Faut-il construire des centrales nucléaires dans des zones sismiques ? // Should nuclear plants be built in earthquake-prone areas ?

Les derniers séismes terriblement destructeurs en Turquie et en Syrie, avec des magnitudes de M 7,8 et M 7,5, ont ravivé le vieux débat sur la construction d’une centrale nucléaire en Turquie, sur la côte sud de la Méditerranée.
Le site de la centrale se trouve à Akkuyu, à quelque 340 kilomètres à l’ouest de l’épicentre du séisme du 6 février 2023. A l’extrémité ouest de la faille est-anatolienne, il est censé résister à de puissants séismes. Le site n’a pas subi de dégâts lors de la dernière secousse et ses répliques. Cependant, la violence de l’événement a fait renaître les doutes sur la construction de la centrale au bord d’une ligne de faille majeure.
Rosatom, l’entreprise russe en charge du projet, affirme que la centrale est conçue pour « résister aux influences externes extrêmes » d’un séisme de M 9.0. Rosatom rappelle que, par leur conception, les centrales sont conçues pour résister à des secousses plus fortes que celles enregistrées dans la passé dans la zone où elles sont implantées. Selon Rosatom, le risque que se produise un séisme de M 9,0 à proximité du réacteur d’Akkuyu « est d’environ une fois tous les 10 000 ans. C’est exactement ainsi que la notion de marge de sécurité est mise en œuvre. »
Des militants des deux côtés de Chypre (l’île est divisée sur le plan ethnique) affirment que le projet – ce sera la première centrale nucléaire en Turquie – constitue une menace. Ils ont renouvelé leurs appels à l’abandon du projet, en affirmant que le dernier séisme est une preuve évidente du risque réel posé par une centrale nucléaire à proximité d’une zone de faille sismique.
Le groupe chypriote Cyprus Anti-Nuclear, qui regroupe plus de 50 structures écologistes, des syndicats et des partis politiques chypriotes grecs et chypriotes turcs, « appelle tous les partis politiques, les organisations scientifiques et environnementales et la société civile à unir leurs efforts et à faire pression sur le gouvernement turc pour mettre fin au projet de centrale nucléaire à Akkuyu.
Dans le monde, les centrales nucléaires sont conçues pour résister aux séismes et s’arrêter en toute sécurité en cas d’événement sismique majeur. Environ 20 % des réacteurs nucléaires fonctionnent dans des zones d’activité sismique importante. Par exemple, les centrales nucléaires japonaises, y compris la centrale nucléaire de Hamaoka, se trouvent dans des régions où des séismes atteignant M 8,5 sont susceptibles de se produire. Des normes de sécurité plus strictes ont été adoptées après la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011. Autre exemple, la centrale de Diablo Canyon en Californie a été conçue pour résister en toute sécurité aux séismes, aux tsunamis et aux inondations dans la région.
Les autorités nucléaires turques ont accordé le permis de construire la centrale à Akkuyu en 1976 après huit années d’études sismiques pour déterminer l’emplacement le plus approprié. Le projet a été ralenti après l’accident nucléaire de Tchernobyl en 1986. La construction du premier réacteur a commencé en 2018.
Selon Rosatom, une étude effectuée par le Bureau turc pour la prévention et l’élimination des conséquences des situations d’urgence indique que le site d’Akkuyu, à environ 100 km de la côte nord de Chypre, se trouve dans la zone sismique de cinquième degré, autrement dit la région la plus sûre en termes de séismes.
La conception de la centrale nucléaire turque comprend un mur extérieur en béton armé et une coque de protection interne en «béton précontraint», avec des câbles métalliques tendus à l’intérieur de la coque en béton pour donner une solidité supplémentaire à la structure. De plus, la conception du réacteur, le VVER-1200 russe, comprend un élément de sécurité supplémentaire : un cône en acier de 144 tonnes qui, en cas d’urgence, piège et refroidit toutes les matières radioactives en fusion.
La centrale nucléaire d’Akkuyu , dont le premier des quatre réacteurs devrait être mis en service courant 2023, aura une capacité totale de 4 800 mégawatts et fournira environ 10 % des besoins en électricité de la Turquie. Selon les chiffres du gouvernement, si la centrale électrique commençait à fonctionner aujourd’hui, elle pourrait à elle seule fournir suffisamment d’électricité pour une ville d’environ 15 millions d’habitants, comme Istanbul.
Source : Yahoo Actualités.

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The last devastating M 7.8 and M 7.5 earthquakes in Turkey and Syria have revived a longstanding debate about the building of a large nuclear power station on Turkey’s southern Mediterranean coastline.

The plant’s site is located in Akkuyu, some 340 kilometers to the west of the epicenter of the February 6th quake. It is sited off the western end of the East Anatolian Fault and is supposed to endure powerful tremors. It did not sustain any damage from the last earthquake and aftershocks. However, the size of the quake sharpened existing concerns about the facility being built on the edge of a major fault line.

Rosatom, Russia’s state-owned company in charge of the project, says the power station is designed to “withstand extreme external influences” from an M 9.0 earthquake. In nuclear power plant construction, plants are designed to survive shaking that is more extreme than what has been previously recorded in the area they are sited. According to Rosatom, the possibility of an M 9.0 earthquake occurring in the vicinity of the Akkuyu reactor “is approximately once every 10,000 years. That is exactly how the margin of safety concept is being implemented.”

Some activists on both sides of ethnically divided Cyprus say the project – the first nuclear power plant in Turkey – poses a threat. They have renewed their calls for the project to be scrapped, saying that the devastating earthquake is clear proof of the great risk posed by a nuclear power plant near seismic fault lines.

The Cyprus Anti-Nuclear platform, a coalition of over 50 Greek Cypriot and Turkish Cypriot environmentalist groups, trade unions and political parties, “calls on all political parties, scientific and environmental organizations and the civil society to join efforts and put pressure on the Turkish government to terminate its plans for the Akkuyu nuclear power plant.”

Nuclear power plants worldwide are designed to withstand earthquakes and shut down safely in the event of major earth movement. About 20% of nuclear reactors are operating in areas of significant seismic activity. For example, Japanese nuclear plants, including the Hamaoka Nuclear Power Plant, are in regions where earthquakes of up to M 8.5 may be expected. Stricter safety standards were adopted after the 2011 Fukushima nuclear disaster. Besides, the Diablo Canyon Power Plant in California was designed to safely withstand earthquakes, tsunamis and flooding that could potentially occur in the region.

Turkish nuclear regulators provided the license for the plant’s construction in Akkuyu in 1976 following eight years of seismic studies to determine the most suitable location, but the project was slowed down after the Chernobyl nuclear accident in 1986. Construction of the first reactor started in 2018.

According to Rosatom, a study by Turkey’s Office for the Prevention and Elimination of Consequences of Emergency Situations indicates that the site in Akkuyu, about 100 km from Cyprus’ northern coastline, is located in the fifth degree earthquake zone, which is considered the safest region in terms of earthquakes.

The design of the Turkish nuclear plant includes an external reinforced concrete wall and internal protective shell made of “prestressed concrete,” with metal cables stretched inside the concrete shell to give additional solidity to the structure. Moreover, the modern reactor design, Russia’s VVER-1200, includes an additional safety feature : a 144-ton steel cone that in an emergency, traps and cools any molten radioactive materials.

The nuclear plant, whose first of four reactors is scheduled to go online in 2023, will have a total capacity of 4,800 megawatts of electricity, providing about 10% of Turkey’s electricity needs. According to government figures, if the power plant started operating today, it could singlehandedly provide enough electricity for a city of about 15 million people, such as Istanbul.

Source : Yahoo News.

Image satellite de la centrale d’ Akkuyu (Source : Planet Labs PBC)

Turquie : une catastrophe annoncée // Turkey : a foretold disaster

Le séisme de M 7,8 qui a secoué la Turquie et la Syrie, suivi d’une réplique de M 7,5, a rasé des quartiers entiers, avec un bilan provisoire de 35 000 morts en Turquie, un nombre qui, selon les Nations Unies, pourrait doubler.
Les experts disent que la grande majorité de ces décès étaient évitable, et ils pointent du doigt l’administration du président turc Erdogan. Plutôt que de mettre en vigueur les normes de construction définies après le séisme de 1999, le gouvernement Erdogan a laissé proliférer des structures bon marché et de mauvaise qualité à travers le pays. Il a même accordé aux promoteurs une série d’amnisties, dont la plus récente remonte à 2018.
Les zones de Turquie les plus vulnérables aux tremblements de terre sont bien connues et les bâtiments conçus selon les dernières normes parasismiques auraient dû résister à des secousses de cette ampleur. Ces normes précisent que les structures doivent incorporer des colonnes et des poutres en béton armé et bien réparties. L’effondrement de nombreux bâtiments sous l’effet des dernières secousses a démontré à quel point ces normes ont été ignorées.
Alors que des millions de bâtiments ont été déclarés salubres rétrospectivement, d’autres ont été approuvés par les autorités même lorsqu’ils ne répondaient pas aux normes modernes. D’autres encore ont été réalisés avec des techniques de construction défectueuses qui n’auraient pas dû être validées.
La politique de la Turquie face aux séismes contraste fortement avec celle du Japon, qui a très tôt adopté des réglementations strictes en matière de construction parasismique, avec des méthodes de conception innovantes. Aujourd’hui, de nombreux citadins au Japon ne sont pas inquiets quand se produit un tremblement de terre.
La région de Turquie qui a été touchée par les deux séismes abrite environ 13,5 millions de personnes, parmi lesquelles quelque 2 millions de réfugiés, pour la plupart syriens. On estime à environ un million le nombre de personnes qui se seraient retrouvées sans abri. Les parcs publics sont remplis de tentes où les ONG et les services d’urgence ont distribué de la nourriture et des fournitures aux survivants. De nombreux camps de fortune manquent de toilettes et d’accès à l’eau potable.
Après avoir visité une partie de la zone sinistrée la semaine dernière, Erdogan a promis d’attribuer 10 000 lires (500 euros) à chaque famille sinistrée et de lancer une politique de construction d’urgence qui abritera tous les survivants d’ici un an. Mais les experts disent que la reconstruction en Turquie suite aux séismes pourrait prendre jusqu’à 25 ans, sans aucune garantie que ce qui est construit répondra aux dernières normes parasismiques.
Source : Yahoo News, The Telegraph.

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The M 7.8 earthquake that shook Turkey and Syria, followed by an M 7.5 aftershock, levelled entire neighbourhoods and is so far estimated to have caused around 35,000 deaths in Turkey, a number the United Nations says could still double.

Experts say the vast majority of these deaths were preventable, and they are pointing the finger at the administration of Turkish president Erdogan. Rather than enforce building rules that were put in place after 1999, Erdogan’s government has turned a blind eye and allowed cheap, poor quality structures to proliferate across Turkey, even granting developers a series of amnesties, the most recent of which was in 2018.

The areas of Turkey most vulnerable to earthquakes are well-known, and buildings designed to the specifications in updated regulations should have been able to withstand tremors of this magnitude. The rules specify that structures should incorporate steel-reinforced concrete and well-distributed columns and beams. Yet the collapse of many buildings following the latest shocks has demonstrated how widely these edicts were seemingly ignored.

While millions of buildings have been retrospectively granted amnesty, others were approved by local authorities even when they did not meet modern standards, while still more used defective building techniques that should have been eschewed..

Turkey’s response to past earthquakes stands in stark contrast to that of Japan, which has pioneered stringent building regulations and innovative design methods. Today, many city dwellers in Japan don’t worry when earthquakes strike.

The Turkish region affected by the two quakes is home to an estimated 13.5 million people, including up to 2 million refugees, mostly Syrian, with around a million people thought to have been left homeless. Public parks are filled with tents where aid workers or emergency services distributed food and supplies to survivors. Many of the makeshift camps lacked toilets and access to fresh water.

After touring some of the wreckage last week, Erdogan promised to provide 10,000 liras (500 euros) to each affected family and launch a building blitz that will home all survivors within a year. But experts say the full reconstruction effort in Turkey may take as long as 25 years to complete, with no guarantee that what is built will meet the correct standards this time either.

Source : Yahoo News, The Telegraph.

 

A la Martinique, le Centre de Découverte des Sciences de la Terre a été construit selon des normes parasismiques (Photos : C. Grandpey)

Le séisme turc vu depuis le ciel  // The Turkish earthquake seen from above

Plus de 25 000 personnes ont été tuées par le puissant séisme de M 7,8 qui a frappé la Turquie et la Syrie le 6 décembre 2023, et de nombreuses personnes sont toujours piégées sous des bâtiments effondrés. Le lourd bilan n’est pas une surprise car la faille anatolienne, l’une des plus actives au monde, traverse des zones habitées avec de fortes densités de population.
Les données acquises le 10 février par le satellite Sentinel-1A de l’Union européenne, alors qu’il survolait la Turquie du nord au sud à une altitude de 700 km, montrent parfaitement où se situent les zones sensibles. Le satellite a à son bord un instrument radar capable de détecter les mouvements du sol par tous les temps, de jour comme de nuit. Il scanne régulièrement cette région sujette aux séismes et enregistre les moindres variations de niveau à la surface de la Terre. Ces variations ont été spectaculaires le 6 février. Le sol s’est plié, déformé et déchiré par endroits. Cette séquence enregistrée par un drone montre la longueur des fractures :
https://www.youtube.com/watch?v=Da6pa_KW1EM

La dernière carte créée à partir des données satellitaires montre les failles sismiques :

Les couleurs rouges montrent le mouvement du sol vers le satellite depuis son dernier survol de la région ; les couleurs bleues enregistrent le mouvement opposé. On peut parfaitement voir comment le sol s’est déformé le long et à proximité de la ligne de faille est-anatolienne.
S’agissant des deux séismes de M 7,8 et de M 7,5 qui ont frappé la région, le mouvement de faille est « latéral gauche » ; cela signifie que, quel que soit le côté de la faille où on se trouve, l’autre côté s’est déplacé vers la gauche, de plusieurs mètres par endroits. Le problème est que les fractures n’ont pas seulement traversé les champs ou les routes ; ils ont également fracassé des zones habitées, avec des bâtiments qui se sont effondrés instantanément.
La carte générée à partir des données fournies par le satellite Sentinel aidera les scientifiques à comprendre exactement ce qui s’est passé. Ces connaissances alimenteront leurs modèles sur le déroulement des séismes dans la région, et ensuite pour évaluer les risques. Ce sont des données que les autorités turques prendront en compte lors de la reconstruction.

Tous les séismes sont causés par un glissement le long des failles. Plus le séisme est important, et plus la rupture de faille est importante. On peut cartographier ces ruptures avec les satellites car le sol s’est déplacé, jusqu’à 5-6 mètres lors du dernier événement. La rupture de faille lors du premier séisme a couvert environ 300 km tandis que le deuxième grand événement a généré une rupture d’environ 140 km sur une faille différente.
L’interférométrie radar depuis l’espace est apparue dans les années 1990, et ces dernières années, elle est devenue un outil particulièrement performant. En effet, il est aujourd’hui possible d’obtenir des données prêtes à être analysées dans les heures qui suivent le passage d’un satellite au-dessus de la zone concernée. Cependant, malgré les nouvelles technologies, la prévision sismique reste faible, pour ne pas dire nulle.

Source : BBC News.

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More than 25,000 people were killed by the powerful M 7.8 earthquake that hit Turkey and Syria on Debruary 6th, 2023, and an unknown number still lie trapped beneath collapsed buildings.The heavy death toll does not come as a surprise as the Anatolian fault, one of the most active in the world, crosses densely populated areas.

The data acquired on February 10th by the European Union’s Sentinel-1A satellite as it traversed north to south over Turkey at an altitude of 700 km perfectly shows where the sensitive areas are located. The Sentinel carries a radar instrument that is able to sense the ground in all weathers, day and night. It is routinely scanning this earthquake-prone region, tracing very subtle changes in elevation at the Earth’s surface. However, these changes were dramatic on February 6th. The ground bent, buckled and in places ripped apart. This drone footage shows the length of the fissures :

https://www.youtube.com/watch?v=Da6pa_KW1EM

The latest Sentinel map also shows the earthquake faults (see above). The red colours describe movement towards the satellite since it last flew over the country; the blue colours record the movement away from the spacecraft. One can perfectly see how the ground has been deformed along and near the East Anatolian Fault line.

For both the two M 7.8 and M 7.5 quakes that struck the region, the motion is « left-lateral » ; whichever side of the fault you are on, the other side has moved to the left, by several metres in places. The problem is that the fractures not only crossed the fields or the roads ; they also struck populated areas, with buildings that collapsed instantly.

The Sentinel map will help scientists understand exactly what happened, and this knowledge will feed into their models for how earthquakes work in the region, and then ultimately into the risk assessments that the Turkish authorities will use as they plan the recovery.

All earthquakes are caused by slip on extended faults, and the bigger the quake the bigger the fault that ruptured. One can map those ruptures with satellites because the ground around them is displaced, by up to 5-6 meters during the last earthquake. The rupture of the first event was 300 km or so long and the second big event ruptured another 140 km or so of a different fault.

Radar interferometry from space was developed in the 1990s, and in recent years it has become a particularly compelling tool. It is possible today to get data ready for analysis within hours of a satellite making an overhead pass. However, despite the new technology, seismic prediction is still very low, even nonexistant…

Source : BBC News.

Le risque sismique en France

Quand une catastrophe naturelle se produit quelque part dans le monde, la population – les médias en tête – se pose la traditionnelle question : Est-ce que ça peut nous arriver ? Le dernier séisme catastrophique en Turquie et en Syrie n’y a pas échappé et beaucoup se sont demandé si des bâtiments pourraient s’effondrer en France métropolitaine sous l’effet de secousses sismiques.

Notre pays ne possède pas de zones sismiques sensibles comme la faille anatolienne en Turquie ou la Faille de San Andreas aux Etats Unis. L’histoire montre que ces profondes fractures de l’écorce terrestre peuvent entraîner des catastrophes quand elles se réactivent.

Même si on sait que la Turquie et la Californie sont exposées aux séismes, personne n’est capable de prévoir ces événements majeurs. Par contre, on pourrait les prévenir en évitant de construire des bâtiments multi-étages susceptibles de s’effondrer comme des châteaux de cartes le jour où ils se font secouer !

Même si la menace d’un puissant séisme n’est pas très forte en France métropolitaine, on sait que certaines régions présentent des fragilités, comme les Pyrénées, le pourtour méditerranéen, ou encore le fossés rhénan. Les séismes du passé sont là pour nous le rappeler. Malheureusement, un très grave défaut de l’être humain est sa faculté d’oublier et on pleure quand la catastrophe se produit.

Selon ne page Wikipedia, les derniers séismes mortels en France sont les suivants

  • 11 juin 1909 : séisme de M 6,2 en Provence. C’est le plus meurtrier en France au 20ème siècle avec 46 victimes. Des destructions ont été observées dans les villes de Salon-de-Provence, Vernègues, Lambesc, Saint-Cannat et Rognes.
  • 13 août 1967 : séisme d’Arette (Pyrénées-Atlantiques) d’une magnitude de M 5,3 qui détruisit le village à 80 % et tua une personne.
  • 15 juillet 1996 : séisme d’Epagny-Annecy (Haute-Savoie): d’une magnitude entre M 5,2 et M 5,3, il a occasionné des dégâts estimés à l’époque à 60 millions d’euros. C’est le  dernier séisme en France métropolitaine à avoir occasionné autant de dégâts.
  • 11 novembre 2019: séisme d’une magnitude de M 5.4 dans la Drôme et l’Ardèche, avec un épicentre à 9 km de Montélimar. Plusieurs blessés graves notamment dans la ville de Le Teil.

Il faudrait ajouter les événements enregistrés dans les départements d’outre-mer, en particulier la Martinique (séisme de M 7,4, le 29 novembre 2007) et la Guadeloupe (séisme de M 6,3 le 21 novembre 2004).

Voici une liste complète des événements sismiques historiques dans notre pays :

https://fr.wikipedia.org/wiki/Liste_des_s%C3%A9ismes_historiques_en_France

Les dégâts humains générés par un séisme dépendent, outre son intensité, de deux facteurs majeurs : 1) le moment de la journée où la secousse se déclenche ; en Turquie, le séisme a eu lieu à 4 heures du matin alors que la majorité de la population était encore à l’intérieur des maisons ; 2) la profondeur du séisme, autrement dit son hypocentre. En Turquie, il a été localisé à une vingtaine de kilomètres de profondeur, ce qui est très peu. Si la profondeur avait été de plusieurs centaines de kilomètres, le bilan n’aurait pas été aussi lourd.

Pour plus d’informations sur les séismes, je vous conseille de consulter le site Azurséisme de mon ami André Laurenti: https://www.azurseisme.com/

Arette après le séisme de 1967 (Source : Archives Mairie d’Arette, avec mes amitiés à Pierre Casabonne, le maire actuel de la localité)