Islande : l’heure des pronostics ! // Iceland : time for predictions !

Les scientifiques islandais du Met Office et de l’Université d’Islande adorent faire des pronostics et des prévisions éruptives. Lorsque l’activité a commencé sur le Fagradalsfjall en 2021, ils ont affirmé que l’éruption était le début d’un nouveau cycle éruptif qui pourrait durer des mois, des années, voire plus. En fait, l’événement a duré six mois (19 mars – 18 septembre 2021). Une nouvelle éruption a débuté le 3 août 2022, et une autre, plus courte, a commencé le 10 juillet 2023 et s’est arrêtée le 5 août de cette même année.
Cette fois, en 2024, le Met Office est persuadé que l’éruption actuelle à Sundhnúkagígar marque probablement la fin d’une série dans la zone proche de Grindavík, même si elle est entrée dans sa troisième semaine et se poursuit au moment où j’écris ces lignes.
L’éruption a commencé le 16 mars 2024. L’activité reste confinée dans deux cratères, avec une émission de lave constante et aucun signe montrant que l’éruption est sur le point de se terminer. La majeure partie de l’activité se déroule dans le plus grand des deux cratères. Une certaine pollution par les gaz est parfois observée à Grindavík et Hafnir.
Selon un professeur de volcanologie de l’Université d’Islande, certains signes laissent supposer qu’il s’agit de la dernière éruption d’un cycle qui a débuté en décembre 2023. La chambre magmatique la moins profonde, située sous Svartsengi, n’est plus alimentée. Cela signifie que le magma en provenance de la chambre magmatique profonde monte directement vers vers la surface. L’éruption pourrait prendre fin dans les prochains jours.
Source  : Iceland Review.

Image webcam de l’éruption le 1er avril 2024

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Icelandic scientists at the Met office and the University of Icelad love making predictions. When activity started at Fagradalsfjall in 2021, they said the eruption was the start of a new eruptive cycle which might last for months, years or even more. Actually the event lasted six months (19 March – 18 September, 2021). A new eruption started aon August 3rd, 2022, and another short one began on July 10th, 2023 and stopped on Augsu 5th. .

This time, in 2024, the Met Office is persuaded that the current eruption in Sundhnúkagígar could mark the end of a string of eruptions in the area near Grindavík, although it is in its third week and still continuing.

The eruption began on March 16th 2024.Activity remains in two craters in the area, with steady lava flow and no immediate signs of the eruption ending. Most of the activity is ongoing in the larger of the two craters. Some gas pollution is sometimes detected in Grindavík and Hafnir.

According to a professor of volcanology at the University of Iceland, there are signs that this might be the final eruption in the cycle of volcanic activity which began in December 2023. The shallower magma chamber in the area, situated under Svartsengi, is no longer receiving magma from the eruption. Therefore, magma from the deeper magma chamber in the area is flowing to the surface and the eruption might come to an end in the next few days.

Source : Iceland Review.

Recherche de sources géothermiques en région parisienne

La géothermie est une source d’énergie propre particulièrement intéressante. Elle est utilisée à grande échelle dans des pays comme l’Islande ou la Nouvelle Zélande.

Géothermie en Islande

 Géothermie en Nouvelle Zélande (Photos: C. Grandpey)

 Cette émergie existe dans notre pays mais elle est beaucoup plus localisée. Dans le Cantal, Chaudes-Aigues est un des berceaux de la géothermie. Les eaux chaudes chauffent les habitations et alimentent les thermes depuis le 16ème siècle.

 

La source du Par à Chaudes-Aigues a un débit de 18 m3/heure. L’eau sort à une température de 81 à 82,5°C. C’est la plus chaude de France métropolitaine. (Photo : C. Grandpey)

La géothermie représente un moyen efficace pour se chauffer l’hiver tout en réduisant notre dépendance au gaz ou à l’électricité. Mais cette ressource reste encore peu exploitée en France.

Pour favoriser le développement de nouveaux projets, trois camions vibreurs sillonnent les routes d’Île-de-France pendant la nuit, depuis plusieurs semaines. Leur mission est de cartographier le sous-sol pour identifier les réserves d’eau chaude dans le cadre de l’opération « Geoscan ».

Camio-vibreur en Ile-de-France (Crédit photo: Boris Hallier / Radio France)

Concrètement, le camion s’installe sur sa plaque vibrante et la met en action pendant huit heures. Des vibrations se produisent tous les dix mètres pendant 40 secondes, jusqu’au bout de la nuit.

En un mois, les opérateurs sont en mesure de collecter des données sur plus de 280 km, dans une centaine de communes. Un géophysicien explique que « les vibrations qui sont émises par ce camion vont se propager dans le sous-sol et chaque fois qu’on a un changement de roche, il y a une partie de cette vibration qui va remonter à la surface comme un écho. C’est un peu comme une échographie.» Cet écho est enregistré par les capteurs placés en surface et les données permettent ensuite d’obtenir des images du sous-sol.

Avec cette opération, les géologues espèrent identifier de nouvelles sources géothermiques dans l’ouest et le sud de l’Île-de-France. Elles se trouvent à différentes profondeurs, entre 500 mètres et 3 000 mètres de profondeur pendant la dernière campagne de recherche.

L’enjeu est important à l’heure de la décarbonation et de la souveraineté énergétique. En effet, il est intéressant de tirer le maximum d’énergie d’une nappe d’eau à 1 500 mètres de profondeur, avec une température entre 50 et 65 degrés.

En France, 59 réseaux de chaleur urbains sont alimentés par la géothermie profonde. L’Île-de-France reste la principale région où la géothermie profonde est utilisée avec 54 installations et près d’un million de Franciliens qui en bénéficient. Cela permet d’éviter l’émission de 400 000 tonnes de CO2 par an par rapport à une chaufferie au gaz. L’objectif est maintenant de doubler voire tripler le nombre de projets.

Source : France Info.

Ce n’est pas la première fois que des camions vibreurs sont utilisés à des fins géologiques. Dans une note publiée le 23 avril 2023, j’expliquais qu’à Hawaii, dans le cadre d’un projet d’imagerie du sommet du Kilauea, des ondes sismiques envoyées à travers le sol sont utilisées pour générer des images du sous-sol. Ces minuscules signaux sismiques sont générés par un véhicule, appelé Vibroseis. Des nodes captent les signaux ainsi créés. Le temps mis par les signaux pour les atteindre , ainsi que leur comportement, sont des paramètres importants car les ondes sismiques se déplacent différemment selon que les matériaux qu’elles traversent sont solides ou semi-solides, ou du magma en fusion.

Vous trouverez l’article dans son intégralité en cliquant sur ce lien :

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2023/04/23/campagne-dimagerie-au-sommet-du-kilauea-hawaii-imagery-campaign-at-the-summit-of-kilauea-hawaii/

 

Camion-vibreur à Hawaii (Crédit photo: USGS)