Réchauffement climatique : violent incendie en Patagonie // Global warming : violent wildfire in Patagonia

Depuis le 23 janvier 2024, un violent incendie de forêt ravage le Parc de Los Alerces, un site classé au patrimoine mondial de l’Unesco en Patagonie. La violence et l’ampleur de l’incendie sont dues au vent et à la sécheresse. En plein cœur de l’été austral, des températures records de plus de 40 °C frappent ces jours-ci la Patagonie argentine, région désertique de l’extrême sud du pays, habituellement froide et venteuse. Les feux se sont répandus à travers toute la région. Les autorités chiliennes ont ouverte une enquête et pensent que l’incendie aurait été causé par des visiteurs imprudents dans le parc

Alors que les pompiers essayaient de maîtriser le feu, il a fallu évacuer quatre cent touristes du Parc National. Les autorités locales ont confirmé que les feux ont détruit plus de 85 km² de végétation. L’incendie est situé dans la zone du ruisseau Centinela, près de la baie de Rosales.

Le président Sebastian Pinera à lancé un appel à l’aide d’urgence auprès de l’Argentine, l’Australie et les Etats-Unis après avoir déclaré la région zone sinistrée.

Des centaines de militaires et de pompiers ont été déployés sur les lieux pour lutter contre le feu. Les températures record en Patagonie argentine ont amené les provinces de Chubut et de Rio Negro à déclarer l’état d’urgence en raison du risque d’incendies jusqu’au mois d’avril.

On peut lire sur le site Internet de l’UNESCO que le Parc de Los Alerces couvre 188 379 hectares dans les Andes, au nord de la Patagonie, ses limites occidentales coïncidant avec la frontière chilienne. Les glaciations successives ont façonné le paysage de la région et créé des paysages spectaculaires faits notamment de moraines, de cirques glaciaires et de lacs aux eaux claires. La végétation est dominée par des forêts denses tempérées qui, en altitude, font place à des prairies alpines, sous les pics rocheux des Andes. La forêt de cyprès de Patagonie constitue un trait hautement caractéristique et emblématique de ce Parc. Menacé au plan mondial, le cyprès de Patagonie est la deuxième espèce d’arbre dont la longévité est la plus longue du monde (plus de 3 600 ans). Cette forêt abrite de nombreuses espèces de flore et de faune endémiques et menacées.

Source : presse internationale, UNESCO.

Source : UNESCO

Crédit photo : Service des parcs nationaux argentins

Il convient de noter que dans l’hémisphère nord, le 28 janvier 2024 a été le jour de janvier le plus chaud jamais enregistré au Royaume-Uni. Le village de Kinlochewe, en Écosse, a enregistré une température maximale de 19,6°C, et plusieurs secteurs du nord des Highlands ont également eu des températures au-dessus de 18°C.
Le précédent record pour une journée de janvier était de 18,3°C, enregistré quatre fois, la dernière fois le 16 janvier 2003.

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Since January 23rd, 2024, a violent forest fire has ravaged Los Alerces Park, a UNESCO World Heritage site in Patagonia. The violence and scale of the fire are due to wind and drought. In the heart of the southern summer, record temperatures of more than 40°C have been recorded in Argentina’s Patagonia these days, a desert region in the far south of the country, usually cold and windy. The fires spread across the entire region. Chilean authorities have opened an investigation and believe the fire was caused by careless visitors to the park
While firefighters tried to bring the fire under control, 400 tourists had to be evacuated from the National Park. Local authorities confirmed that the fires destroyed more than 85 km² of vegetation. The fire is located in the Centinela Creek area near Rosales Bay.
President Sebastian Pinera appealed for emergency aid from Argentina, Australia and the United States after declaring the region a disaster zone.
Hundreds of soldiers and firefighters were deployed to the scene to fight the fire. Record temperatures in Argentine Patagonia have led the provinces of Chubut and Rio Negro to declare a state of emergency due to the risk of fires until April.
We can read on the UNESCO website that the Los Alerces Park covers 188,379 hectares in the Andes, in the north of Patagonia, its western limits coinciding with the Chilean border. Successive glaciations have shaped the landscape of the region and created spectacular landscapes including moraines, glacial cirques and clear water lakes. The vegetation is dominated by dense temperate forests which, at altitude, give way to alpine meadows, under the rocky peaks of the Andes. The Patagonian cypress forest constitutes a highly characteristic and emblematic feature of this Park. Threatened globally, the Patagonian cypress is the second longest-lived tree species in the world (more than 3,600 years). This forest is home to many endemic and endangered species of flora and fauna.
Source: international news media, UNESCO.

It should be noted that in the northern hemisphere January 28th, 2024 has been the hottest January day ever recorded in the UK. The village of Kinlochewe, Scotland, recorded a high of 19.6°C, with various neighbouring areas in the northernmost regions of the Highlands also in excess of 18°C.

The previous record for a January day was 18.3°C, which had occurred four times, most recently on January 16th, 2003.

Le noyau interne de la Terre oscille tous les 8,5 ans // Earth’s inner core exhibits an 8.5-year wobble

Des chercheurs chinois viennent de découvrir que tous les 8,5 ans, le noyau interne de notre planète oscille autour de son axe de rotation, ce qui pourrait remettre en question le modèle géophysique admis jusqu’à présent. Durant cette oscillation, l’axe s’inclinerait jusqu’à 0,17 degré par rapport à celui du manteau. Cela pourrait induire d’importants changements dans la dynamique interne de la Terre, tels que des variations du champ magnétique.

On sait depuis longtemps que la Terre comporte 4 couches : la croûte, le manteau, le noyau externe (liquide) et le noyau interne (solide). Ces derniers se trouvent à environ 2896 kilomètres sous la surface. Avec un rayon d’environ 1200 kilomètres, le noyau interne (principalement composé de fer et de nickel) joue un rôle essentiel dans les processus géophysiques de la planète, tels que le maintien du champ magnétique et de la rotation.

Selon le modèle géophysique admis jusqu’à maintenant, l’axe de rotation du noyau terrestre s’aligne avec celui du manteau. Cela implique une distribution de densité uniforme au niveau des deux structures. Cependant, les chercheurs de la nouvelle étude* ont détecté des signaux de déviation périodiques de l’axe de rotation du noyau interne, qui se produiraient tous les 8,5 ans.

Ces signaux d’oscillation du noyau interne avaient été mis au jour dans le cadre d’une précédente étude, lorsque les mêmes chercheurs avaient collecté des mesures sur plusieurs décennies du mouvement polaire de l’axe de rotation de la Terre et des changements de sa vitesse de rotation. La nouvelle étude*, parue dans la revue Nature Communications, visait à confirmer ces observations, pouvant potentiellement mener à un changement de paradigme dans notre compréhension de la dynamique géophysique terrestre.

Afin d’étayer leurs précédentes observations, les chercheurs chinois ont effectué des mesures des subtiles variations de la durée du jour dans plusieurs régions du monde. Ces variations sont en effet les principaux indicateurs des changements de l’inclinaison de l’axe de rotation de la Terre. Les mesures ont ensuite été comparées avec celles effectuées pour les mouvements polaires. Les calculs montrent que l’oscillation périodique du noyau interne est provoquée par une inclinaison de 0,17 degré de son axe de rotation, par rapport à celui du manteau.

Ces résultats sont en contradiction avec la théorie géophysique conventionnelle qui fait ressortir non seulement un alignement entre les axes de rotation du manteau et du noyau, mais également une forme parfaitement sphérique de ce dernier. L’inclinaison dont fait état la nouvelle étude serait susceptible de modifier la forme et le mouvement du noyau liquide, entraînant potentiellement des changements du champ magnétique terrestre. En outre, cela pourrait également entraîner une différence de densité de l’ordre de 0,52 g/cm3 au niveau de la zone séparant le noyau externe du noyau interne. Le pôle nord-ouest du noyau interne serait aussi un peu plus dense que le reste de la structure.

La dernière étude montre que l’oscillation du noyau interne induite par l’inclinaison de son axe pourrait avoir d’importantes implications dans l’ensemble de la dynamique interne de la Terre. Toutefois, ces observations ont été obtenues en excluant d’autres sources potentielles de variations qui pourraient influencer le mouvement polaire. En particulier, elles ne prennent pas en compte les paramètres atmosphériques, océaniques et hydrologiques. Néanmoins, cette découverte contribue à améliorer significativement la compréhension de la dynamique interne de la planète.

* Inner core static tilt inferred from intradecadal oscillation in the Earth’s rotation – An, Y., Ding, H., Chen, Z. et al. -Nat Commun 14, 8130 (2023). https://doi.org/10.1038/s41467-023-43894-9 – OPEN ACCESS

Source : presse scientifique internationale.

Schéma représentant l’oscillation du noyau interne autour de son axe de rotation (Source : Yachong An et al. )

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Chinese researchers have just discovered that every 8.5 years, the inner core of our planet wobbles (or oscillates) around its axis of rotation, which could call into question the geophysical model accepted until now. During this oscillation, the axis would tilt up to 0.17 degrees relative to that of the mantle. This could induce important changes in the internal dynamics of the Earth, such as variations in the magnetic field.
It has long been known that the Earth has 4 layers: the crust, the mantle, the outer core (liquid) and the inner core (solid). These are located approximately 2,896 kilometers below the surface. With a radius of approximately 1,200 kilometers, the inner core (mainly composed of iron and nickel) plays an essential role in the planet’s geophysical processes, such as maintaining the magnetic field and rotation.
According to the geophysical model accepted until now, the axis of rotation of the Earth’s core aligns with that of the mantle. This implies a uniform density distribution at both structures. However, the researchers in the new study* detected periodic deviation signals from the axis of rotation of the inner core, which would occur every 8.5 years.
These inner core oscillation signals were uncovered in a previous study, when the same researchers collected measurements over several decades of the polar motion of the Earth’s axis of rotation and changes in its rotation speed. The new study*, published in the journal Nature Communications, aimed to confirm these observations, potentially leading to a paradigm shift in our understanding of Earth’s geophysical dynamics.
To support their previous observations, Chinese researchers took measurements of subtle variations in day length in several regions of the world. These variations are in fact the main indicators of changes in the inclination of the Earth’s axis of rotation. The measurements were then compared with those made for polar movements. Calculations show that the periodic oscillation of the inner core is caused by a 0.17 degree inclination of its axis of rotation, relative to that of the mantle.
These results are in contradiction with conventional geophysical theory which highlights not only an alignment between the axes of rotation of the mantle and the core, but also a perfectly spherical shape of the latter. The tilt reported in the new study could modify the shape and movement of the liquid core, potentially leading to changes in the Earth’s magnetic field. In addition, this could also lead to a difference in density of the order of 0.52 g/cm3 in the area separating the outer core from the inner core. The northwest pole of the inner core would also be a little denser than the rest of the structure.
The latest study shows that the oscillation of the inner core induced by the tilt of its axis could have important implications for the entire internal dynamics of the Earth. However, these observations were obtained while excluding other potential sources of variations that could influence polar motion. In particular, they do not take into account atmospheric, oceanic and hydrological parameters. Nevertheless, this discovery contributes to significantly improving the understanding of the internal dynamics of the planet.

* Inner core static tilt inferred from intracadal oscillation in the Earth’s rotation – An, Y., Ding, H., Chen, Z. et al. -Nat Commun 14, 8130 (2023). https://doi.org/10.1038/s41467-023-43894-9 – OPEN ACCESS

Source: international scientific press.

Le Vésuve à Montluçon le 1er février !

J’aurai le plaisir de présenter à MONTLUÇON (Allier) – dans le cadre de l’Université du Temps de Vivre – une conférence intitulée « Champs Phlégréens, Vésuve, Herculanum et Pompéi  »  le jeudi 1er février 2024 à 10h00  à la Ferme des Ilets (salle Boris Vian).

Au départ de Pouzzoles, je conduirai le spectateur à travers la Campanie avec une première étape dans la Solfatara, une cocotte-minute prête à exploser. Puis, nous escaladerons les pentes du Vésuve dont la prochaine éruption pourrait être dévastatrice. Nous déambulerons ensuite dans les rues de Herculanum et Pompéi, détruites par le volcan en l’an 79.

Mon exposé se poursuivra avec un diaporama d’une vingtaine de minutes, en fondu-enchaîné sonorisé, intitulé « La Java des Volcans ». Il fait voyager à travers l’île indonésienne de Java qui héberge plusieurs volcans aussi explosifs que le Vésuve.

A l’issue de la conférence, le public pourra se procurer le dernier livre « Histoires de Volcans » que j’ai écrit avec Dominique Decobecq.

Photos: C. Grandpey

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Changement climatique et disparition de civilisations // Climate change and civilisation collapse

La découverte d’une période de refroidissement à partir de l’an 536 pose la question de l’impact du climat sur les épidémies, migrations et autres invasions survenues peu après. Cet événement climatique provoqué par une activité volcanique quelque part dans le monde a pu jouer un rôle dans les profonds bouleversements qu’a connu le continent eurasien à cette époque.

Dans une note publiée sur ce blog le 20 avril 2018, j’ai avancé les différentes hypothèses concernant les éruptions du 6ème siècle.

https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2018/04/20/les-eruptions-du-6eme-siecle-the-sixth-century-eruptions/

La disparition d’anciennes civilisations prospères et intelligentes soulève de nombreuses questions parmi les archéologues, les historiens et les scientifiques. Depuis des années, les scientifiques tentent de résoudre ces mystères et ont élaboré diverses théories.
Aujourd’hui, les chercheurs se demandent si une modification du climat aurait pu contribuer à la disparition des civilisations anciennes. En utilisant la datation au carbone 14, les isotopes présents dans les sédiments des rivières ou des lacs, l’étude des cernes sur les arbres et diverses autres techniques, ils commencent à mieux comprendre dans quelle mesure un événementt climatique a pu contribuer à l’effondrement de ces anciennes sociétés.

L’Empire romain avait une taille impressionnante : 75 millions de citoyens et une superficie qui allait du nord de la Grande-Bretagne jusqu’aux confins du Sahara. En général, plus une civilisation est impressionnante et prospère, moins on comprend pourquoi elle s’effondre brutalement.
L’Empire romain avait tout pour être prospère : des villes interconnectées par des voies de communication, une monnaie universelle, des bibliothèques et même un système d’égouts performant. Aujourd’hui, les chercheurs pensent qu’une modification du climat a contribué à sa chute.
L’Empire romain a longtemps bénéficié d’un temps chaud, humide et stable qui a permis des récoltes abondantes et une réussite économique. Lorsque des éruptions volcaniques ont entraîné le monde vers le «Petit âge glaciaire» des 6ème et 7ème siècles, l’Empire romain a commencé à perdre pied. La période de refroidissement a entraîné de faibles rendements agricoles, la famine et des problèmes sanitaires. Certaines régions de l’Empire romain sont devenues moins hospitalières et plus ouvertes aux invasions. La famine et les mauvaises conditions sanitaires ont également favorisé la propagation de maladies. Rome a été confrontée à trois fléaux différents : la variole, la peste de Cyprien et la peste bubonique. En fin de compte, les épidémies, la famine et les invasions ont frappé Rome, contribuant ainsi à sa chute.

Rue à Pompéi (Photo: C. Grandpey)

Les Vikings se sont installés pour la première fois au Groenland après qu’Erik le Rouge ait été exilé d’Islande vers 985 après JC. Une population viking a vécu au Groenland pendant environ 465 ans, de 985 à 1450. Mais elle a brusquement disparu, laissant derrière elle maisons et villages. Au 15ème siècle, les signes d’une implantation nordique ont disparu des archives géologiques.
La théorie la plus répandue est qu’un événement climatique aurait provoqué ce bouleversement. Une étude a révélé qu’entre 1100 et 1400, l’élévation du niveau de la mer aurait pu provoquer l’inondation des colonies vikings jusqu’à 3 mètres de hauteur, sur une superficie de 200 kilomètres carrés.
La cause de l’élévation du niveau de la mer ne serait pas une période de réchauffement climatique faisant fondre les glaciers, mais le Petit Âge Glaciaire qui aurait provoqué l’extension et l’alourdissement de la calotte glaciaire du sud du Groenland, la plus proche des colonies nordiques. Sous l’effet de cette masse, la terre se serait recouverte d’eau. La calotte glaciaire serait même devenue si imposante que sa gravité aurait attiré l’océan à proximité.
Même si l’élévation du niveau de la mer n’a peut-être pas été la seule raison du départ des Vikings du Groenland, elle a certainement été un facteur majeur et s’est ajoutée à des problèmes sociaux, à la rareté des ressources et à d’autres facteurs politiques.

Statue d’Erik le Rouge à Reykjavik (Photo: C. Grandpey)

Au cœur de l’actuel Guatemala, Tikal aurait été fondée en 600 avant J.C., et certains de ses premiers édifices dateraient de 250 à 900 après J.C. À son apogée, Tikal comptait plus de 60 000 habitants, était le centre économique de la civilisation maya et avait la taille du Texas.
Des recherches récentes soulignent les effets catastrophiques de la sécheresse sur les Mayas. Les chercheurs ont collecté quatre preuves du réchauffement du climat à partir de trois lacs voisins et d’une stalagmite au fond d’une grotte, ce qui a permis de mettre au point un modèle de l’équilibre entre l’évaporation et les précipitations.
Les résultats révèlent des périodes de sécheresse intense durant une décennie, principalement dues à une diminution des pluies estivales. Les Mayas avaient misé sur ces pluies pour faciliter leurs pratiques agricoles, de sorte que les effets ont été catastrophiques lorsque les précipitations ont chuté.
Une étude publiée en 2020 explique que les sources d’eau mayas étaient contaminées par des algues toxiques et du mercure. Les Mayas ont construit leur ville de manière à capter autant d’eau de pluie que possible dans des réservoirs. Cependant, leur utilisation fréquente du cinabre, un minerai à base de mercure, mélangé à l’eau de pluie, a pollué les réservoirs, les rendant toxiques. Avec la sécheresse persistante, le manque d’eau potable, la diminution des récoltes et la prolifération des maladies, les Mayas ont rassemblé les conditions parfaites pour l’effondrement de leur civilisation.

Photo: C. Grandpey

L’île de Pâques, également connue sous le nom de Rapa Nui, se trouve à 3 200 kilomètres à l’ouest de l’Amérique du Sud et a longtemps constitué un exemple en matière de gestion des ressources. Pendant de nombreuses années, l’hypothèse principale de l’effondrement de la civilisation Rapa Nui a été attribuée à la déforestation par la population, ce qui aurait conduit à la cannibalisation, à la guerre et au déclin de la société.
Cependant, avec les progrès technologiques et les changements de méthodologie au cours des 20 dernières années, différentes hypothèses ont émergé. Au lieu de la déforestation, des études pensent que les rats amenés par les colons européens pourraient en être la cause de la chute de la société Rapa Nui.
La déforestation et l’introduction de maladies par les colons européens en 1722 ont créé un ensemble d’événements qui ont contribué à la disparition de Rapa Nui. La population a chuté à 111 habitants en 1877, non pas à cause du cannibalisme mais plutôt à cause des marchands d’esclaves.

Moai sur l’île de Pâques (Crédit photo: Wikipedia)

L’étude complète, qui inclut la chute d’autres civilisations, est disponible sur le site Web de Business Insider.

https://www.businessinsider.com/photos-ancient-civilizations-impacted-climate-change-photos-2023-10?r=US&IR=T

La note que vous venez de lire n’est qu’une synthèse de cette étude. J’ai utilisé à plusieurs reprises le conditionnel dans les explications de la chute des civilisations passées. Si certaines, comme la disparition de la civilisation maya, sont assez bien identifiées, d’autres sont encore assez mystérieuses et parfois discutables Il se peut que des phénomènes climatiques majeurs aient joué un rôle dans la disparition de ces civilisations, mais d’autres événements sont probablement à prendre en compte.

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The discovery of a cooling period from the year 536 raises the question of the impact of climate on the epidemics, migrations and other invasions that occurred shortly after. This climatic event caused by volcanic activity somewhere in the world may have played a role in the profound upheavals experienced by the Eurasian continent at the time.
In a post published on this blog on April 20th, 2018, I put forward the different hypotheses concerning the 6th century eruptions.
https://claudegrandpeyvolcansetglaciers.com/2018/04/20/les-eruptions-du-6eme-siecle-the-sixth-century-eruptions/

The disappearance of ancient civilisations has raised a lot of questions among, archaeologists, historians and scientists. For years, scientists have been trying to solve these mysteries and have developed varying theories.

Today, researchers are wondering whether climate change might have contributed to the collapse of ancient civilizations. Using carbon dating, isotopes in river or lake sediment, coring trees, and a variety of other techniques, they are starting to gain a better understanding of climate change as a contributing factor to ancient societal collapse.

The Roman Empire had an impressive size with 75 million citizens at its peak and extending from northern Britain to the edges of the Sahara. But the more impressive a civilization, the more puzzling it becomes when it collapses.

The Roman Empire had everything to be prosperous : interconnected cities, a universal currency, highways, libraries, and even a functioning sewage system. Today, researchers are suggesting that climate change contributed to the collapse.

The Roman Empire benefitted from warm, wet, and stable weather that allowed abundant crops and economic success. When volcanic activity grew and led the world into the « Late Antique Little Ice Age, » the Roman Empire began to lose its foothold. The ice age led to low crop yields, famine, and poor health. It also made areas of the Roman Empire less hospitable and more open to invasion. Famine and poor health in the interconnected, colder areas of the Roman Empire also made it ripe for a plague to spread. Changing weather introduced new diseases, and Rome dealt with three different plagues: smallpox, the Plague of Cyprian, and the bubonic plague. In the end, plagues, famine, and invasion all befell Rome as the weather shifted, contributing to its downfall.

The Vikings first settled in Greenland after Erik the Red, was exiled from Iceland for manslaughter in around AD 985. Soon, a group of Vikings lived in Greenland for about 465 years, from 985 to 1450. But suddenly, they disappeared, leaving behind their homes and communities, and in the 15th century, signs of Norse habitation disappeared from the geological record.

The newest leading theory is that climate change was a major contributing factor. A study has found that from 1100 to 1400, rising sea levels could have flooded Viking settlements by as much as 3 meters, affecting an area of 200 square kilometers square miles.

The reason for the rise in sea levels was not a heating period that melted glaciers and caused the sea level to rise, but the Little Ice Age which caused the Southern Greenland Ice Sheet, the nearest to Norse settlements, to grow and weigh down the land. As a result, the land was filled with water. The ice sheet even grew so large that its gravity pulled the ocean near it.

Though rising sea levels might not have been the sole reason for leaving Greenland, it was certainly a major factor when compounded with social unrest, scarcity of resources, and other political factors.

In today’s Guatemala, Tikal is believed to have been founded in 600 BC, with some of its first buildings dating from AD 250 to 900. At its peak, Tikal had over 60,000 citizens, was the economic hub of Mayan civilization, and occupied a land mass about the size of Texas.

Recent research points to the catastrophic effect of drought on the Mayans. Researchers used four detailed records of past climate change obtained from three nearby lakes and a stalagmite on a cave floor, developing a model of the balance between evaporation and rainfall.

The results point to intense droughts lasting for a decade, mainly from decreased summer rain activity. The Mayans had bet on summer rains to aid their farming practices, so the effects were catastrophic when rainfall was reduced by even a modest amount.

Research published in 2020 suggests that Mayan water sources were contaminated with toxic algae and mercury. The Mayans built their city in a way that aimed to capture as much rainwater as possible in centralized reservoirs in the city. However, their frequent use of cinnabar, a mercury-based ore, mixed with the accumulated rainwater and polluted the reservoirs, turning them poisonous. Together with persistent drought, lack of drinking water, diminishing crops, and proliferating disease, the Mayans met the perfect storm for the collapse of a civilization.

Photo: C. Grandpey

Easter Island, also known as Rapa Nui, is 3,200 kilometers west of South America and has long been a cautionary tale of resource management. For many years, the leading hypothesis for the collapse of the Rapa Nui civilization was attributed to the deforestation by the people, which led to cannibalization, warfare, and societal decline.

However, with technological advances and methodology changes in the last 20 years, different hypotheses have come to light. Instead of the Rapa Nui causing deforestation, studies believe rats brought over by European settlers might have caused it.

Deforestation and the introduction of diseases from European settlers in 1722 created a combination of events that contributed to the demise of the Rapa Nui. The population of Rapanui dropped to 111 in 1877, not because of cannibalism but rather because of slave traders.

The traditional narrative of « ecocide » done by the Rapa Nui has continually been contested in the past two decades as newer research has pointed to these other factors.

The comprehensive study including the collapse of other civilisations can be found on the Business Insider website.

https://www.businessinsider.com/photos-ancient-civilizations-impacted-climate-change-photos-2023-10?r=US&IR=T

The post you have just read is only a summary of this study. I have repeatedly used the conditional to explain the fall of past civilizations. If some, like the disappearance of the Mayan civilization, are fairly well identified, others are still quite mysterious and sometimes debatable. Major climatic phenomena may have played a role in the disappearance of these civilizations, but other events probably need to be taken into account.