Nouvelles en vrac // Miscellaneous

Dans sa dernière mise à jour, le Met Office islandais indique que ces derniers jours, l’activité sur le site de l’éruption sur la péninsule de Reykjanes est restée relativement stable. La lave continue de couler principalement vers le nord-ouest mais aussi vers l’est. L’activité sismique post-éruptive est plus importante que lors des éruptions précédentes.

Après l’éruption, les Islandais ont remarqué la présence de nornahár, ou « cheveux de sorcière », ou cheveux de Pelé. Plusieurs articles de presse ont informé le public sur la façon de les gérer. Il est rappelé que les cheveux de Pelé apparaissent généralement lors des épisodes de fontaines de lave. Lorsque la lave s’élève dans les airs, de fines mèches peuvent refroidir, être emportées par le vent sur de longues distances et s’accumuler loin du site de l’éruption. Comme il s’agit essentiellement de fibre de verre, il ne faut pas toucher la nornahár à mains nues. Les cheveux de Pelé peuvent rayer des surfaces, comme la peinture d’une voiture ou des meubles en extérieur. C’est pourquoi il est déconseillé de tenter de l’enlever ces fibres avec des gants ou une brosse, car cela peut aggraver les rayures Les articles de presse recommandent plutôt de les souffler ou de les rincer. Les cheveux de Pelé se décomposent avec le temps et prennent un aspect sableux

Image extraite de la vidéo par drone mentionnée précédemment

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Comme je l’ai indiqué précédemment, ls caméras de surveillance du Stromboli (Sicile) ont détecté le 25 août 2024 en début d’après-midi une explosion plus puissante que d’habitude, avec des retombées de matériaux sur la partie supérieure de la Sciara del Fuoco.

Le 30 août 2024, l’INGV signalait la présence d’une nouvelle coulée de lave sur la Sciara del Fuoco. Son front se trouve entre 450 et 400 m au-dessus du niveau de la mer. Elle est alimentée par une intense activité de spattering dans la zone cratèrique nord. La coulée avance dans une échancrure creusée par l’activité de juillet dernier.
Cette activité s’accompagne de nombreux glissements de matériaux qui empruntent cette même échancrure en se dirigeant vers le littoral.
L’INGV ajoute que cette nouvelle phase effusive s’accompagne d’une intense activité de spattering et d’émissions de cendres sporadiques dans la zone cratèrique sud.

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Au cours des derniers mois, l’activité éruptive sur le Shishaldin (Aléoutiennes / Alaska) a considérablement diminué. En conséquence, l’AVO a fait passer la couleur de l’alerte aérienne au au VERT et le niveau l’alerte volcanique à NORMAL.

Episode d’activité sur le Shishaldin (Crédit photo: AVO)

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In its latest update, the Icelandic Met Office indicates that in the last few days, activity at the eruption site on the Reykjanes Peninsula has remained fairly stable. Lava keeps flowing mostly to the northwest but also to the east. There is a greater seismic activity post-eruption than in the previous eruptions.

Following the eruption, Icelanders have been confronted with nornahár, or “witch’s hair”, or Pele’s hair. Several press articles have informed the public how to deal with it. People are reminded that Pele’s hair is typically formed from lava fountains. As the lava shoots into the air, thin strands of it may cool, be carried off by the wind over long distances, and accumulate far from eruption sites. Because it is essentially fiberglass, nornahár should also not be touched with one’s bare hands. It can scratch surfaces, such as a car’s paint or outdoor furniture. For this reason, it is inadvisable to try and clear it away from surfaces like this using gloves or a brush, as this can exacerbate the scratch marks that it can leave. Instead, the articles recommend blowing it or rinsing it away. Nornahár will, with time, break down into the smallest possible components.

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As I have previously reported, the surveillance cameras of Stromboli (Sicily) detected on August 25th, 2024 a more powerful explosion than usual, with fallout of materials on the upper part of the Sciara del Fuoco.
On August 30th, 2024, INGV reported a new lava flow on the Sciara del Fuoco. Its front is between 450 and 400 m above sea level. It is fed by intense spattering activity in the northern crater area. The flow advances in a notch dug by the activity of last July.
This activity is accompanied by numerous landslides of materials that follow this same notch while heading towards the coast. INGV adds that this new effusive phase is accompanied by intense spattering and sporadic ash emissions in the southern crater area.

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Over the past several months, signs of volcanic unrest at Shishaldin Volcano (Aleutians / Alaska) have been declining. The volcano appears to have returned to a background condition and poses no immediate threat of eruptive activity. Accordingly, AVO has lowered the Aviation Color Code to GREEN and the Volcano Alert Code to NORMAL.

Groenland : les scientifiques font parler les fossiles // What fossils reveal about Greenland

Les scientifiques mettent en garde contre une élévation catastrophique du niveau de la mer si la glace de l’Arctique continue de fondre comme elle le fait aujourd’hui. Tous les scientifiques s’accordent à dire que l’Arctique est la ligne de front du réchauffement climatique et que la fonte pourrait avoir des effets catastrophiques sur le reste du monde.
Une équipe d’une quarantaine de chercheurs internationaux, financée par la National Science Foundation, a récemment analysé des fossiles prélevés au centre de la calotte glaciaire du Groenland. Les résultats de leur étude ont été publiés début août 2024 dans les Actes de l’Académie Nationale des Sciences. Les fossiles contiennent de la matière organique, signe d’une période sans glace pendant le Pléistocène, il y a environ 400 000 ans. Les échantillons de sol présentent des fragments de saule et de bois, ainsi que des restes d’insectes, des mégaspores de mousses, des champignons et des graines de pavot. Cela signifie que la glace avait complètement disparu à cette époque lointaine. Il est facile d’en déduire que si l’Arctique est capable de devenir libre de glace sans intervention humaine, il peut certainement le faire également avec le réchauffement actuel d’origine anthropique.
Les échantillons fossiles analysés dans l’étude proviennent de forages effectués en 1993 ; ils ont été extraits à environ 3 000 mètres sous la calotte glaciaire du nord-ouest du Groenland, à environ 160 kilomètres de la bordure de cette dernière.
Les plantes fossilisées montrent que la température à Summit (station de recherche à 3216 m d’altitude, au coeur de la calotte glaciaire du Groenland) était probablement comprise entre 2,7 et 6,6 degrés Celsius lorsque la glace a disparu. La glace a ensuite été remplacée par un écosystème de toundra il y a environ 400 000 ans. Le niveau de dioxyde de carbone à cette époque est estimé à environ 280 parties par million, contre environ 420 ppm aujourd’hui, des concentrations qui expliquent le réchauffement actuel de notre planète.
Les données fournies par le satellite Grace de la NASA montrent une réduction drastique de la masse de la calotte glaciaire du Groenland au cours des deux dernières décennies. Non seulement la calotte glaciaire est plus instable qu’on ne le pensait, mais elle fond aussi plus vite que prévu par les scientifiques. La combinaison de ces deux facteurs pourrait accélérer encore davantage sa disparition.
Un article publié en 2019 dans la revue Nature a révélé que la fonte de la calotte glaciaire du Groenland pourrait exposer 400 millions de personnes à un risque d’inondation. La fonte potentielle du Groenland aura des répercussions dans le monde entier. Des villes côtières comme Mumbai, Le Cap, New York, Boston et Miami sont menacées et pourraient être englouties.
Une étude réalisée en 2020 a indiqué que les trois plus grands glaciers du Groenland – Jakobshavn Isbræ, Kangerlussuaq et Helheim – perdront plus de glace que prévu si les émissions de gaz à effet de serre se poursuivent. Ces glaciers représentent environ 12 % de l’ensemble de la calotte glaciaire et contiennent suffisamment de glace pour élever le niveau de la mer d’environ 1,30 mètre.
Source : ABC News via Yahoo News.

Vue aérienne de la calotte glaciaire du Groenland (Photo: C. Grandpey)

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Scientists are warning of a catastrophic sea level rise if the ice in the Arctic keeps melting like it does today. All scientists agree to say that the Arctic is the front line for global warming and the melting could have catastrophic effects on the rest of the world.

A team of about 40 international researchers funded by the U.S. National Science Foundation recently analyzed fossils taken from the center of the Greenland ice sheet. The results of their study were published in early August 2024 in the Proceedings of the National Academy of Sciences The fossils were found to have organic matter, indicating an ice-free period during the Pleistocene Epoch, about 400,000 years ago. The soil samples contained fragments of willow and wood, as well as insect parts, spike moss megaspores, fungi and poppy seeds. This means the ice had completely disappeared by that time. It is easy to conclude that if the Arctic can become ice-free without human interference, it certainly can do so again in the presence of anthropogenic warming.

The fossil samples analysed in the study were derived from a drilling expedition in 1993 ; they were extracted from about 3,000 meters beneath the ice shelf in Northwest Greenland, about 160 kilometers from the ice margin.

The fossilized plants suggest temperatures at Summit, Greenland, were likely between about 2.7 and 6.6 degrees Celsius when the ice disappeared. The ice was then replaced by a tundra ecosystem about 400,000 years ago. Carbon dioxide levels at that time are estimated to have been about 280 parts per million, compared to about 420 ppm today. The vast increase in carbon dioxide levels offers an explanation for current heat trends.

Data from NASA’s Grace satellite shows a drastic reduction in the mass of the Greenland ice sheet over the last two decades. Not only is the ice sheet more unstable than previously thought ; it is also melting faster than scientists predicted, a combination of factors that could quickly accelerate the disappearance of the ice sheet.

A 2019 paper published in Nature found that the melting of the Greenland ice sheet could expose 400 million people to flooding risk. The potential melting in Greenland will have impacts all over the world. Coastal cities like Mumbai, Cape Town, New York, Boston and Miami are at risk and could disappear.

A 2020 study warned that Greenland’s three largest glaciers – Jakobshavn Isbræ, Kangerlussuaq and Helheimcould – could lose more ice than previously predicted if emissions continue. These glaciers make up about 12% of the entire ice sheet and hold enough ice to raise sea levels by about 1.30 meters.

Source : ABC News via Yahoo News.