L’Alaska a chaud, trop chaud ! // Alaska is hot, too hot !

drapeau francaisCe n’est pas un secret : N’en déplaise aux négationnistes, le réchauffement climatique me préoccupe au plus haut point. Les volcans en sont presque arrivés à passer au second plan ! Mes voyages en Alaska, dans le Yukon et dans d’autres pays – y compris le nôtre – où les glaciers ornent les montagnes n’ont fait qu’exacerber le sentiment qu’une catastrophe planétaire se profile à l’horizon.

Les phénomènes climatiques extrêmes se multiplient. Sans aller plus loin, des inondations affectent cruellement la Bretagne, le sud-est et le sud-ouest de la France, rappelant aux populations qu’il n’est pas toujours judicieux de construire des habitations à proximité des cours d’eau ou du littoral.

En Indonésie, Jakarta connaît des problèmes identiques, avec une trentaine de morts à la clé, sans parler des glissements de terrain qui sont régulièrement provoqués par les fortes pluies.

L’Alaska connaît le mois de janvier le plus chaud de son histoire. La neige fond à la vitesse V et provoque des avalanches. L’une d’elles, d’une ampleur encore jamais vue, obstrue, pour une durée indéterminée, la seule route d’accès au port de Valdez.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-WjQ9GCUSH4

La station de ski d’Aleskya, pas très loin d’Anchorage, a dû fermer, faute de neige. Plusieurs courses de traîneaux, qualificatives pour la célèbre Iditarod ont été annulées. La course elle-même, qui relie Anchorage à Nome sur 1600 km, pourrait bien être perturbée si le froid et la neige ne reviennent pas. L’hibernation des ours pourrait être raccourcie par ces températures anormalement hautes. Il ne gèle que très peu la nuit et le thermomètre prend parfois des allures de mois de juin pendant la journée !

Je ne reviendrai pas sur la fonte des glaciers qui reculent à vue d’œil.

Certains me feront remarquer que le nord-est de l’Amérique a connu une période de froid polaire avec de la neige en abondance. C’est vrai, mais le phénomène a été ponctuel et on ne se base pas que sur une région de la planète pour définir l’évolution globale de la température.

Bien sûr, rien n’est fait par nos gouvernants et il semblerait que l’expression « réchauffement climatique » soit devenue taboue. Il est vrai que le phénomène est facile à dissimuler derrière tous les problèmes qui assaillent actuellement notre société. L’expression à la mode est « On remettra ça à plus tard », mais il est fort à craindre que ce « plus tard » devienne rapidement « trop tard » !

drapeau anglaisIt is not a secret: Even though it may not please those who deny it, global warming greatly worries me and has nearly pushed volcanoes into the background ! My travels to Alaska, the Yukon and other countries – including ours – where glaciers adorn the mountains have only exacerbated the feeling that a global catastrophe is looming on the horizon.
Extreme weather events are getting more and more frequent. Without going any further , floods severely affecting Britain, the southeast and the southwest of France, reminding people that it is not always sensible to build houses close to rivers or the coastline.
Indonesia, Jakarta is experiencing similar problems, with thirty deaths at that, not to mention landslides are regularly caused by heavy rains.
Alaska is going through the hottest January in history. Snow is melting at great speed and triggers avalanches. One of them, with a size never seen before, has led to the closure of the only access road to the port of Valdez.

https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-WjQ9GCUSH4

Aleskya, the Anchorage ski resort, had to close due to the lack of snow. Several sled races , qualifying for the famous Iditarod had to be canceled. The race itself , which connects Anchorage to Nome over 1600 km, could be disrupted if the cold and the snow do not return. The hibernation of bears could be shortened by the unusually high temperatures. It freezes very little at night and the temperature sometimes looks like in June during the day!
I will not harp on the melting glaciers which are receding rapidly .
Some people will undoubtedly telle me that north-eastern America has experienced a period of arctic cold with snow in abundance. This is true, but the phenomenon was punctual and one should not refer to one single region of the world to define global temperature changes.
Of course, no significant measures have ever been taken by our leaders and it seems that the term  » global warming  » has become taboo. It is true that the phenomenon is easy to hide behind all the problems currently facing our society. We’ll see later, they say, but it is greatly to be feared that « later » will quickly become « too late ». Too late too bad !

Glacier-melting

(Photo:  C. Grandpey)

Une réflexion au sujet de « L’Alaska a chaud, trop chaud ! // Alaska is hot, too hot ! »

  1. Bonjour, je partage totalement votre approche (je suis passionné de météo et je travaille dans le milieu naturel où l’on remarque une évolution assez rapide des conséquences climatiques.)
    Mais suffit qu’il neige une fois, ou que l’été soit pourri pour que l’on oublie que le réchauffement est pour le moment inexorable.
    Difficile de dire comme tout ça va évoluer à cours et moyen terme, l’influence sur la pluviométrie région par région par exemple.

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  2. Bonjour, dans « la recherche »de février n °484 il y a un petit article au sujet : perturbations renforcées dans l’océan Indien. Il n’est pas en rapport direct avec le réchauffement de l’Alaska mais se rapporte, je crois au le réchauffement générale.

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  3. Bonjour Claude Grandpey,
    S’il est indéniable qu’un réchauffement de la couche basse de l’atmosphère perturbe visiblement donc rapidement le climat, il n’est pas scientifiquement clairement établit que l’homme et ses activités en soit directement la cause. Même le GIEC reste récemment prudent dans son dernier rapport sur ses conclusions en prétendant que dans l’hypothèse d’un arrêt de l’émission de CO2 par l’homme, le réchauffement continuerait de se produire encore pour une longue période.
    Par ailleurs, il semble évident que la survie de l’humanité repose de manière inéluctable sur sa consommation d’énergie et sa production de CO2. Si cela devait en être autrement, c’est effectivement une catastrophe planétaire qui se profilerait et à une extinction de masse à laquelle nous assisterions. Or, la production d’énergie repose principalement par la combustion et notamment celle du pétrole dont la disponibilité a une fin. (Environ encore 28 ans)
    Il est donc vain de croire qu’un quelconque organisme ou gouvernement puisse s’opposer à cette logique, et il est même souhaitable qu’il ne s’y hasarde pas, démocratie et liberté oblige.
    Face à cet état de fait, je comprends l’aspect révoltant que cela suscite et les coûts de gueule associés, mais je pense que la solution passe par un accroissement de l’adaptabilité à cette nouvelle donne ainsi que par la recherche des raisons profondes de ce changement. L’évolution du volcanisme sur terre et des modifications tectoniques qu’il implique est une piste non négligeable que personnellement je n’abandonnerai pas, puisqu’elle à montrée historiquement combien elle pouvait impactée la vie sur Terre.
    Le traitement des déchets, le contrôle des pollutions, la production d’eau potable, la domestication d’énergies nouvelles, voir même le contrôle de la démographie, sont autant de sujets mobilisateurs et de manières de façonner la planète au nom de la sauvegarde de l’humanité et de la vie.
    Oui, nous vaincrons l’adversité, avec persévérance et courage, mais ne nous illusionnons pas, car comme disait Jean-Jacques Rousseau dans ses rêveries du promeneur solitaire : « L’adversité est sans doute un grand maître, mais ce maître se fait payer cher ses leçons et souvent le profit qu’on en retire ne vaut pas le prix qu’elles ont coûté ».
    Cordialement
    Pierre Chabat

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    1. Je n’ai pas parlé des responsabilités dans ma note. Ce serait un débat sans fin. Certains pensent que l’homme est responsable, d’autres pensent qu’il s’agit avant tout de cycles naturels. Peu importe; le problème est là et bien là! J’ai seulement dit que le problème ne faisait pas partie des priorités de nos gouvernants et qu’on pouvait le regretter. Comme à l’accoutumée, on prendra des mesures en urgence quand on se rendra compte que la menace est trop grande, mais il sera trop tard. Je ne partage pas trop votre optimisme.

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