier au sein des populations autochtones.

Un message est envoyé par télégraphe aux principales villes de l’Alaska pour qu’elles envoient en urgence de l’antitoxine. Le 24 janvier la situation s’est encore aggravée à Nome avec deux décès supplémentaires, 20 cas de diphtérie confirmés et 50 soupçonnés.

Une réunion du Bureau de la Santé à Juneau, la capitale, envisage deux solutions : l’avion ou un acheminement par train et traîneaux tirés par des chiens.

L’option aérienne est vite éliminée car le froid est intense en Alaska. La température va de −20°C sur la côte à −35°C dans les terres au meilleur de la journée. La nuit, le mercure peut descendre en dessous de −50°C. Les seuls avions disponibles ne sont pas adaptés pour affronter de telles conditions météorologiques. Il y aurait un risque de perdre la cargaison.

Il est donc finalement décidé que le train transportera le précieux sérum d’Anchorage à Nenana, gare la plus proche de Nome. De là, un relais de traîneaux tirés par des chiens effectuera la distance séparant Nenana de Nome, soit 1 080 kilomètres, avec une rencontre à mi-chemin, à Nulato.

Carte du trajet parcouru par le sérum (Image tirée de l’excellent livre  The Cruellest Miles de Gay et Laney Salisbury

Les fureurs de l’Alaska // Alaska’s fury

drapeau-francaisJ’aime l’Alaska, peut-être parce c’est le plus grand État de l’Union. J’adore les immenses espaces, la taïga et la toundra, les montagnes et leurs glaciers, les volcans qui peuvent être destructeurs. J’aime aussi la faune, avec les ours qui chassent le saumon ou les élans que l’on peut rencontrer sur des routes où les voitures se font rares. Je me sens bien quand je randonne au milieu de la Nature de l’Alaska. J’ai l’impression de me ressourcer. Mes pensées sont occupées par les histoires d’aventuriers et de chercheurs d’or que j’aimais lire quand j’étais adolescent. Comme dans tous les pays très étendus, les événements météorologiques prennent parfois des proportions incroyables, au-delà de l’entendement humain. La Nature nous rappelle que nous ne sommes pas grand-chose, de simples êtres vivants qui ont reçu la permission de passer 80 ou 90 ans sur une planète qu’ils sont en train de détruire.
Il y a quelques semaines, l’Alaska Dispatch News, le quotidien local, a fait un inventaire des événements météorologiques les plus impressionnants qui ont frappé l’Alaska au cours des dernières décennies. Voici quelques spécimens:
Il y a les mers monstrueuses. Décembre 2015 a vu l’une des tempêtes les plus effroyables jamais observées dans la mer de Béring, avec des vagues de 12 à 15 mètres de hauteur. L’un des endroits les plus durement touchés fut Adak, dans les Iles Aléoutiennes, qui a connu des vents de 195 km/h pendant toute la soirée du 12 décembre. La pression atmosphérique a chuté à 929,8 millibars au niveau d’une balise entre Adak et Shemya.
La cendre volcanique représente une autre menace. Poussé par le vent, le panache de cendre émis lors d’une éruption du Mont Redoubt a traversé Cook Inlet en décembre 1989, en plein sur la trajectoire du vol 867 de la KLM, un Boeing 747 qui se dirigeait vers l’aéroport d’Anchorage. Les quatre moteurs de l’avion se sont arrêtés et l’avion a fait une chute de plus de 3 km, jusqu’à 3900 mètres d’altitude, avant que les pilotes réussissent à redémarrer les moteurs et atterrir. Le coût des dégâts causés à l’avion s’est élevé à environ 80 millions de dollars.
Les courses de chiens de traîneaux font partie de la culture de l’Alaska et du Canada. Les deux grands événements sont la Yukon Quest et l’Iditarod. Ils vous plongent inévitablement dans l’univers si bien raconté par Jack London. La météo peut influencer les résultats de ces courses. Le classement d’au moins trois éditions de l’Iditarod a été modifié par le vent. En 2014, le leader de l’Iditarod se trouvait à 120 km de l’arrivée de cette course de 1600 km, avec plus d’une heure d’avance sur ses poursuivants. C’est alors qu’il a essuyé une tempête de vent  qui l’a fait sortir de la course. La même tempête a obligé le deuxième de la compétition à chercher un abri, ce qui a permis au troisième concurrent de mettre tout le monde d’accord et de remporter la victoire.
Il existe aussi d’innombrables récits d’alpinistes alaskiens ayant dû affronter des vents violents. L’un des plus mémorables est décrit dans un ouvrage d’Art Davidson « Minus 148 » où l’auteur raconte l’ascension du Denali – autrefois appelé McKinley – au cours de l’hiver 1967. Une violente tempête a bloqué Davidson et deux autres grimpeurs, Dave Johnston et Ray Genet, dans un col à 5.460 mètres d’altitude. Voici un extrait du livre:
…. « Le bruit infernal remplissait nos têtes. Le vent est sans pitié, me suis-je dit. Il est diabolique. Tandis que je le maudissais en silence, il devenait en fait un passe-temps. J’essayais de trouver tous les mots qui pourraient décrire sa mauvaise nature -. abominable, méchant, pervers. Je l’ai qualifié de vampire suçant notre vie jusqu’à la mort… Mais le vent ne m’entendait pas, et je savais que mes paroles ne servaient à rien, de toute façon. Le vent n’était pas malveillant. Il n’avait rien contre nous. Il n’avait pas de mauvaises intentions. C’était juste un morceau de ciel qui se déplaçait, un épisode météorologique, une zone de pression qui pénétrait dans une autre. Pourtant, il était plus satisfaisant, en quelque sorte plus réconfortant, de personnifier le vent, d’en faire quelque chose que je pouvais haïr ou respecter, une chose après laquelle je pouvais crier. J’aurais aimé être un vieux shaman eskimo, capable de voir les diables et les démons dans la tempête et de comprendre les mauvais esprits qui vivaient dans les montagnes. »

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drapeau-anglaisI love Alaska, maybe because it is the biggest state in the Union. I love the immense open spaces, the taiga and the tundra, the mountains and their glaciers, the volcanoes that may be destructive. I also love the fauna, with the bears chasing salmon or the moose you may encounter while driving along the roads where the cars are rare. I do feel well when I am walking amidst the Alaskan nature. My thoughts are then filled with the stories of adventurers and gold diggers I enjoyed reading when I was an adolescent. Besides, as in all the very large countries, the events spurred by the weather are large too, often beyond what we humans can imagine. Nature then proves us we are nothing, just beings that were given the opportunity to be alive 80 or 90 years on a planet they are destroying.

A few weeks ago, the Alaska Dispatch News, the local daily, made a list of the ten most impressive, awe-inspiring, weather events that struck Alaska in the last decades. Here are three of the most dramatic ones:

There are the monster seas. December 2015 saw one of the most intense storms ever recorded in the Bering Sea, creating monster waves of 12 – 15 metres. The hardest places hit were Adak, in the Aleutians, that had several instances of 195 km/h winds throughout the evening of December 12th.  The powerful low reached 929.8 millibars at a buoy between Adak and Shemya.

Then comes volcanic ash. Pushed by wind, the ash plume from a Mount Redoubt eruption moved across Cook Inlet in December 1989, intersecting with the flight path of KLM flight 867, a Boeing 747 headed for Anchorage’s airport. All four of the aircraft’s engines died, and the plane plunged more than 3 km to 3900 metres before pilots were able to restart the engines and land. The cost of damage to the plane was about 80 million dollars.

Sled dog races are part of the culture of Alaska and Canada. The two great events are the Yukon Quest and the Iditarod. They inevitably plunge you in the stories told by Jack London. The weather may influence the results of these races. At least three Iditarod Trail Sled Dog Races were decided by the wind. In 2014, the leader of the Iditarod was 120 km from the finish of the 1,600-kilometre race, more than an hour ahead of the other racers. Before long, he encountered a fierce windstorm that eventually knocked him from the race. The same storm forced the second-place musher to seek cover, allowing the third competitor to come from behind for victory.

There are innumerable accounts of Alaska mountaineers encountering fierce winds. One of the most memorable comes from Art Davidson’s classic book « Minus 148, » an account of the 1967 winter climb up Denali, which was then called Mount McKinley. A severe storm pinned Davidson and fellow climbers Dave Johnston and Ray Genet down in Denali Pass at 5,460 metres a.s.l. Here is an excerpt from the book:

« The infernal noise filled our heads. The wind’s vicious, I told myself. It’s diabolical. Silently cursing it became a pastime. I tried to think of all the words that described its evil nature — fiendish, wicked, malicious. I called it a vampire sucking the life out of us… But the wind didn’t hear me, and I knew my words were irrelevant anyway. The wind wasn’t malevolent; it wasn’t out to get us; it had no evil intentions at all. It was simply a chunk of sky moving about. It was a weather pattern, one pressure area moving into another. Still, it was more satisfying, somehow more comforting, to personify the wind, make it something I could hate or respect, something I could shout at. I wished I were an old Eskimo shaman, seeing devils and demons in the storm and understanding the evil spirits that lived in the mountains. »

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Le Mont Redoubt

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Le Denali

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Les chiens de traîneau

(Photos: C. Grandpey)

Courses de traîneaux, réchauffement climatique et éruptions volcaniques // Sled-dog races, global warming and volcanic eruptions

drapeau francaisL’hiver en Alaska est la saison des courses de chiens de traîneaux. La Yukon Quest est une compétition de 1600 km qui traverse l’intérieur de l’Alaska et se termine au Yukon, au Canada. La plus célèbre de toutes les courses est sans aucun doute l’Iditarod, une compétition de 1700 km qui commémore le transport d’un sérum anti-diphtérique jusqu’à Nome en 1925, afin d’enrayer une épidémie de la maladie.
Le départ de l’Iditarod est prévu le 1er Mars 2014 à Anchorage. Cependant, la course pourrait avoir à subir les effets du changement climatique. En raison des températures anormalement chaudes et du faible enneigement en Alaska cet hiver, le départ pourrait bien être donné à Fairbanks, 560 km plus au nord.
Alors que la météo joue parfois un rôle inattendu dans les courses de chiens de traîneaux, d’autres forces de la nature peuvent venir perturber ces compétitions. Ainsi, au début de l’année 2009, alors que les mushers et leurs chiens étaient occupés à s’entraîner pour l’Iditarod, le spectre d’une éruption volcanique planait sur les préparatifs de la course. En effet, à l’automne 2008, la sismicité connaissait une hausse sur le Redoubt, à 60 km au sud-ouest d’Anchorage. L’activité volcanique s’est intensifiée au cours des mois suivants, avec un réel risque d’éruption. Les éruptions antérieures de ce volcan avaient causé d’importants dégâts, de sorte que son activité fut prise très au sérieux. On se souvient qu’au cours de l’éruption de 1989-1990, 5 avions de ligne avaient été endommagés par la cendre et une tragédie avait été évitée de justesse quand un Boeing 747 de la KLM s’est retrouvé par inadvertance dans un panache de cendre ; le pilote a alors dû faire face à l’arrêt de ses quatre moteurs.
En 2009, l’activité sismique du Redoubt a augmenté à nouveau et on craignait que le départ de l’Iditarod prévu le 8 mars soit perturbé par une éruption. Les concurrents qui se trouvaient à proximité du volcan redoutaient (sans jeu de mots !) d’avoir à évacuer les chenils abritant une centaine de chiens pour aller s’installer dans un endroit plus sûr, loin de la cendre du volcan. Heureusement, les séquences éruptives du Redoubt ont commencé une semaine après que les mushers se soient lancés en direction de Nome …

Source: Presse alaskienne.

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 drapeau anglaisWinter in Alaska is the season for sled-dog races. The Yukon Quest is a 1600-kilometre race that traverses the Alaskan Interior and finishes in Yukon, Canada. The most famous of all races is undoubtedly the Iditarod, a 1,700-kilometre race, that commemorates a life-saving dog-sled transport of anti-diphtheria serum to Nome in 1925.

The Iditarod is scheduled to start on March the 1st from Anchorage to Nome. However, ii might have to undergo the effects of climate change. Due to unusually warm temperatures and marginal snow conditions in Alaska this winter, the race might start from Fairbanks, 350 km to the north.

While the weather can play an unexpected role in sled-dog racing, other forces of nature exert their influence, as well. In early 2009, as Iditarod mushers and their dogs were busy training for the event, the specter of volcanic eruption loomed over the race preparations. Indeed, in the autumn of 2008, seismicity at Mount Redoubt, located 60 km southwest of Anchorage, had begun to increase. Volcanic unrest increased over the following months, suggesting that an eruption was going to occur. Prior eruptions of the volcano had caused extensive damage, so its rumblings had to be taken seriously. For instance, during the 1989-1990 Redoubt eruption, 5 commercial jetliners were damaged by ash, and tragedy was narrowly averted when a KLM 747 passenger jet inadvertently flew through an ash plume and lost power to all 4 of its engines.

In 2009, seismic activity of Mount Redoubt escalated again and there were fears that the March 8th start of the Iditarod might be disrupted by an eruption. Race contenders close to the volcano were afraid of having to evacuate hundred-dog kennels to a safer, ash-free area. Fortunately, Mount Redoubt began its 2009 sequence of eruptions a week after the mushers were well on their way to Nome…

Source: Alaska newspapers.

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Préparation pour les courses de traîneaux à proximité du Redoubt.

(Photos:  C. Grandpey)