Les glaciers à Châtellerault (Vienne) le 6 février 2025 !

Je présenterai le jeudi 6 février 2025 une conférence intitulée « Glaciers en péril – Les effets du réchauffement climatique » dans le cadre de l’Université du Temps Libre de CHÂTELLERAULT (Vienne).

Elle aura lieu à 16h30 dans la Grande salle de la Gornière.

Tempêtes, glissements de terrain et autres catastrophes naturelles se multiplient. Elles sont souvent la conséquence du réchauffement climatique.
Lors de mes voyages à travers le monde pour étudier les phénomènes volcaniques, j’ai eu l’occasion de parcourir des terres nordiques – en particulier l’Islande, le Canada et l’Alaska – et de me rendre compte de l’impact du réchauffement climatique sur les glaciers. L’approche terrestre et les survols ne laissent pas le moindre doute sur leur recul. Plus près de nous, dans les Alpes, les glaciers sont en passe de devenir une espèce en voie de disparition.
Aucun continent ne semble épargné, pas plus l’Afrique et les neiges du Kilimandjaro que l’Asie avec la chaîne himalayenne. Une prise de conscience est urgente, faute de quoi notre société sera confrontée à de graves problèmes.
Mon exposé se poursuivra avec un diaporama d’une vingtaine de minutes, en fondu-enchaîné sonorisé, illustrant la situation glaciaire en Alaska.

A l’issue de la séance, les spectateurs pourront se procurer un CD de 160 photos de glaciers à travers le monde, ainsi que l’ouvrage « Dans les Pas de l’Ours » écrit conjointement avec Jacques Drouin.

Glacier Sawyer en Alaska (Photo: C. Grandpey)

Les volcans à Chaptelat (Haute Vienne) le 1er février 2025 !

À côté d’une exposition consacrée aux oiseaux de nos régions, présentée par l’association « Soleil Vert » dans la Mairie de Chaptelat, vous pourrez voir ce week-end (31 janvier-1er février 2025) des images de l’Etna en hiver. La neige et la glace cohabitent avec les coulées de lave.

Ce samedi 1er février 2025 à 20h30, j’animerai à la Mairie de Chaptelat une soirée autour des volcans, avec des diaporamas en fondu-enchaîné sonorisé consacrés à l’Indonésie et à Hawaï.

L’entrée est gratuite.

Photos: C. Grandpey

La Bretagne sous la menace des eaux

Les inondations catastrophiques qui viennent de se produire en Bretagne ne sont que l’une des conséquences du réchauffement climatique. L’ensemble de la Bretagne étant bordé par la mer, il va falloir également faire face à la hausse de son niveau. Aux inondations s’ajoutera tôt ou tard la submersion marine. En effet, une des conséquences principales du réchauffement climatique est la hausse du niveau des océans qui contribuera au phénomène d’érosion des côtes. On assistera peu à peu une inondation permanente d’une partie des zones les plus basses. Il faudra que les personnes qui y habitent s’adaptent ou aillent vivre ailleurs.

Les causes de la hausse du niveau des océans sont bien connues. Je les ai énumérées sur ce blog. Comme le rappelle fort bien l’Observatoire de l’Environnement en Bretagne (OEB), il y a en premier lieu la hausse des températures. 2024 a été l’année la plus chaude jamais enregistrée. On se trouve à 1,55°C au-dessus des années 1850-1900. Sans réduction drastique et immédiate des émissions de gaz à effet de serre, la courbe de chauffe ne cessera pas de grimper, et le niveau de la mer avec elle.

Les marégraphes et les données satellitaires montrent que sur la période 1901-2018, le niveau de la mer a augmenté de 20 centimètres en moyenne dans le monde. Deux phénomènes en sont responsables : La quantité d’eau déversée dans les océans par la fonte des glaciers et des calottes polaires. Par ailleurs, avec la hausse des températures, il se produit une dilatation thermique des océans dont le volume augmente et l’eau prend donc plus de place.

L’eau monte en Bretagne comme ailleurs dans le monde. Le marégraphe de Brest enregistre le niveau de la mer depuis 1711 dans le Finistère. Les mesures effectuées au cours des 300 dernières années indiquent une élévation d’environ 35 cm. À Saint-Malo, où l’on dispose de mesures depuis la fin du 19ème siècle, le niveau a augmenté d’une dizaine de centimètres. Globalement, le marégraphe de Brest est représentatif des changements observés sur toute la côte bretonne où le niveau de la mer augmente de manière homogène.

Source : OEB

Avec l’accélération actuelle du réchauffement climatique, la montée du niveau de la mer s’accélère sur le littoral breton et dans tout l’Atlantique Nord. À Brest, cette variation était d’environ + 1,30 mm par an entre 1890 et 1980, puis autour de + 3 mm par an entre 1980 et 2004. De 2004 à aujourd’hui, dans l’Atlantique Nord, le niveau de la mer s’est élevé à la vitesse d’environ 4 mm par an. Cette accélération devrait s’intensifier dans le futur, avec une vitesse de 5,9 mm par an sur la période 2080-2100, pour un réchauffement atmosphérique mondial de 3°C. A l’échelle mondiale, cette accélération est également bien perceptible ; le niveau de la mer est monté de 20 cm en un siècle. On s’attend à ce qu’il monte de 20 cm dans les trente prochaines années.

L’OEB conclut son rapport d’observation par une remarque très importante que je rappelle régulièrement sur mon blog. « Tous les phénomènes qui contrôlent la variation du niveau marin se produisent sur des échelles de temps longs et ont énormément d’inertie. Ainsi, même en réduisant nos émissions de gaz à effet de serre dès à présent, le niveau de la mer continuera d’augmenter pendant des siècles. Des travaux scientifiques récents indiquent que le niveau de la mer dépassera de manière inévitable les 2 mètres d’augmentation, que ce soit dans une centaine d’années ou dans 2000 ans. Il faut donc s’y préparer. »

Projections selon le degré de réchauffement de la planète en 2100 (Source : OEB)