Vers la mort des glaciers des sources du Nil // The glaciers at the sources of the Nile are dying

Le 24 novembre 2021, j’ai rédigé sur ce blog une note à propos de la fonte des petits glaciers et son impact sur notre société. J’expliquais que « le recul des glaciers est visible en Afrique, à la frontière de l’Ouganda et de la République Démocratique du Congo, où les pics déchiquetés des monts Rwenzori s’élancent dans le ciel au-dessus d’une jungle verdoyante. Ces montagnes hébergeaient autrefois plus de 40 glaciers; moins de la moitié d’entre eux subsistaient en 2005, et la fonte se poursuit. Les glaciologues pensent que le dernier des glaciers de ces montagnes pourrait disparaître d’ici 20 ans. La disparition sera source de problèmes pour l’Ouganda, qui tire près de la moitié de son électricité de l’hydroélectricité, avec des centrales qui dépendent du débit d’eau constant des glaciers du Rwenzori. »

Un article paru fin avril 2022 sur le site web « Altitude » confirme cette disparition annoncée des glaciers du Rwenzori. Massif montagneux majeur d’Afrique, le Rwenzori a longtemps été considéré comme une des sources du Nil. Aujourd’hui, le massif est en train de perdre son dernier glacier, donc beaucoup plus tôt que prévu dans la note sur mon blog.

Les pics du Rwenzori dépassent les 5.000 mètres et ils étaient recouverts de glaciers il n’y a pas si longtemps. Aujourd’hui, ils se sont réduits comme peau de chagrin et les scientifiques affirment que ce n’est qu’une question de mois avant une disparition totale de ces glaciers. Les derniers recoins glacés devraient avoir définitivement disparu en 2025. Les hypothèses les plus optimistes ne tablent pas au-delà de 2040. Sur les trois montagnes du massif qui abritaient des glaciers, deux d’entre elles – les Monts Baker et Speke – n’en ont déjà plus. Les dernières glaces subsistent encore sur le Mont Stanley.

L’article paru sur le site « Altitude » ajoute que le recul des glaciers n’est pas la seule manifestation du changement climatique dans la région. Un incendie majeur en 2012 a ravagé toute une partie de la végétation au pied de la montagne. Les années suivantes, des inondations ont obligé les agriculteurs à adapter leurs cultures.

Comme écrit plus haut, la disparition des glaciers du Rwenzori va entraîner des problèmes pour l’Ouganda qui tire près de la moitié de son électricité de l’hydroélectricité. il est bien évident que si les glaciers disparaissent, il n’y aura plus d’eau pour faire fonctionner les turbines dans les centrales hydroélectriques.

Source: Altitude.

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On November 24th, 2021, I wrote a post on this blog about the melting of small glaciers and its impact on our society. I explained that « the retreat of glaciers can be seen in Africa, on the border of Uganda and the Democratic Republic of Congo, where the jagged peaks of the Rwenzori mountains jut into the sky above a green jungle. These mountains were once home to more than 40 glaciers, but fewer than half of them remained in 2005, and the melting continues. Glaciologists believe that the last of the glaciers in these mountains could disappear within 20 years. The disappearance means trouble for Uganda, which gets nearly half of its electricity from hydroelectricity, with power stations that depend on the constant flow of water from the Rwenzori glaciers. »
An article published at the end of April 2022 on the « Altitude » website confirms this announced disappearance of the Rwenzori glaciers. A major mountain range in Africa, the Rwenzori has long been considered one of the sources of the Nile. Today, the massif is losing its last glacier, much sooner than expected in the note on my blog.
The Rwenzori peaks exceed 5,000 meters and they were covered with glaciers not so long ago. Today they have shrunk to a trickle and scientists say it is only a matter of months before these glaciers disappear completely. The last frozen corners will probably have definitively disappeared by 2025. The most optimistic hypotheses do not expect beyond 2040. Of the three mountains of the massif which housed glaciers, two of them – Mounts Baker and Mount Speke – already have none of them. The last ice still remains on Mount Stanley.
The article published on the « Altitude » website adds that the retreat of glaciers is not the only evidence of climate change in the region. A major fire in 2012 destroyed much of the vegetation at the foot of the mountain. In the following years, floods forced farmers to adapt their crops.
As written above, the disappearance of the Rwenzori glaciers will cause problems for Uganda, which draws almost half of its electricity from hydroelectricity. It is quite obvious that if the glaciers disappear, there will be no more water to run the turbines in the hydroelectric power stations.
Source: Altitude.

Vue sur le Rewenzori (Source: Wikipedia)

Avril 2022 le 6ème plus chaud // April 2022 was the 6th hottest

Avec +0,465°C au-dessus de la moyenne 1981-2010, le mois d’avril 2022 est le 6ème plus chaud des archives ERA5. Par rapport à la nouvelle période de référence 1991-2020 utilisée par ERA5, l’anomalie est de +0,283°C. L’anomalie pour ladite période correspond à une anomalie de +1,22°C par rapport à 1850-1900.

Si l’anomalie observée sur janvier-avril se maintenait toute l’année, la température globale sur l’ensemble de 2022 serait de +1,19°C au-dessus de la période préindustrielle. Pour rappel, les deux années les plus chaudes ont été 2016 et 2020 avec respectivement +1,337°C et +1,33°C au-dessus de la période préindustrielle. Selon les prévisions, l’année 2022 devrait se situer dans la lignée de 2021, peut-être très légèrement plus chaude.

Il faut noter pour le mois d’avril 2022 des températures exceptionnellement élevées sur une vaste zone entre l’Afrique du Nord-Est, le Moyen-Orient et l’Asie centrale/méridionale. Avril 2022 a été en revanche beaucoup plus froid que la moyenne sur le centre et l’ouest du Canada.

Pour expliquer les conditions climatiques, il faut aussi prendre en compte El Niño et La Niña. Depuis quelque temps, des conditions La Niña sont présentes dans le Pacifique oriental et la NOAA estime que La Niña a des chances de se maintenir cet été, voire un peu plus tard.

Source: global-climat.

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With +0.465°C above the 1981-2010 average, April 2022 iwas the 6th hottest in the ERA5 archives. Compared to the new reference period 1991-2020 used by ERA5, the anomaly was +0.283°C. The anomaly for tthis period corresponds to an anomaly of +1.22°C compared to 1850-1900.
If the anomaly observed in January-April were maintained throughout the year, the global temperature over the whole of 2022 would be +1.19°C above the pre-industrial period. As a reminder, the two hottest years were 2016 and 2020 with +1.337°C and +1.33°C, respectively, above the pre-industrial period. According to forecasts, the year 2022 should be in line with 2021, perhaps very slightly warmer.
During the month of April 2022, exceptionally high temperatures were recorded over a large area between North-East Africa, the Middle East and Central/South Asia. April 2022, on the other hand, was much colder than average over central and western Canada.
To explain climatic conditions, one should also take into account El Niño and La Niña. For some time, La Niña conditions have been present in the Eastern Pacific and NOAA estimates that La Niña is likely to continue this summer, or even a little later.
Source: global-climat.

Source : ERA5