Islande : nouvelle éruption à court terme ? // Iceland : a new eruption in the short term ?

Selon le Met Office islandais, il y a une forte probabilité d’éruption dans les prochains jours. Elle se produirait quelque part sur la chaîne de cratères de Sundhnúkagígar avec un préavis très bref. L’accumulation de magma se poursuit dans la région de Svartsengi. Les scientifiques islandais pensent que près de 14 millions de mètres cubes de magma sont entrés la chambre magmatique depuis le début de l’éruption le 16 mars 2024. Lors des éruptions précédentes, entre 8 à 13 millions de mètres cubes de magma étaient entrés dans la chambre magmatique avant le déclenchement d’une éruption. Personne ne sait à quel moment la pression à l’intérieur de la chambre sera suffisante pour que le magma atteigne la surface. De nouvelles fissures éruptives pourraient s’ouvrir entre Stóra-Skógafell et Hagafell, avec des coulées de lave comparables à la phase initiale des dernières éruptions. Le Met Office prévient qu’il est très dangereux d’aller randonner dans le secteur car une nouvelle éruption peut y commencer dans un délai très court.

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According to the Icelandic Met Office, there are increased likelihood of a new volcanic eruption in the coming days. The most likely site the Sundhnúkagígar crater row and the notice time of the eruption could be very short.

The magma accumulation continues at the same rate as before in the Svartsengi area.. It can be assumed that nearly 14 million cubic metres of magma have been added to the magma chamber since the eruption began on March 16th. In previous eruptions, approximately 8 to 13 million cubic metres of magma had been added to the magma chamber. There is some uncertainty about when enough pressure will be needed for magma to reach the surface. New eruption fissures could open up between Stóra-Skógafell and Hagafell and lava flows could be comparable to the initial phase of the last eruptions..

The Met Office warns it is very dangerous for people to be traveling in the area as a new eruption might start there with very short notice.

Réchauffement climatique : hausse des températures et multiplication des événements extrêmes

C’est vrai que nous venons de traverser une période pluvieuse et relativement fraîche en France. Il n’en faut pas plus pour que des voix s’élèvent pour dire que le réchauffement climatique est une illusion de l’esprit. C’est l’occasion de rappeler qu’il faut regarder plus loin que le bout de son nez et ne pas confondre météo et climat.

Pendant que le climat en France a été mitigé pendant la deuxième quinzaine d’avril et en ce début du mois de mai, d’autres pays subissent les conséquences du réchauffement climatique. On vient d’apprendre que la Corée du Sud a connu son mois d’avril le plus chaud en un demi-siècle, avec un record de 14,9°C depuis le début des relevés en 1973. Le précédent record de température en avril était de 14,7°C en 1998, donc déjà en période de réchauffement climatique. Le mois d’avril 2024 a aussi dépassé la moyenne de tous les mois d’avril de 1991 à 2020 qui s’établit à 12,1°C. Ne pas oublier que janvier et février 2024 ont déjà été les plus chauds de tous les temps à travers le monde.

Une vague de chaleur exceptionnelle affecte actuellement l’Asie du Sud et du Sud-Est, où des records ont été battus aux Philippines et en Birmanie. L’Inde a connu des vagues de chaleur ces dernières semaines, avec des températures avoisinant les 40 °C. Le Bangladesh, le Myanmar et la Thaïlande font partie des autres pays touchés, avec la fermeture des écoles et la perturbation des activités économiques et agricoles. Plus frappant encore, les inondations aux Émirats arabes unis ont fait la une des journaux du monde entier. Plusieurs années de précipitations sont tombées en quelques heures à la mi-avril. L’aéroport international de Dubaï a été fermé et les routes se sont transformées en torrents déchaînés.

D’autres événements extrêmes, typiques du réchauffement de la planète ont été observés au Kenya et en Tanzanie en Afrique, mais aussi en Amérique du Sud où les inondations causent des dégâts considérables et des pertes humaines au Brésil, comme on peut le voir sur cette vidéo de la BBC :

https://youtu.be/h1l_J-ixpOU

A côté des inondations dans certains pays, la sécheresse pose des problèmes dans d’autres régions du monde. On a vu que la Catalogne espagnole se tourne vers la solution du dessalement de l’eau de mer pour son alimentation en eau potable.

 

Usine de dessalement du Barcelone

Selon les experts, le réchauffement climatique se traduit par des vagues de chaleur plus fréquentes, plus intenses et plus longues. L’Organisation météorologique mondiale explique que l’Asie se réchauffe plus rapidement que la moyenne mondiale. Comme je l’ai écrit précédemment, cette hausse des températures a un impact sur la chaîne himalayenne dont les glaciers constituent un château d’eau pour toute la région.

Certains attribuent ces événements climatiques au phénomène de réchauffement El Niño dans le Pacifique oriental. Or, El Niño est en train de s’affaiblir considérablement et rien ne dit que La Niña, son équivalent de refroidissement, changera la situation.

 

Shéma illustrant El Niño et La Niña

La cause de la hausse des températures et des événements extrêmes qui en découlent est donc à rechercher dans le réchauffement climatique d’origine anthropique.

Source : presse internationale.